Pourquoi faire confiance aux sociétés pharmaceutiques ?

Il serait impossible d’évaluer dans quelle mesure nous pouvons faire confiance aux sociétés pharmaceutiques si ce jugement dépendait seulement ou surtout de notre capacité à comprendre très bien les technologies qu’elles utilisent dans la fabrication des fameux « vaccins » tant attendus, et à examiner avec rigueur les résultats des études cliniques devant établir qu’ils sont efficaces et sûrs. Presque personne, à part quelques experts, ne serait en mesure de dire, en connaissance de cause, si nous devons faire confiance à ces grandes sociétés et à leurs produits.

Est-ce à dire que nous devons nous fier à elles parce que, sur ce point, nous ne pouvons pas connaître de raisons de nous méfier d’elles ? Ou serait-ce l’inverse : devons-nous méfier d’elles parce que, sur ce point, nous ne pouvons pas connaître de raisons de nous fier à elles ? Les deux attitudes peuvent se défendre, et il n’est pas possible de les départager par leurs conséquences. Le fait de leur faire confiance, alors qu’en réalité nous devrions nous méfier d’elles, peut avoir de graves effets sur notre santé. Inversement, le fait de nous méfier d’elles, alors qu’en fait nous devrions nous fier à elles, pourrait nous priver d’un moyen efficace de sauver des vies et de mettre fin à la contagion. Et l’indécision n’est qu’une option théorique, puisque les indécis devront décider s’ils se font vacciner ou non, même s’ils ne savent pas s’ils peuvent se fier ou non aux sociétés pharmaceutiques.

Et ce n’est que déplacer le problème que de dire qu’il faut nous en remettre à l’avis des experts compétents en la matière. Car comment faire pour savoir si nous pouvons nous fier à ces experts ? Car si nous ne pouvons pas juger en connaissance de causes des affirmations des sociétés pharmaceutiques sur leurs « vaccins », comment juger en connaissance de cause des avis que ces experts ont sur ces « vaccins » ? Car c’est bien porter un jugement que de décider de se fier à eux, en pensant qu’ils savent de quoi ils parlent, qu’ils ne se trompent pas et qu’ils sont intègres.

La question se complique encore quand nous tenons compte du fait que tous les experts considérés comme des juges compétents en la matière ne sont pas du même avis. Les experts qu’on cite généralement dans les médias traditionnels et qui sont souvent liés à des organismes publics (comme l’Institut national de santé publique et l’École nationale de santé publique) nous assurent que les « vaccins » peuvent empêcher les complications dues au Virus, et surtout que le risque d’effets secondaires est minime en comparaison des bénéfices. D’autres experts, auxquels on ne donne généralement pas la parole dans les grands médias, formulent pourtant des doutes à ce sujet, affirment que les « vaccins » sont en fait des produits de thérapie génique, et considèrent même qu’on entend faire de nous des cobayes en nous « vaccinant » massivement. Les journalistes et les autorités peuvent bien nous dire à quels experts nous fier, et décréter que les autres sont des charlatans, mais pourquoi leur ferions-nous confiance ? Qu’est-ce qu’ils y connaissent ? S’ils sont en mesure de trancher en matière d’expertise scientifique, sans avoir cette expertise, pourquoi ne pourrions-nous pas en faire autant ?

« Oui, mais le directeur national de la Santé publique, il cautionne la vaccination ! » Que m’importe ! Et sa formation en infectiologie et en épidémiologie ne change rien à l'affaire, car c’est une chose d’être gestionnaire dans la fonction publique depuis des années, et c’en est une autre de faire de la recherche scientifique en laboratoire. Car il faut évidemment des aptitudes intellectuelles et des qualités morales bien différentes pour gravir les échelons dans la fonction publique et pour devenir un grand chercheur, si vous comprenez ce que je veux dire. Les deux choses n’ont rien à voir, encore plus compte tenu que ce personnage – à la fois risible et sinistre – s’adonne régulièrement à des exercices de relations publiques guère compatibles avec la vocation scientifique. Mais assez à propos de ce clown à tronche de vendeur ambulant d’aspirateurs ! Et ne parlons même pas de l’espèce de sorcière qu’il a comme homologue au fédéral !

