Science (34)

Transformation numérique et atrophie intellectuelle et sentimentale (3)

Dans mon billet du 13 décembre 2023, j’ai analysé quelques-unes des modifications concrètes de notre vie personnelle et du travail qui pourraient résulter de la popularisation de l’intelligence artificielle. Étant donné la place importante qu’occupe le travail dans notre société et dans notre existence individuelle, et l’organisation de notre vie personnelle à l’âge adulte en fonction du travail et façonnée par lui, l’éducation qui prépare à la vie adulte est fortement déterminée par le travail, d’autant plus que l’enseignement est, pour presque tous les enseignants et les professeurs, un boulot comme un autre qui est exposé aux mêmes tendances sociales et économiques que les autres boulots. C’est pourquoi le recours à l’intelligence artificielle, s’il se généralise au travail et dans le reste de la vie adulte, se généralisera aussi en éducation, pour les élèves et les étudiants et pour les enseignants et les professeurs. Pour préparer les enfants, les adolescents et les jeunes à la vie adulte et au monde du travail qui seraient organisés, dirigés ou épaulés par l’intelligence artificielle, il ne serait plus nécessaire de leur apprendre à lire et à écrire correctement, dans leur langue maternelle ou dans une autre langue. L’intelligence artificielle mâchant le travail aux…

Continuer la lecture

Le désir de ne pas faire partie du peuple

Malgré la façade démocratique de nos sociétés, malgré les mesures prises contre les prétendus ennemis intérieurs et extérieurs de la démocratie, malgré la répugnance souvent provoquée par la prétention à une forme de supériorité naturelle ou acquise, le désir de ne pas faire partie du peuple, ou de croire qu’on n’en fait pas partie, se répand non seulement chez ceux qui occupent de positions élevées dans la hiérarchie, mais aussi chez ceux qui, par leur condition médiocre (au sens de moyenne) ou inférieure, font partie du peuple. Comme si la démocratie pouvait continuer à exister alors que beaucoup de ceux qui constituent le peuple cherchent des manières, souvent dérisoires, de s’élever au-dessus de l’idée qu’ils se font du peuple, c’est-à-dire des citoyens, sous prétexte que ce serait qu’il y a de plus bas ou de plus vil, puisque tous sont ou peuvent devenir des citoyens. Que les oligarques occidentaux qui possèdent et contrôlent la plupart des richesses, qui nous exploitent en nous faisant trimer dur et souvent inutilement, qui nous dépouillent en nous vendant à grands frais des marchandises et des services souvent passables, et pour lesquels l’État est une vache à lait que nous nourrissons en payant des taxes…

Continuer la lecture

Pour une réforme de la publication en science

Je reproduis ici un texte dans lequel Denis Rancourt propose une réforme de la publication en science. Bien sûr, il est peu probable que nos gouvernements décident d’élaborer une politique scientifique et de lui donner force de loi. L’auteur ne se fait d’ailleurs certainement pas d'illusions à ce sujet, puisque le manque de liberté de la recherche scientifique et la présence massive de la propagande scientifique sont pour lui un aspect de la dérive totalitaire dans laquelle les pays occidentaux sont engagés. Est-ce à dire qu’il est donc inutile d’exposer les principes de cette réforme ? Certainement pas. Ces propositions nous montrent tout ce qui manque pour que la recherche soit libre et pleinement scientifique, et pour que nous puissions raisonnablement nous fier aux professionnels de la science et à ce qu’ils nous présente comme des résultats de la recherche scientifique. Cela devrait nous rendre sensibles aux conditions de la recherche scientifique et nous inciter à ne pas prendre pour argent comptant ce que déclarent les soi-disant experts et les résultats des recherches prétendument scientifiques sur lesquels nos gouvernements et les grandes corporations s’appuient pour élaborer leurs politiques sanitaires, climatiques et énergétiques, entre autres. Cela pourrait aussi inciter les chercheurs…

Continuer la lecture

Mise à jour du dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques et la protection de l’environnement

Le dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques et la protection de l’environnement a été mis à jour. Et cette fois-ci, je n’ai pas oublié de signaler les 40 articles ajoutés ou modifiés depuis la première version du 8 juillet 2023. Dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques et la protection de l’environnement

Continuer la lecture

Dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques

La propagande morale et pseudoscientifique à laquelle on a recours pour nous faire croire aux changements climatiques et nous faire adhérer à la transition énergétique me semble tellement semblable à celle utilisée pour nous faire croire à la pandémie et nous confiner, que j’ai rédigé un autre dictionnaire des idées reçues sur cette monumentale arnaque, où plusieurs articles du Dictionnaire des idées reçues sur la pandémie (auquel j’ai fait, par la même occasion, quelques changements mineurs) ont pu être repris, avec ou sans modifications. Je mettrai régulièrement à jour ce nouveau dictionnaire afin d’y ajouter les bêtises et les absurdités anciennes ou nouvelles que je débusquerai. Dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques

Continuer la lecture

Éléments d’une politique scientifique (1)

