Brouillard de l’après-vaccination

Notre gouvernement, les experts autorisés et les journalistes nous chantent en chœur le même refrain : « Allez vite vous faire vacciner pour qu’on en finisse avec cette pandémie et qu’un retour à la normale soit bientôt envisageable ! » Mais jamais on nous dit, avec quelque précision, comment se fera et ce que sera ce fameux « retour à la normale ». Et presque personne ne s’embarrasse de poser des questions à notre gouvernement à ce sujet. Comme si la levée des mesures sanitaires allait se faire toute seule une fois que nous serons dans une forte proportion « vaccinés ». Comme si ce qui va se produire ensuite était une conséquence naturelle de la « vaccination » et était simplement un effet désirable des « vaccins ».

Notre gouvernement se montre par contre très précis quant à ses exigences « vaccinales » : il s’est fixé pour objectif la « vaccination » de 75 % (pour l’instant) des adultes de tous les groupes d’âge.

(Source : site de notre gouvernement.)

Tant que cet objectif n’aura pas été atteint, il se peut qu’il ne desserre pas l’étau de manière significative, qu’il exerce des pressions croissantes sur les groupes d’âge plus jeunes et moins enclins à se faire « vacciner », avec la collaboration de la population déjà « vaccinée » et des grands médias, qui servent à la fois de bureau de la propagande à notre gouvernement et de service de marketing aux sociétés pharmaceutiques, afin que les récalcitrants obtempèrent.

Ne serait-ce pas la moindre des choses, pour notre gouvernement, de nous dire où nous allons ? Qu’est-ce qu’il prévoit faire quand ces objectifs seront atteints ? Par exemple, prévoit-il mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et au cortège de mesures qui l’accompagnent ? Ou bien devrons-nous continuer à vivre indéfiniment avec certaines de ces mesures, même après avoir été « vaccinés » ? Nous imposera-t-il l’usage d’un passeport vaccinal ? Si oui, en quoi consistera-t-il et à quoi s’appliquera-t-il exactement ? Sera-t-il temporaire ou là pour rester ? S’il est temporaire, combien de temps restera-t-il en vigueur ou à quelles conditions son utilisation ne sera plus jugée nécessaire ? S’il est là pour rester, qu’est-ce qui motiverait cette décision compte tenu de la situation épidémiologique actuelle et à venir ?

Voilà les questions qu’il nous faut adresser à notre gouvernement et auxquelles il devrait répondre de manière claire et précise. Car il n’est pas question de nous contenter de belles paroles comme celles-ci : « La réflexion continue à ce sujet. Soyez assurés qu’on vous informera quand il sera temps de le faire. »

Si notre gouvernement ne daigne pas répondre à ces questions, il y a lieu de continuer à nous interroger et de tirer les conséquences de ce silence.

Si ce silence s’explique par le fait que le gouvernement ignore toujours ce qu’il fera après qu’une partie importante de la population aura été « vaccinée », il est non seulement incompétent, mais il nous ment effrontément quand il nous présente la « vaccination » massive de toute la population comme le seul moyen de revenir à une certaine normalité, quelle qu’elle soit.

Si le gouvernement a au contraire une idée assez précise de ce qu’il fera alors, il est étrange qu’il ne nous en fasse pas part, sauf de manière allusive, pour ne pas dire évasive. Pourquoi ce silence s’il n’a rien à cacher ? À ce qu’il me semble, si son plan pour un « retour à la normale » est bon et s’il est conforme à notre intérêt, il gagnerait à faire maintenant preuve de transparence, afin d’obtenir notre adhésion. En restant vague, il éveille la méfiance.

On dira peut-être que plusieurs scénarios sont à l’étude. Alors qu’on veuille bien nous parler de ces scénarios et nous consulter à leur sujet. En quoi consistent-ils ? Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ? Dans quelle situation optera-t-on pour tel scénario ? Etc.

Enfin, que notre gouvernement nous donne des garanties. Qu’il prenne publiquement, devant l’Assemblée nationale et tous les citoyens, des engagements contraignants portant sur des actions concrètes et précises. Qu’il n’ait pas peur de s’exposer à des poursuites en justice s’il a l’intention de respecter ses engagements et si ceux-ci ont été mûrement réfléchis et sont compatibles avec la constitution canadienne et les droits et libertés qui nous sont reconnus. C’est là le prix de notre confiance.

Autrement, pas moyen de savoir si notre gouvernement tiendra les promesses qu’il ne daigne même pas formuler de manière claire. Dans ces conditions, pourquoi collaborerions-nous avec lui ? Pour nous ferions-nous « vacciner » alors que nous ignorons ce que nous avons à y gagner et même à y perdre ?