Monopole gouvernemental de la destruction économique

Pendant deux années, le gouvernement fédéral canadien, les gouvernements provinciaux et aussi les autres gouvernements occidentaux ont imposé toutes sortes de mesures soi-disant sanitaires qui ont eu des effets désastreux sur l’économie.

Le secteur de la restauration a été particulièrement touché. Les restaurateurs ont vu leurs profits diminuer considérablement, ont dû contracter des dettes et ont parfois fermé leurs portes, puisque leurs clients étaient confinés ou découragés de se rendre dans les restaurants les discours alarmistes du gouvernement et des médias, puisque les salles à manger ont été fermées ou n’ont pu rester ouvertes qu’à capacité réduite, puisque les employés ont décidé de quitter des emplois ne pouvant leur procurer une certaine sécurité économique, puisque des pertes importantes en denrées ont été provoquées par les confinements. Et c’est sans parler des passeports vaccinaux, qui ont empêché les personnes non vaccinées de manger au restaurant et qui ont dissuadé plusieurs personnes vaccinées de le faire, trouvant excessif et absurde d’avoir à confirmer leur statut vaccinal et à s’identifier.

Pour les petits commerces non essentiels ne pratiquant pas le commerce en ligne ou ne pouvant pas faire concurrence aux grandes plate-formes de commerce en ligne, les deux dernières années ont été difficiles. Soit ils ont dû fermer leurs portes pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, selon les endroits, soit ils ont perdu une partie importante de leurs clients qui, en raison du télétravail et de la désertion des centres-villes, se sont mis à acheter en ligne. Même le retour des travailleurs de bureau « en présentiel » dans les centres-villes depuis quelques mois ne constituent pas un retour à la normalité d’avant les mesures dites sanitaires. Beaucoup continuent de travailler deux ou trois jours à partir de la maison, et plusieurs essaient d’obtenir le droit de faire seulement du télétravail, par des démarches individuelles ou par l’intermédiaire des syndicats. L’avenir n’est donc pas reluisant pour les petits commerces.

Dans le secteur de la production manufacturière, les chaînes de production et d’approvisionnement ont été affaiblies en raison des mesures. Les causes exactes de ces problèmes sont discutées et sont vraisemblablement multiples. J’en évoque seulement quelques-unes ici. Des usines ont dû être fermées ou fonctionner à capacité réduite sous prétexte d’arrêter la propagation des « cas », le plus souvent asymptomatiques ou peu symptomatiques. En raison de la mise sur pause de certains secteurs de l’économie, et de la baisse de la consommation causée par l’incertitude économique et la politique du « rester à la maison », la demande pour certains produits a certainement diminué, ce qui a pu entraîner une baisse de la production, la fermeture de certaines usines et l’affaiblissement des chaînes d’approvisionnement. Les entreprises ou les usines qui ne sont pas ou qui sont peu affectées par ce ralentissement économique forcé ont souvent besoin des mêmes produits et dépendent souvent des mêmes fournisseurs et transporteurs, ce qui veut dire qu’elles ont de la difficulté à s’approvisionner et à maintenir leur production, ce qui affecte les entreprises ou les usines qui dépendent d’elles et aussi, directement ou indirectement, ce qui est disponible sur le marché. Tout étant lié ou presque, il en résulte un ralentissement généralisé de la production et des problèmes récurrents d’approvisionnement, et une augmentation des coûts de production, de transport et de vente aux consommateurs. Il se peut même que certaines entreprises, dont les capacités de production et de transport n’ont pas été affectées, profitent de la forte demande pour les marchandises produites ou transportées pour spéculer sur les pénuries et accroître leurs profits, ce qui a pour effet d’aggraver l’inflation, d’affecter la rentabilité d’autres entreprises dont les produits deviennent moins abordables ou doivent être vendus avec une marge de profits minimale, ou d’inciter d’autres entreprises à spéculer en augmentant le prix de leurs produits, en dissimulant une hausse de leur marge de profit grâce aux difficultés d’approvisionnement.