De toute évidence, nous ne nous en sortirons jamais si nous continuons à penser par autorité. Les uns disent une chose, les autres disent le contraire. Allez donc savoir, avec certitude, qui dit vrai, qui erre et qui ment ! Faudrait-il que nous nous décidions, faute de mieux, à partir de l’impression que nous font ces autorités et ces experts, notamment à partir de leurs mines et de leurs expressions, avec photographies et extraits vidéos à l’appui. Eh bien ! les représentants de la Santé publique ne l’emporteraient certainement pas, pour qui s’y connaît en physionomie. Mais je ne veux pas d’une victoire aussi facile, qui pourrait d’ailleurs passer pour une attaque personnelle aux yeux de certains de mes concitoyens au grand cœur, ou atteints de cécité chronique, ou sans cervelle, ou à langue de vipère – ce qui revient souvent au même, soit dit en passant. Non : contrairement à eux, et même si je peux manier l’injure et l’insulte aussi bien qu’eux, je tiens à être fair play. Sans compter qu’en nous attardant à ces épouvantails, nous nous détournerions de ce qui nous intéresse ici : les sociétés pharmaceutiques.

Même si nous ne disposons pas, pour la très grande majorité, de l’expertise scientifique nécessaire pour juger en connaissance de cause de l’efficacité et de la dangerosité des « vaccins » commercialisés par ces grandes sociétés pharmaceutiques, il nous faut juger par nous-mêmes si nous devons faire confiance ou nous méfier. Pas moyen de nous défiler. Car même en nous en remettant à ce que décident pour nous les autorités politiques et sanitaires, et en nous fiant donc aux sociétés pharmaceutiques, nous jugeons – assez arbitrairement – qu’il vaut mieux que nous nous en remettions au jugement de ces autorités.

Abordons la question à partir d’un autre angle, qui n’exige pas d’expertise scientifique, mais seulement l’exercice de notre jugement à partir d’observations communes.

À moins d’être un benêt de premier classe ou un fieffé menteur, personne ne pense ou ne prétend que ces grandes sociétés pharmaceutiques sont principalement motivées par l’amour de la science et le souci de notre santé. Ce sont avant tout des entreprises dont l’objectif est de faire autant de profits que possible, et la science et leur prétendu souci pour notre santé sont des moyens d’atteindre cet objectif. Et si leurs profits peuvent être augmentés au détriment de la science et de notre santé, que leur importe, pourvu qu’elles réussissent à sauver les apparences ! Comme si elles allaient se laisser arrêter par des pareils scrupules ! Car il faut que les actionnaires fassent de l’argent, beaucoup d’argent.

J’exagère, direz-vous peut-être. On ne peut tout de même pas mettre les sociétés pharmaceutiques sur le même plan que les compagnies pétrolières qui profitent des invasions occidentales au Moyen-Orient, ou que les compagnies minières qui entretiennent des relations avec des dictateurs africains, et qui imposent des conditions de travail exécrables à leurs mineurs, sans même se soucier de leur santé et de leur sécurité. Vraiment ?

Faisons une comparaison avec l’industrie agro-alimentaire et les grandes chaînes de supermarchés. C’est en grande partie grâce à elles que nous pouvons nous nourrir. Est-ce à dire qu’il faut les considérer comme des bienfaitrices de l’humanité ? Certainement pas. Pouvons-nous même affirmer avec quelque vraisemblance que la noble mission de fournir une nourriture de qualité aux êtres humains, capable de les garder en santé, n’est pas reléguée au deuxième rang, bien loin derrière les profits à réaliser ? C’est fort douteux. Qu’on considère les pesticides et les engrais chimiques qui sont régulièrement utilisés en agriculture, et dont des traces se retrouvent forcément dans les légumes, les fruits et les céréales, ainsi que dans la viande et les produits laitiers, de manière moins directe. Qu’on considère les quantités de sucre, de sel et de lipides qui se retrouvent dans les produits alimentaires transformés. Qu’on considère tous les produits chimiques aux noms ésotériques qui apparaissent dans la liste des ingrédients, et qui servent à conserver les aliments, à simuler des saveurs et à stimuler l’ingestion compulsive. Tout ça s’accumule dans notre organisme et finit vraisemblablement par y causer des problèmes de santé, mais ces produits ne s’en retrouvent pas moins sur les rayons des supermarchés, où ils sont achetés par des consommateurs qui ne se posent pas de questions à ce sujet, et qui ne seraient pas en mesure d’y répondre s’ils se les posaient. (Les supermarchés eux-mêmes le reconnaissent, si on en juge d’après leurs publicités qui nous vantent leurs produits « santé » et biologiques, généralement plus dispendieux ; ce qui laisse entendre que les autres ne sont pas « santé » et sont même, dans une certaine mesure, toxiques.) C’est ainsi que ces industries et ces commerces engrangent de grandes sommes d’argent aux dépens de notre santé, en profitant du fait que nous devons bien nous nourrir. Et les supermarchés ont même le culot d’en rajouter en sollicitant les dons de leurs clients pour financer les banques alimentaires auxquelles doivent avoir recours les pauvres, et prendre le crédit pour les sommes amassées, alors qu’il leur suffirait de réduire leurs prix de vente pour résoudre le problème de manière beaucoup plus efficace.

