Politiques de contrôle de la population (1) – Les « élites » et la populace occidentales

Suite du billet du 3 juin 2023.

Quoi que nous pensions de l’hypothèse selon laquelle la dépopulation serait l’un des objectifs de la vaccination massive qu’a permis de faire accepter cette histoire de COVID, ainsi que du déclin économique qu’on a provoqué ou plutôt accéléré grâce aux politiques de confinement, aux sanctions contre la Russie et à la grande transition énergétique sous prétexte de lutte contre les changements économiques, il est clair que les élites économiques occidentales ont, depuis leur formation, contrôlé de toutes sortes de manière la population (c’est-à-dire nous), en fonction de ce qu’étaient ou de ce qu’elles croyaient être leurs intérêts à tel ou tel moment. Elles ont contribué à la mise en place de politiques natalistes quand elles avaient besoin de soldats et de colons pour étendre leur empire et subjuguer d’autres populations, ou encore de travailleurs à exploiter et de consommateurs à arnaquer. Elles n’ont pas hésité à alimenter à de nombreuses reprises les tendances belliqueuses des chefs politiques et à envoyer à l’abattoir la population afin de s’enrichir en pratiquant le commerce très lucratif de l’armement, et par la même occasion à décimer et à enrôler la populace devenue trop nombreuse, trop turbulente et donc dangereuse pour leurs intérêts. C’est aussi sous l’influence de ces « élites » que l’éducation familiale et l’éducation scolaire ont été modelées pour fournir au système économique qui leur procure richesse et pouvoir des travailleurs-consommateurs dociles qui acceptent avec résignation une vie de labeur pour avoir le droit de consommer, dans les bornes qu’on fixe grâce aux salaires qu’on consent à leur donner. Ainsi nous pouvons dire que le contrôle de la population par les « élites » occidentales a pris deux formes : le contrôle de la population au sens du contrôle du nombre de personnes qui font partie de la populace, et le contrôle de la population au sens du contrôle exercé sur les personnes qui font partie de la populace.

Il serait donc naïf de croire que le contrôle de la population par les « élites » aurait commencé avec le projet dépopulationniste qu’on leur suppose et avec les mesures très contraignantes qu’elles ont imposées et qu’elles se prépareraient à imposer aux personnes qui composent la populace. En fait, ce qui rend vraisemblable ce projet dépopulationniste, c’est justement que les « élites » ont déjà contrôlé la population dans les deux sens du terme, et ont par là montré qu’elles la considèrent comme leur chose, dont elles peuvent disposer selon leurs intérêts ou caprices. Rien de plus naturel qu’en raison des progrès réalisés ou escomptés dans les domaines de la robotique et de l’intelligence artificielle, les « élites » se mettent à penser qu’elles peuvent maintenant se passer de nous, que nous sommes des mangeurs inutiles, et qu’elles pourraient jouir plus commodément de la planète en réduisant notre nombre et en faisant travailler à notre place des robots et des intelligences artificielles programmés pour les servir et incapables de résister ou de se révolter. Ainsi est-il important que les opposants et les dissidents, en luttant contre le projet dépopulationniste qu’ils attribuent aux « élites » occidentales, ne tombent pas dans le piège de s’opposer à cette nouvelle forme de contrôle de la population parce qu’ils regrettent une forme antérieure du contrôle de la population dont ils s’accommodaient mieux et qu’ils ne considèrent pas comme une forme de contrôle de la population. Si nous parvenions à revenir en arrière, à la situation antérieure, nous ne serions guère plus avancés, car les « élites » pourraient toujours exercer, d’une manière ou d’une autre, leur contrôle sur la population. Les conditions qui leur permettent de nous contrôler (dans les deux sens du terme) et de nous faire de sales coups continueraient d’exister. Pourquoi se priveraient-elles alors de nous en faire ?

