Vaccins ou produits de thérapie génique ?

De quoi je me mêle ?

Voilà la question que je me pose en me préparant à écrire ce billet, et que plusieurs de mes lecteurs se posent peut-être aussi. Je ne suis pas microbiologiste, je ne suis pas virologue, je ne suis pas épidémiologiste, je ne suis pas généticien, et je ne suis pas même médecin. Comment serais-je compétent dans des disciplines scientifiques que je n’ai jamais étudiées ? En quoi mon avis sur ces questions est-il important ? Ne serait-il pas même dangereux de l’exprimer, puisque je pourrais induire en erreur mes concitoyens, et diminuer leur confiance en ces vaccins dont nous attendons notre salut ? Bref, ne devrais-je pas me taire, et même essayer d’anéantir ces doutes en moi-même ?

D’abord, ce n’est pas comme s’il s’agissait d’une question de science simplement théorique, ou dont les applications ne me concerneraient pas directement. C’est moi que l’on vaccinera. Et c’est aussi vous que l’on vaccinera. Quoi d’étonnant à ce que nous nous questionnons sur les effets de ces nouveaux vaccins sur notre santé, alors que l’on martèle, depuis mars, que notre santé doit être la priorité, et de veiller à protéger notre santé et celle de nos concitoyens ? Faudrait-il que nous nous souciions seulement de notre santé quand il s’agit du Virus, et pas quand il s’agit des vaccins ? Voilà qui serait fort étrange. Mais n’ayons pas de noirs soupçons envers nos autorités politiques et sanitaires, pour lesquelles rien n’est assurément plus important que notre santé, et soyons certains qu’en nous posant ces questions, par souci de notre santé, nous agissons conformément à leurs recommandations, et même à leurs vœux les plus chers. Que pourraient-elles trouver à redire ? Jamais elles n’oseraient nous adresser des exhortations à géométrie variable !

Ensuite, nos journalistes parlent bien des vaccins même s’ils ne sont pas des experts en la matière. Les autorités politiques et sanitaires ne leur demandent pourtant pas de se taire. Alors pourquoi le ferais-je ? Suis-je plus bête qu’eux ? Il est vrai que, le plus souvent, ils reprennent ce qu’ont dit, ou ce qu’ils ont cru comprendre de ce qu’ont dit des experts de l’INSPQ, des chercheurs québécois ou canadiens, ou encore les têtes dirigeantes des compagnies pharmaceutiques qui sont sur le point de faire homologuer leurs vaccins et d’engranger des profits faramineux – lesquels s’entendent généralement pour dire que les vaccins sont sûrs même s’ils ont recours à une technologie (ceux de Moderna et Pfizer-BioNTech, qui sont à ARN messager) dont l’utilisation n’a jamais été autorisée avant sur des êtres humains, qu’ils sont très efficaces pour prévenir les complications dues au Virus, et que cette immunité devrait durer au moins plusieurs mois, tout en nous disant que la vaccination massive de la population n’implique pas nécessairement un retour à la normale, la propagation du Virus continuant dans une population vaccinée, et étant même plus difficile à contrôler puisque les personnes infectées ne développeraient que très rarement des symptômes et sont plus difficiles à repérer – si bien qu’on en vient à se demander à quoi serviraient alors ces foutus vaccins, qu’il faut néanmoins accepter comme le seul moyen possible de l’emporter sur le Virus et de mettre fin à la crise sanitaire ! Quant aux scientifiques qui ne sont pas du même avis, et qui ont parfois une réputation internationale dans leur domaine, les journalistes les ignorent presque toujours, ou rapportent les propos de quelque autre expert, qui ont pour fonction de discréditer ce qu’ils disent des vaccins, et de les peindre comme des saboteurs de la grande campagne de vaccination qui se prépare en Occident et aussi ailleurs.

