Surveillance des effets secondaires des « vaccins »

Les autorités et les médias, depuis déjà plusieurs mois, disent s’inquiéter de la méfiance d’une partie non négligeable de la population québécoise envers les nouveaux « vaccins ». Selon les experts et les journalistes, ce groupe de personnes se diviserait en deux sous-groupes : les personnes qui auraient une vision complotiste du monde, et les personnes qui ont simplement des doutes quant à l’innocuité des fameux « vaccins ». Pour que l’immunité collective – tant décriée quand il s’agissait de l’atteindre naturellement – puisse être atteinte, il importerait de montrer aux hésitants, preuve à l’appui, que les effets secondaires qu’ils craignent sont très rares, ou même presque inexistants. On espère aussi que ces « faits » puissent contribuer à convertir les complotistes à la « vaccination », même si on se dit que ces « radicaux » ne se laisseront pas convaincre aussi facilement et qu’il faudra les libérer de l’influence malsaine des leaders complotistes et de la vision du monde délirante qu’ils partageraient, notamment à cause de leur manque d’éducation et de leur incapacité à s’informer auprès des bonnes sources, à savoir les autorités politiques et sanitaires et les médias traditionnels.

Certains journalistes (et peut-être aussi des personnes qui exercent le pouvoir politique et sanitaire) disent que la campagne de « vaccination » massive pourrait immuniser au complotisme et guérir de l’hésitation « vaccinale » : quand les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner ou qui hésitent constateraient que les personnes de leur entourage ont été vaccinées sans avoir d’effets secondaires sévères, elles pourraient revoir leurs idées et décider de se faire « vacciner », comme le « bon sens » semble l’exiger. Mais ce n’est pas convainquant : c’est comme si je disais que, parce que je ne connais personne qui a été malade à cause du Virus (même pas des symptômes mineurs), que le Virus n’existe pas et que tous les décès qu’on lui attribue sont des inventions. Les autorités, les journalistes et le cortège des bien-pensants ne manqueraient pas de s’indigner d’une telle affirmation. Le petit échantillon de personnes que je connais ne permettrait aucunement de formuler un jugement aussi général et péremptoire, diraient-ils. Alors pourquoi ce même échantillon pourrait-il suffire pour me prouver que les effets secondaires possibles des « vaccins » sont le fruit de mon imagination détraquée ou d’une méfiance exagérée ? Un peu de cohérence, si ce n’est pas trop demander !

On dira que les études cliniques qui ont mené à autoriser l’utilisation d’urgence de ces « vaccins » ont montré que les effets secondaires sont très rares, et dans bien des cas il n’est pas possible de prouver que les rares troubles de santé observés après la « vaccination » ont été causés par les « vaccins ». Mais pouvons-nous nous fier à ces études cliniques réalisées par les sociétés pharmaceutiques qui commercialisent ces vaccins, en collaboration avec des autorités sanitaires nationales et internationales qui avaient déjà décrété, au tout début de la « pandémie », qu’on ne pouvait venir à bout du Virus que grâce à la « vaccination » massive de la population ? Sans compter que ces études, même si elles avaient été réalisées avec intégrité, ne permettraient certainement d’observer de possibles effets secondaires à plus long terme : ce n’est pas parce qu’on n’aurait pas observé de graves effets secondaires après quatre, cinq ou six mois que de tels effets ne pourraient pas se produire après un an, deux ans ou trois ans. Pensez le contraire, c’est confondre la science avec l’astrologie. Enfin, on peut se demander si un essai clinique mené sur environ 38 000 personnes, comme celui de Pfizer, suffit pour évaluer correctement les risques posés par une campagne de vaccination massive de la population mondiale, en tenant compte des différents profils de santé. Et même si c’était le cas, il serait légitime de nous demander si le bénéfice attendu de la vaccination est assez grand pour exposer la population à subir des effets secondaires graves dans 0,6 % des cas et susceptibles d’entraîner la mort dans 0,1 % des cas (ce sont les données de Pfizer). Dans l’hypothèse que 5 milliards de personnes seraient « vaccinées » (avec ce vaccin ou un autre), cela représente 30 millions de personnes gravement malades, et de 5 millions de personnes susceptibles de mourir, alors qu’en date du 6 mars 2021, le nombre de décès officiellement attribués au Virus est 2 579 776 dans le monde entier. D’autant plus qu’il y aurait beaucoup de personnes relativement jeunes dont la santé serait mise en péril par la « vaccination » massive, contrairement à ce qui se produit quand il s’agit du Virus. D’autant plus que l’immunité que permettrait d’acquérir les « vaccins » ne durerait peut-être pas plus d’un an et qu’il faudrait « vacciner » à nouveau, avec une nouvelle vague de complications graves et de décès, qui vaudrait bien une autre vague de complications et de décès attribués au Virus. D’autant plus que les autorités sanitaires pourraient permettre qu’on injecte des « vaccins » différents à la première dose et à la deuxième dose, contrairement aux recommandations des fabricants.

