Une nouvelle manière de calculer l’efficacité vaccinale

Alors qu’on continue à observer une surmortalité toutes causes confondues dans les pays occidentaux les plus vaccinés, les autorités politiques et sanitaires préparent une nouvelle campagne de vaccination en prévision du retour de l’hiver et en raison de l’apparition du nouveau variant nommé Éris, en l’honneur de la déesse de la discorde, aussi fille de la nuit. Je ne peux qu’admirer leur persévérance. C’est la raison pour laquelle – en plus de ne pas aimer la discorde et le nuit – je veux ici les aider en leur proposant une nouvelle manière de calculer l’efficacité des nouveaux vaccins qu’on nous injecte depuis la fin de l’année 2020. Après tout, c’est dans l’ordre des choses : pour le nouveau coronavirus et les nouveaux variants, il a fallu et il continue de falloir de nouveaux vaccins ; et pour ces nouveaux vaccins, il faut une nouvelle manière de calculer l’efficacité vaccinale. Car la nouveauté engendre toujours la nouveauté. C’est là toute la beauté de la vie.

La principale difficulté à laquelle sont confrontés ceux qui comme nous tiennent à tout prix à prouver l’efficacité des vaccins, c’est qu’il apparaît toujours des nouveaux variants, et que les producteurs de vaccins – les pauvres ! – galèrent pour nous fournir des vaccins à jour. Quand on est prêt à nous injecter les doses du vaccin dernier cri de Pfizer ou de Moderna, il se produit un coup de théâtre : un nouveau variant contre lequel ce vaccin ne sera pas aussi efficace fait son apparition. Ah ! que je sympathise avec les chercheurs de l’industrie pharmaceutique et les vaccinateurs qui se tuent à l’ouvrage pour nous protéger contre le virus et ses mutants, que j’aimerais qu’ils puissent enfin jouir d’un repos bien mérité ! Mais non, car il y a des personnes assez ingrates, assez méchantes et assez folles – des hésitants vaccinaux, des antivax et des complotistes – parmi nos concitoyens pour douter de leur efficacité et de leur innocuité, pour les remettre en question, et pour refuser ce cadeau qu’on nous offre gratuitement, de manière désintéressée et sans arrière-pensée, car il ne faut pas en attendre moins de l’industrie pharmaceutique, de nos administrateurs publics et de nos dirigeants politiques, pour lesquels notre santé et notre bien-être sont la priorité absolue, comme nous l’enseignent à la fois l’histoire et notre expérience.

Ce que nous ont appris les dernières années, c’est qu’il vaut mieux arrêter de vivre ou même mourir d’autre chose que de courir le risque d’être infecté par le virus, d’être malade à cause de lui et de mourir des complications diverses qu’il pourrait engendrer. Tout comme les confinements et le délestage dans les secteurs non COVID du réseau hospitalier, les campagnes de vaccination massive s’inscrivent à merveille dans ce cadre de gestion de la crise sanitaire, lequel a fait ses preuves en 2020, en 2021 et en 2022, et pourrait les faire à nouveau à la fin de l’année 2023, ou en 2024, en 2025, en 2026, etc.

