Principes pour une rénovation de la santé publique – II. Décentralisation, diversité, expérimentation et faillibilité

(Table des matières)

Faisons comme si la corruption des institutions de santé publique, à l’échelle régionale, provinciale, nationale et internationale, n’était pas une réalité. Les puissances politiques et économiques – qui certainement ne nous veulent pas toujours du bien – auraient été trop bêtes ou pas assez rapaces (pour l’instant) pour profiter de la situation et de la corruptibilité de ces institutions. S’il en était ainsi, nous pourrions nous demander à quoi il serait bon de décentraliser ces institutions. Ne serait-ce pas compliquer inutilement les choses, qui sont déjà assez compliquées sans de telles réformes ?

Mais c’est là supposer que le seul mal qui menace les institutions de santé publique, c’est la corruption. Pourtant l’erreur, si elle est répétée avec entêtement ou même acharnement, sans jamais être reconnue pour ce qu’elle est, peut être aussi nuisible que la corruption. Dans le contexte de l’actuelle « pandémie », ses effets pourraient être dévastateurs.

Les bureaucrates et les experts de la santé publique, qui gouvernent nos vies depuis bientôt un an, reconnaissent eux-mêmes qu’ils peuvent se tromper. Le Grand Pontife de la Santé publique du Québec a lui-même reconnu publiquement sa faillibilité, pour faire accepter à la population qu’il pouvait dire une chose un jour, et dire autre chose quelques semaines ou quelques mois plus tard, bien qu’en invoquant l’évolution de la situation ou des nouvelles connaissances sur le Virus. Il n’y a donc rien de scandaleux au fait de tirer les conséquences de la faillibilité des autorités sanitaires, lesquelles on ne saurait nier sans proclamer l’infaillibilité de ces autorités.

Le problème, c’est que nos autorités sanitaires ne comprennent pas ce que leur propre faillibilité implique, ou bien la reconnaissent seulement pour ne pas avoir à se justifier aux yeux de la population quand elles se trompent ou font volte-face, c’est-à-dire quand cela les arrange. Dans un cas comme dans l’autre, elles exigent que le Québec tout entier se conforme aux consignes du moment comme si elles étaient des vérités immuables et à peu près incontestables (sauf sur des points de détail). Voilà qui est fort commode : d’un côté, ces autorités exigent la bienveillance de la population quand elles changent d’idée et font volte-face ; de l’autre, elles exigent de cette même population l’obéissance la plus dépourvue d’esprit critique quand il s’agit de se conformer aux consignes en vigueur à tel moment. Ce qui revient à dire qu’elles sont faillibles quand elles doivent rajuster le tir, mais qu’elles sont infaillibles quand elles ordonnent. Si ces déclarations sont certainement incohérentes, les fins visées dans les deux cas sont non seulement cohérentes, mais elles sont même les mêmes : se soustraire à la critique et continuer à gouverner de manière autoritaire.

Pour tenir compte véritablement et concrètement de la faillibilité humaine, il est non seulement nécessaire de tolérer l’existence et l’expression d’idées divergentes, mais il faut qu’on cherche la discussion avec elles et qu’elles puissent être mises à l’essai, afin qu’on juge de leurs effets.

La diversité en matière de religion est un principe reconnu dans notre société. Des croyances et des pratiques religieuses diverses existent au grand jour, et nous pouvons nous dire ouvertement agnostiques ou athées et vivre en conséquence sans être inquiétés par les autorités politiques ou religieuses ou par des groupes organisés de fanatiques. L’existence d’une religion d’État – qui prétendrait s’imposer à tous sur tout le territoire du Québec ou du Canada et qui nous condamnerait à demeurer prisonniers des erreurs de l’obscurantisme – nous apparaîtrait à juste titre comme incompatible avec la liberté et l’égalité, qui sont les fondements mêmes de la société démocratique dans laquelle nous vivons ou vivions.