Mais qui sont donc les journalistes pour décider quels experts méritent d’être entendus du public ? Sont-ils aptes à distinguer le vrai du faux en ces matières ? Certainement pas. — Ils se règlent sur ce que disent les autorités sanitaires canadiennes et québécoises, dira-t-on. — Mais cela revient seulement à déplacer la question. Comment nos journalistes, incompétents en science, font-ils pour savoir que ce sont ces autorités sanitaires qui sont dans le vrai ? L’INSPQ regroupe-t-il tant de grands chercheurs en santé publique, notamment en ce qui concerne la vaccination, que l’avis d’autres scientifiques ne mérite pas d’être pris en considération et doit même être considéré comme faux et farfelu ? — Ce n’est pas seulement l’INSPQ, dira-t-on. Les autorités sanitaires canadiennes, américaines, françaises, anglaises et allemandes (pour ne nommer que les plus prestigieuses) partagent le même avis. Les journalistes s’appuient sur ce qui fait consensus dans la communauté scientifique. C’est la seule chose raisonnable à faire quand l’on n’est pas soi-même scientifique. — Qui a dit que la communauté scientifique se réduit aux autorités sanitaires de ces pays ? Qui a dit que c’est la crème des scientifiques qui travaillent pour ces autorités et qui y occupent les positions de pouvoir ? Qui a dit que ce sont les qualités nécessaires à la pratique de la science – la rigueur intellectuelle et l’intégrité, par exemple – qui permettent de faire son chemin dans ces bureaucraties ? Qui peut dire qu’il y a un consensus dans la communauté scientifique quand les autorités sanitaires et les journalistes s’efforcent de faire taire, d’intimider et de dénigrer les scientifiques qui contestent ce consensus, et quand on va jusqu’à les faire passer devant des commissions ou des comités disciplinaires, pour avoir tenu des propos contraires à la vérité révélée par les plus hautes autorités sanitaires ? Qui a dit qu’un consensus presque unanime des autorités scientifiques patentées est un signe de la vérité ? Seraient-elles infaillibles, comme le pape ? L’histoire de la science ne nous a-t-elle pas montré précisément le contraire ? Les plus grands savants de l’Église – c’étaient les autorités « scientifiques » de l’époque – ne s’entendaient-ils pas pour dire que le soleil tourne autour de la terre ? N’est-ce pas Galilée, à qui ils ont fait un procès, qui avait raison ?

Revenons à nos bons amis les journalistes, et ensuite à moi-même.

Que font les journalistes – par le choix arbitraire des experts auxquels ils donnent la parole, à l’exclusion des autres –, sinon de donner l’illusion d’un consensus scientifique sur la vaccination massive qui se prépare (et aussi sur la pertinence de l’état d’urgence sanitaire, du confinement, de la distanciation sociale, du port du masque et du couvre-visage), et ainsi obtenir de la population qu’elle consente à cette opération de vaccination massive ? Et ce, sans même qu’il n’y ait eu d’abord un véritable débat scientifique, pas davantage qu’un débat public, sur la pertinence, les bénéfices et les risques de cette opération.

Ce que j’entends faire ici, c’est de présenter l’avis divergent d’un scientifique, de montrer en quoi il peut être pertinent de le prendre en considération, et de voir ce quels en sont les implications juridiques, sans trancher définitivement la question. J’aimerais que ce soit là une amorce de débat public sur la campagne de vaccination qu’on nous annonce. Cependant je ne me fais pas d’illusions : les moyens dont je dispose sont insignifiants en comparaison des journalistes, qui n’ont de toute évidence rien à faire d’un tel débat. Plus raisonnablement, j’espère nous donner, à mes lecteurs et à moi, les moyens de nous libérer du carcan dans lequel on s’efforce de nous emprisonner, de même que des raisons de ne pas simplement consentir à la campagne de vaccination qui se prépare, grâce auxquelles nous pourrons peut-être convaincre de la même chose une partie de notre entourage. Ça sera toujours ça de gagné.

 

La lettre ouverte du professeur Christian Perronne

Je prends pour point de départ l’intéressante lettre ouverte du professeur Christian Perronne, chef du service des Maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital de Garches (France), ici publiée sur le blog de Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé. À noter qu’il ne s’agit pas d’un « anti-vaccin », puisqu’il a participé à la recherche d’un vaccin contre le virus H5N1 de la grippe aviaire en 2004, et qu’il a été, en 2009, vice-président du groupe European Advisory Group of Experts on Immunisation (ETAGE), qui conseille la politique vaccinale européenne de l’Organisation mondiale de la santé. Et il doit savoir de quoi il parle.