On nous demande souvent, de plus en plus directement et avec de plus en plus d’insistance, de « croire en la science ». C’est en cela que consiste l’essentiel du discours des autorités politiques et sanitaires et des médias de masse sur les virus, sur les « pandémies », sur les vaccins sûrs et efficaces et sur les changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre. Mais une telle consigne pose problème pour plusieurs raisons. La science étant censée être caractérisée par une démarche rationnelle et critique, il ne s’agit plus de science quand on demande aux non-scientifiques et même à des scientifiques de croire en ce qui passe pour être « la Science ». La science n’est pas un corpus de connaissances qui, bien qu’évoluant sans cesse, existerait indépendamment de cette démarche, qui ferait consensus parmi les scientifiques, et auquel les non-scientifiques devraient croire. Un consensus, c’est quand tout le monde est d’accord, par exemple quand on obtient l’unanimité lors d’un vote. Et encore là, le consensus porte seulement sur l’énoncé soumis au vote, les raisons de voter pour ou contre l’énoncé pouvant être différentes, de même que la compréhension de ce dernier, qui dépend en partie de ces raisons. Il est…

Continuer la lecture

La confusion des idées : confiance et foi

Environ une année après la levée de la majorité des mesures soi-disant sanitaires, les experts en santé publique québécois disent s’inquiéter de la perte de confiance dont ils feraient l’objet (Noovo Info, 16 mars 2023). Je suppose que c’est approximativement la même chose dans les autres provinces canadiennes et dans les autres pays occidentaux qui y sont allés à fond dans le délire covidique. Car qu’arriverait-il si un autre méchant virus ou un autre méchant variant apparaissait précisément quand nous n’avons plus entièrement confiance en la Santé publique et quand nous pourrions être disposés à ne pas respecter rigoureusement les consignes salvatrices qu’elle pourrait nous donner ? Cependant, les experts en santé publique et les bureaucrates de la Santé publique peuvent-ils raisonnablement s’attendre à autre chose après deux années de mesures contraignantes, invasives et arbitraires, qu’ils semblent avoir suspendues à regret, en nous rappelant perpétuellement que le virus est toujours avec nous, que certaines des mesures soi-disant sanitaires pourraient être réimposées, qu’il est toujours recommandé de porter un masque dans les lieux publics et de nous faire vacciner, qu’il est requis de porter un masque quand on a des symptômes d’un syndrome grippal, et qu’il faut nous préparer dès maintenant à…

Continuer la lecture

La ségrégation des personnes vulnérables : une mesure inefficace, nuisible et aberrante

Ce n’est pas une découverte que la ségrégation des personnes considérées plus vulnérables, quand il y a une épidémie, est une mesure inefficace et même nuisible. C’est pourquoi de telles mesures, qui visent à la fois ces personnes et aussi celles qui sont bien portantes, ne faisaient pas partie des plans à mettre en application en cas d’épidémie avant l’arrivée du méchant virus en 2020. Ceux qui connaissent ces plans et qui entendent quelque chose à l’épidémiologie le disent depuis trois ans. Les autres, comme moi, qui ont refusé d’arrêter d’utiliser leur esprit critique ont depuis aussi longtemps ou presque l’impression que ça ne va pas du tout, et la mortalité excédentaire qui a suivi l’annonce du premier confinement et l’application de mesures soi-disant sanitaires dans les centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) et dans les résidences privées de personnes âgées semble leur donner raison, bien que les autorités politiques et sanitaires s’efforcent de justifier le confinement et les autres mesures grâce à ces décès qui les justifieraient et qui seraient en grande partie causées par ce confinement et ces mesures. L’article de Joseph Hickey et de Denis Rancourt (« Predictions from standard epidemiological models of consequences of…

Continuer la lecture

Perspective profane sur les gaz à effet de serre et les changements climatiques

Je veux faire ici le même exercice que j’ai fait dans mon billet du 3 décembre 2022, mais cette fois-ci sur les gaz à effet de serre et les changements climatiques, au lieu des virus. Depuis plusieurs années, les experts des changements climatiques, les militants écologistes, les médias de masse, les politiciens et certaines organisations supranationales en ont tellement fait qu’il est bien connu, pour nous qui nous opposons aux tendances autoritaires et totalitaires qui se renforcent actuellement, que plusieurs scientifiques remettent en doute la réalité du réchauffement climatique et affirment que les changements climatiques sont cycliques, qu’on exagère l’importance des changements qui seraient en train de se produire, et qu’on surestime le rôle que joueraient les actions humaines dans ces changements, principalement à cause des émissions de gaz à effet de serre, entre autres liées à l’utilisation des énergies fossiles et à la production et à la consommation de viande. Je suis content que ces scientifiques se fassent entendre par la publication d’articles scientifiques et de rapports de recherche, et qu’ils essaient aussi de vulgariser la démarche utilisée et les résultats obtenus pour nous faire comprendre, à nous qui ne sommes pas des scientifiques, à quel point ce que…