Quant aux employés salariés de toutes sortes, leur situation économique s’est généralement dégradée en raison des mesures soi-disant sanitaires. Surtout pendant le premier confinement, et dans une moindre mesure pendant le deuxième et le troisième confinements, beaucoup se sont retrouvés sans travail ou ont vu leur temps de travail et leurs revenus diminués. Pour plusieurs, l’aide gouvernementale était à peine suffisante ou même insuffisante. En ce qui concerne les travailleurs qui n’ont pas été affectés directement par ces mesures dites sanitaires – soit qu’ils fassent partie des services jugés essentiels, soit qu’ils puissent faire du télétravail –, l’augmentation du coût de la vie et la diminution de leur pouvoir d’achat les touchent au même titre que les travailleurs moins chanceux, même s’il leur est assez souvent plus facile d’absorber le choc en raison de leurs salaires un peu plus élevés ou significativement plus élevés. Mais ces personnes qui appartiennent à la classe moyenne supérieure ou même supérieure pourraient être affectées plus durement si la situation économique se dégrade au point qu’ils perdent leur emploi ou que l’inflation galopante rende le niveau de vie auquel elles sont habituées impossible et intenable.

Enfin, les finances publiques ont été mises à mal par les mesures sanitaires décrétées par les gouvernements. Plusieurs secteurs économiques ayant été durement touchés et une partie importante des travailleurs et des consommateurs s’étant retrouvés ou continuant d’être dans une situation économique précaire, les revenus de l’État ont par conséquent diminué. À l’inverse, ses dépenses ont augmenté. Il a fallu soutenir financièrement les millions ou les dizaines de millions de personnes qui se sont retrouvés soudainement sans revenus en raison des confinements, ainsi que les entreprises obligées d’interrompre leurs activités sous prétexte de lutter contre le méchant virus. Il a fallu dépenser des sommes folles pour acheter des centaines de millions de doses de vaccin et de tests de dépistage, organiser les campagnes de dépistage et de vaccination de toute la population (même si elle n’est pas à risque) et pour fournir en quantités industrielles de l’équipement de protection (blouses et gants jetables, masques, visières, lunettes de protection et gel désinfectant) aux travailleurs du réseau de la santé et aux autres travailleurs du secteur public qui n’ont jamais arrêté de travailler « en présentiel », ou qui ont réintégré leurs milieux de travail, entre ou après les périodes de confinement où le télétravail était obligatoire. À quoi il faut ajouter les dépenses encourues pour financer la « recherche » sur la COVID-19, et ainsi obtenir les « avis d’experts » servant à justifier et élaborer les mesures sanitaires contribuant à détruire l’économie ; et aussi pour financer les campagnes de relations publiques devant faire consentir la population à cette destruction de l’économie. S’il est vrai que les compagnies pharmaceutiques, l’industrie de l’aseptisation, les « centres de recherche », les « experts », les firmes de relations publiques et les grands médias s’enrichissent grâce au financement public, il n’en résulte rien de bon pour nous. L’État est simplement une vache à lait pour toutes ces entreprises et ces personnes, et ce qu’elles produisent est généralement inutile ou nuisible pour nous. Les dépenses faites par l’État sont donc en pure perte pour nous, et en rien elles ne sauraient être assimilées au financement d’un secteur économique capable de contribuer à la prospérité de nos sociétés. Bien au contraire, elles participent à ce qui détruit notre économie, à ce qui réduit rapidement notre niveau de vie et nous appauvrit, à ce qui aggrave dramatiquement l’endettement de l’État, à ce qui pourrait servir à justifier des politiques d’austérité que les « élites » politiques et économiques se feront un plaisir de nous imposer, et à ce qui pourrait causer un effondrement économique plus ou moins brutal.