Cette lettre, qui s’adresse au grand public, et évidemment pas à des lecteurs scientifiques, n’a donc rien d’un article scientifique. Mais qu’on se ravise avant de l’écarter du revers de la main (ce que font parfois inconsidérément des personnes qui n’ont même pas la moindre formation scientifique, ne pensant pas qu’elles réclament ainsi un écrit qui leur serait à peu près incompréhensible, du début à la fin). Elle en dit beaucoup plus que les propos des experts rapportés et commentés par les journalistes, par sa longueur et par son fil continu. (À titre de comparaison, qu’on veuille bien lire l’article d’Alice Girard-Bossé, paru dans La Presse le 2 décembre, et dans lequel on rapporte en rafales les paroles de quelques experts québécois. Pourtant personne ne se plaint de ce traitement peu scientifique de savoirs en principe scientifiques, et certainement pas les experts qui acceptent régulièrement de participer à ces exercices de relations publiques.)

Avant d’aller plus loin, j’invite le lecteur à lire en totalité la lettre du professeur Perronne, pour qu’il soit en mesure de juger si ce que j’en tire tient la route. Sans présumer que ce que l’auteur affirme dans sa lettre est parfaitement juste et constitue le fin mot de l’affaire, je m’efforcerai d’en montrer les conséquences possibles, qui dépassent le domaine de médecine et de la science, le tout pour mettre en évidence à quel point il est essentiel qu’un débat scientifique et public ait lieu avant qu’on procède à la vaccination massive de la population, surtout si cette vaccination est déclarée obligatoire par la Santé publique, comme l’y autoriserait la section sur l’état d’urgence sanitaire de la Loi sur la santé publique.

 

La situation en France et au Québec

L’une des choses qui frappe, en lisant cette lettre, c’est le portrait qu’il nous fait du rebond épidémique en France, si différent de ce qu’on entend dire dans nos médias depuis la fin de l’été à propos de la situation en France. Mais c’est aussi la différence entre ce portrait et ce qu’on nous dit de la situation au Québec depuis cet automne. Alors que ce rebond épidémique serait en train de prendre fin en France, selon les statistiques officielles, il en va autrement ici. Bien que la « deuxième vague » ne soit certainement pas aussi dévastatrice que l’ont annoncé nos autorités politiques et sanitaires, ce qui vaut aussi pour la France, nos statistiques officielles ne montrent pas que la situation s’améliore et semble au contraire montrer qu’elle recommence à s’aggraver, avec une hausse des nouvelles personnes porteuses du Virus, des hospitalisations et des décès. Ce qui est étrange : c’est le même Virus, qu’on prétend combattre avec les mêmes vaccins.

Ne nous empressons pas, en raisonnant à rebours, d’affirmer que c’est sans doute parce que les Québécois se sont relâchés quant à l’application des règles sanitaires, ou parce que nos autorités n’ont pas opté pour un confinement aussi complet que les autorités françaises, qui ont imposé un couvre-feu, qui ont ordonné la fermeture de commerces qui sont restés ouverts ici, et qui ont restreint considérablement les déplacements des Français. En effet, Perronne fait remarquer ceci :

« La dynamique de la courbe montrait depuis des semaines le profil d’un rebond épidémique saisonnier qui s’observe avec certains virus, une fois la vague épidémique terminée. Cela témoigne de l’adaptation du virus à l’homme et est aussi le reflet de l’immunité collective qui progresse dans la population et qui nous protège naturellement. Les souches de virus qui circulent actuellement ont perdu de leur virulence. Les autorités ne pourront pas dire que c’est grâce au confinement car la tendance à la baisse avait commencé avant même sa mise en place. La régression de l’épidémie avait même commencé, dans certaines agglomérations, avant l’instauration du couvre-feu. »

Ce qui veut dire que cette différence entre la situation du Québec et de la France mérite d’être discutée, en envisageant d’autres possibilités, mais en n’oubliant pas qu’il s’agit du même Virus, ou du moins de souches parentes :

  • Nous avons quelques semaines de retard quant à l’évolution de ce rebond, et la baisse dont parle Perronne sera bientôt observée ici.

