Limites intellectuelles et morales de nos concitoyens toujours masqués

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois tu seras victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites. »

 

Il est utile de savoir ce qui se passe dans la tête de nos concitoyens qui persistent de porter un masque dans les transports en commun, dans les commerces, aussitôt qu’il quitte leur espace de travail et même dans la rue, alors que ce n’est plus obligatoire depuis plusieurs semaines. Cela nous permettra de voir ce que nous pouvons raisonnablement attendre d’eux, ou d’évaluer à quel point ils sont irrécupérables. Nous nous efforcerons ainsi de ne pas être aussi limitées intellectuellement et moralement que ces personnes, qui sont incapables de comprendre ce que nous pensons et faisons autrement qu’à partir du point de vue et des sentiments dont elles prisonnières. Pour cela il faut les écouter, même si elles n’en font certainement pas autant pour nous, car le portrait que les journalistes font de nous leur suffit et leur convient même. Tant pis pour elles, car nous y gagnons alors qu’elles y perdent.

Nous nous efforcerons de cerner les personnages typés dont il s’agit à partir des propos tenus par certains de mes collègues au cours des derniers mois.


D’abord, mon collègue # 1, quand le passeport vaccinal était encore en vigueur, s’indignait qu’on n’oblige pas les cuisiniers et les serveurs à se faire « vacciner » et, en cas de refus, qu’on ne les congédie pas. Si l’on peut certainement trouver incohérent qu’on exige que les clients soient « vaccinés » alors que les employés ne le sont pas, on peut à partir de là avoir des doutes sur ce qui justifie vraiment les mesures soi-disant sanitaires, ou réclamer qu’on étende et radicalise ces mesures, ici les obligations vaccinales. Voici ce que devait se dire en son for intérieur mon collègue # 1 :

« Je suis une bonne personne. J’ai fait ma part en me faisant vacciner pour protéger les autres et pour me protéger moi-même. Donc, quand je vais au restaurant, je devrais être en droit d’exiger que les personnes qui me servent soient elles aussi vaccinées. Si cela ne leur convient pas, on devrait les renvoyer. Tant pis pour elles. Elles n’auront alors que ce qu’elles méritent, car elles ne se soucient pas de ma santé, alors que moi, qui me suis fait vacciner, je contribue à les protéger, et ce, même si elles représentent un danger pour ma santé. La moindre des choses seraient qu’elles fassent pour moi ce que je fais pour eux. »

Ce que ne comprend pas mon collègue # 1, c’est que ces personnes non vaccinées ne veulent pas que les autres se fassent « vacciner » pour les protéger, ni se faire « vacciner » pour protéger les autres, puisqu’elles pensent que la dangerosité du virus a été fortement exagérée ; puisqu’elles doutent fortement de l’efficacité desdits « vaccins », dont les essais cliniques leur semblent avoir été bâclés ou même trafiqués ; puisqu’elles considèrent que ces derniers sont peut-être dangereux pour la santé et augmentent en fait les chances d’infection et de complications ; puisqu’elles savent que ces injections diffèrent des vaccins au sens habituel du terme, aussi bien par leur mode de fonctionnement que par leurs effets. Mais ce collègue # 1 n’en réclame pas moins la « vaccination » des personnes qui le servent et des personnes qu’il côtoie, et est agacé de ne pas pouvoir vérifier leur statut vaccinal, pour pouvoir agir en conséquence. Pour lui, ce serait tellement plus simple si tout le monde acceptait gentiment de se faire vacciner, pour protéger les autres et se protéger soi-même. Mais il voit bien que la réalité ne correspond pas à ses désirs, ce qui est pour lui scandaleux. Alors il s’exclame :

« Comment peut-il y avoir encore des personnes qui refusent de se faire vacciner ! Surtout que c’est gratuit ! »

Comme si le fait de ne pas avoir à débourser individuellement une certaine somme d’argent lors de l’administration d’une dose de « vaccin » était une raison valable de consentir à cette intervention médicale, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, puis tous les neufs mois pour le reste de sa vie, afin d’être à jour dans sa « vaccination », puisque ça continue à être « gratuit » ! Comme si nous n’avions pas à payer collectivement, par nos taxes et nos impôts, pour ces doses de « vaccin » qu’on administre de manière récurrente à toute la population, ce qui fait que les fonds publics servent en fait à enrichir l’industrie pharmaceutique ! Comme si la fermeture et le ralentissement de plusieurs secteurs de l’économie, imposés par le gouvernement en attendant que nous soyons suffisamment « vaccinés » ou pour nous faire consentir à la « vaccination », ne faisait pas partie du prix payé pour l’administration des merveilleux « vaccins » !