Continuer la lecture

Analyse de la mortalité associée aux injections contre la COVID-19

Denis Rancourt, Jérémie Mercier, Marine Baudin et Joseph Hickey ont publié le 9 février 2023 un article scientifique intitulé « Age-stratified COVID-19 vaccine-dose fatality rate for Israel and Australia » (traduction française). En voici l’abstract : « Il est maintenant bien établi à partir des études d’autopsie et de la surveillance des effets indésirables que les vaccins COVID-19 peuvent entraîner la mort. Le taux de létalité par dose de vaccin (vDFR), qui est le rapport entre les décès induits par le vaccin et les doses de vaccin administrées dans une population, a récemment été mesuré par nous comme étant aussi élevé que 1 % en Inde et lorsque des campagnes « d’équité vaccinale » ont été appliquées en États très pauvres des États-Unis et de 0,05 % en Australie, avec des données non discriminantes par tranche d’âge. Ici, nous fournissons les premières évaluations empiriques des vDFR stratifiés selon l’âge, en utilisant des données nationales sur la mortalité toutes causes confondues et le déploiement des vaccins, pour Israël et l’Australie. Nous constatons que le vDFR augmente considérablement avec l’âge pour les adultes plus âgés, étant exponentiel avec un temps de doublement d’environ 5,2 ± 0,4 ans. En conséquence, le vDFR est…

Continuer la lecture

Le brouillon zéro de l’infâme traité de pandémie de l’Organisation mondiale de la Santé

Même si on nous parle de moins en moins du méchant virus dans les médias de masse, il continue de se passer des choses graves en coulisse. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient justement de publier le brouillon zéro de son infâme traité de pandémie. D’après la présentation qu’en fait Urmie Ray, ce qui se prépare, c’est une nouvelle attaque en règle contre la souveraineté des États, la démocratie, nos droits et libertés et la science. On ne se donnerait assurément pas la peine de préparer ce traité et d’y faire adhérer nos gouvernements si on ne planifiait pas d’autres « pandémies » ou une reprise de la « pandémie » actuelle. C'est tellement inquiétant que j’en viens à me demander s’il ne vaut pas mieux que nous nous prenions sur la gueule un missile à ogive nucléaire, au lieu de subir l’avenir que les bureaucrates de l’OMS nous prépare. C’est ce que je penserais si cela n’avait le grand inconvénient d’être définitif et irréversible. Je trouve dommage que, dans cette vidéo, on ne nous présente pas à l'écran des extraits du traité de pandémie, au lieu de simplement nous dire ce qu’on y trouve ou ce qu’on croit…

Continuer la lecture

Sur une prétendue corrélation entre l’hésitation vaccinale et les accidents de la route (suite)

Je veux revenir rapidement sur l’étude scientifique manifestement fumeuse qui prétend prouver l’existence d’une corrélation entre l’hésitation vaccinale et les accidents de la route (« COVID Vaccine Hesitancy and Risk of a Traffic Crash », 2 décembre 2022), dont j’ai parlé dans mon billet du 17 décembre 2022. Comme il fallait s’y attendre, cette étude a été soumise à un examen critique par plusieurs scientifiques et médecins, par exemple le Dr John Campbell (chaîne Rumble et vidéos archivées sur Odysee). Son analyse de cet article prétendument scientifique soulève plusieurs problèmes. Le jeu de données utilisé par les chercheurs n’est pas disponible pour les autres scientifiques, lesquels ne peuvent donc pas soumettre à la critique les analyses faites de ces données. Peut-on alors parler vraiment de science, puisqu’il faut alors croire ces scientifiques sur parole ? Plusieurs décès ont été exclus arbitrairement de l’étude, alors que leur prise en compte aurait permis de voir si les accidents cardiaques liés à la vaccination contre la COVID-19 ont ou non une incidence sur les accidents de la route. L’augmentation du risque d’accidents de la route supposément attribuable à l’hésitation vaccinale est trop uniforme quand on la combine avec d’autres conditions, ce qui laisse…

Continuer la lecture

Sur une prétendue corrélation entre l’hésitation vaccinale et les accidents de la route

Les scientifiques ont décidément beaucoup d’imagination et de temps à perdre. En effet, une équipe de chercheurs a publié dans The American Journal of Medecine un article où on tente de montrer qu’il y a une corrélation entre ce qu’on appelle « l’hésitation vaccinale » et des risques accrus d’accident de la route (« COVID Vaccine Hesitancy and Risk of a Traffic Crash », 2 décembre 2022). Voici les résultats de cette « étude clinique » menée sur une partie de la population ontarienne de plus de 18 ans en 2021, tels qu’on les présente dans l’abstract de l’article : « A total of 11,270,763 individuals were included, of whom 16% had not received a COVID vaccine and 84% had received a COVID vaccine. The cohort accounted for 6682 traffic crashes during follow-up. Unvaccinated individuals accounted for 1682 traffic crashes (25%), equal to a 72% increased relative risk compared with those vaccinated (95% confidence interval, 63-82; P < 0.001). The increased traffic risks among unvaccinated individuals extended to diverse subgroups, was similar to the relative risk associated with sleep apnea, and was equal to a 48% increase after adjustment for age, sex, home location, socioeconomic status, and medical diagnoses (95% confidence interval, 40-57;…