  • Le climat plus froid du Québec, de même que les comportements qu’il provoque (le fait de passer beaucoup de temps chez soi, et non à l’extérieur, augmente le risque de contamination des personnes qui habitent avec un individu contaminé), font durer et aggrave ce rebond.

  • Les méthodes de dépistage des cas de contamination et de compte des hospitalisations et des décès attribués au Virus diffèrent au Québec et peuvent entraîner une surévaluation de la gravité de la situation, d’autant plus vraisemblable ici que les statistiques fournis par nos autorités sont fort vagues et incomplètes, et d’autant moins vraisemblable en France qu’une partie du personnel médical « challenge » le narratif des autorités sur la gravité de la situation.

 

Utilité ou inutilité de la vaccination ?

Si Perronne a raison de dire que l’immunité collective progresse, que l’épidémie régresse et que ce rebond saisonnier prendre bientôt fin, sans nécessairement être suivi d’un autre rebond semblable, on peut se demander s’il est pertinent de nous vacciner massivement. D’autant plus que le taux de mortalité est très bas.

À noter qu’il ne faut pas confondre le taux de mortalité avec le taux de létalité, comme on le fait souvent. Dans le premier cas, il s’agit du rapport entre le nombre annuel de décès dus à une maladie et la population totale moyenne durant l’année. Dans le deuxième cas, il s’agit du rapport entre le nombre de décès dus à une maladie et le nombre total de cas atteints par cette maladie.

Le choix de cet indicateur me semble approprié pour juger de la gravité de la situation depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, de même que de la pertinence de la vaccination de l’ensemble de la population, puisqu’il porte sur toute la population dont il s’agit, alors que le taux de létalité concerne seulement les personnes atteintes de la maladie, qui peuvent représenter une proportion très variable de toute la population.

Perronne parle donc d’un taux de mortalité de 0,05 %, ce qui semble être une estimation générale ou globale ne s’appliquant pas à un pays en particulier.

Considérant que le Virus serait arrivé en France le 24 janvier 2020, qu’il aurait causé 56 352 décès en date du 8 décembre 2020, et que la population française est estimée à 67 848 156 personnes, le taux de moralité serait d’environ 0,083 %, pour l’instant.

Considérant que le Virus serait arrivé au Canada le 22 janvier 2020, qu’il aurait causé 12 867 décès en date du 8 décembre 2020, et que la population canadienne est estimée à 38 005 238 personnes, le taux de moralité serait d’environ 0,034 %, pour l’instant.

Considérant que le Virus serait arrivé au Québec le 28 février 2020, qu’il aurait causé 7 313 décès causés en date du 8 décembre 2020, et que la population québécoise est estimée à 8 484 965 personnes, le taux de mortalité serait d’environ 0,086 %, pour l’instant.

Mais qu’importent ces variations selon les pays et les provinces. Que le taux de mortalité soit de 0,03 %, de 0,08 % ou 0,09 % après un an de « pandémie », la remise en question de l’utilité de la vaccination de toute la population est pertinente dans tous les cas, compte tenu que « les risques de la vaccination peuvent être plus importants que les bénéfices ». D’autant plus que les personnes plus susceptibles d’avoir des complications et d’en mourir sont faciles à identifier, et qu’il vaudrait mieux les isoler, les dépister et s’efforcer de les traiter adéquatement, que d’imposer un confinement plus ou moins strict à toute la population, ainsi que la distanciation sociale et le port du masque et du couvre-visage, en plus de la vaccination, sous prétexte de les protéger. Surtout si tout ce qu’on nous impose a pour but, non pas de protéger les personnes qui pourraient tomber sérieusement malades et mourir, mais de nous pousser à bout pour que nous acceptions docilement ou réclamions même une campagne de vaccination massive très lucrative pour l’industrie du vaccin.