La diversité en matière de politique est un autre principe reconnu dans notre société. Il serait intolérable pour nous de vivre dans une société où un seul parti politique ou une seule tendance politique serait toléré et dominerait la politique de toute la province ou de tout le pays, comme en Chine et en Corée du Nord. Nous allons jusqu’à qualifier de dictatures ces deux régimes où règne l’orthodoxie politique la plus stricte et où la population est prisonnière d’une idéologie qui peut difficilement être soumise à un examen critique sans s’exposer à des représailles, et qui entend normaliser la vie des individus. C’est que l’existence de plusieurs partis ou tendances politiques, et leur incapacité de s’imposer dans la vie des gens et dans l’ensemble de la société, sont des conditions essentielles à l’existence des sociétés démocratiques.

Alors pourquoi ne pas accorder la même importance à la diversité en matière de santé, dont on nous dit pourtant qu’elle doit ou devrait être notre priorité ? D’autant plus que de nombreux autres aspects de la société et de notre vie sont prétendument subordonnés à la protection de notre santé en raison de l’état d’urgence sanitaire qui dure depuis bientôt un an et qui ne semble pas devoir prendre fin prochainement. Ne serait-il pas catastrophique, pour notre santé comme pour tant d’autres choses, de persister dans l’erreur pendant un an, deux ans, trois ans, voire davantage ? En pareille circonstance, pouvons-nous faire l’économie d’autres manières de penser et de faire susceptibles de nous faire reconnaître les erreurs commises pour ce qu’elles sont et de nous donner des idées pour faire les corrections qui s’imposent au plus vite ?

On pourrait objecter que la gravité et l’urgence de la situation ne nous autorise pas à nous permettre le luxe de la confrontation des positions divergentes : des vies humaines sont en jeu et il faut agir efficacement pour les sauver. Sans compter que la science, de par sa nature, serait une somme de savoirs qui sont validés et certifiés rigoureusement (comprendre « une fois pour toutes ») par des experts et qui ne peuvent pas être discutés, par opposition à la religion et à la politique, qui n’ont rien à voir avec la science.

Je réponds que c’est nier le dynamisme de la science, que c’est la traiter de manière bureaucratique ou procédurale (les modes de pensée bureaucratiques – bornés, déconnectés de la réalité et ne demandant pas des aptitudes intellectuelles très développées, qu’ils prétendent souvent remplacer par des procédures dispensant de penser – n’ont rien de commun avec les modes de pensée scientifiques), que c’est faire fi de la démarche expérimentale, et que c’est soustraire ses effets au débat public. Autrement dit, ce dont il s’agit alors n’est pas de la science et n’est pas compatible avec la démocratie. Et cela est d’autant plus préoccupant que ce sont des vies humaines qui sont en jeu. Les nôtres, en l’occurrence.

La science moderne, telle qu’elle a pris forme il y a quelques siècles, est foncièrement expérimentale, même si les théories scientifiques sont des constructions très complexes et très abstraites. Des affirmations théoriques élaborées dans la tête des experts ou par leurs ordinateurs ne sauraient être qualifiées de scientifiques si elles ne sont pas soumises à l’épreuve de l’expérience, et si on décrète plutôt qu’elles sont vraies a priori, pour faire d’elles le critère de la vérité qui doit orienter toutes les applications, lesquelles deviennent procédurales et machinales, au lieu d’être l’occasion d’éprouver une théorie et de l’améliorer grâce à une démarche expérimentale, notamment en la jugeant à partir de sa capacité à prédire et à produire des effets, comparativement à des théories concurrentes et à leurs applications.

Dans le cas qui nous intéresse maintenant, les modélisations mathématiques selon lesquelles il y aurait eu beaucoup plus de décès sans toutes les mesures sanitaires en vigueur n’ont jamais été éprouvées expérimentalement. C’est pourtant pour éviter la catastrophe annoncée que l’on a déclaré l’état d’urgence sanitaire et qu’on nous impose toutes sortes de mesures sanitaires inédites. Certes, on dira que ces modélisations s’appuient sur des données expérimentales collectées dès le début de la « pandémie ». Mais rien ne nous dit que ces données sont fiables, puisqu’elles ont été collectées à une époque où, selon les experts, on connaissait encore très mal le Virus. Et même en supposant la fiabilité de ces données, encore faut-il les analyser correctement et tirer les bonnes conclusions. L’expérience est l’épreuve cruciale pour vérifier si l’on a vu juste ou si l’on est dans l’erreur.