Alors s’il est manifeste que l’industrie alimentaire et les supermarchés se soucient bien moins de la qualité de notre alimentation et de notre santé, que des profits qu’ils font, pourquoi attendre un comportement plus moral des sociétés pharmaceutiques ? Ces sociétés ne s’enrichissent-elles pas grâce à nos maladies, comme les autres le font grâce à notre faim ? Pourquoi seraient-elles moins rapaces que ces autres entreprises ? Leur commerce est-il moins lucratif ? Leurs actionnaires, moins voraces ? Certes non !

Mais comparaison n’est pas raison : c’est pourquoi il faut poser des questions qui concernent spécifiquement l’industrie pharmaceutique, de manière générale et dans la situation actuelle.

 

Entendons-nous souvent parler, nous qui ne sommes pas des experts, de produits pharmaceutiques délaissés en raison d’effets secondaires majeurs remarqués lors des études cliniques ?

Pour ma part, cela ne m’est jamais arrivé. Du moins pas quand il s’agit de nouveaux produits dans lesquels les grandes sociétés pharmaceutiques ont investi beaucoup d’argent, et grâce auxquels ils espèrent obtenir d’importants revenus.

Faut-il en conclure que des études cliniques sont malgré tout interrompues en raison des effets secondaires détectés chez les participants, que des recherches sont abandonnées, que les investissements faits par les grands laboratoires sont perdus, mais que le grand public n’est jamais mis au courant ? Pourtant ce serait dans l’intérêt de ces laboratoires qu’on nous mette au courant : nous verrions que la santé passe avant leurs profits même quand il est question de très grandes sommes d’argent. C’est là une des conditions de la confiance que nous pouvons avoir en ces grandes sociétés pharmaceutiques et les produits qu’elles commercialisent. Il est peu probable que ces compagnies, si soucieuses de leurs intérêts financiers, fassent une erreur de calcul aussi grossière, sous prétexte de ne pas nuire à leur image en rendant public le fait que certains de leurs produits ont été abandonnés à l’étape des études cliniques en raison de leurs effets secondaires.

Faut-il en conclure plutôt que les produits pharmaceutiques qui en arrivent à l’étape de l’expérimentation sur des êtres humains ne produisent jamais d’effets secondaires importants, du moins pas assez pour qu’on décide de les écarter ? Les chercheurs des laboratoires pharmaceutiques feraient alors tellement du bon travail en amont que cette étape ne serait alors qu’une simple validation, une espèce de contre-vérification, juste pour être certain. C’est peu vraisemblable compte tenu de la durée et du coût de ces études, quand on n’est pas dans l’urgence.

Alors quoi ? Serait-ce que ces études cliniques sont biaisées et ont seulement pour but de faire approuver ces produits par les autorités gouvernementales et de permettre aux sociétés pharmaceutiques de les commercialiser et de rentabiliser leurs investissements ? Ce qui voudrait dire que les effets secondaires détectés seraient camouflés, minimisés ou attribués à d’autres causes possibles que les produits pharmaceutiques testés ; et que les sociétés pharmaceutiques obtiendraient la coopération des autres acteurs impliqués dans les études cliniques, qui pourraient être en situation de conflit d’intérêts, ou être corrompus par ces sociétés pour qu’ils gardent le silence et facilitent même l’approbation de ces produits.