Et à la lecture des annonces faites dans les journaux à propos de l’homologation prochaine de ces vaccins et du début de notre vaccination, je partage entièrement les inquiétudes de Perronne :

« Le plus inquiétant est que de nombreux pays, dont la France, se disent prêts à vacciner dans les semaines qui viennent, alors que la mise au point et l’évaluation de ces produits se sont faites à la va-vite et qu’aucun résultat de l’efficacité ou de la dangerosité de ces vaccins n’a été publié à ce jour. Nous n’avons eu le droit qu’à des communiqués de presse des industriels fabricants, permettant de faire flamber leurs actions en bourse. »

 

Vaccins ou produits de thérapie génique ?

J’en viens enfin au point qui m’intéresse vraiment :

« Le pire est que les premiers « vaccins » qu’on nous propose ne sont pas des vaccins, mais des produits de thérapie génique. On va injecter des acides nucléiques qui provoqueront la fabrication d’éléments du virus par nos propres cellules. On ne connaît absolument pas les conséquences de cette injection, car c’est une première chez l’homme. Et si les cellules de certains « vaccinés » fabriquaient trop d’éléments viraux, entraînant des réactions incontrôlables dans notre corps ? Les premières thérapies géniques seront à ARN, mais il existe des projets avec l’ADN. Normalement, dans nos cellules, le message se fait de l’ADN vers l’ARN, mais l’inverse est possible dans certaines circonstances, d’autant que nos cellules humaines contiennent depuis la nuit des temps des rétrovirus dits « endogènes » intégrés dans l’ADN de nos chromosomes. Ces rétrovirus « domestiqués » qui nous habitent sont habituellement inoffensifs (contrairement au VIH, rétrovirus du sida par exemple), mais ils peuvent produire une enzyme, la transcriptase inverse, capable de transcrire à l’envers, de l’ARN vers l’ADN. Ainsi un ARN étranger à notre corps et administré par injection pourrait coder pour de l’ADN, tout aussi étranger, qui peut alors s’intégrer dans nos chromosomes. Il existe donc un risque réel de transformer nos gènes définitivement. Il y a aussi la possibilité, par la modification des acides nucléiques de nos ovules ou spermatozoïdes, de transmettre ces modifications génétiques à nos enfants. Les personnes qui font la promotion de ces thérapies géniques, faussement appelées « vaccins », sont des apprentis sorciers et prennent les Français et plus généralement les citoyens du monde, pour des cobayes. Nous ne voulons pas devenir, comme les tomates ou le maïs transgéniques des OGM (organismes génétiquement modifiés). Un responsable médical d’un des laboratoires pharmaceutiques fabricants a déclaré il y a quelques jours qu’il espérait un effet de protection individuelle, mais qu’il ne fallait pas trop espérer un impact sur la transmission du virus, donc sur la dynamique de l’épidémie. C’est bien là un aveu déguisé qu’il ne s’agit pas d’un vaccin. Un comble. »

Je ne suis pas en mesure de juger à quel point ce risque de modification de nos gènes est probable. Mais il suffit de savoir qu’il existe, que nos autorités politiques et sanitaires, les sociétés pharmaceutiques et les journalistes évitent d’en parler, et que les vaccins qu’on se propose de nous injecter ont été mis au point et approuvés dans l’urgence, pour que nous y pensions deux fois avant de nous faire vacciner, d’autant plus qu’il faudrait aussi tenir compte du risque du sur-fabrication d’éléments viraux. Pour tous ceux d’entre nous qui ne sont pas considérés comme vulnérables, aussi bien nous exposer à attraper le Virus, peut-être à tomber malades et, rarement, à en mourir. Au moins savons-nous alors à quoi nous en tenir. Et il ne serait pas raisonnable de nous exposer à ces risques – au nom du même principe de précaution que l’on a invoqué pour interdire l’utilisation de l’hydroxychloroquine –, sous prétexte de protéger les personnes vulnérables. Quelle étrange politique de santé ce serait de courir le risque de bousiller la santé d’une partie plus ou moins importante de la population bien portante, pour protéger les personnes plus vulnérables, lesquelles ont pour la plupart atteint l’espérance de vie ou presque, et lesquelles seraient d’ailleurs exposées aux mêmes risques !