En santé publique, l’expérience en laboratoire est impossible compte tenu de son objet qui concerne des populations entières. Et même si on disposait de laboratoires assez grands pour y faire vivre pendant des semaines ou des mois des dizaines ou des centaines de milliers de personnes, les conditions de vie y différeraient sensiblement de ce qui existe à l’extérieur, et la recherche elle-même affecterait les comportements des sujets étudiés, qui sont déterminants en santé publique. Il en résulte qu’une expérience en santé publique doit nécessairement se dérouler dans la société, ce qui pose d’ailleurs des problèmes d’observation des nombreux facteurs en jeu et de leurs effets. Mais il n’y a pas moyen de faire mieux autrement. Du moins, je ne vois pas comment.

Voici ce qui n’a pas été fait au Québec ou au Canada, et nulle part ailleurs en Occident, pas même en Suède, et qu’il faudrait essayer, afin de voir si ces modélisations mathématiques ont quelque rapport avec la réalité : dans certaines régions, n’appliquer aucune des mesures, pas même sous la forme de recommandations, sans lesquelles il devrait se produire une véritable catastrophe sanitaire d’après nos experts patentés et nos modélisateurs prophètes de malheur. Les rassemblements intérieurs et extérieurs n’y seraient pas interdits ou déconseillés. Pas de distanciation sociale. Pas de lavage et de désinfection de mains compulsifs. Pas de cache-binettes. Pas de couvre-feu. Pas de fermeture des commerces, des restaurants et des bars. Pas de télétravail et d’enseignement en ligne. Pas d’opération massive de dépistage. Pas de période d’isolement avec ou sans symptômes. Pas d’hospitalisations sans complications, sous prétexte d’isolement préventif. Et surtout pas d’état d’urgence sanitaire. Seulement le traitement des personnes qui ont des symptômes.

Et entre cet extrême et l’autre extrême, c’est-à-dire ce que l’on fait présentement, on peut imaginer toutes sortes de degrés et de variantes dans des régions socio-sanitaires différentes, dont on pourrait comparer les effets à partir d’indicateurs comme la fréquence des hospitalisations dues à des complications et des décès dus au Virus. Ce qui permettrait d’abandonner des mesures inefficaces ou nuisibles, et d’améliorer les mesures qui aurait une certaine efficacité.

Certains s’indigneront en disant que c’est là faire une expérience sur des êtres humains. Est-il nécessaire, diront-ils, de mettre notre main au feu pour savoir que ça brûle, surtout quand il s’agit de vies humaines ?

Eh quoi ! j’ai dit d’entrée jeu qu’en santé publique il fallait forcément en venir à faire une expérience sur des populations, non pas pour les sacrifier à la science, mais pour perfectionner une science capable de leur être utile. Autrement, on s’enferme dans des spéculations théoriques coupées de la réalité et de peu d’utilité, quand elles ne sont pas chimériques et nuisibles. Et c’est justement en appliquant de manière généralisée et bornées ces spéculations qu’on « expérimente », au mauvais sens du terme, sur des êtres humains, c’est-à-dire sans que cela ne leur soit utile et sans même qu’on cherche à faire avancer les connaissances scientifiques, puisqu’on manque de points de comparaison réels pour évaluer l’efficacité ou la nocivité des mesures prises, puisqu’on a pour tout point de comparaison les pronostications catastrophiques des modélisateurs, dont on devrait croire qu’elles se seraient réalisées si les mesures devant les empêcher de se réaliser n’avaient pas été adoptées. Autrement dit, nous ignorons si le feu dont on nous parle brûle autant qu’on le dit, de quelle ampleur il est en réalité, et même s’il existe vraiment. On a mieux vu comme démarche scientifique !