Continuer la lecture

Perspective profane sur les virus

Depuis 2020, les autorités sanitaires nationales et internationales ont tellement exagéré quant aux maux attribués au méchant virus, que plusieurs scientifiques et médecins se questionnent de plus en plus sur le rôle véritable joué par les virus dans les maladies qu’on dit infectieuses. Même si ces recherches sont certainement intéressantes, même si quelques-uns de ces chercheurs essaient de nous rendre accessibles leurs travaux en faisant de la vulgarisation scientifique, nous n’en demeurons pas moins des profanes inaptes à distinguer la vérité et l’erreur dans un domaine de recherche à ce point spécialisé. Nous pouvons tout au plus juger que tels chercheurs nous semblent avoir raison ou se tromper à cause de leur réputation scientifique, de la cohérence de leurs propos, de leur capacité à répondre aux objections et à tenir compte des critiques, du grand nombre d’observations faites sur des malades et sur des personnes saines, de leur indépendance à l’égard de l’industrie pharmaceutique, ou à cause de l’absence de ces choses. Toutefois, ce qui s’est passé depuis 2020 nous a montré que les implications pratiques de l’hypothèse virale en médecine sont tellement grandes que nous ne pouvons pas nous en remettre à des experts pour réfléchir à ces implications…

Continuer la lecture

Réplique de trois scientifiques aux déclarations fantastiques de Theresa Tam et de ses acolytes

Nous connaissons bien l’enthousiasme des autorités politiques canadiennes, au niveau fédéral comme au niveau provincial, quand il s’agit de trouver des décès à attribuer à la COVID-19. Le refus de distinguer, dans les statistiques officielles, entre les personnes qui seraient mortes à cause de la COVID-19 et celles qui sont mortes après avoir été déclarées porteuses du méchant virus à la suite d’un test PCR, en est un triste exemple. C’est pourquoi Denis Rancourt (docteur en physique, ancien professeur à l’Université d’Ottawa et chercheur multidisciplinaire), Jérémie Mercier (docteur en recherche environnementale) et Marine Baudin (docteure en microbiologie) ont jusque-là évité d’utiliser les données sur les décès attribués au virus par nos autorités politiques et sanitaires, et ont préféré utiliser les données sur les décès toutes causes confondues, beaucoup plus fiables parce qu’il est plus facile de déterminer si une personne est morte ou vivante, que de déterminer la cause de la mort, qui est toujours sujette à toutes sortes d’interprétations et de biais conscients ou inconscients. Mais les dernières déclarations absurdes, voire fantastiques, que Theresa Tam, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, a faites dans un article prétendument scientifique, cosigné par elle et d’autres scientifiques et évalué…

Continuer la lecture

Le mythe de la science pure

Nous savons que les découvertes de la science moderne ne sont pas des révélations qui nous viennent du Ciel. Elles sont le résultat d’une démarche rationnelle qui se dégage des opinions communes et de l’illusion du savoir immédiat. Malgré tout, nous nous demandons rarement si les conditions nécessaires pour que la rupture scientifique ne soit pas un vain mot sont réalisées. Nous présumons alors que ce que nous appelons « science » est, du seul fait qu’on lui appose cette étiquette, répond aux exigences de la science et est vraiment ce qu’on croit qu’elle est. Puisqu’il en serait ainsi, nous supposons que les conditions nécessaires à une pratique rigoureuse de la science existent, car autrement il n’y aurait pas de science. Ce préjugé, qui nous fait penser à rebours, nous dispense donc de vérifier si ces conditions existent et aussi de les définir. Malgré la formation très spécialisée qu’ils ont reçue, les scientifiques sont des êtres humains comme nous. Ce ne sont pas des esprits purs, désintéressés et désincarnés. Ils ont de l’attrait pour le confort et pour une certaine sécurité économique. Ils ont des dettes à rembourser à la fin de leurs études. Ils doivent payer l’hypothèque de leur…

Continuer la lecture

Remettre les ouragans en perspective

Après le battage médiatique estival sur les vagues de chaleur et les sécheresses supposément sans précédent, ce sont maintenant les ouragans qui sont devenus la coqueluche des journalistes et des militants du climat. S’il n’est certainement pas question de nier qu’un ouragan, même de force modérée, puisse causer d’importants dégâts aux villes où il passe et tuer plusieurs de leurs habitants, il ne faut pas faire comme si c’était la catastrophe du siècle chaque fois qu’il y en a un, ou faire comme s’ils se suivaient à un rythme jamais vu. Il y a toujours eu des ouragans et il y en aura toujours, de la même manière qu’il y a toujours eu des vagues de chaleur ou de froid et qu’il y en aura toujours. On dirait presque que les journalistes et les soi-disant experts auxquels ils donnent la parole, habitués à la température régulière et contrôlée de leurs domiciles et de leurs bureaux, s’imaginent que le temps qu’il fait à l’extérieur est tenu à la même régularité, et considèrent par conséquent les irrégularités météorologiques, qui se produisent pourtant régulièrement, comme de graves anomalies qui seraient autant de signes annonciateurs d’une apocalypse climatique imminente causée par les émissions de…

Continuer la lecture

La confusion des rôles (1) – Les devins

De plus en plus souvent, les scientifiques dont nous entendons parler ou qui bénéficient d’une tribune pour s’exprimer sont ceux qui font des prédictions. Toutes les prédictions que les scientifiques ont faites depuis l’arrivée du virus le montrent bien. Un nouveau virus serait apparu, exceptionnellement contagieux et capable de provoquer une véritable hécatombe. Les traitements habituels contre les maladies respiratoires d’origine infectieuse étant déclarés a priori inefficaces, seuls de nouveaux vaccins qu’il faudrait injecter à toute la population seraient capables de mettre fin à la pandémie, en protégeant contre l’infection et les complications, en empêchant la transmission et en permettant d’atteindre l’immunité collective. Une deuxième vague devrait se produire en juillet, en août, en septembre, en octobre et finalement en novembre. À la différence des personnes adéquatement vaccinées, les personnes non vaccinées seraient inévitablement condamnées à attraper la COVID et à tomber parfois gravement malades, et risqueraient de provoquer l’effondrement du système hospitalier, qui subirait déjà de fortes pressions. Tel nouveau variant constituerait une menace pour la santé de toute la population, les enfants, les adolescents, les jeunes adultes et les personnes d’âge moyen étant tous vulnérables. En plus de l’urgence sanitaire, il y a l’urgence climatique. Les émissions de…