Ceci dit, le fait que ces « vaccins » seraient en réalité des produits de thérapie génique est de première importance. Et ils en sont effectivement, si on entend par thérapie génique le fait d’introduire des acides nucléiques (ADN ou ARN) dans nos cellules, et pas seulement de l’ADN comme on l’entend dire parfois ; même si cela n’implique pas nécessairement une modification des gènes du patient.

Nous devons donc nous demander si ces produits de thérapie génique peuvent être considérés comme un vaccin. Et pour répondre à cette question, il nous faut d’abord nous demander ce qu’on entend précisément par vaccin, si tout ce qui peut provoquer une réponse immunitaire et qui est injecté est un vaccin, et si la manière dont la réponse immunitaire est provoquée importe pour distinguer un vaccin d’autre chose.

Comme il n’y a pas de définition de ce qu’est un vaccin dans la Loi sur la santé publique, qui traite pourtant de la vaccination, je me réfère à la définition qui se trouve dans le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ, 2016) : « Préparation antigénique qui, introduite dans un organisme, provoque une réponse du système immunitaire ».

Même chose pour la définition d’antigène : « Substance capable, lorsqu’elle est introduite dans un organisme, de provoquer une réponse du système immunitaire. Les virus, les bactéries et tout autre agent infectieux ont à leur surface ou sécrètent des molécules considérées comme étrangères qu’on appelle antigènes. »

Donc, est-ce que l’on peut considérer les acides nucléiques (l’ARN messager) contenu dans ce qu’on veut nous injecter, comme un antigène ? Non, car ce n’est pas elles, une fois dans nos cellules, qui seront reconnues comme étrangères et qui provoqueront une réponse immunitaire. Ce sont éléments viraux (une protéine) produits grâce à elles à l’intérieur de nos cellules qui provoqueront une réponse immunitaire. Autrement dit, les « vaccins » à ARN messager qu’on est en train de nous vendre dans les médias ne sauraient être considérés comme des préparations antigéniques, et donc comme des vaccins, au sens où l’entend le ministère de la Santé et des Services sociaux dans son PIQ. Un produit antigénique sans antigène serait comme une boisson alcoolique sans alcool, ou un produit du tabac sans tabac, ou comme des injections faites dans le cadre d’une hormonothérapie (définie comme un traitement à base d’hormones) qui ne contiendraient par d’hormones, c’est-à-dire une contradiction dans les termes.

On dira peut-être que ce ne sont là que des distinctions verbales, et que dans la pratique, ça revient au même. Si ces « vaccins » fonctionnent, on devrait obtenir une réponse immunitaire et bénéficier d’une certaine immunité, comme pour les vaccins plus traditionnels. Qu’importe que cette réponse immunitaire soit provoquée directement ou indirectement par le produit injecté ! — Pourtant les modifications apportées à l’organisme ne sont pas les mêmes : dans le cas des vaccins traditionnels, l’immunisation est le résultat d’une réponse immunitaire à des antigènes injectés, alors que dans le cas des « vaccins » à ARN messager, elle est le résultat d’antigènes produits à l’intérieur des cellules mêmes après que l’ARN messager y a été introduit. Vouloir dire que les deux reviennent au même, ce serait comme dire que c’est du pareil au même d’injecter une hormone dans le cadre d’une thérapie hormonale, et d’injecter une substance qui aurait pour effet de faire produire à l’organisme cette hormone. Ne faudrait-il pas être doublement prudent, dans ce dernier cas, car il ne s’agirait pas d’étudier seulement les effets possibles de l’apport hormonal, mais aussi les effets de la substance utilisée pour stimuler la production de l’hormone par l’organisme, et qui ne se réduisent pas nécessairement à cette production, que ce soit à court terme ou à long terme ? Et ce, d’autant plus si ce traitement était autorisé pour la première fois à être utilisé massivement sur des êtres humains. Pourquoi ce même principe de précaution ne devrait pas aussi être appliqué aux soi-disant « vaccins » à ARN messager qu’on veut nous injecter en urgence, sous prétexte nous protéger contre le Virus ?