Non seulement cette « expérimentation » dévoyée concerne des mesures de santé publique en rupture avec ce que préconisait cette discipline en pareil cas jusqu’à l’arrivée du Virus (pour lequel les experts patentés ont décidé de tout chambouler et d’inventer une nouvelle « science » sur mesure, ce qui est difficilement justifiable), mais elle est aussi une expérience médicale en raison de l’essai de « vaccins » expérimentaux (en fait des thérapies géniques dont on ignore les effets secondaires à moyen et à long terme, les études cliniques étant trop courtes, à supposer qu’elles soient rigoureuses) sur des centaines de millions ou des milliards de personnes, et aussi une expérience sociale et politique en ce qu’on a adopté et maintient des mesures qui bousillent de fond en comble notre vie et notre société, et susceptibles d’avoir bientôt des effets catastrophiques difficilement réversibles. Bref, il faut avoir du culot ou être complètement aveugle pour me reprocher une « expérimentation » qui coûterait des vies humaines, alors que c’est bien une telle « expérimentation » que l’on réalise actuellement, et qui détruit notre vie et la société dans laquelle nous vivons.

Il est vrai que ceux d’entre nous qui craignent le Virus comme la peste pourraient avoir l’impression de servir contre leur gré de cobayes pour la mise à l’épreuve des théories des autorités sanitaires régionales. C’est pourtant précisément cette impression qu’ont tous ceux qui, à l’échelle de la province, ne sont pas d’accord avec les mesures décrétées par nos autorités politiques et sanitaires, et qui les considèrent comme inefficaces et nuisibles et nullement fondées scientifiquement – ce dont on ne se soucie guère. Mais ce n’est pas une raison pour répéter la même erreur que nos adversaires, et de les mettre dans la même position qu’ils nous ont mis, car nous ne vaudrions alors pas mieux qu’eux. Par conséquent, il faudrait que les décisions prises par les autorités sanitaires régionales ne soient pas simplement imposées à la population régionale, comme le sont actuellement les décisions des autorités sanitaires provinciales à la population québécoise. C’est dans cet esprit que je fais les recommandations suivantes.

Recommandation 2A : accorder un droit de veto

Les citoyens pourraient détenir un droit de veto pour rejeter les mesures prises par les autorités régionales et, si nécessaire, en demander d’autres. S’il est vrai qu’ils ne peuvent comprendre que partiellement les théories et les recherches scientifiques, ils peuvent néanmoins évaluer les effets des applications qui découlent d’elles, par comparaison à d’autres manières de faire dont les effets seraient meilleurs, moins bons ou carrément nuisibles. En ces matières, les citoyens sont censés être des juges compétents, comme ils sont censés l’être pour les affaires politiques, par exemple, sans être des politiciens ou des politologues. Compte tenu de ce droit, les autorités sanitaires de chaque région auraient intérêt à s’expliquer et à se justifier de manière convaincante aux yeux des citoyens sans quoi leur pouvoir ne leur servirait à rien ; ce qui implique qu’ils défendent leurs mesures contre les mesures concurrentes des autorités des autres régions, qui doivent en faire autant.

Recommandation 2B : constituer une assemblée régionale élective qui ne serait pas seulement constituée d’experts de la santé publique

Pour que les autorités sanitaires régionales ne soient pas monolithiques et dogmatiques, elles pourraient prendre la forme d’assemblées électives qui seraient composées de spécialistes de la santé publique de différentes tendances, de membres des professions médicales (pas seulement des médecins), de juristes, d’intellectuels (sociologues, anthropologues, philosophes, politologues, historiens, économistes, etc.) et de citoyens, car le seul point de vue médical tend à négliger tout ce qui, dans les politiques de santé publique, ne concerne pas la santé. La composition exacte de ces assemblées demeure à discuter, ainsi que la manière dont ses membres seraient élus et délibéreraient, pour autant que ces élections et ces délibérations soient publiques et transparentes.