Continuer la lecture

Les « vaccins » efficaces contre les tests de dépistage

Malgré l’accalmie sanitaire estivale qui se poursuit dans les pays occidentaux, Pierre Chaillot (chaîne Décoder l’éco) continue ses analyses statistiques sur la « gestion de la pandémie », car il ne faut pas faire comme s’il ne s’était rien passé et comme si cela ne pouvait pas recommencer du jour au lendemain. Cette fois-ci, ces analyses portent sur l’efficacité présumée des « vaccins ». Il met d’abord en évidence un grave défaut méthodologique des essais cliniques faits par Pfizer et Moderna. Les participants savaient s’ils avaient reçu le « vaccin » ou le placebo. En l’absence de protocole de dépistage uniforme s’appliquant au groupe test et au groupe témoin, les participants étaient libres d’aller passer des tests de dépistage quand bon leur semblait. Les participants « vaccinés » se croyant protégés et les participants « non vaccinés » se croyant vulnérables, les derniers sont allés passés plus souvent des tests de dépistage que les premiers (qu’on aurait aussi dissuadés d’aller passer des tests, d’après les déclarations d’une chercheuse qui a participé aux essais), ce qui veut dire qu’ils ont forcément obtenu plus souvent des résultats positifs, et ce, même dans le cas où le taux de positivité aurait été le…

Continuer la lecture

Les critères minimaux de la pratique scientifique

Les autorités politiques et sanitaires nous ont répété et continuent de nous répéter qu’il nous faut « croire en la science » et faire « ce que la science dit », et ce, même en l’absence de véritables débats scientifiques sur la « gestion la pandémie » actuelle et des « pandémies » à venir, ou justement pour empêcher que de tels débats aient lieu. Mais ce qu’ils appellent « la science » a-t-il vraiment quelque chose à voir avec la science ? Ce n’est pas là une question à laquelle peut répondre « la science ». Et nous ne pouvons pas davantage nous fier aux experts autorisés pour répondre à cette question, puisqu’ils ont intérêt à répondre positivement, indépendamment de la vérité. N’étant pour la plupart pas des scientifiques, nous ne pouvons pas déterminer si la « gestion de la pandémie » est scientifique ou non à partir de vérités scientifiques que nous prendrions comme critères d’évaluation et dont nous ne pourrions pas juger en connaissance de cause. D’ailleurs, les scientifiques, spécialisés ou non dans un champ de recherche pertinent (immunologie, microbiologie, épidémiologie, etc.) ne pourraient pas eux non plus procéder de cette manière, car la science est sujette à d’incessantes corrections, ce qui ne se produit pas par magie, et ce qui implique…

Continuer la lecture

Procédés de science-fiction (2) : le cas de la santé publique

Dans mon billet du 22 août 2022, j’ai analysé des procédés de science-fiction appliqués à la « gestion de la pandémie ». J’entends par là la forte tendance des autorités politiques et sanitaires à élaborer des fictions auxquelles devraient se conformer la réalité, et la tendance à trafiquer les observations pour obtenir cette conformité. Car il ne s’agit pas d’adapter leurs fictions à la réalité, mais d’adapter la réalité à leurs fictions, en l’intégrant à elles. De manière semblable aux romanciers ou aux scénaristes de science-fiction, ils imaginent un monde fictif plus ou moins vraisemblable ou plus ou moins fantastique, et c’est à travers les principes qui régiraient ce monde qu’ils voient et comprennent la réalité. Non seulement ces inventeurs demeurent prisonniers de leurs propres inventions, mais ils font aussi des pieds et des mains pour nous y enfermer, en ignorant les effets nuisibles réels de ce confinement intellectuel et moral, en s’accommodant d’eux, ou en les intégrant même au monde fictif dont il s’agit en leur donnant des causes imaginaires exigeant des remèdes inefficaces ou néfastes, afin de consolider l’emprise qu’a sur nous cet univers imaginaire. Dans le présent billet, je veux montrer que la pratique de la science-fiction dans la…