 

Implications juridiques

La Loi sur la santé publique du Québec, qui encadre l’état d’urgence sanitaire et qui précise les pouvoirs exceptionnels qui sont donnés au ministre de la Santé et au Gouvernement, permet de rendre obligatoire la vaccination, sans délai et sans formalité (chapitre XI, section III, art. 123) :

Ainsi, si le professeur Perronne a bien raison de dire que les « vaccins » à ARN messager ne sont pas des vaccins, que c’est un abus de langage de les appeler ainsi ; si je n’erre pas complètement quand j’essaie de montrer qu’ils ne peuvent pas être considérés comme des vaccins selon la définition de ministère de la Santé et des Services sociaux ; si des experts compétents en la matière pouvaient remédier aux carences scientifiques de mes explications ; et si des juristes pouvaient voir là une belle occasion de borner les pouvoirs exorbitants que nos autorités politiques et sanitaires se sont accordés à elles-mêmes – alors cela pourrait changer du tout au tout ce qui se prépare pour 2021, et peut-être aussi pour les années suivantes. Car on ne saurait nous vacciner avec autre chose que des vaccins.

Il est vrai que nos autorités sanitaires – qui ont déjà trafiqué le sens de « maladie » pour que nous puissions être considérés malades même quand nous n’avons pas de symptômes – pourraient décider d’adopter une nouvelle définition de « vaccin », et la substituer à celle qui se trouve dans tous les documents du ministère de la Santé et des Services sociaux, dont le PIQ. Ce serait là une manière fort déloyale de modifier indirectement le sens de la Loi sur la santé publique, et même de la dénaturer, mais sans la modifier elle-même. Et ce serait aussi une manière d’accorder sournoisement aux sociétés pharmaceutiques un certain pouvoir législatif, par le pouvoir qu’elles auraient de modifier le sens des mots avec lesquels on rédige les lois. Car il est certain que les législateurs, quand cette loi a été adoptée en 2001, ne pensaient certainement pas donner au Gouvernement, pendant un éventuel état d’urgence sanitaire, le droit de rendre obligatoire l’injection de ces « vaccins » à ARN messager, qui étaient bien loin d’être expérimentés sur des êtres humains et dont on n’entendait pas parler, à l’époque.

Nos autorités politiques et sanitaires pourraient aussi ajouter une définition dans la Loi sur la santé publique, dans le but de se donner à elle-même le droit de rendre obligatoire l’injection de ces fameux « vaccins » à ARN messager. Ce serait là franchir un nouveau cap dans l’exercice arbitraire du pouvoir : elles modifieraient, en fonction des besoins du moment, la loi en vertu de laquelle elles détiennent des pouvoirs exceptionnels en raison de l’état d’urgence sanitaire, spécialement pour s’accorder des pouvoirs encore plus grands et nous faire avaler des couleuvres. Mais attention : elles courraient ainsi le risque de discréditer cette loi qui donne une certaine légitimité à leur pouvoir, et de montrer au grand jour à quel point il est arbitraire. Imaginez ce qui se passerait si le chef d’un État, après avoir été élu pour un mandat de quatre ans, conformément à la constitution de son pays, modifiait lui-même la constitution pour rester en poste huit ans, sans élections. Imaginez ce qui se passerait si l’OMS, alors qu’elle a déjà déclaré la pandémie planétaire, décidait de changer sa définition de « pandémie », spécialement pour ne pas avoir à y mettre fin quand la situation s’améliore. Ne s’exposeraient-ils pas à toutes sortes de critiques, au risque d’être destitué, pour le dictateur, et au risque de se faire enlever son financement, pour l’OMS ? Du moins il en serait ainsi si, dans le premier cas, les citoyens n’étaient pas dociles et ramollis ; et si, dans le deuxième cas, les chefs politiques n’étaient pas corrompus.