Pistes de réflexion et idées de résolutions pour le Nouvel An

C’est la coutume, pendant la période des Fêtes, de présenter des vœux. Mais aujourd’hui plus que jamais, je ne crois pas aux bienfaits de la pensée magique. Quel sens cela a-t-il de vous souhaiter de joyeuses Fêtes si vous êtes, à peu de choses près, séquestrés à domicile ? Quel sens cela a-t-il de souhaiter un joyeux Nouvel An si celui-ci s’annonce au moins aussi pénible que 2020, en raison des efforts soutenus de notre gouvernement pour veiller à la santé et au bien-être de tous ? Nos vœux changeront-ils quelque chose à la situation actuelle ? Le gouvernement cessera-t-il de nous rendre la vie pénible, voire invivable, seulement à cause des bons vœux que nous nous adressons les uns aux autres ? Alors foin de tous les vœux !

Heureusement, il existe une coutume beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus utile : celle de faire le point sur l’année qui se termine et de prendre des résolutions pour l’année qui commence. Mais comme l’année 2020 a été pour le moins dire inhabituelle, il ne s’agit pas de s’engager, cette fois-ci, à arrêter de fumer, à consommer moins d’alcool, à manger mieux, ou à faire plus d’activité physique, par exemple. Ce n’est pas le temps de se préoccuper de pareilles peccadilles !

Les nouvelles consignes du gouvernement interdisant les célébrations qui ont normalement lieu à cette période de l’année, et consistant pratiquement à nous assigner à résidence, tâchons de mettre à profit le temps dont nous disposons pour réfléchir à ce qui nous attend l’an prochain. Gare à nous si nous ne le faisons pas, et si nous nous contentons de prendre les choses comme elles arrivent !

Je vous invite à envoyer le lien de cette page à votre famille, à vos amis et à vos connaissances. Car il en va de notre intérêt à tous.

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Que ferez-vous si le gouvernement décide de prolonger jusqu’au printemps les mesures en vigueur, pour l’instant, jusqu’au 11 janvier ?

Si le gouvernement annonce de nouvelles mesures quelques semaines plus tard, allez-vous les accepter avec résignation, sans protester ?

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Combien de temps encore accepterez-vous que le gouvernement vous impose une discipline de vie austère ?

Que vous faut-il pour que ça soit trop ?

Repousserez-vous la ligne à ne pas franchir toujours plus loin, question de ne pas avoir à vous révolter ?

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Collaborerez-vous avec les autorités en vous abaissant à dénoncer ceux de vos voisins qui ne se conformeraient pas rigoureusement aux consignes sanitaires ?

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Accepterez-vous de vous faire injecter un vaccin expérimental dont on ignore les effets à long terme en raison de la brièveté des études cliniques, et qu’on pourrait justement observer chez les personnes qui accepteront de le recevoir au cours de la prochaine année ?

Si vous vous abstenez, que ferez-vous si les autorités essaient de vous y forcer, par exemple en menaçant de prolonger l’état d’urgence et les mesures sanitaires aussi longtemps que toute la population ne sera pas vaccinée, ou en déclarant la vaccination obligatoire, en vous infligeant des amendes de quelques milliers de dollars, en vous imposant un confinement strict jusqu’à ce que vous collaboriez, ou en vous vaccinant de force ?

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Êtes-vous prêts à accepter les effets à court terme, à moyen terme et à long terme de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, sur votre vie et celles de vos proches, de vos concitoyens et de vos enfants ?

Êtes-vous prêts à accepter que la situation économique se détériore encore plus, de perdre votre emploi, de voir vos plans de carrière et de vie s’envoler en fumée, de devoir reporter votre retraite, de devoir travailler jusqu’à 70 ou 75 ans, et de connaître la pauvreté et peut-être même la misère ?

Êtes-vous prêts à accepter que l’avenir ne réservera rien de bon aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes, qui devront s’endetter encore plus pour faire des études et simplement vivre, et qui devront trimer encore plus dur que vous toute leur vie ? Et cela pour subvenir à peine à leurs besoins essentiels, et pour se faire traiter comme des moins-que-rien par les employeurs qui sauront qu’ils peuvent facilement les remplacer, tant il y aura de chômeurs prêts à accepter n’importe quelles conditions de travail.

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Si le gouvernement met fin à l’état d’urgence sanitaire au cours de la prochaine année, serez-vous de ceux qui exigeront qu’il rende des comptes pour le peu de cas qu’il a fait de nos droits et de nos libertés ?

Ou serez-vous de ceux qui le laisseront s’en tirer, et qui lui adresseront même des remerciements et des félicitations ?

Serez-vous de ceux qui exigeront que nos lois et nos institutions politiques soient changées pour éviter qu’une situation semblable se reproduise à la venue du prochain virus (car il y en aura d’autres, soyez-en assurés) ?

Ou serez-vous de ceux qui accepteront le statu quo sur ce point, ou le fait que le gouvernement pourra s’accorder encore plus facilement plus de pouvoirs exceptionnels la prochaine fois ?

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Si le gouvernement ne met pas fin à l’état d’urgence sanitaire d’ici la fin de l’année 2021, combien de temps allez-vous le laisser continuer ainsi, sans lui faire comprendre que ça suffit ?

Qu’êtes-vous prêts à faire s’il persiste à faire la sourde oreille, et s’il n’a pas le moins du monde l’intention de vous écouter, vous et vos concitoyens ?

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Si, après la fin de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement entend conserver certains des pouvoirs exceptionnels qu’il s’est lui-même accordés, allez-vous le laisser faire sans rien dire et sans rien faire ?

S’il entend aussi continuer à nous imposer des consignes sanitaires après la fin de l’état d’urgence sanitaire, allez-vous vous résigner lâchement à cette nouvelle normalité ?

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Bref, vous résoudrez-vous enfin à agir comme des citoyens ?

Ou continuez-vous à agir comme des sujets, et même comme des larbins ?

Vous organiserez-vous pour résister efficacement ?

Ou laisserez-vous le gouvernement profiter de votre isolement ?

Ce billet a été mis à jour le 2020/12/25