Attardons-nous maintenant à ce qui s’est produit au début de l’année 2022 au Canada, et à ce qui a eu des répercussions dans d’autres pays occidentaux. Les gouvernements provinciaux et le gouvernement fédéral étant allés trop loin même pour les Canadiens (nous avons malheureusement la mèche très longue), le mouvement d’opposition des camionneurs a su obtenir le soutien de nombreux Canadiens, plus chez les anglophones que chez les francophones, plus dans l’Ouest que dans l’Est canadien. Je ne veux pas parler ici des tentatives ridicules d’assimiler ce mouvement à un dangereux mouvement d’extrême droite, surtout de la part du gouvernement fédéral qui soutient les néo-nazis ukrainiens, ou du moins les politiciens ukrainiens qui les utilisent depuis huit ans pour attaquer la population principalement russophone et aussi commettre des exactions contre la population ukrainophone quand elle ne se montre pas assez obéissante. Ce qui m’importe ici, ce sont les accusations des différents paliers du gouvernement selon lesquelles les personnes qui ont participé au « Freedom Convoy » auraient fait de grands torts à l’économie canadienne, soit en occupant le centre-ville d’Ottawa, soit en bloquant ou en entravant le transport transfrontalier avec les États-Unis. Les commerces, ayant souffert des confinements successifs, auraient été pris en otages par les camionneurs et leurs acolytes justement quand le confinement commençait à prendre fin. Et les entreprises et les usines, qui dépendent grandement des importations en provenance des États-Unis, auraient subi de graves préjudices à cause des blocages des camionneurs, par exemple dans le secteur de la fabrication automobile. C’est même toute l’économie canadienne qui serait menacée par les camionneurs. Et il ne faudrait pas oublier les importantes dépenses en sécurité qui résultent des actions « illégitimes, immorales et illégales » des camionneurs et que les contribuables devront payer, alors que les finances publiques se portent déjà mal à cause des confinements imposés par les gouvernements et des dépenses supplémentaires associées à la guerre contre le virus.

C’est comme si le gouvernement disait : « Les commerces, les usines et l’économie sont tellement mal en point à cause des mesures sanitaires que nous ne pouvons pas nous permettre que les camionneurs aggravent la situation. » Le fait que les dégâts économiques réellement ou supposément causés par les camionneurs sont insignifiants en comparaison de ceux infligés par les mesures gouvernementales, et aussi par la crainte provoquée par la propagande gouvernementale et médiatique chez les commerçants d’Ottawa afin qu’ils ferment leurs commerces pendant « l’occupation » de la capitale fédérale par des citoyens canadiens, et chez les résidents d’Ottawa afin qu’ils restent enfermés à la maison, ce fait, dis-je, ne change rien à l’affaire. Pas plus que le fait que les camionneurs exercent justement des pressions sur le gouvernement pour qu’il mette fin aux mesures dites sanitaires si nuisibles pour l’économie et aussi pour nos libertés, et pour que l’envie ne lui prenne pas de les décréter une autre fois, sous prétexte qu’il y aurait une autre « explosion de cas » ou qu’il faudrait prévenir une telle « explosion ». Bien au contraire, des politiciens et des journalistes ont poussé l’impertinence jusqu’à prétendre que les camionneurs imposaient un nouveau confinement aux commerçants et aux résidents d’Ottawa. Ce qui revient à dire ou à laisser entendre : « Il faut supporter avec patience les inconvénients économiques des confinements imposés par le gouvernement, mais on ne doit pas avoir la moindre tolérance pour les inconvénients des moyens de pression des camionneurs, qui sont des confinements illégitimes, illégaux et immoraux, et qui le sont d’autant plus que les confinements gouvernementaux ont eu des effets très destructeurs pour l’économie. » Ou plus directement : « La destruction de l’économie fait partie des prérogatives gouvernementales. Les camionneurs, en prenant en otages les commerçants et les résidents d’Ottawa, et en entravant le commerce transfrontalier, empiètent sur les prérogatives gouvernementales, et à plus forte raison si c’est pour empêcher le gouvernement, quand bon lui semble, d’avoir recours à des politiques de confinement nuisibles pour l’économie. Ces protestations constituent donc une usurpation des pouvoirs gouvernementaux et doivent être punies en conséquence, avec toute la sévérité que cela implique. » Enfin : « Si le gouvernement et les contribuables doivent accepter comme des dépenses moralement nécessaires l’argent utilisé pour protéger la santé et la sécurité de la population canadienne contre le virus, il est inadmissible que la collectivité doive payer indéfiniment pour le déploiement des forces policières nécessaires pour protéger les commerçants et les résidents de la capitale canadienne contre les camionneurs qui, par leurs positions extrêmes, menacent l’adhésion aux mesures sanitaires et à la vaccination servant à protéger la population. »

