Relation abusive

Je reprends presque textuellement le petit texte de Manon Joyal publié sur le blog de Jean-Dominique Michel, en changeant seulement quelques mots.

« J’ai une question…

Si mon « conjoint » m’empêche de sortir, s’il m’empêche de respirer ou de m’exprimer librement, s’il me menace si j’ose respirer ou m’exprimer, s’il vérifie mes déplacements et avec qui je discute et m’oblige à ne pas voir mes proches ami(e)s et ma famille, s’il m’impose une heure pour rentrer à la maison et s’il m’accuse en me disant que c’est à cause de mon comportement qu’il réagit ainsi…

Suis-je dans une relation abusive ?

Ai-je affaire à une personne narcissique ou toxique ?

Est-ce qu’il y a une loi pour me protéger de lui ?

Est-ce que des organismes existent pour me protéger ?

C’est parce que je m’inquiète vraiment pour mes droits et ma liberté dans ma relation avec lui.

Je suis confuse. Il n’arrête pas de me répéter que c’est pour mon bien qu’il fait ce qu’il fait.

* Le mot « conjoint » est fictif. Remplacez-le par gouvernement. »

Pourquoi ce qui est jugé à juste titre inadmissible quand il s’agit d’une femme serait-il acceptable et même louable quand il est question de huit millions de Québécois et de Québécoises ?

Mais il y a le Virus dont il faut nous protéger, dira-t-on. Puis ce n’est pas la même chose : c'est notre gouvernement démocratiquement élu qui exerce un pouvoir politique légitime, en s’appuyant sur la science.

À cela je réponds :

  • Est-ce là une manière de gouverner dans une société démocratique ?

  • Quand – nous, citoyens et citoyennes – avons-nous été consulté(e)s à propos de la déclaration et de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire et des pouvoirs exceptionnels et excessifs que le gouvernement s’est accordés à lui-même ?

  • Pourquoi nous serait-il interdit de nous libérer de l’emprise suffocante de notre gouvernement sous prétexte que nous avons consenti à l’élire, alors qu’une femme qui a décidé librement d’être en couple avec un homme a le droit de mettre fin à cette relation quand elle devient abusive, comme elle a droit de porter plainte contre lui s’il l’a menacée, s’il l’a séquestrée et s’il l’a battue ?

  • Est-ce là une manière de pratiquer la médecine, de garder les gens en bonne santé et de les soigner quand ils tombent malades ?

  • Est-ce là le fruit des toutes dernières découvertes scientifiques ?

N’en avons-nous pas soupé du règne de ces vieux mâles rétrogrades, possessifs et même violents (car il y a des actes violents qui ne sont pas des coups de poing et des coups de pied et qui sont plus destructeurs qu’eux) et de cette ministre de la Sécurité publique qui ne trouve rien de mieux à faire que d’agir comme eux et qui est une honte pour toutes les femmes ? Avons-nous besoin de plus de femmes en politique pour obtenir ce résultat lamentable ? Allons-nous laisser tout ce beau monde nous écraser et nous étouffer sans même résister ? N’avons-nous déjà trop reculé ? Ne sommes-nous pas dans nos derniers retranchements ? Alors plus un pas en arrière !