Continuer la lecture

Procédés de science-fiction (1) : le cas de la COVID-19

Entrée en matière Il existe plusieurs formes de cette littérature que nous appelons science-fiction, dont certaines ont des prétentions au réalisme, alors que d’autres se projettent résolument dans l’imaginaire, en allant jusqu’à imaginer des êtres vivants, des technologies, des mondes et des lois naturelles très différents que ceux que nous connaissons ou croyons connaître grâce à la science. Certains créateurs vont même jusqu’à mêler des éléments fantastiques à leurs œuvres, par exemple des formes de magie (qui se combinent ou rivalisent avec la science et la technologie) ou de nouvelles capacités humaines (télépathie, télékinésie et perceptions extrasensorielles). Même dans la science-fiction plus réaliste, il y a transformation de ce que sont les êtres humains, de l’environnement dans lequel ils vivent, des machines et des technologies qu’ils utilisent, et des lois naturelles découvertes grâce à la science ; mais les auteurs s’efforcent alors de ne pas trop s’éloigner des prolongements que nous sommes capables d’envisager, et se soucient de la cohérence des mondes qu’ils inventent et des récits qu’ils racontent, afin de produire un effet de vraisemblance. Ce recours à l’invention imaginaire dans la science-fiction n’est pas problématique et nuisible aussi longtemps que les auteurs reconnaissent ouvertement qu’ils font de la fiction…

Continuer la lecture

Université Laval : pour la science ou pour la pureté de la foi ?

Patrick Provost, professeur au Département de microbiologie, d’infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval, est un des rares scientifiques québécois à s’être prononcés publiquement contre l’administration des injections expérimentales aux enfants, pour la simple raison qu’elles représentent pour eux un danger plus grand que le virus, dont on sait bien qu’il ne rend pas gravement malades les enfants. L’un de ses collègues, qui n’est pas d’accord avec lui, a porté plainte et M. Provost a dû comparaître devant le comité de discipline de l’Université Laval et a été condamné à une suspension de huit semaines sans paie. Car c’est bien d’une comparution et d’une condamnation qu’il s’agit, aucun débat n’ayant été organisé entre lui et son collègue en désaccord. Ainsi l’Université Laval est-elle retournée à ses racines de défenderesse de la pureté de la foi, au détriment de la science, de la connaissance et de la vérité, même si cette fois-ci il ne s’agit plus des dogmes du christianisme, mais plutôt du covidisme, le virus ayant remplacé le Diable, et les injections expérimentales s’étant substituées au Messie. Gare à vous si vous ne croyez pas à cette nouvelle superstition et si vous êtes professeur, chargé de cours, chercheur ou étudiant à…

Continuer la lecture

Entretien avec Denis Rancourt sur la dégradation du système d’éducation, sur l’endoctrinement des professionnels et sur la corruption des médecins et des scientifiques

Voici un entretien réalisé par Red Star Radio où Denis Rancourt expose, entre autres, ses idées sur le rôle important joué dans la crise actuelle par les transformations du système d’éducation depuis quelques décennies, sur l’endoctrinement des professionnels (les travailleurs qui ont un diplôme universitaire) et des intellectuels, sur la formation des médecins, sur la pratique de la médecine et sur le financement de la recherche.

Continuer la lecture

Rôle du directeur national de la santé publique et conditions de la pratique scientifique

Je ne suis pas fâché que le clown que nous avions comme directeur national de la santé publique ait donné sa démission la semaine, peut-être à la demande de Legault et de Dubé, car une démission fait toujours moins parler qu’une destitution. Cependant, je ne suis pas certain que nous gagnions vraiment au change. Malgré les différences de style entre Arruda et Boileau, le problème ne se réduit probablement pas aux qualités de la personne qui occupe ce poste, mais au rôle qu’on lui fait jouer, d’autant plus qu’on choisit vraisemblablement cette personne en fonction de ses dispositions à jouer ce rôle comme on veut qu’on le joue. Que nous importe le curriculum vitae du Dr Boileau. Le seul fait qu’il est aussi étroitement lié au pouvoir politique qui l’a nominé à ce poste, et qu’il apparaît comme son prédécesseur aux côtés du premier ministre et du ministre de la Santé et des Services sociaux lors des points de presse, nous montre qu’il se prête volontiers au jeu qu’on veut lui faire jouer. Il est justement là pour fournir à la population québécoise une apparence de justification médicale et scientifique aux politiques « sanitaires » passées et à venir. Pas convaincu ? Considérez…

Continuer la lecture

Comment trafiquer une étude scientifique

Imaginez que des scientifiques, très soucieux de l’environnement, décident de réaliser une étude visant à déterminer si l’utilisation des automobiles est véritablement avantageuse, ou s’il s’agit plutôt d’une illusion. Pour ce faire, ils recrutent 100 participants âgés de 18 à 35 ans qui doivent parcourir 50 kilomètres, la moitié à vélo et l’autre moitié en voiture. 5 heures après le départ, les scientifiques vérifient si chaque participant a été en mesure de compléter le trajet ou non. À la fin des observations, les scientifiques constatent que les résultats sont semblables. Même si on peut observer un plus grand nombre de participants ayant complété le trajet dans le groupe automobile que dans le groupe vélo, la différence n’est pas statistiquement significative et elle pourrait être due au hasard. Les scientifiques affirment que leurs observations ne permettent pas de conclure d’une efficacité plus grande des déplacements en voiture. Compte tenu de l’état d’urgence environnementale qui vient d’être déclaré, ils recommandent au gouvernement de mettre en place un programme de sensibilisation à l’utilisation du vélo, de construire de nouvelles pistes cyclables, d’augmenter les taxes sur l’essence, de faire payer une taxe pour l’achat et la possession d’une voiture, de faire payer des amendes…

Continuer la lecture

Synthèse des études scientifiques démontrant l’échec des mesures dites sanitaires

