Vague, fais-moi peur !

L’Europe en serait maintenant à sa cinquième « vague » et, si nous en croyons nos politiciens et nos journalistes, nous ne perdons rien pour attendre, ici au Québec. Compte tenu de la hausse des cas, ça commencerait déjà. Mais voilà, il n’y a presque pas de décès attribués à la COVID-19. Et si la COVID-19 n’était pas une infection virale respiratoire et si nous n’étions pas à la fin du mois de novembre, nous pourrions annoncer que la cinquième « vague » serait encore plus insignifiante que la troisième et la quatrième. Compte tenu de l’arrivée de l’hiver, nous pouvons donc à nous attendre à ce qu’il recommence à y avoir une hausse des décès toutes causes confondues et, du même coup, une hausse des décès attribués à juste titre ou non à la COVID-19, car on peut mourir avec la COVID-19 sans mourir de la COVID-19. Puisque nous ne pouvons pas examiner un à un les décès attribués à la COVID-19 pour en déterminer les causes véritables, ce sont les décès toutes causes confondues qui doivent attirer notre attention. S’il y a vraiment une pandémie et si elle connaît un regain, il devrait être possible de remarquer un nombre anormalement élevé de décès, pour une période donnée, comparativement à la même période les années précédentes, le tout en tenant compte du vieillissement de la population. À l’inverse, si une telle hausse est indécelable, il n’y a pas de regain épidémique, et pas davantage de pandémie. Qu’importent alors les décès qu’on attribuerait à la COVID-19, et non à la grippe ou à des pneumonies ! Car en quoi serait-il pire d’avoir un nombre équivalent de décès dus à la COVID-19 et non à la grippe et à des pneumonies ? Dans ce cas, qu’y aurait-il d’autre à faire que d’arrêter enfin de nous priver de nos droits et de nos libertés, de nous empoisonner la vie, de dilapider les fonds publics en tests de dépistage et en vaccins et de détruire l’économie et la démocratie ?

C’est une telle analyse statistique qu’Enzo L. a fait pour les années 2020 et 2021 et pour la France dans son billet du 28 novembre 2021, et qu’il faudrait faire ici au Québec dès que les décès reprendront. Elle permet de voir que, malgré tout le tapage que font les autorités politiques et sanitaires et les journalistes, il ne se passe rien de plus, depuis le début de l’année 2021, que les années précédentes. Comme d’habitude, Enzo L. nous explique sa démarche, ce qui fait changement des journalistes et des politiciens qui nous balancent à la tête des chiffres dont ils ignorent eux-mêmes la provenance et dont ils ne comprennent pas le sens.

Voici l’introduction du billet :

« Les autorités ne manquent pas une occasion de tenter de ré-insuffler la peur dans la population, en brandissant des chiffres et des adjectifs bien choisis. Ainsi, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, nous parle d’une « cinquième vague qui démarre de façon fulgurante », et Catherine Hill nous culpabilise : « Apparemment, 45 morts par jour, tout le monde s’en fiche complètement, ça ne dérange personne, finalement ».

Pourtant, si on regarde les chiffres officiels, on peut se demander s’il se passe en ce moment quelque chose de grave, ou même de simplement inquiétant.

Commençons par rappeler une vérité, que peu de gens connaissent, apparemment : chaque jour, des gens meurent en France. Et, chose incroyable, ça a commencé avant le printemps 2020 ! Combien de gens meurent ? Cela dépend des saisons : on compte généralement entre 1500 et 2000 décès par jour en France, avec des pics hivernaux qui peuvent monter au-delà. »

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