Je ne vois pas comment il est possible de discuter avec des personnes comme mon collègue # 1. Car pour danser le tango, il faut être deux. Ainsi, si ces personnes sont nombreuses, j’ai de la difficulté à voir comment nous pourrions en arriver à une entente avec elles pour cohabiter au sein de la même société. Peut-être n’est-il pas exagéré de dire que leur prolifération a pour conséquence difficilement évitable notre disparition. J’en viens presque à espérer que les injections expérimentales finissent par les rendre assez malades pour qu’elles ouvrent enfin les yeux, ou pour qu’elles aient d’autres choses à faire que de nous nuire ou que d’aider ceux qui nous nuisent.


Peu après la suspension du passeport vaccinal en mars 2022, ma collègue # 2 et ma collègue # 3 ont eu cette conversation en ma présence, ne pouvant même pas se douter que je fais partie de ceux qu’ils appellent les « récalcitrants », les « complotistes » et les « antivax ». Elles croient tellement au portrait caricatural que les journalistes, les autorités politiques et sanitaires et les spécialistes du « complotisme » font de nous, que ce portrait nous procure un déguisement très efficace, lequel nous n’avons même pas besoin de revêtir, lequel nous portons en quelque sorte en permanence, puisqu’il est intégré à leur façon de nous voir.

Ma collègue # 2 a exprimé ainsi sa déception à l’égard de la décision du gouvernement :

« Je trouve que ce n’est pas correct. Ce n’est pas juste de laisser les non-vaccinés pis les antivax aller au restaurant. Nous, on a fait notre part pour que la situation s’améliore et pour lutter contre le virus. Eux, ils n’ont rien fait. Ce n’est pas juste ! »

Ce que cette collègue # 2 trouve juste, c’est d’accorder des droits différents selon le statut vaccinal, et de violer la vie privée des personnes pour s’enquérir de ce statut. Jamais elle n’aurait l’idée de voir une forme de discrimination dans cette différence de droits et dans cette mise à l’écart des non-vaccinés, puisque les vaccinés étant de « bonnes personnes » et les non-vaccinés étant de « mauvaises personnes », on ne saurait, selon elle, les traiter de la même manière. Il faudrait donc récompenser les premières et punir les secondes.

Elle ne se demande guère si cela permet d’obtenir une réduction significative de la propagation du virus, et si nous avons vraiment besoin de prendre des mesures servant à ralentir cette propagation, pour déterminer si les vaccinés sont vraiment de « bonnes personnes » et si les non-vaccinés sont vraiment de « mauvaises personnes ». Il suffit de déclarer que les vaccinés sont de « bonnes personnes » parce qu’elles font ce que les autorités politiques et sanitaires leur demandent, et que les non-vaccinés sont de « mauvaises personnes » parce qu’elles ne font pas ce que ces autorités leur demandent. Et les mêmes actes, selon s’ils sont accomplis par de « bonnes personnes » ou de « mauvaises personnes » auraient de bons effets ou de mauvais effets. Il en serait ainsi en vertu de l’ordre moral intrinsèque qui réglerait l’enchaînement des causes et des effets.

Quant à ma collègue # 3, voici son sentiment sur la suspension du passeport vaccinal :

« Je suis déçue de ne plus avoir à montrer mon passeport vaccinal. J’étais tellement fière de montrer que je suis adéquatement vaccinée quand j’entrais dans les restaurants et dans les commerces. »

Comme pour ma collègue # 2, c’est la conviction et la fierté d’appartenir aux « bonnes personnes » qui sont déterminantes pour ma collègue # 3. Ces personnes feraient partie d’une sorte d’élite citoyenne, des « citoyens premiums » qui ont besoin de citoyens de deuxième ordre, moins bons qu’eux et privés de certains de leurs droits, pour leur permettre de se distinguer à peu de frais. Cela ne leur fait ni chaud ni froid qu’il en résulte une sorte de ségrégation sociale en fonction du statut vaccinal. Ce serait même dans l’ordre des choses. Cela serait juste et bon, et donc ce serait un abus de langage de parler de ségrégation.

