Socle pour une alliance : ce que nous ne désirons pas comme société

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, nous sommes à un point tournant pour notre société et notre civilisation. L’invasion du Virus n’en est que le prétexte, n’en est que le moyen. Nos maîtres seraient bien fâchés de voir le Virus disparaître soudainement, comme des prêtres qu’on priverait du péché comme instrument de contrôle mental et moral.

Il est impératif que nous décidions ce que nous désirons comme société, et encore plus ce que nous ne désirons pas. Ce n’est pas à notre premier ministre, à notre ministre de la Santé et des Services sociaux, à notre directeur national de la Santé publique et à la cellule de crise qui l’entoure, aux experts autorisés en santé publique, aux médecins intensivistes, aux sociétés pharmaceutiques et aux élites économiques internationales à qui profitent assurément la crise « sanitaire » et qui tirent peut-être les ficelles, de décider de notre avenir en tant qu’individus, en tant que société, en tant que civilisation. De telles prétentions – qu’on se donne de moins en moins la peine de cacher – sont incompatibles avec le principe de base de la démocratie, à savoir le droit des peuples à l’autodétermination. Ainsi c’est nous faire les défenseurs de la démocratie que de lutter pour notre droit à l’autodétermination, dont on nous prive de plus en plus depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, il y a un peu plus d’un an.

Les traîtres, ce n’est pas nous qui voulons défendre et exercer nos droits de citoyens, mais ce sont plutôt les autorités qui nous privent de ces droits et qui nous traitent comme leurs sujets, ou comme si nous étions la chose du gouvernement et de la Santé publique.

Les traîtres, ce n’est pas nous qui voulons qu’ait lieu un véritable débat public sur l’avenir de notre société et de notre civilisation, mais ce sont plutôt les experts autorisés et les journalistes qui nous assènent des « vérités » indiscutables qu’ils disent scientifiques, qu’il faudrait croire comme si elles arrivaient tout droit du ciel, et qui semblent en fait sorties de cerveaux malades, tout juste bons pour l’asile d’aliénés.

Les traîtres, ce n’est pas nous qui nous efforçons de préserver nos conditions d’existence et de défendre notre liberté et notre bonheur, mais ce sont plutôt les élites économiques qui profitent de notre malheur pour s’enrichir, consolider leur pouvoir et nous asservir.


Nous nous poserons des questions auxquelles nous serons certainement plusieurs à répondre par la négative et – espérons-le – peut-être bientôt beaucoup plus ; et qui pourraient être pour nous un point de ralliement malgré nos différences et nos divergences. Qu’importe, dans la situation actuelle, que nous soyons des hommes, des femmes, des transgenres ou des personnes qui rejettent l’idée des genres ; que nous soyons homosexuels, bisexuels, asexuels ou hétérosexuels ; que nous soyons politiquement ou moralement à gauche, à droite, au centre ou ailleurs ; que nous soyons souverainistes, fédéralistes ou indifférents ; que nous soyons musulmans, juifs, catholiques, protestants, orthodoxes, hindous, sikhs, bouddhistes, shintoïstes, agnostiques ou athées ; que nous soyons canadiens français, canadiens anglais, amérindiens, métis ou immigrants ou descendants d’immigrants de différentes régions du monde ; que nous habitions en ville ou en région ; que nous soyons jeunes, d’âge moyen ou âgés ; que nous ayons des enfants ou non ; que nous ayons fait des études supérieures ou non ; que nous soyons des employés, des travailleurs autonomes, des entrepreneurs, des étudiants ou des retraités ; etc. Toutes ces possibilités humaines sont menacées d’aplatissement, d’appauvrissement, d’encadrement, de disparition ou de destruction. Nous serions bien bêtes de refuser de nous allier et de nous laisser diviser pour des différences et des conflits qui sont en proie de devenir insignifiants dans l’existence toujours plus normalisée qui semble devoir être notre lot commun. Ne serait-ce pas là faire le jeu de nos maîtres ? Soyons moins bornés et dogmatiques qu’eux. C’est dans notre intérêt. Il ne s’agit pas de nous aimer les uns les autres ou d’être tous d’accord. Il s’agit seulement de nous associer pour récupérer et consolider la liberté individuelle et politique sans laquelle nos différences n’ont que peu de valeur et d’implications pour la société, pour les groupes auxquels nous appartenons et même pour notre propre personne, tant notre sujétion et notre impuissance sont grandes. Après quoi nous pourrons repartir de notre côté si nous en avons envie, ou nous pourrons reprendre les anciennes luttes pour façonner la société et les existences individuelles, avec assez de liberté pour que cela fasse sens et soit autre chose qu’une petite querelle de serfs pratiquement sans enjeu.


Voulons-nous que l’État d’urgence sanitaire et les mesures qui l’accompagnent durent encore longtemps, puisque nos autorités se gardent bien de nous dire ce qu’il faut pour qu’elles se défassent des pouvoirs exceptionnels qu’elles se sont accordées à elles-mêmes, que nul autre ne peut leur retirer et auxquels elles ont certainement pris goût ?

Voulons-nous continuer à vivre dans un monde où tout est soumis à des consignes sanitaires pointilleuses, incohérentes et appelées à changer constamment, selon ce que les autorités et les experts autorisés disent comprendre de l’évolution de la situation épidémiologique, selon les dernières études commandées ou motivées par le zèle sanitaire ?

