Vaccination des adolescents et consentement éclairé

Les jeunes de 12 à 17 ans peuvent maintenant être vaccinés contre la COVID-19 C’est le vaccin à ARN messager de Pfizer qui sera utilisé pour ce groupe d’âge, conformément à l’autorisation accordée par Santé Canada.

La première en dose sera administrée de deux manières :

  • en milieu scolaire durant les semaines du 7 au 14 juin, c’est-à-dire dans une clinique mobile à l’école ou dans un centre de vaccination, avec transport scolaire fourni dans le dernier cas ;

  • avec prise de rendez-vous dans une clinique de vaccination, jusqu’au 23 juin environ.

La deuxième dose sera administrée au retour en classe à l’automne 2021 ou avant. Le gouvernement précisera les modalités cet été.

Pour les personnes de 12 et 13 ans, le consentement parental est requis. Les adolescents âgés de 14 ans et plus peuvent donner eux-mêmes leur consentement. On transmettra par l’intermédiaire de l’école un feuillet d’information à tous les élèves, soit pour aider les parents et les élèves à prendre une décision éclairée.

Il serait intéressant pour tous les citoyens de prendre connaissance du contenu de ce feuillet d’information. Les informations que le gouvernement transmet aux jeunes par l’intermédiaire des écoles publiques et privées concernent tous les citoyens, et pas seulement les jeunes et leurs parents. On peut parfaitement s’en préoccuper sans avoir soi-même d’enfants ou sans avoir d’enfants qui sont âgés de 12 à 17 ans. Peut-être utilisera-t-on les mêmes feuillets d’information que pour les adultes, ce qui serait logique puisqu’on décide, sur ce point, de traiter ces adolescents comme des adultes.

Puisque notre gouvernement a décidé d’autoriser la vaccination des jeunes, il peut être utile d’aider les parents et les jeunes à prendre une décision éclairée, en analysant ce que le gouvernement présente simplement comme des faits pour inciter à la vaccination une population qui n’est vraiment pas à risque d’avoir de graves complications dues à la COVID-19. À partir de maintenant, c’est donc plus spécialement aux jeunes que je m’adresse, même à ceux qui ont 12 ou 13 ans, et qui devraient aussi réfléchir à ce qui suit et en discuter avec leurs parents, car ce sont tout de même eux les principaux concernés.

Le gouvernement reconnaît lui-même que vous, les jeunes, avez très peu de risques d’avoir de graves complications. Le principal but de la vaccination, n’est-ce pas justement d’éviter aux personnes vaccinées de tomber gravement malades ? Il ne fait donc pas sens de vouloir vacciner des personnes qui, sans être vaccinées, ont déjà très peu de chances de tomber gravement malades. Mais le gouvernement prétend qu’il y a plusieurs autres avantages à votre vaccination. Regardons-les ensemble et demandons-nous si ça tient la route.

(Source)

À propos du fait que votre vaccination limiterait la transmission du virus et aiderait à garder sous contrôle la situation, cela n’est pas certain. En fait, les études faites par Pfizer, le fabricant du vaccin qu’on veut vous injecter, ne montrent pas que les personnes vaccinées ne transmettent plus le virus, ou le transmettent moins souvent. Le gouvernement reconnaît, ailleurs, que cela est encore à l’étude (en date du 27 mai 2021) et que ça n’a pas été prouvé scientifiquement, malgré ce que l’on peut lire dans les journaux, entendre à la télévision ou voir sur les réseaux sociaux.

(Source)

Comme le gouvernement peut-il dire qu’on ne sait pas encore que la vaccination empêche la transmission du virus quand il s’agit d’arrêter de porter le masque et de respecter la distanciation sociale, et faire comme si c’était prouvé quand il s’agit de vous inciter à vous faire vacciner ? C’est dire une chose et son contraire, selon les circonstances. Et il n’est pas nécessaire d’être médecin ou scientifique pour comprendre que ça ne marche pas. Quelque chose ne peut pas avoir été prouvé et ne pas avoir été prouvé en même temps.

Mais faisons comme si c’était vrai que les personnes vaccinées ne transmettent plus le vaccin. Est-ce une raison suffisante pour vous faire vacciner ? Vos parents se sont fait vacciner ou iront se faire vacciner s’ils pensent que c’est avantageux pour eux. Même chose pour vos professeurs. Pourquoi vous feriez-vous vacciner pour les protéger si eux-mêmes ont décidé de ne pas se faire vacciner ? Et vos parents (qui sont dans la trentaine, dans la quarantaine, tout au plus dans la cinquantaine) ne font généralement pas partie des personnes à risque, et vos professeurs non plus. Pour ce qui est de vos grands-parents, ils sont très probablement vaccinés et ils auront probablement bientôt leur deuxième dose. Dans ce cas, ils seraient donc protégés à 95 % contre les infections et les complications. C’est déjà beaucoup. C’est même excellent. Alors pourquoi vous demanderait-on de vous faire vacciner, simplement pour les protéger encore plus, alors que ce vaccin ne vous procure pas une protection dont vous avez besoin, et peut entraîner des effets secondaires chez une partie d’entre vous. Et il y a les effets secondaires à plus long terme, qui ne sont pas encore connus. C’est un pensez-y bien. Gagnez-vous quelque chose en prenant ce risque ? Et les autres gagnent-ils vraiment quelque chose en vous demandant de prendre ce risque ? C’est douteux.