Recommandation 2C : favoriser la formation de tendances médicales divergentes, notamment en santé publique

Pour que l’expérimentation et la confrontation de pratiques médicales divergentes, tout spécialement en matière de santé publique, soit possible, il importe que les spécialistes et les praticiens ne soient pas formés à la même école et qu’ils n’aient pas à se conformer à une orthodoxie médicale rigide. Pour cette raison, il faudrait accorder une plus grande autonomie aux facultés de médecine et aux instituts de recherche médicale, ainsi qu’aux étudiants et aux professeurs et aux chercheurs qui y travaillent. Il faudrait réduire le pouvoir du Collège des médecins ou transformer sa mission, qui en tant qu’ordre professionnel régit présentement la profession de médecin. Il faudrait assurer l’autonomie de ces écoles et de ces instituts de recherche grâce à un financement public qui ne prétend pas orienter l’enseignement et la recherche. Pour dégager la santé publique de l’influence de la bureaucratie étatique, l’Institut national de santé publique (INSPQ) devrait être dissout pour laisser la place à plusieurs instituts de recherche, dont aucun n’aurait de préséance sur les autres, si ce n’est par le prestige de ses chercheurs dû seulement à leurs découvertes et à l’efficacité et à la justesse de leurs recommandations.

Recommandation 2D : reconnaître aux médecins, quelle que soit la situation, le droit de décider comment soigner les malades

Ce n’est pas aux autorités sanitaires – même si elles prenaient la forme d’assemblées régionales électives – de décider à la place des médecins quels traitements sont à utiliser ou à proscrire dans le contexte d’une épidémie. Et ce n’est pas au Collège des médecins de déterminer ce qu’ils peuvent dire et ne pas dire publiquement à propos de ces traitements, sous prétexte que ce n’est pas conforme à la « science ». À quoi bon former des médecins si c’est pour ensuite leur dire comment exercer leur profession et les empêcher de s’exprimer librement à son sujet ? Une telle liberté thérapeutique aurait l’avantage de permettre l’essai de traitements qui pourraient s’avérer efficaces et qui pourraient rendre inutiles non seulement des mesures sanitaires draconiennes dont les effets « collatéraux » sont catastrophiques, mais aussi les délibérations à leur sujet.

Recommandation 2E : reconnaître aux citoyens, quelle que soit la situation, le droit de décider des traitements qu’ils reçoivent

La liberté thérapeutique des médecins n’implique pas le droit d’imposer leur traitement de prédilection aux personnes qu’ils soignent. L’un des avantages de cette liberté, c’est justement de permettre aux citoyens de choisir ou de ne pas choisir tel traitement en fonction des résultats obtenus, qui devraient être rendus publics, mais sans divulguer l’identité des personnes soignées. Les médecins auraient la responsabilité d’expliquer aux personnes malades les risques de tel traitement (généraux ou liés à un état de santé donné) ou, encore mieux, de rendre ces informations accessibles à tous s’il s’est fait le promoteur d’un traitement de son invention ou non. Dans cette perspective, il serait aussi aberrant d’imposer l’injection d’un « vaccin » à qui n’en voudrait pas, que d’imposer un traitement à l’hydroxychloroquine à un autre qui n’en voudrait pas.

Cela implique qu’on n’attende pas que les malades soient sur leurs lits de mort avant de commencer à les soigner, car alors ils ne seraient pas en mesure d’exprimer leur avis. La question se pose aussi de savoir si un médecin doit, après avoir proposé à une personne malade le traitement qui lui semblait le meilleur (de manière générale ou pour elle), être obligé de faire, à la demande de celle-ci, une intervention thérapeutique qu’il sait ou croit être inefficace ou même nuisible. Le plus logique serait qu’un autre médecin d’avis contraire procède, dans la mesure où cela est possible. Une telle obligation ne manquerait pas d’être amère aux médecins si leurs craintes s’avéraient justifiées.

 

À suivre.