Freeland au Forum économique mondial (janvier 2023)

Dans l’ombre de ce clown de Justin Trudeau, il y a une harpie nommée Chrystia Freeland. Malheur à nous, les Canadiens, qui sommes gouvernés par des gens comme elle ! Car ne nous illusions pas : Trudeau n’est qu’une chiffe molle qui sert à détourner l’attention de celle qui détient vraiment le pouvoir politique, et à prendre les coups à sa place. Heureusement, Freeland est trop vaniteuse et aime trop le pouvoir pour rester complètement dans l’ombre. C’est pourquoi elle participe à des événements comme la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos en Suisse. Ce qu’elle y dit est très instructif. Cela nous permet de savoir à quoi nous en tenir pour la prochaine année, et aussi pour après.

Soit Freeland nous ment effrontément, soit elle est déconnectée de la réalité et ignore que l’armée ukrainienne, loin d’être sur le chemin de la victoire, est sur le point de subir une défaite cuisante à Bakhmout et de voir ses lignes de défense s’effondrer, après avoir perdu en vain beaucoup de soldats, pour tenir aussi longtemps que possible une place qui ne peut qu’être perdue, pour ne pas battre retraite et pour conserver un semblant de crédibilité à ces histoires farfelues de victoire ukrainienne et de valeurs démocratiques qu’incarneraient le gouvernement et le peuple ukrainiens.

Ajoutons que Freeland, qui est ministre des Finances en plus d’être vice-première ministre du Canada, a une vision très particulière de l’économie. Selon elle, la meilleure chose que pourraient faire les ministre des Finances du G7, ce serait de soutenir l’Ukraine coûte que coûte, alors que la crise économique dans laquelle nous ont plongés les mesures soi-disant sanitaires, les plans de relance économique foireux et les sanctions économiques inefficaces et absurdes prises contre la Russie (qui sont en fait des sanctions contre les pays occidentaux, imposées par leurs propres gouvernements) s’aggrave. Une improbable victoire de l’Ukraine signifierait une reprise de l’économie mondiale, par opposition à une victoire de la Russie, nous dit-elle. Et c’est sur ça qu'il faudrait compter pour que la situation économique s’améliore, puisque tout échapperait à notre contrôle (même la COVID, que le gouvernement fédéral canadien et les gouvernements provinciaux ont pourtant prétendu contrôler en portant atteintes à nos droits et à nos libertés pendant deux ans), à part l’aide donnée à l’Ukraine. Voilà une politique économique géniale !

N’aurait-il pas été plus avantageux, pour les pays occidentaux, de ne pas s’être mêlés de ce conflit ou de ne pas l’avoir provoqué ? Ne serait-il pas encore plus avantageux, pour nous, que nos gouvernements fassent enfin marche arrière ? C’est précisément parce que c’est hors de question que de lugubres personnages comme Freeland, qui prolifèrent dans la classe politique occidentale et qui sont comme un cancer pour nous, prétendent qu’il faut tout miser sur une victoire ukrainienne.

Malgré mon aversion pour cette sale chipie, je me demande s’il y a une certaine dose de vérité dans ce qu’elle dit. Quand elle prétend qu’il est dans notre intérêt de soutenir militairement et financièrement l’Ukraine pour qu’elle remporte la victoire, nous ne devons pas à en conclure que c’est de notre intérêt qu’il s’agit. Si cette affirmation a quelque fondement, il doit forcément s’agir de l’intérêt d’autres personnes que nous, par exemple celui de Freeland, de ses copains ukrainiens et occidentaux et des marchands d’armes, qui s’accaparent vraisemblablement une partie importante de l’argent envoyé en Ukraine, qui est une grande machine à détourner ou à blanchir l’argent provenant des taxes et des impôts que nous payons, comme cela arrive très souvent en temps de guerre. À moins de prendre Freeland pour une imbécile profonde ou une folle, et de penser qu’elle raconte n’importe quoi, ce que je me garde bien de faire, il doit en être ainsi.

Même si elle se croit bien maline, Freeland joue avec le feu. Les lignes de défense ukrainienne sont vraisemblablement sur le point de s’effondrer dans le Donbass. Et quand ça arrivera, elle perdra une partie importante de sa crédibilité à cause de la confiance qu'elle a dit avoir en une victoire ukrainienne. Plusieurs de ceux qui soutiennent sa politique étrangère et économique, ou qui sont pour l’instant plutôt indifférents, perdront leurs illusions, verront ses beaux discours pour ce qu’ils sont, et la tiendront peut-être même responsable de la dégradation de la position diplomatique du Canada et de la situation économique désastreuse, même si elle n’est de toute évidence qu’un pion, même si le Canada est un joueur de peu d’importance sur la scène internationale, même si les politiques qui affaiblissent ou détruisent les pays occidentaux ont manifestement été décidées ailleurs. Malgré tout, c’est peut-être elle qui écopera. Beaucoup de Canadiens verront que la relance économique mondiale ou occidentale promise ne peut pas naître de son contraire, c’est-à-dire de la destruction généralisée causée en vain par le soutien acharné des gouvernements occidentaux à l’Ukraine ; pas plus que la sécurité des pays occidentaux ne peut être assurée par le refus de nos gouvernements de négocier et par leur implication toujours plus directe dans la guerre contre la Russie, à moins que l’épuisement de leurs arsenaux et de leur capacité de production d’armes les réduise à l’impuissance et ait pour effet qu’ils ne sont plus considérés comme une menace par la Russie ; pas plus qu’il n’est question de défendre la démocratie, en Ukraine, au Canada et ailleurs en Occident. Ça pourrait alors en être fait de la carrière politique de Freeland, qui devrait se compter chanceuse si elle s’en tirait à si bon compte, surtout si ses maîtres lui procuraient une bonne place ailleurs pour la remercier de ses bons et loyaux services.