Est-ce ainsi qu’on veut désengorger les systèmes de santé, libérer les hôpitaux et donner un peu de répit au personnel médical ? Est-ce ainsi qu’on veut protéger la santé de la population ?

C’est pourquoi il aurait été prudent de ne pas se lancer dans une course contre la montre pour « vacciner » le plus rapidement possible tout le monde, en avançant tête baissée. Et si on décide malgré tout de « vacciner » la population, il faudrait continuer à observer attentivement les effets secondaires et à rendre disponibles les données collectées. Certes nos autorités nous disent qu’elles observent attentivement les effets secondaires. Mais que font-elles exactement ?

Sur le site du Gouvernement du Québec, on nous donne quelques informations générales sur les effets secondaires, en précisant que ces réactions sont généralement bénignes et de courte durée et qu’elles sont moins fréquentes chez les personnes âgées. On ajoute ensuite que « des réactions causées par le vaccin qui empêchent la poursuite des activités quotidiennes pendant un ou deux jours peuvent survenir chez une petite minorité de vaccinés, notamment de la fatigue, un mal de tête et des douleurs musculaires ou aux articulations. » Il serait bien d’avoir un ordre de grandeur. S’agit-il de 1 %, de 5 % ou de 10 % des « vaccinés » ? Et n’est-il pas étrange que ces réactions, qui s’apparentent à certains des symptômes causés par le Virus (ce qui ne veut évidemment pas dire que le Virus se transmet par la « vaccination ») et qui sont assez graves pour empêcher certaines personnes de vaquer à leurs occupations quotidiennes, soient ici traitées à la légère et même minimisées, alors qu’on en fait tout un plat quand il s’agit de sensibiliser la population au danger que représenterait le Virus ? Et pourquoi ne fournit-on pas des informations plus précises quant à la nature et à la fréquence des effets secondaires de chacun des vaccins autorisés au Canada et au Québec (en date du 5 mars 2021, il y en a quatre), au lieu de diffuser indistinctement des informations vagues sur les réactions causées par l’ensemble des vaccins.

Le tableau qui suit ces généralités est un petit chef-d’œuvre d’imprécision.

Il ne nous est guère utile de savoir que moins de 50 % des gens ont des symptômes plus graves. S’agit-il de 40 % à 50 %, de 30 % à 40 %, de 20 % à 30 % ou 10 à 20 % des « vaccinés », pour tel symptôme et tel « vaccin » en particulier ? Et quelle est la gravité de ces réactions ? Par exemple, parle-t-on d’un mal tête qui indispose seulement ou qui empêche de vaquer à ses occupations ? Combien temps ces réactions durent-elles et dans quelle proportion des cas sont-elles graves ?

Des essais cliniques suite auxquels on ne disposerait pas de ces données ne seraient pas rigoureux ou transparents. Et les autorités sanitaires qui ne seraient pas en mesure de publier des données assez précises montreraient que, contrairement à ce qu’elles prétendent, elles ne se soucient guère de surveiller avec attention les effets secondaires des « vaccins », ou qu’elles gardent jalousement pour elles ces informations. Pourtant les données des essais cliniques étant certainement disponibles aux autorités sanitaires canadiennes qui ont approuvé l’utilisation des « vaccins » et aux autorités sanitaires québécoises qui organisent la campagne de « vaccination » en nous assurant que les « vaccins » sont sécuritaires, et cette campagne ayant commencé en décembre, le gouvernement devrait disposer de ces informations et pouvoir les rendre publiques. Que faut-il en penser ?

On nous fournit à grands frais des statistiques sur les cas de COVID-19 sans complications. Pourquoi se garde-t-on de nous fournir des statistiques plus précises et dignes de ce nom sur la nature, la gravité et la fréquence des réactions causées par chaque vaccin ?

