Vers une fête nationale de la COVID

Le 11 mars (date de déclaration de la pandémie par l’Organisation mondiale de la Santé), nous avons eu droit, au Canada et au Québec, à une journée de commémoration des victimes présumées de la COVID, afin de ne jamais les oublier. Comme en 2021 et en 2022. Nous pouvons nous demander si cette commémoration aura aussi lieu en 2024 et en 2025, pour enfin devenir une sorte de fête des morts présumés de la COVID.

En 2021, nous avons eu droit à une proclamation de la Reine :

« Attendu que le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé a qualifié de pandémie mondiale l’épidémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19);

Attendu que tous les Canadiens ont uni leurs efforts et ont fait preuve de courage pour prendre des mesures communes et lutter contre cette pandémie;

Attendu que les Canadiens reconnaissent et apprécient profondément la force et le dévouement dont font preuve les travailleurs de la santé et les travailleurs essentiels qui œuvrent sans relâche en première ligne;

Attendu que, dans l’espoir de garder leur famille, leurs amis et leurs voisins en santé, les Canadiens ont dû faire des sacrifices incommensurables dans leur façon de vivre et de travailler, que les entreprises canadiennes ont subi des pressions importantes et que les jeunes Canadiens ont persévéré à travers des perturbations sans précédent dans leur éducation et leur développement;

Attendu qu’il est important que les Canadiens aient l’occasion d’honorer la mémoire des personnes décédées tragiquement des suites de la COVID-19;

Attendu qu’il est crucial que les Canadiens continuent de montrer leur appui aux gens qui ont été touchés par la COVID-19 et qu’il est essentiel que les personnes, les familles, les amis et les communautés maintiennent leur volonté commune de mettre fin à cette pandémie;

Attendu que, par le décret C.P. 2021-127 du 8 mars 2021, l’administrateur du gouvernement du Canada en conseil a ordonné que soit prise une proclamation désignant le 11 mars 2021 comme « journée nationale de commémoration »,

Sachez que, sur et avec l’avis de Notre Conseil privé pour le Canada, Nous, par Notre présente proclamation, désignons le 11 mars 2021 comme « journée nationale de commémoration ».

De ce qui précède, Nos féaux sujets et tous ceux que les présentes peuvent concerner sont par les présentes requis de prendre connaissance et d’agir en conséquence.

EN FOI DE QUOI, Nous avons fait publier Notre présente proclamation et y avons fait apposer le grand sceau du Canada. »

Même si la proclamation de la Reine concerne seulement le 10 mars 2021 et s’il ne semble pas y avoir de proclamation royale pour le 10 mars 2022 et le 10 mars 2023, les autorités politiques et sanitaires font comme si la proclamation valait indéfiniment, jusqu’à ce qu’elles en décident autrement, selon leur bon plaisir. Voilà qui rappelle la manière dont ont été déclarés l’état d’urgence sanitaire par les gouvernements provinciaux et la pandémie par l’Organisation mondiale de la Santé, laquelle semble devoir se poursuivre indéfiniment, puisque les bureaucrates sanitaires supranationaux n’ont pas encore défini ce qu’il faut pour qu’on considère la pandémie terminée.

Cela nous vaut une allocution de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada qui, en plus de nous rappeler le nombre de personnes qui seraient mortes à cause de la COVID-19 (en fait souvent mortes à cause du déni de soins et de la panique provoqués dans les établissements de santé par les autorités politiques et sanitaires) et tous les sacrifices que nous avons dû faire collectivement à cause de la pandémie (plutôt à cause de mesures dites sanitaires, qui sont en réalité des mesures de guerre autoritaires et arbitraires), en profite pour nous dire que la pandémie n’est pas finie, que le virus continue de circuler, et qu’il faut demeurer vigilant même si aucune nouvelle vague importante n’est, pour l’instant, prévue au cours des prochains mois ; et aussi pour faire la promotion des vaccins auprès des personnes considérées plus vulnérables, et des personnes qui n’ont pas reçu de dose de rappel à l’automne ou qui n’ont pas encore été vaccinées :

« Nous prévoyons que le virus SRAS‑CoV‑2 continuera de circuler, mais que nous serons en mesure de gérer la COVID‑19 de manière plus durable grâce à l'accès à des mesures de prévention et à des traitements efficaces.