Le Dr Paul Alexander, spécialiste de l’épidémiologie, a publié une synthèse de quelques centaines d’études montrant que le confinement, la fermeture des commerces, le port du masque et la fermeture des écoles ne servent à rien et sont même nuisibles. Et pourtant on fait comme si l’efficacité de ces mesures étaient des vérités scientifiques indiscutables. Forts de ce consensus illusoire, qui s’explique par le fait qu’on ignore ou dénigre systématiquement les études qui ne lui sont pas conforme, les gouvernements occidentaux semblent décidés à maintenir indéfiniment certaines de ces mesures dites sanitaires, à les resserrer à l’occasion de l’hiver, et même à en imposer de nouvelles. Je reprends ici la présentation qu’on fait de cette synthèse sur la plateforme CovidHub.ch. « Ces mesures étaient connues de longue date comme étant à éviter pour faire face à une épidémie respiratoire virale : elles ne produisent en effet aucun bénéfice probant alors qu’elle entraînent des conséquences graves sur la population. Ce sera le travail des historiens (et probablement des juges) d’établir comment et pourquoi toute une dogmatique totalitaire (c’est-à-dire excluant a priori tout débat et attaquant les tenants d’autres convictions, même classiques en la matière) s’est imposée en faveur de ces mesures…

Continuer la lecture

La science n’est pas du côté des promoteurs des vaccins

Nos autorités politiques et sanitaires ont beau faire les gros yeux et frapper bruyamment le sol du talon, les journalistes ont beau se scandaliser de notre existence ou prêcher la croisade contre nous, la science n’est pas de leur côté. C’est ce que montre Jacques Pollini, chercheur au Département d’anthropologie de l’Université McGill en nous faisant part des raisons pour lesquelles il ne se fait pas vacciner. Il est rare que des intellectuels québécois ou établis au Québec osent se montrer critiques à l’égard des idées reçues sur les vaccins. Je sais : ce chercheur n’est pas un microbiologiste, un virologue ou un médecin. Certains en concluront qu’il devrait rester dans son domaine et éviter de s’exprimer publiquement sur les vaccins. Alors ce principe ne devrait pas seulement s’appliquer à lui. À ce compte, les journalistes, qui sont des spécialistes des communications, ne seraient aucunement habilités à nous parler des vaccins. Et notre premier ministre et notre ministre de la Santé et des Services sociaux ne sont pas plus compétents dans le domaine, les deux étant hommes d’affaires et comptables. En fait, M. Pollini ayant plusieurs cordes à son arc et ayant fait des études et des recherches en biologie,…

Continuer la lecture

Pour le libre accès aux données

Quand les politiciens et les journalistes se mêlent de science, ça ne peut assurément pas être bon pour elle. Il est rare qu’ils aient une solide formation en science ou en épistémologie. Le premier ministre actuel du Québec a fait des études en administration des affaires et en comptabilité. L’actuel ministre de la Santé et des services sociaux a une formation semblable. Quant aux journalistes québécois, ils ont souvent fait des études en communications, parfois en science politique, en sciences sociales ou en droit, par exemple. Il est rare qu’un physicien, un chimiste, un biologiste, un mathématicien ou un épistémologue fasse une carrière politique ou médiatique. La pratique de la science exige des compétences très différentes de celles qu’exigent la politique et le journalisme, surtout tels qu’on les pratique actuellement, la rigueur intellectuelle et l’intégrité n’étant assurément pas chose courante chez les politiciens et les journalistes, généralement moins soucieux de la vérité et de l’exactitude que d’être populaires auprès de leur électorat ou de leur audience, ou de légitimer les politiques et les idéologies qu’ils s’efforcent d’imposer. Pour eux, la science n’est, quand ils s’y intéressent, qu’un moyen de donner de la crédibilité à leurs politiques ou aux opinions qu’ils…

Continuer la lecture

Contre l’élimination du groupe témoin et pour la liberté vaccinale

L’objectif de vacciner, au Québec et dans de nombreux pays occidentaux, presque toute la population a pour effet d’éliminer tout groupe témoin digne de ce nom, sous prétexte d’urgence sanitaire. Pourtant les études post-commercialisation des vaccins se poursuivront ou devraient se poursuivre encore quelques années. Comment les scientifiques pourront-ils, sans l’existence d’un tel groupe, avoir une idée juste de l’efficacité et de la sécurité des vaccins à plus long terme et sur le terrain ? Car pour en juger, il faut un point de comparaison, c’est-à-dire un groupe de personnes non vaccinées. Certes, il existera toujours un certain nombre de Québécois non vaccinés. Mais, après toutes les pressions qu’on exercera vraisemblablement sur eux l’automne et l’hiver prochains et qui reviennent à imposer indirectement la vaccination, combien en restera-t-il en mai 2022 ? Seront-ils assez nombreux pour qu’on puisse faire une comparaison rigoureuse entre le groupe des personnes vaccinées et le groupe des personnes non vaccinées ? Disposera-t-on d’assez de personnes dans ce deuxième groupe pour faire une comparaison entre des sous-groupes, en fonction de l’âge, du sexe, de l’état de santé et du revenu des personnes, par exemple ? Car il faudrait beaucoup de personnes dans chaque sous-groupe (mettons quelques…