Le principe très simple et indiscutable sur lequel s’appuie la nouvelle manière de calculer l’efficacité vaccinale que je veux proposer est le suivant : aussi longtemps que des êtres humains sont vivants, ils continuent de pouvoir être infectés, rendus malades et tués par le virus et ses variants. Des vaccins qui nous offriraient une protection durable, et qui ne nous protégeraient pas seulement contre le dernier variant sur le point d’être déjà remplacé ou déjà remplacé par un autre variant, seraient ceux qui, en nous tuant, nous rendraient invulnérables au virus et à ses variants, qui ne pourraient plus nous infecter, nous rendre malades et nous tuer. C’est donc le rapport entre l’efficacité des vaccins et leur innocuité qu’il nous faut apprendre à voir différemment. Contrairement à l’opinion admise, efficacité et innocuité ne font jamais bon ménage. Dans le meilleur des cas, les produits pharmaceutiques sécuritaires et efficaces procurent une protection durable contre les maladies visées, mais en restant les personnes médicamentées tout à fait exposées aux autres maladies et maux de l’existence, à moins qu’ils se protègent d’eux grâce à d’autres médicaments ou d’autres mesures protectrices ou préventives. Dans les autres cas, la protection contre les maladies visées est partielle et de courte durée. Dans un cas comme dans l’autre, c’est toujours à refaire. À l’inverse, des produits pharmaceutiques qui finissent par provoquer la mort de ceux à qui on les administre, même s’ils sont incapables de procurer une quelconque protection pendant que ces personnes sont encore vivantes et même s’ils les rendent plus susceptibles d’avoir telles maladies ou tels problèmes de santé, procurent finalement une protection durable et générale non seulement contre le virus et tous ses variants actuels et à venir, mais aussi contre toutes les maladies, contre tous les problèmes de santé et contre tous les maux de l’existence humaine, comme le chômage, la pauvreté, la misère, la faim, le désespoir, la guerre, les catastrophes et les pandémies que provoqueront les changements climatiques, et même les confinements. Des injections qui, faites à répétition, nous tueraient et, encore mieux, nous rendraient moins fertiles et feraient chuter le taux de natalité, auraient une efficacité absolue de 100 % contre tous ces fléaux, aussi bien pour ceux d’entre nous qui mourraient que pour nos descendants qui ne verraient jamais le jour. C’est ce que semblent avoir fini par comprendre l’industrie pharmaceutique et les autorités politiques et sanitaires, qui nous préparent une autre campagne de vaccination massive dans les pays déjà les plus vaccinés et les plus soucieux de protéger adéquatement leur population, où il y a une surmortalité toutes causes confondues depuis 2021, c’est-à-dire depuis le début de l’injection des nouveaux vaccins.

Il est dommage que l’industrie pharmaceutique et les autorités politiques et sanitaires n’aient pas le courage ou la possibilité d’aller ouvertement et résolument dans cette direction, pour nous sauver plus rapidement de tous ces maux, en nous administrant des vaccins plus efficaces, qui tuent plus rapidement et plus souvent, et qui ne nécessitent pas plusieurs doses avant d’atteindre leur pleine efficacité et de procurer une immunité totale et permanente à tout. Mais ce n’est pas leur faute : elles procéderaient certainement plus rapidement et plus directement si la population était assez intelligente et mature pour accueillir à bras ouverts le salut qu’on lui propose en lui fournissant gratuitement ce remède universel, c’est-à-dire la mort qui est la seule et unique libératrice de tous les maux de ce bas monde. C’est donc à tort qu’on accuse l’industrie pharmaceutique et les autorités politiques sanitaires de multiplier les doses de vaccin pour s’enrichir et détourner les fonds publics. Disons-le encore une fois : elles iraient beaucoup plus rapidement si la population était assez intelligente pour savoir ce qui est bon pour elle, au lieu de se plaindre bêtement et puérilement des décès et des effets secondaires causés par les vaccins.

En attendant que les campagnes publiques et privées contre l’hésitation vaccinale portent fruit, que la population ignare comprenne que les vaccins sont capables de lui procurer une protection universelle et permanente, et qu’il soit enfin possible de procéder franchement et sans faire de cachettes, nous devons nous résigner à observer une hausse temporaire des complications et des décès dus aux maladies respiratoires, aux cancers, aux arrêts cardiaques, aux myocardites, aux péricardites et aux thromboses, entre autres. Ce n’est là que la phase préliminaire du combat contre les maux de l’existence humaine. Il faut laisser aux vaccins le temps d’agir et de nous procurer une protection individuelle et une immunité collective complète et définitive, grâce à la mort. Mais cela ne doit pas nous empêcher d’espérer la venue prochaine d’une époque plus éclairée, où les êtres humains lucides ne s’illusionneront plus sur leur condition et sur les maux que leur existence leur réserve, presque tous causés directement ou indirectement par les changements climatiques et les pandémies récurrentes, comme cela deviendra de plus en plus évident. Viendra un jour où les êtres humains, enfin dépourvus des préjugés spécistes, accepteront volontiers ou avec indifférence la mort qu’on propose de leur donner, comme aux poulets qu’on tue par milliards pour les protéger du virus de la grippe aviaire et empêcher sa propagation, et aussi pour mettre fin à leur misérable existence d’animaux d’élevage. Car le bien qu’on fait aux poulets, il faut aussi pouvoir le faire aux êtres humains.