Voulons-nous être dressés et nous dresser les uns les autres encore longtemps par l’application rigoureuse de cette réglementation sanitaire qui s’applique à tous les lieux (quand l’accès n’en est pas simplement interdit) et à toutes les activités (quand elles ne sont pas simplement déclarées illégales) ?

Consentirons-nous et collaborerons-nous encore longtemps à la destruction de la vie en société, et même de la société tout court, en nous laissant isoler les uns des autres, en nous laissant dicter quelles sont les relations sociales que nous pouvons avoir et à quelles conditions nous pouvons les avoir, et en tolérant la fermeture, la réglementation et la dégradation de tous les lieux de convivialité ?

Resterons-nous encore longtemps les bras croisés face à cette grande opération de sabotage économique, qui consiste à stranguler les entreprises et les travailleurs et à saigner les finances de l’État, sous prétexte de soutenir les entrepreneurs et les travailleurs en difficulté et de relancer l’économie, et à la suite de laquelle on nous imposera toutes sortes de politiques d’austérité, en nous disant que c’est le prix à payer pour la protection de la santé de la population ?

Continuerons-nous à supporter docilement des conditions de vie malsaines qu’on nous impose sous prétexte de protéger notre santé, mais qui en fait dégradent notre santé physique et mentale et nous disposent à tomber malades plus souvent (notamment à cause du Virus), à faire une dépression et même à envisager le suicide ?

Souffrirons-nous encore longtemps qu’on nous endoctrine grâce à la propagande médiatique financée à même les taxes et les impôts que nous payons, qu’elle prétende être l’étalon de la vérité et qu’elle censure ou traîne dans la boue tous les opposants conséquents ?

Soumettrons-nous indéfiniment les enfants et les jeunes au va-et-vient de la fermeture, de la réouverture et de la refermeture des écoles, aux combinaisons mouvantes de l’éducation en présentiel et de l’éducation à distance, et au dressage qui se substitue à la formation d’êtres autonomes dans les institutions d’enseignement, du fait même des consignes sanitaires de plus en plus radicales et nombreuses qu’elles en deviennent pratiquement omniprésentes ?

Nous laisserons-nous corrompre davantage, en tant que citoyens, par la docilité qu’on exige quotidiennement de nous quant à tous les petits actes que nous accomplissons, quant aux sentiments et aux opinions que nous devrions avoir, laquelle est évidemment incompatible avec l’attitude intellectuelle et morale qu’exigent la participation au débat public et la délibération politique ?

Continuerons-nous encore longtemps à considérer comme nos représentants les députés qui constituent ce simulacre de parlement – tout juste bon à donner l’illusion de la démocratie –, qui appuient le parti gouvernemental dont ils font partie ou qui ne s’opposent pas efficacement et de manière cohérente au gouvernement, et qui trouvent souvent que le gouvernement n’en fait pas assez en matière de mesures sanitaires ?

Céderons-nous aux pressions que le gouvernement exercera sur nous pour que nous nous fassions « vacciner » et servions de cobayes aux sociétés pharmaceutiques, pour que nous nous fassions injecter ces machins dernier cri dont l’efficacité est douteuse et dont les effets secondaires à moyen ou à long terme sont inconnus, une fois ou deux fois, peut-être chaque année, car il semblerait que l’immunité qu’ils procureraient ne soit pas de longue durée, qu’ils n’empêchent pas la propagation du Virus et qu’ils pourraient être beaucoup moins efficaces ou pas efficaces du tout contre de possibles nouveaux variants, contre lesquels il faudrait mettre au point de nouveaux « vaccins », autorisés pour utilisation d’urgence et commercialiser pour soumettre toute la population à de nouvelles campagnes de « vaccination » massive ?

Enfin consentirons-nous à l’implantation du fameux passeport « vaccinal » (qui est aussi « à l’étude » aux États-Unis et en Europe, qui fera bientôt l’objet d’un projet pilote au Royaume-Uni et qui est déjà en vigueur en Israël) qu’on nous présente comme l’outil par excellence pour un retour à la normalité, c’est-à-dire une « nouvelle normalité » où il faudra prouver qu’on a été « vacciné » (ou peut-être aussi qu’on a reçu un résultat négatif à la suite d’un test de dépistage, ou qu’on a encore des anticorps après avoir été infecté) pour voyager et pour assister à des concerts et à des événements sportifs d’abord, et ensuite pour utiliser les transports en commun, entrer dans les établissements d’enseignement et les hôpitaux, puis dans les commerces et au supermarché, et enfin pour aller au travail – ce qui pourra permettre la surveillance de masse de toute la population et l’identification des éléments « récalcitrants » ?

Bref, nous laisserons-nous mettre servilement le collier au cou ? Ou bien dirons-nous « Assez ! », en montrant les dents et en sortant les griffes, puisqu’autrement notre gouvernement autocratique ne daignera certainement pas nous écouter ?


Nous sommes déjà dans la merde jusqu’au cou. Attendrons-nous d’être submergés avant de réagir ?

Ceci dit, une autre question au moins aussi importante se pose : en raison de la corruption de nos institutions politiques, des pouvoirs exceptionnels dont le gouvernement abuse et de l’impuissance politique à laquelle nous sommes réduits en tant que citoyens (ce qui veut dire que nous sommes, au mieux, des sujets, au pire, des serfs), quels sont les moyens d’action efficaces qui sont encore à notre disposition ?