Entretien avec Denis Pouchiline, chef de la République populaire de Donetsk

Voici un entretien avec Denis Pouchiline (10 décembre 2022), chef de la République populaire de Donetsk (RPD), qui a succédé à Alexandre Zakhartchenko, assassiné en 2018 dans un attentat à la bombe vraisemblablement perpétré par les services secrets ukrainiens, probablement avec l’aide des services secrets d’un ou de quelques pays occidentaux.

Comme il est assez rare qu’on parle de M. Pouchiline dans les médias occidentaux, comme il est probable qu’on y raconte n’importe quoi quand ça arrive, il est intéressant pour nous de pouvoir l’entendre assez longuement dans un entretien sous-titré en français. Cela devrait nous aider à nous faire une idée du genre de personnes qui sont à la tête des deux républiques populaires qui ont déclaré leur indépendance en 2014 et dont on nous a dit tant de mal au cours des années suivantes.

Dans la mesure où il est possible d’en juger à partir de cette seule vidéo, M. Pouchiline me fait l’impression d’un homme calme, sobre et modeste, qui n’appartient vraisemblablement pas à une sorte de classe politique coupée du reste de la société, comme celle qui nous gouverne en Occident. Il me semble aussi sincère quand il dit se soucier avant tout des intérêts des citoyens de la RPD, contrairement aux politiciens ukrainiens et occidentaux qui traitent les soldats ukrainiens comme de la chair à canon, qui se soucient généralement assez peu des souffrances que doivent endurer les civils, et qui sont prêts à détruire l’Ukraine et l’économie des pays européens, et à appauvrir les populations occidentales, au nom de leur rêve de chasser Vladimir Poutine du pouvoir et de reprendre le contrôle de la Russie, comme dans les années 1990, après la dissolution de l’URSS ; ou, plus prosaïquement, pour favoriser le commerce des armes et blanchir de grandes sommes d’argent grâce à l’aide envoyée à l’Ukraine.

À vous d’user de votre jugement, pour vous demander si M. Pouchiline vous semble plus digne de confiance que Volodymyr Zelensky, qui a un grand appétit pour l’argent des contribuables occidentaux, plus particulièrement celui des contribuables américains, qu’il demande et accepte en déclarant avec effronterie que c’est un excellent investissement pour nous.

Le choix entre lui et Pouchiline devient encore plus facile à faire quand il fait des calembours.

Et ça devient encore plus clair après qu’on l’a vu, dans un sketch tourné avant qu’il devienne président, rire du manque d’eau potable en Crimée, quand l’Ukraine a fermé les aqueducs pour punir ses habitants d’avoir voté en faveur de l’intégration à la Fédération de Russie, après le coup d’État qui a eu lieu à Kiev en 2014.

Il est vraisemblable que ce clown se bidonne aussi à l’idée que les citoyens européens pourraient manquer d’électricité et ne plus être capables de se chauffer, ce qui permet à lui et à ses copains de s’en mettre plein les poches, à cause de cette guerre.