Sur la persécution d’Alina Lipp et de Graham Phillips

Gonzalo Lira a raison, dans cette vidéo, d’insister sur les implications que le gouvernement allemand a imposées à Alina Lipp et que le gouvernement britannique a imposées à Graham Phillips pour les punir de leurs reportages sur la guerre en Ukraine. Cela montre que les autorités occidentales ne gèlent ou ne saisissent plus seulement ce qui appartient aux compagnies russes, aux politiciens russes et aux oligarques russes, mais qu’elles commencent à s’en prendre aussi aux citoyens occidentaux, c’est-à-dire à des gens comme vous et comme moi, dont on gèle les comptes bancaires et confisque les propriétés, sans procédure légale et sans droit de défense. Une fois que les autorités s’en seront prises aux reporters et aux analystes indépendants les plus connus et les plus influents, ce pourrait être notre tour.

Ce que Gonzalo Lira dit ensuite de l’effondrement économique, social et politique de l’Occident mérite d’être pris en considération, même si ça peut être difficile à écouter si nous comprenons ce que cela représente pour nous.

Bien que je comprenne pourquoi il exhorte les Européens, les Américains et les Canadiens à quitter l’Occident et à s’établir ailleurs, je crois qu’il sous-estime les difficultés que cela représente pour la plupart d’entre nous. Peut-être que Gonzalo Lira dispose-t-il de ressources et de relations que nous n’avons pas, et peut-être n’est-il pas au courant des restrictions auxquelles nous sommes toujours soumis ou avons été soumis jusqu’à très récemment quant à nos déplacements à l’étranger. Les Canadiens non vaccinés viennent tout juste de récupérer leur droit de voyager en avion, ce qui ne veut pas dire qu’on ne leur fera pas toutes sortes de complications s’ils veulent quitter le pays. Si bien qu’il faudrait pratiquement payer un vol privé pour éviter ces ennuis, ce qui est fort coûteux, à supposer qu’on réussisse à obtenir dans des délais raisonnables la paperasse nécessaire pour immigrer, aussi bien du côté canadien que du côté du pays d’accueil. J’irais bien m’installer en Russie. Mais étant Canadien, ne parlant pas le russe et l’immigration étant soumise à un contrôle plus restrictif en Russie qu’en Occident, je doute fort que ma demande d’immigration serait acceptée, et que je réussirais à y survivre longtemps sans parler la langue et avec les économies dont je dispose. La Chine ne me dit rien : à supposer qu’on y veuille de moi, je ne suis pas certain que je gagnerais vraiment au change, même si le régime n’était pas aussi oppressif qu’on le dit. Il faudrait peut-être regarder les autres pays d’Asie qui ne sont pas sous contrôle américain ou occidental, qui n’ont pas adopté des mesures de guerre contre le virus encore plus folles qu’ici et qui pourraient revenir avec l’hiver, et qui ont des chances raisonnables de ne pas connaître un effondrement économique et politique, et de ne pas être entraînés dans un éventuel conflit entre la Chine et les États-Unis secondés de leurs alliés. Car il ne sert à rien de quitter un navire qui coule pour aller s’établir dans un autre navire qui coule que nous connaissons moins bien et où nous serions plus vulnérables.