Quoi qu’il en soit, on n’a pas fait preuve de la même discrétion quand il a été question d’écarter l’hydroxychloroquine – pourtant inscrite sur la liste des médicaments essentiels de l’OMS pour son utilisation en rhumatologie – comme traitement possible contre la COVID-19 en raison de ses effets secondaires présumés. Il est vrai qu’à la différence du remdesivir et des « vaccins » à venir, l’hydroxychloroquine peut être fabriquée librement et être vendue à des prix dérisoires. Tirez-en les conclusions qui s’imposent.

 

Pourquoi avoir opté dès le début pour une nouvelle technologie, alors que des technologies plus courantes et plus éprouvées n’ont même pas été envisagées ?

À supposer que cela fasse sens de vouloir vacciner toute la population contre une maladie dont les taux de létalité et de mortalité sont très faibles, et qui tue des personnes dont l’âge moyen est d’environ 84 ans, on peut ensuite se demander pourquoi il a été décidé d’entrée de jeu, par Pfizer et Moderna, d’utiliser la technologie de l’ARN messager, au lieu d’une technologie plus conventionnelle, et dont les effets sur l’organisme humain sont mieux connus ou, du moins, plus prévisibles.

Mais comme le Virus serait radicalement nouveau, peut-être s’est-on dit qu’il fallait, pour en venir à bout, des « vaccins » radicalement nouveaux. Mais ce raisonnement, qui n’est en fait que purement verbal, ne vaut rien du tout. Ne nous disait-on pas, quand le Virus a fait son entrée chez nous, qu’on le connaissait très mal, tant c’était un Virus à part ? Alors qu’est-ce qui permettait de supposer, dans ce qu’on en connaissait, que des vaccins au sens habituel du terme auraient été inefficaces contre lui ? Rien du tout, si on en croit l’ignorance dans laquelle disaient être les scientifiques alors.

Serait-ce à cause que ces « vaccins » à ARN messager sont plus coûteux et permettront aux sociétés pharmaceutiques de faire encore plus d’argent ? Non, leur coût est comparable à ceux l’un vaccin contre la grippe saisonnière, si on en croit les prix rendus publics. Ce ne serait pas donc pas simplement une question d’argent. Du moins pas à court terme.

Et si c’était parce que ces deux sociétés pharmaceutiques ont décidé de profiter de l’occasion pour expérimenter sur nous leur nouveau joujou, qui serait justement prêt pour un essai à grande échelle sur des êtres humains, après une vingtaine d'années de recherche ? Car l’urgence supposée de la situation a certainement permis de simplifier et d’accélérer les processus de validation, d’ignorer ou de faire disparaître les hésitations des comités d’éthique, d’obtenir plus facilement du financement pour organiser les études cliniques, de recruter plus facilement des volontaires pour les études cliniques, et de bien disposer une partie importante de la population – qui en a aussi marre des mesures sanitaires et qui rêve d’un retour à la vie normale – à se faire injecter un bout de code génétique pour provoquer une réponse immunitaire dans leur organisme. En temps normal, les choses se seraient passées autrement, et ces sociétés pharmaceutiques auraient dû attendre des années, voire davantage, pour parcourir le chemin qu’elles ont fait en quelques mois seulement pour faire autoriser l’utilisation à grande échelle de cette technologie sur des êtres humains.

Faut-il en conclure que c’est l’avancement de la science qui a principalement motivé leur décision ? Aucunement, car ce précédent leur permettra de faire accepter plus facilement et plus rapidement de nouveaux « vaccins » à ARN messager au cours des prochaines années, d’obtenir des gouvernements qu’ils les utilisent sous prétexte de protéger la population, et d’engranger d’importants profits.

 

Comment peut-on affirmer que les bénéfices de la vaccination sont supérieurs aux risques d’effets secondaires, alors que les études cliniques ont duré seulement quelques mois, et qu’on ignore les effets secondaires qui se manifestent à plus long terme ?

C’est pourtant ce que prétendent les représentants de ces sociétés pharmaceutiques, ainsi que les experts qui ont participé aux études cliniques. Comme si l’on pouvait, à partir de ce qu’on a observé pendant quelques mois, connaître ce qui se passera dans un an, deux ans ou trois ans. Comme si l’on pouvait supposer que les effets secondaires observables après l’injection de la première dose et d’un rappel quelques semaines plus tard, sont les mêmes après l’injection d’un plus grand nombre de doses au fil des années, pour maintenir l’immunité. Prétendre le contraire, compte tenu de la brièveté des études cliniques faites à la presse, c’est mentir effrontément, ou confondre la science avec l’astrologie.