Ce que font vraisemblablement nos autorités (voir la section suivante de la même page web), c’est de vérifier si des réactions ne se produisent pas immédiatement après l’injection des « vaccins », de conseiller de prendre un médicament si on a de la fièvre après son retour à la maison, et de consulter un médecin si les symptômes s’aggravent, persistent ou sont inhabituels. Autrement dit, il ne semble pas y avoir de protocole d’observation systématique et rigoureuse des effets secondaires, lesquels sont tout au plus déclarés par chaque médecin consulté aux autorités sanitaires provinciales et fédérales, qui peuvent en faire ce qu’elles veulent, compte tenu qu’on pourra facilement remettre en question la fiabilité des données ainsi recueillies et l’attribution d’effets secondaires graves et inhabituels à tel « vaccin », surtout à moyen terme ou à long terme.

Supposons qu’on remarque, dans quelques mois ou quelques années, une hausse de la fréquence et de la gravité des accidents vasculaires cérébraux chez l’ensemble de la population vaccinée ou seulement chez certains groupes d’âge. Il ne serait pas facile d’établir un rapport de cause à effet entre la vaccination et cette hausse compte tenu du temps qui s’est écoulé entre les deux événements et des autres facteurs qui pourraient entrer en ligne de compte. En effet, on pourrait s’efforcer d’expliquer cette hausse des AVC par des maladies cardiaques non diagnostiquées et non traitées à cause de la « pandémie » et du « délestage » des hôpitaux, par une dégradation des conditions de vie due au confinement et à la précarité économique, ou par l’apparition de nouveaux variants qui seraient plus dangereux, notamment pour les jeunes. Si on disposait d’un groupe témoin non vacciné assez important pour faire la comparaison, on parviendrait peut-être à établir une corrélation ou même un rapport de cause à effet probable. Cependant, si la majorité de la population est vaccinée de gré ou de force, ou des groupes d’âge entiers, en faisant quelques exceptions en raison de conditions médicales exceptionnelles, il ne sera pas possible d’avoir un groupe témoin fiable. Dans le cas où l’on ne « vaccinerait » pas de force ceux qui refuseraient, mais qu’on leur imposerait plutôt toutes sortes de contraintes pour les punir et les obliger à se conformer à l’impératif « vaccinal » (non-accès aux emplois mieux rémunérés, interdiction d’exercer leur profession ou même de travailler, non-éligibilité aux programmes publics de soutien économique, non-accès ou accès réduit et payant aux soins de santé, etc.), les conditions de vie des « vaccinés » et des « non-vaccinés » différeraient tellement qu’il ne serait pas possible d’utiliser le deuxième groupe de personnes comme groupe témoin, puisqu’il résulterait de cet écart socio-économique des problèmes de santé peut-être aussi considérables, sinon plus, que ceux qui seraient dus à la « vaccination » massive. Si bien que nos autorités politiques et sanitaires pourraient facilement esquiver les poursuites dont elles pourraient être l’objet pour l’organisation de cette campagne de « vaccination » en prétextant que, même si on peut observer une hausse des accidents vasculaires cérébraux chez les « vaccinés » comparativement à l’ère pré-virale, ces accidents ne sont pas plus fréquents que chez les « non-vaccinés », bien au contraire.

Si nos autorités politiques et sanitaires se souciaient vraiment de notre santé et si leur approche avait quelque rapport avec la démarche scientifique, elles ne devraient pas chercher à convaincre ou à contraindre ceux d’entre nous qui ne veulent pas se faire « vacciner » et, en cas de refus, de faire d’eux des parias. Compte tenu que les « vaccins » permettraient seulement aux personnes « vaccinées » d’avoir moins souvent des complications sans les rendre moins contagieuses, nos autorités devraient plutôt tolérer que ces personnes acceptent de prendre ce risque (calculé à leurs yeux) qui concerne seulement ou avant tout leur santé, et profiter de l’occasion pour faire d’elles le groupe témoin nécessaire à la réalisation d’une étude comparative entre « vaccinés » et « non-vaccinés », aussi bien en ce qui concerne l’efficacité des vaccins que leur innocuité. Au lieu de fulminer contre ces personnes qui ne tremblent pas devant le Virus, nos autorités devraient leur être reconnaissantes de leur permettre de vérifier si cette campagne de « vaccination » massive est une erreur monumentale et, le cas échéant, d’y mettre fin. Il est beaucoup plus judicieux de gouverner en rendant utiles à la société les différents désirs des individus, qu’en les ignorant ou en cherchant à les normaliser par tous les moyens.