Ma collègue # 2 a ensuite ajouté, en bonne bigote :

« Moi, les anti-masques, les antivax, les complotistes pis les camionneurs, je ne les empêcherais pas seulement d’entrer dans les restaurants et dans les commerces. Je les enverrais en Ukraine pour qu’ils se fassent bombarder par l’armée russe. Ils verraient qu’ils sont chanceux de vivre au Canada et que ce n’est pas une tyrannie, contrairement à la Russie. »

Même s’il n’était pas vraiment question de nous envoyer contre notre gré en Ukraine (après tout, on nous interdisait alors de prendre l’avion en raison de notre statut vaccinal) pour recevoir sur la gueule les bombes russes (en fait, des volontaires bien « vaccinés » et au cerveau lessivé y sont allés à notre place), cette déclaration s’explique principalement par une forte dose de malveillance à notre égard et par le désir de signaler de manière ostentatoire sa vertu, en faisant d’une pierre deux coups, c’est-à-dire en montrant qu’elle est contre les méchants Canadiens qui résistent aux mesures soi-disant sanitaires et qu’elle est aussi contre les méchants Russes qui massacreraient les pauvres Ukrainiens innocents et même blancs comme neige. Aux yeux de ma collègue # 2, plus on régurgite intégralement et avec zèle ce qui se dit dans les médias de grand chemin, plus on acquiert de points de moralité.

Je ne fais pas partie des personnes qui veulent ou qui prétendent vouloir du bien aux personnes qui leur veulent du mal, ce qui ne veut pas dire que j’espère simplement qu’elles crèvent comme des chiens. Disons seulement que je prends bonne note de leur malveillance à mon égard, que je ne m’attends pas qu’une réforme intellectuelle et morale très hypothétique se produise, et que si je peux me protéger contre ces personnes en leur nuisant, je ne me gênerai certainement pas. Je n’aurai pas le moindre regret. Dans certains cas, j’en éprouverai même un certain plaisir, car ce sera bien fait pour elles.


J’en viens maintenant à une conversation entre mon collègue # 1 et ma collègue # 2 qui a eu lieu la semaine dernière, alors que le port du masque était en train de redevenir à la mode en raison de la soi-disant « septième vague » estivale.

Mon collègue # 1 a commencé la conversation en disant ceci :

« Les autres peuvent bien me regarder de travers, je continue de porter mon masque même si ce n’est plus obligatoire. C’est mon droit, et j’exige qu’on respecte mon droit. Et que je ne voie pas quelqu’un se mêler de ses affaires et venir me faire des remarques, parce qu’il va se faire remettre à sa place. »

Alors qu’il fait si peu de cas du droit de refuser d’être « vacciné », au point de réclamer qu’on suspende sans solde ou qu’on congédie les employés non vaccinés du secteur de la restauration, le voilà qui réclame qu’on protège son droit de porter un masque : ce qu’il ne comprend pas seulement comme le droit de porter un masque (ce que personne ne lui conteste, malgré le ridicule et l’inutilité d’une telle mesure), mais aussi comme le droit d’être à l’abri des remarques critiques et de refuser la discussion. Ce comportement est d’autant plus incohérent que ce sont des personnes de ce type, quand le port du masque est obligatoire, qui refusent aux autres le droit de ne pas porter un masque, et qui récriminent à la journée longue contre eux, et aussi contre ceux qui ne portent pas leur masque correctement. Ce qui fait toute la différence, c’est que mon collègue # 1 et ses semblables seraient de « bonnes personnes » qui font de « bonnes actions » de leur propre initiative, c’est-à-dire sans que le gouvernement n’ait à les y contraindre. Les personnes non masquées seraient au contraire de « mauvaises personnes » ou des « personnes moins bonnes » qui arrêtent de faire de « bonnes actions » aussitôt que le gouvernement arrête de les y obliger, ou de « mauvaises personnes » qui refusent de faire de « bonnes actions » quand le gouvernement essaie de les y obliger et qui font même de « mauvaises actions ».