Continuer la lecture

Sur le prétendu consensus scientifique et médical

À moins d’avoir une conception dogmatique de la science – comme celles que cultivent dans la population québécoise notre gouvernement, les journalistes et les experts et les médecins interviewés à répétition dans les médias –, nous savons que les consensus en science sont rares, qu’ils sont souvent partiels et que leur existence est souvent précaire, des nouvelles recherches pouvant les ébranler. La situation la plus courante, en science, ce sont des théories divergentes qui s’affrontent, qui se transforment par cet affrontement, ou qui donnent naissance à de nouvelles théories, qui comme les précédentes doivent être mises à l’épreuve et évaluées en fonction de leur puissance explicative et de leur capacité à dégager des régularités dans l’ordre de la nature, à prévoir les événements et à exercer une certaine maîtrise sur eux grâce à la connaissance de ces régularités. Par conséquent, un consensus scientifique qui serait absolu, indiscutable et inébranlable doit nous apparaître comme suspect : soit une petite clique de scientifiques, par le contrôle des positions de pouvoir et d’influence dans les institutions scientifiques, a réussi à imposer ses dogmes ; soit des puissances étrangères, politiques ou économiques, par le contrôle des mêmes institutions et des pressions exercées de l’extérieur, par exemple…

Continuer la lecture

Science ou marketing ?

La corruption dont est responsable l’industrie pharmaceutique serait tellement grande que des acteurs du secteur de la santé, comme Peter Gøtzsche (médecin danois auteur de Remèdes mortels et crime organisé), disent que la recherche faite dans les centres de recherche universitaires n’est plus de la science mais du marketing. Une telle affirmation peut paraître exagérée et même provocatrice, mais en lisant le livre de Gøtzsche, on a de bonnes chances de changer d’idée. Pour savoir si l’on peut y trouver des traces des pratiques de corruption décrites par Gøtzsche, j’ai consulté les communiqués de presse publiés sur le site de Pfizer Canada dans l’espoir d’y trouver des indices. Le 4 décembre 2020 (c’est-à-dire 5 jours avant l’obtention de l’autorisation d’utilisation d’urgence du vaccin contre la COVID-19), Pfizer annonce un don de 600 000 $ à l’Initiative interdisciplinaire en infection et en immunité de McGill (MI4) par l’entremise de l’Université McGill et de la Fondation du Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM). Ce don a pour but de créer des bourses : « Ces bourses permettront à des chercheurs et chercheuses en début de carrière de la communauté de l’Université McGill et du CUSM d’entreprendre des recherches à fort impact pour contrer la menace des maladies…

Continuer la lecture

Le scientisme, une menace pour la démocratie, la science et la médecine

Il ne s’agit pas de faire un procès à la science et aux scientifiques qui pratiquent leur discipline avec rigueur, prudence et probité, sans tomber dans le dogmatisme et sans avoir des visées expansionnistes. Ce dont il s’agit ici, c’est de faire la critique du scientisme, qui certes préexistait à la présente « crise sanitaire », mais qui a fait des pas de géant depuis son début. Beaucoup de ceux qui, avant, ne s’intéressaient pas le moins du monde à la science, ou qui étaient méfiants à son égard, ne jurent maintenant que par la science, ou plutôt par l’idée qu’ils s’en font, sans avoir fait d’études dans le domaine, sans avoir lu un seul article scientifique, sans avoir fait d’épistémologie, et sans même avoir une idée vague de ce que pourrait être une démarche scientifique rigoureuse. Ainsi suffit-il de leur dire que telle ou telle chose sur le virus, la « pandémie » ou les mesures a fait l’objet d’une étude et a été prouvée scientifiquement, et d’y joindre quelques données éloquentes et quelques graphiques hauts en couleur, pour qu’ils y voient une vérité indiscutable. Ce billet a pour objet les effets nuisibles du scientisme sur la démocratie et sur la pratique de…

Continuer la lecture

Principes pour une rénovation de la santé publique – II. Décentralisation, diversité, expérimentation et faillibilité

(Table des matières) Faisons comme si la corruption des institutions de santé publique, à l’échelle régionale, provinciale, nationale et internationale, n’était pas une réalité. Les puissances politiques et économiques – qui certainement ne nous veulent pas toujours du bien – auraient été trop bêtes ou pas assez rapaces (pour l’instant) pour profiter de la situation et de la corruptibilité de ces institutions. S’il en était ainsi, nous pourrions nous demander à quoi il serait bon de décentraliser ces institutions. Ne serait-ce pas compliquer inutilement les choses, qui sont déjà assez compliquées sans de telles réformes ? Mais c’est là supposer que le seul mal qui menace les institutions de santé publique, c’est la corruption. Pourtant l’erreur, si elle est répétée avec entêtement ou même acharnement, sans jamais être reconnue pour ce qu’elle est, peut être aussi nuisible que la corruption. Dans le contexte de l’actuelle « pandémie », ses effets pourraient être dévastateurs. Les bureaucrates et les experts de la santé publique, qui gouvernent nos vies depuis bientôt un an, reconnaissent eux-mêmes qu’ils peuvent se tromper. Le Grand Pontife de la Santé publique du Québec a lui-même reconnu publiquement sa faillibilité, pour faire accepter à la population qu’il pouvait dire une chose un…

Continuer la lecture