Le 3 mars, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a publié des recommandations sur la vaccination de rappel contre la COVID‑19 pour le printemps. Le CCNI recommande d'offrir une dose de rappel supplémentaire, au moins 6 mois après l'administration de la plus récente dose ou la dernière infection, aux adultes qui présentent un risque accru de complications graves de la COVID‑19, à savoir :
- les personnes âgées de 80 ans et plus;
- les personnes âgées de 65 à 79 ans, particulièrement si elles n'ont pas d'antécédents connus d'infection par le SRAS‑CoV‑2;
- les résidents adultes des établissements de soins de longue durée et des autres lieux d'habitation collective destinés aux personnes âgées ou ayant des besoins médicaux complexes;
- les personnes âgées de 18 ans et plus considérées comme immunodéprimées.

Le CCNI recommande d'utiliser des vaccins bivalents pour les doses de rappel. Peu importe les facteurs de risque, nous encourageons toutes les personnes qui n'ont pas encore reçu la série primaire de vaccins contre la COVID‑19 ou leur dose de rappel de l'automne 2022 à le faire.

Nous sommes à ajuster notre réponse collective à la COVID-19 et orientons nos efforts vers une gestion de la maladie comme étant récurrente. La planification de l'automne doit tenir compte des contraintes possibles que la COVID‑19 et les autres infections respiratoires pourraient exercer sur nos systèmes de santé. Si nous utilisons les capacités et les connaissances que nous avons acquises au cours des dernières années en matière de protection, tant de nos professionnels de la santé que du grand public, nous serons bien préparés pour adapter notre réponse en fonction des besoins à venir. »

En accord avec l’Organisation mondiale de la Santé, les hautes autorités sanitaires canadiennes semblent être bien décidées à faire durer cette prétendue pandémie aussi longtemps que possible, à faire faire des profits monstrueux à l’industrie pharmaceutique et à agiter indéfiniment le spectre de nouveaux méchants variants et d’un retour partiel ou complet des mesures de guerre.

Au Québec, nos élus ont ordonné que les drapeaux des édifices publics soient mis en berne le 10 mars et plusieurs municipalités ont emboîté le pas. Les autorités politiques et sanitaires provinciales ont fait des déclarations semblables à celles de leurs homologues fédéraux, en insistant sur le fait qu’il faut continuer à se souvenir des personnes supposément mortes de la COVID-19 et de la résilience des professionnels de la santé et de la population face aux défis de la pandémie, et qu’il faut aussi continuer à prendre des précautions pour réduire la propagation du virus.

On dirait que les autorités politiques et sanitaires canadiennes et québécoises essaient de faire de cette pandémie qui n’en finit plus de finir une composante importante de notre histoire et même de la nouvelle identité québécoise et canadienne covidique et post-covidique, entre autres grâce à cette fête sinistre et larmoyante qui devrait être un moment fort de la nouvelle religion d’État sanitaire, un peu comme les hôpitaux sont des lieux sacrés où les patients et le personnel soignant et non soignant doivent constamment se souvenir de la COVID et de ses victimes présumées. Heureusement, ce sont presque seulement les membres de la classe politique, les autorités sanitaires et les médias de masse qui semblent accorder de l’importance à ce jour de commémoration, vraisemblablement parce que les décès attribués à la COVID-19 leur ont été profitables et continuent de l’être. Dans le peuple, cette drôle de fête ne semble pas prendre racine. Quant aux familles et aux amis des personnes qui sont véritablement ou faussement décédées de la COVID-19, ils devraient considérer comme un affront impardonnable la tentative de ces charognards à cravate, à tailleur et à sarrau d’instrumentaliser ces décès à des fins politiques, pour s’entourer d’une oriole de sauveurs et garder dans leur manche la carte du retour des mesures prétendument sanitaires, des confinements, de la vaccination de masse et de la mise au pilori des non-vaccinés, sous prétexte de méchants variants ou d’une autre pandémie qui suivrait celle qui serait en cours ou qui s’ajouterait à elle.