Ma collègue # 2, qui comprend spontanément ce qui est en jeu, s’empresse de déclarer :

« Moi, je continue de porter mon masque quand je prends les ascenseurs et quand je prends l’autobus. »

Mon collègue # 1, qui ne se montre pas du tout impressionné, renchérit :

« Moi aussi. Mais moi, je porte aussi mon masque quand je rentre dans les commerces, quand je vais au restaurant, quand je prends l’autobus et quand je sors de mon cubicule, par exemple pour aller à la toilette ou à la cuisine. On n’est jamais trop prudent ! »

Et ma collègue # 2 d’approuver, en disant que c’est ce qu’elle va faire elle aussi, étant donné la « septième vague » estivale et le nouveau sous-variant d’Omicron BA.5, surnommé Centaure.

Se sentant moralement talonné par ma collègue # 2 et n’ayant pas envie de porter son masque toute la journée, même quand il est assis à son bureau, puisque la climatisation fonctionne mal et que l’atmosphère est étouffante, mon collègue # 1 décide plutôt de s’en prendre à ceux qui ne portent plus leur masque, ou qui ne le portent pas « comme il faut », afin de s’élever encore plus haut sur l’échelle humaine en les rabaissant :

« Il y a des gens qui ne sont pas des lumières. J’attendais l’autobus hier et j’étais juste à côté de deux personnes qui portaient leurs masques sous le menton. Je leur ai jeté un de ces coups d’œil, comme pour leur dire qu’ils étaient côlons qui ne comprenaient pas qu’on était trop proches. Ils ont remonté leurs masques tout de suite ! »

Avec la ferme conviction d’avoir ainsi évité 10 000 hospitalisations et 45 000 décès, mon collègue # 1 laisse entendre un gros rire gras de bigot, qui a été interrompu cinq secondes plus tard par la toux persistante qu’il a conservée comme souvenir d’une COVID contractée malgré trois doses de « vaccin ». Pince-sans-rire, je lui suggère de s’isoler préventivement à la maison, étant donné qu’il a toujours ou à nouveau des symptômes. Après m’avoir regardé en se demandant si je plaisantais ou si j’étais sérieux et avoir repris son souffle, il décide de poursuivre le récit de ses aventures en se retournant vers ma collègue # 2 :

« C’est vraiment comique à quel point les gens sont imbéciles. Il n’y a personne qui vient s’asseoir à côté de moi parce que je mets mon masque dans l’autobus. Les gens qui n’en portent pas s’imaginent que j’en porte un parce que je suis malade ou parce que j’ai des symptômes. Ils ont peur. Ils ne comprennent pas qu’on peut porter son masque pour réduire le risque d’être infecté et d’infecter les autres. Ah ! que les gens sont cons ! »

Après avoir obtenu l’approbation de ma collègue # 2 et s’être rengorgé à souhait, mon collègue # 1 s’est remis au travail et, enfin, a fini par se taire.

Il faut être très borné pour essayer d’expliquer par la peur du virus le comportement des personnes non masquées qui évitent, dans l’autobus, de s’asseoir à côté de mon collègue # 1 parce qu’il porte un masque. N’est-ce pas là projeter sur eux son propre sentiment de peur, alors que les personnes qui utilisent les autobus sans mettre un masque ont probablement moins peur que lui ou n’ont souvent pas peur du tout, dans cette situation précise ou de manière générale ? N’est-ce pas là une manière de rabaisser sous lui des personnes qui ne sont pas peureuses comme lui en affirmant qu’elles sont, contre toute évidence, plus peureuses que lui et de surcroît stupides. Ah ! qu’il faut être bête et de mauvaise foi pour ne pas comprendre que plusieurs de ces personnes ne veulent pas s’asseoir près de lui par répugnance pour le bigot, l’illuminé, l’extraterrestre ou le zombi masqué jusqu’aux yeux qu’elles voient en sa personne, alors que d’autres passagers ont le visage découvert et leur paraissent certainement plus sympathiques. On pourrait obtenir un effet semblable, mais de manière plus prononcée étant donné que nous n’avons pas l’habitude, en portant un masque à gaz, un masque de loup-garou, un heaume ou une combinaison antiradiation dans l’autobus, sans que ce comportement d’évitement ait pour cause la peur d’être gazé, d’être mordu, de recevoir des coups d’épée ou d’être irradié.