C’est pourquoi le gouvernement canadien, afin d’en finir avec les camionneurs, a invoqué la loi sur les mesures d’urgence pour saisir les véhicules des camionneurs ou des entreprises de camionnage impliquées, et pour révoquer les permis d’exploitation. Ce qui revient à anéantir ces petits entrepreneurs ou ces petites entreprises, ou du moins à leur faire perdre leurs clients et à les empêcher de faire des affaires et de contribuer à la prospérité économique pendant un certain temps. C’est là une manière, pour le gouvernement, de réaffirmer ses prérogatives et de montrer qu’il est prêt à défendre jalousement son droit de malmener l’économie. Gare à ceux qui, en apparence ou en réalité, prétendent avoir recours à des moyens de pression qui sont nuisibles pour l’économie, et à contester le droit du gouvernement de saccager légitimement l’économie !


Presque en même temps que le « Freedom Convoy » a été écrasé au Canada, le gouvernement fédéral canadien et d’autres gouvernements occidentaux ont montré qu’ils étaient capables d’en faire plus pour détruire l’économie.

En fait, cela n’a pas commencé avec l’intervention militaire russe en Ukraine. Après le coup d’État du Maïdan, l’adhésion de la Crimée à la Fédération russe et la sécession des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk en 2014, les pays européens ont adopté toutes sortes de sanctions économiques contre la Russie, lesquelles ont poussé cette dernière à adopter des contre-sanctions ciblant plus particulièrement les importations alimentaires provenant des pays occidentaux, à restructurer son économie pour accroître son autarcie et à resserrer les liens avec ses partenaires économiques non occidentaux. Plus récemment, les efforts des Américains et la russophobie occidentale ont eu pour effet une baisse des importations de gaz russe en Europe, et finalement la suspension de l’entrée en service du gazoduc Nord Stream 2, qui devait apporter du gaz naturel russe en Europe et plus particulièrement en Allemagne (qui s’est donné pour objectif de fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici la fin de l’année 2022), sans passer par l’Ukraine. Déjà en 2021, des pénuries de gaz naturel étaient envisagées en Europe pour l’hiver à venir, tant les réserves étaient basses.

Faisant fi des garanties de sécurité demandées par la Russie à l’automne 2021, notamment quant à la non-adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, les États-Unis et les autres pays occidentaux ont durci le ton vis-à-vis de la Russie, ont soutenu l’Ukraine pour préparer une invasion contre les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (majoritairement habitées par des russophones) prévue en mars 2022, et n’ont pas empêché l’armée ukrainienne d’intensifier ses bombardements contre les deux républiques après la reconnaissance de leur indépendance par la Russie. Ce qui a provoqué l’intervention militaire russe en Ukraine, qu’une partie de la classe politique et de la population russes réclamait depuis plusieurs années, jugeant Vladimir Poutine trop patient et même trop mou vis-à-vis de l’Ukraine et de ses alliés occidentaux.

C’est à ce moment qu’a commencé un véritable cortège de sanctions économiques occidentales contre la Russie, mais qui sont en fait plus désastreuses pour l’économie des pays occidentaux que pour celle de la Russie. Contrairement à ce que semblaient attendre les politiciens occidentaux, les journalistes et les « experts », l’économie russe ne s’est pas effondrée, a bien résisté aux sanctions occidentales, s’est stabilisée et a déjà commencé à récupérer, comme en témoigne le cours du rouble et les importants profits faits en raison de la hausse du prix du gaz naturel et du pétrole, que les Russes réussissent toujours à vendre, en Occident ou ailleurs, par exemple en Asie. En s’engageant dans une guerre d’attrition consistant à interdire ou à compliquer l’importation de produits russes de première importance (gaz naturel, pétrole, blé, engrais, métaux), les gouvernements occidentaux ont provoqué une augmentation des coûts énergétiques devant être payés par les particuliers et les entreprises, ont aggravé l’inflation, ont provoqué des pénuries de certains produits alimentaires, et risquent de provoquer une crise alimentaire internationale, à laquelle les pays occidentaux pourraient bien ne pas échapper, contrairement à ce que croient beaucoup de leurs habitants, qui pensent que ça peut seulement arriver ailleurs.