 

Pourquoi nous fier aux « vaccins » si les sociétés pharmaceutiques incluent systématiquement des clauses de « non-liabilité » pour ne pas être poursuivies en justice en cas de complications sévères ou de décès ?

Ne reconnaissent-elles pas elles-mêmes qu’elles ne se fient pas à leurs propres « vaccins » ? Car si c’était le cas, pourquoi chercheraient-elles à se protéger ainsi ? Au lieu de nous fier à ce qu’elles disent, ne serait-il plus judicieux de nous fier à ce qu’elles font ?

Donc, la situation peut être résumée ainsi :

  1. Nous payons les vaccins avec nos taxes et nos impôts.

  2. Certains d’entre nous subiront les effets secondaires de ces vaccins.

  3. Nous devrons leur payer des compensations par l’intermédiaire de nos taxes et de nos impôts.

Belle arnaque !

 

Pourquoi les sociétés pharmaceutiques, qui ont régulièrement recours à des pratiques déloyales et qui commettent des actes illégaux, agiraient-elles différemment maintenant ?

Comme la plupart des grandes entreprises, les sociétés pharmaceutiques s’adonnent à des manœuvres déloyales et illégales.

En mars 2020, Gilead Sciences a réussi à obtenir de la US Food and Drug Administration (FDA) le statut de médicament orphelin pour le remdesivir, en principe réservé pour les traitements contre les maladies rares, alors qu’il s’agissait d’étudier son utilisation pour traiter la COVID-19, dans un contexte de pandémie, si on en croit l’OMS et toutes les autorités, ce qui aurait permis à cette société pharmaceutique de bénéficier de divers avantages, comme des crédits d’impôt, si le scandale qui en a résulté ne l’avait pas contrainte à demander à la FDA de révoquer ce statut, pour préserver son image et ne pas paraître profiter de la crise sanitaire. Ce qui montre à la fois la complaisance des agences gouvernementales pour les grands groupes pharmaceutiques, et l’avidité de ceux-ci. Soit dit en passant, ce traitement – d’ailleurs critiqué par plusieurs experts pour son inefficacité et pour ses effets secondaires – coûte 2 340 USD dans les pays dits développés, alors que son coût de production minimum est estimé à 4,65 USD.

Il n’empêche qu’en d’autres circonstances, les grands groupes pharmaceutiques sont régulièrement condamnés pour leurs pratiques illégales, comme le montre ce tableau cumulatif des condamnations et des amendes payées regroupées par sociétés mères (ce sont souvent des sociétés satellites qui sont condamnées), seulement aux États-Unis – avec Pfizer en tête.

Il s’agit souvent de condamnations pour promotion hors autorisation de mise sur le marché (hors AMM ou off-label use) de produits pharmaceutiques, c’est-à-dire pour une autre utilisation que celle pour laquelle ils ont été approuvés. Même si les médecins (en engageant leur responsabilité professionnelle) ont le droit, aux États-Unis, de prescrire un médicament pour d'autres utilisations, les compagnies pharmaceutiques n’ont pas le droit de promouvoir leurs médicaments pour ces autres utilisations. Ce qui montre qu’elles se soucient peu de la législation qui encadre la mise en marché de leurs produits, et qu’elles sont assez riches pour se permettre de payer à répétition de telles amendes, peut-être parce que ces infractions génèrent plus de revenus que le montant de ces amendes. On en vient alors à se demander si ces actes illégaux et ces condamnations, malgré tout rentables, ne font pas partie de leur plan d’affaires. Si c’est leur manière habituelle d’agir, ne pouvons-nous pas raisonnablement penser que d’autres actes, tout aussi illégaux et peut-être plus scandaleux, nous sont inconnus et demeurent impunis ? Et pourquoi les sociétés pharmaceutiques agiraient-elles autrement maintenant, alors que la situation actuelle leur permet de faire tout un magot ?

 

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Vous savez maintenant à qui vous avez affaire. À vous de juger s’il vous faut vous fier à ces sociétés pharmaceutiques, ou vous méfier d’elles.