La décision de ne pas s’asseoir à côté de mon collègue # 1, bigotement masqué, peut s’expliquer différemment pour d’autres passagers des transports en commun. Sans porter un jugement négatif sur le port du masque par les autres, ils ont pour leur part décidé de ne pas en porter un. C’est pour ne pas énerver les personnes masquées qu’ils décident de ne pas se placer jusqu’à côté d’elles en ne portant pas de masque. Au lieu de se dire qu’il pourrait s’agir d’une attitude respectueuse envers lui (trop respectueuse à mon goût, surtout étant donné le caractère peu respectueux du personnage pour ceux qui divergent), mon collègue # 1 préfère en faire un signe de peur à l’égard du signe de maladie que serait le masque. Il parvient ainsi à excuser sa propre peur en faisant de ceux qui ne portent pas un masque comme lui d’être plus peureux que lui. Ce qui ne l’empêche aucunement de râler quand une personne mal masquée ose s’approcher de lui à l’extérieur.

Les interprétations psychologiques de mon collègue # 1 sur le comportement des personnes non masquées dans les autobus nous en apprennent moins sur les raisons d’agir de ces personnes, que sur l’étroitesse intellectuelle et morale de ce collègue et de ces semblables. Espérons qu’ils ne sont pas beaucoup à être comme ça.


Entre de tels personnages et nous, ce ne peut être que la guerre, ouverte ou cachée. C’est avec leur consentement et même à leur demande qu’on a purgé et qu’on pourrait purger certains milieux de travail de nous et nous exclure de la société. Certes, nous ne pouvons pas leur faire la guerre ouvertement. Les rapports de force ou plutôt de nombre ne nous le permettent pas. Si nous pouvions le faire, les choses n’iraient pas si mal. C’est pourquoi nous devons agir dans l’ombre pour écarter ces personnes, les discréditer ou miner leur influence et leur pouvoir, en saisissant les occasions qui se présentent et en leur tendant des pièges. S’il est vrai que nous sommes dans une position désavantageuse puisque nous devons trouver des raisons socialement acceptables qui ne sont pas les nôtres pour faire ce travail de sape, nous disposons d’un avantage de taille : contrairement à ces personnes, nous savons qu’il y a une guerre entre elles et nous et nous sommes capables d’identifier facilement nos ennemis qui – convaincus d’être invulnérables parce qu’elles ont la force du nombre de leur côté et seraient protégés par l’ordre moral de l’univers – sont à découverts, et vont souvent jusqu’à battre du tambour, jouer du clairon et déployer leurs étendards.

Et il va sans dire que nous comprenons mieux comment elles pensent et comment nous pensons, qu’elles comprennent comment nous pensons et comment elles pensent, à cause de leurs grandes limites intellectuelles et morales.

Agissons subrepticement. Ne ciblons pas trop de personnes, ce qui disperserait nos efforts et pourrait nous faire repérer. Choisissons les personnes dont l’influence est susceptible d’être la plus néfaste, pour nous et pour les autres. Poussons-les subtilement à faire des choses qui leur nuisent, et pour lesquelles elles ne pourront pas blâmer quelqu’un d’autre. Tirons les ficelles pour qu’elles aient d’autres problèmes à s’occuper que le statut vaccinal des autres et que leur décision de porter ou de ne pas porter un masque. Mettons-les même hors d’état de nuire en leur faisant faire ou en leur laissant faire des gaffes monumentales. Privons-les de tout leur crédit. Faisons-les tomber aux échelons inférieurs de la hiérarchie. Orchestrons leur exclusion. Tirons profit des limites intellectuelles et morales que nous avons mises en évidence et qui ont sans doute une portée plus large. Enfin profitons de l’occasion pour mieux connaître les ressorts qui les animent, afin de pouvoir mieux les utiliser contre eux.

À la guerre comme à la guerre !