Ce qui rend possible le contrôle de la population (dans les deux sens du terme) par les « élites » occidentales, c’est l’absence de politique de contrôle de la population distincte (dans les deux sens du terme, quoique d’une manière un peu différente) qu’elles constituent. Cette population très peu nombreuse réussit, de génération en génération, à accaparer une partie toujours plus grande des richesses, sous la forme d’argent, de propriétés et d’actions, dans les pays occidentaux ou à l’étranger ; à consolider des réseaux d’influence et de pouvoir et à contrôler ou à influencer les sociétés et les États occidentaux en fonction de ses intérêts ; et à constituer des dynasties dont les membres se marient entre eux, ont des enfants ensemble et croient appartenir à une caste supérieure, distincte du reste de la population occidentale ou de l’humanité, comme la noblesse de sang des siècles passés. Quoi d’étonnant à ce que cette population, qui constitue un club très sélect disposant d’un pouvoir disproportionné, en vienne à considérer le reste de la population ou la populace comme des bêtes de somme qui sont là pour la servir, qu’il faut dresser et contrôler, et dont elle peut se départir pour les remplacer par des machines plus efficaces et incapables de regimber, à la manière des agriculteurs qui se sont débarrassés de leurs chevaux de trait pour les remplacer par des tracteurs ?

Ce qu’il faut, par conséquent, c’est d’empêcher ces « élites » de se reproduire librement et de constituer une petite population disproportionnellement riche, démesurément puissante, distincte de la populace qu’elle méprise, et qui en vient à se prendre pour des demi-dieux et à nous traiter comme des bêtes ou des choses qui lui appartiendrait. Bien entendu, il ne s’agit pas d’interdire à ces personnes d’avoir des enfants ou de les stériliser pour mettre fin à leurs dynasties qui ont déjà trop duré. De la même manière que les « élites » peuvent faire disparaître la classe moyenne en l’appauvrissant et en l’asservissant par toutes sortes de politiques, de réglementations, de sanctions et de mesures, et ce, de manière aussi sûre qu’en rendant infertiles ses membres grâce à des campagnes de vaccination récurrentes, il est possible d’empêcher ces « élites » de se reproduire en limitant la taille de la fortune autorisée sous toutes ses formes et en leur interdisant de léguer cette fortune à leur progéniture. Du même coup, ce serait les milieux oligarchiques héréditaires qui se décomposeraient et les conditions populationnelles nécessaires pour l’élaboration et la réalisation d’un projet de dépopulation qui viserait la populace dont nous faisons partie.

Pour éviter qu’une telle population élitiste se reconstitue peu à peu, et aussi pour que tous soient égaux devant la loi, il faudrait que l’héritage soit aussi aboli pour toute la population, du vivant ou après la mort de celui qui lègue, y compris chez les moins bien nantis. Au lieu d’obtenir, généralement à un âge assez avancé, l’héritage de parents proches ou éloignés, on pourrait nous distribuer, à parts égales et progressivement, un héritage collectif constitué d’argent, de propriétés ou même d’actions (nous disposerions d’une certaine liberté de choix quant à ce qui constitue notre part), quand nous atteignons l’âge adulte. Personne, en raison de ses origines modestes, ne deviendrait adulte sans avoir le sou et pour contracter immédiatement des dettes. C’est ainsi que nous pourrions assurer la reproduction d’une population qui constituerait une classe moyenne relativement aisée – à supposer qu’il fasse encore sens de parler ainsi en l’absence d’une classe supérieure et d’une classe inférieure – et qui ne subirait pas les assauts incessants d’« élites » (qui n’existeraient plus) cherchant à l’appauvrir et l’assujettir. À partir de ce moment, cette population pourrait, après des délibérations publiques dignes de ce nom, envisager de se donner à elle-même une politique de contrôle de la population qui n’aurait rien en commun avec le projet dépopulationniste qu’on attribue aux « élites », qui servirait ses propres intérêts et qui, loin d’impliquer un plus grand contrôle des personnes qui la constituent, pourrait leur procurer une plus grande liberté.

Assurément, les « élites » percevraient comme une attaque inadmissible le fait d’essayer de contrôler politiquement leur population, de la faire disparaître et de l’empêcher de se reconstituer. C’est de bonne guerre ! Si nous décidions d’adopter une variante de cette politique de contrôle de la population, qui a pour objet à la fois les « élites » et une classe moyenne qui serait assez différente de celle qui est en train de disparaître, cela ne se ferait certainement pas sans heurts et sans résistance de la part des « élites », et même des larbins qu’elles comptent parmi la classe moyenne actuelle et la classe inférieure (les pauvres).

À suivre.