Alors que, contrairement à ce qu’affirme la propagande occidentale, la Russie ne montre pas de signes d’effondrement économique, les gouvernements occidentaux (malgré des voix discordantes) cherchent généralement à faire durer la guerre en proposant des accords que la Russie ne peut pas accepter, en incitant Zelensky à ne pas négocier et à se battre jusqu’au dernier Ukrainien, en fournissant à l’Ukraine de l’argent, de l’équipement militaire et des instructeurs, et en essayant de faire durer la guerre autant que possible. Il en résulte que la moitié de la récolte de blé de l’Ukraine serait déjà compromise par la prolongation du conflit, et que le coût du pétrole et du gaz naturel continue d’augmenter, ce qui provoque indirectement une hausse des coûts dans les autres secteurs économiques. Il en résulte aussi que tout l’argent qui est jeté dans un trou noir pour soutenir l’Ukraine, ou qui se retrouvent dans les coffres du complexe militaro-industriel, des oligarques ou des politiciens corrompus, ne sert pas à atténuer les conséquences de la crise économique (qui se prépare ou qui est déjà commencé) dans les pays occidentaux, et au contraire contribuent à l’endettement croissant des États et, la planche à billets marchant à fond, à une accélération de l’inflation.

Mais cela importe bien peu à nos gouvernements. Il faut ce qu’il faut pour venir à bout de la Russie et de Poutine. Ce qui nous arrivera à cause du délire antirusse de nos dirigeants n’est à leurs yeux que des dommages collatéraux qu’il faudrait avoir le bon sens d’accepter. Comme les civils morts lors des bombardements de l’OTAN en Serbie et lors des bombardements américains en Irak… Comme les Libyens qui connaissent la guerre civile depuis que l’envie a pris aux gouvernements occidentaux de se débarrasser de Mouammar Kadhafi… Comme les Syriens qui ont été sauvagement massacrés ou réduits en esclavage par les organisations terroristes soutenues par les gouvernements occidentaux, et ensuite affamés et réduits à la misère à cause de l’embargo économique occidental, simplement parce que « Bachar el-Assad must go »… Comme les Ukrainiens qu’on envoie de force au front avec un entraînement militaire souvent rudimentaire ou que les bataillons néo-nazis retiennent dans les villes attaquées pour les utiliser comme boucliers humains, simplement parce qu’il faut compliquer le plus possible le travail de l’armée russe et augmenter ses pertes, dans l’espoir déraisonnable qu’elle s’embourbe dans une longue guerre et que Vladimir Poutine soit chassé du pouvoir et remplacé par un président plus complaisant envers les États-Unis et ses vassaux…

Nos gouvernements, qui voient bien ce qui nous attend, disent à la fois que c’est la faute des Russes, et qu’il nous faut accepter de payer beaucoup plus pour faire le plein, chauffer notre résidence et nous nourrir, d’arrêter de prendre des douches chaudes, d’aérer nos vêtements au lieu de les laver, et de nous préparer à des pénuries de nourriture, afin de soutenir coûte que coûte l’Ukraine contre la Russie, ou plutôt le gouvernement ukrainien corrompu et subordonné aux intérêts mal compris ou pervertis des puissances occidentales. Et c’est sans parler de l’effondrement économique plus ou moins brutal qui pourrait se produire dans les pays occidentaux, y entraîner de grandes souffrances, et y provoquer une véritable crise politique. Et c’est sans parler de la situation bien pire qui pourrait découler de la décision de nos gouvernements d’user de leur droit acquis de destruction économique pour agir de la même manière à l’égard de la Chine qu’à l’égard de la Russie, comme certains signes semblent malheureusement le montrer.


Si les gouvernements occidentaux semblent vouloir jouir jusqu’au bout du droit auto-attribué de détruire l’économie des pays qu’ils gouvernent, et de réprimer avec une certaine violence et des mesures d’urgence les mouvements d’opposition sous prétexte qu’ils représenteraient un danger pour la prospérité économique de ces pays, ils ne semblent pas incommodés par le fait que l’OMS, grâce au « traité pandémie » qu’elle veut faire adopter aux États membres, cherche à s’arroger des pouvoirs de destruction économique à l’échelle internationale, en pouvant déclarer l’état de « pandémie » à volonté et imposer des mesures comme le confinement en attendant que de merveilleux vaccins fabriqués en 100 jours viennent nous sauver du virus ou de la bactérie du moment ; et peut-être aussi en infligeant des sanctions économiques aux pays récalcitrants, à moins que ce ne soient les autres États membres qui prennent des sanctions économiques contre eux, pour non-respect du traité et directives prétendument sanitaires de l’OMS.

Bref, nos gouvernements ne sont pas prêts à défendre leur monopole de la destruction économique contre l’OMS. L’important, c’est que les dommages infligés à l’économie aient été décidés et validés en haut lieu, et qu’ils ne soient pas les effets réels ou supposés d’un mouvement d’opposition populaire au pouvoir excessif des gouvernements, notamment en matière de destruction économique.

En fait, cela peut arranger nos gouvernements qu’une entité internationale, paraissant s’appuyer sur la « Science », leur recommande d’adopter des mesures dévastatrices pour la situation économique des populations occidentales, les y contraigne ou leur fournisse un prétexte pour infliger des sanctions économiques aux États membres qui n’obtempèrent pas. L’important pour eux, ce n’est pas de ne pas être subordonnés à des entités qui décident du pourquoi et du comment de la destruction économique, mais c’est plutôt de jouir de leur pouvoir en infligeant cette destruction aux populations qui leur sont subordonnées, et de s’élever encore plus haut en nous enfonçant encore plus bas.


Même si l’armée ukrainienne subit d’importantes défaites prochainement dans le Donbass et si ça commence à être le début de la fin en Ukraine, même si les sanctions ne vont pas plus loin (l’embargo européen sur le pétrole russe), le mal est déjà fait. Les sanctions économiques contre la Russie ont déjà causé d’importants dommages à l’économie des pays occidentaux, et il ne sera pas possible d’annuler ce qui a été fait pour éviter les répercussions. Les gouvernements occidentaux ne reviendront probablement pas en arrière à propos des sanctions adoptées, et les Russes ne se mettront pas soudainement à faire confiance aux Occidentaux. Les effets des sanctions économiques adoptées jusqu’à maintenant ne disparaîtraient pas simplement parce qu’on se déciderait enfin à les annuler. Et il y a aussi la possibilité d’une autre guerre économique contre la Chine (Taiwan prendrait la place de l’Ukraine), ou la possibilité d’autres épisodes de confinement imposés à cause d’une nouvelle « vague » de COVID-19 ou d’une nouvelle « pandémie », ou encore les mesures radicales qu’il faudrait prendre pour combattre les changements climatiques.

Il est probable que les mouvements d’opposition prendront de la force au cours des prochains mois ou de la prochaine année, et qu’ils chercheront à exercer des pressions pour se faire écouter des gouvernements. Ceux-ci, avec la complicité des médias, utiliseront peut-être la même recette qui a été utilisée contre le « Freedom Convoy » au Canada : ces opposants représenteraient un danger pour l’économie que les gouvernements occidentaux ont détruite et continuent de détruire. Absurdement, plus cette économie aura été détruite ou fragilisée par ces gouvernements, plus il faudrait se montrer dur envers ces opposants, et ce, même s’ils combattent justement cette destruction supposément légitime de l’économie par les gouvernements.

Espérons, cette-fois-ci, que moins de personnes tomberont dans le panneau, et que les autres, touchés dans leur sécurité économique, auront assez de cœur et d’intelligence pour rejoindre la résistance et y participer activement.