C’est pourquoi le gouvernement vous donne d’autres « bonnes » raisons de vous faire vacciner, qui n’ont rien à voir avec votre santé, ni celle des autres. En gros, on vous dit que cela vous permettra de retourner en classe, de voir vos amis et de faire du sport ou d’autres activités avec eux. Après l’année scolaire moche que vous avez connue, je peux comprendre que vous ne voulez pas que la prochaine soit pareille. À votre place, je voudrais la même chose. Ce n’est pas une vie.

Mais est-ce que c’est nécessaire de vous faire vacciner pour obtenir tout ça. C’est ce qu’on vous dit, mais est-ce que c’est vrai ? Si les enseignants et le reste du personnel des écoles sont vaccinés dans une forte proportion et s’ils ne sont pas assez âgés pour faire partie des personnes à risque, qu’est-ce que ça fait si vous, les jeunes, êtes infectés par le virus. La plupart du temps vous n’aurez rien ou presque rien : peut-être un peu de toux et un peu de fièvre. Et les enseignants et les autres adultes, déjà pas à risque, seront pour beaucoup complètement vaccinés. Si les vaccins fonctionnent, les adultes que vous fréquentez à l’école sont assez protégés pour qu’on n’annule pas toutes les activités scolaires et qu’on ferme les classes pour quelques cas d’infection chez les élèves. Qu’est-ce que ça fait qu’il y ait des cas d’infection si presque personne tombe sérieusement malade ? Mais si les vaccins ne fonctionnent pas assez pour protéger les adultes qui les auront reçus, pensez-vous vraiment que ça sera en vous les injectant qu’on réussira à protéger ces adultes ? Ça ne serait pas logique.

Quant à la minorité des adultes non vaccinés qui travaillent à l’école, c’est leur choix et il faut le respecter. Comme ils ne sont vraisemblablement pas à risque, les bénéfices de la vaccination ne leur ont pas semblé plus grands que les risques. Il peut arriver qu’ils attrapent le virus et qu’ils soient légèrement malades ou, rarement, gravement malades. C’est à eux d’assumer les conséquences de leur décision. Le gouvernement ne peut quand même pas fermer les classes et vous renvoyer à la maison par crainte qu’ils tombent peut-être malades s’il y a des cas d’infection chez les jeunes, ou vous vacciner pour éviter que ça arrive. Et ce n’est pas ce que voudraient ces personnes non vaccinées, sinon elles auraient accepté d’être vaccinées.

Vous voyez qu’il est raisonnable de douter de ce qu’on pourrait vous dire de la vaccination à l’école. Méfiez-vous si les enseignants et les autres adultes qui travaillent à l’école vous présentent seulement ou presque seulement des arguments en faveur de votre vaccination. Les choses sont rarement aussi tranchées. Il y a presque toujours un grand nombre d’arguments pour et contre une chose. C’est seulement après avoir pesé soigneusement les avantages et les inconvénients qu’on peut prendre une décision éclairée. Les adultes qui vous présentent seulement un côté de la médaille peuvent être mal informés. Ils peuvent avoir été influencés par les journalistes qui répètent presque tous la même chose, sans nécessairement y avoir pensé sérieusement et fait leurs recherches. Ces adultes peuvent aussi vous recommander avec insistance de vous faire vacciner non pas parce qu’ils se soucient de votre bien, mais parce qu’ils ont peur, même s’ils ont été vaccinés, d’attraper la COVID-19 si vous ne vous faites pas vacciner.

Vous ne devez donc pas croire tout ce que les adultes vous racontent, en général, et plus particulièrement sur la vaccination. Les adultes n’ont pas la science infuse. Ils peuvent se tromper. Ils sont influençables. Ils peuvent être peureux. Ils peuvent être égoïstes. Ils peuvent vous exposer à des risques certains dans l’espoir de se procurer une protection incertaine contre la COVID-19.

C’est pourquoi il vous faut penser par vous-mêmes à ce qui est bon pour vous, et ne pas faire aveuglément ce que vous demandent vos professeurs, la direction de l’école et peut-être aussi vos parents. Vous serez bientôt des adultes. On vous a accordé la liberté de choisir. Alors usez de l’autonomie qu’on vous reconnaît.

Si vous hésitez, prenez le temps d’y penser et de vous informer. Il y a beaucoup de choses intéressantes sur internet, des textes et des vidéos, dont plusieurs ont été faits par des médecins et des scientifiques tout à fait compétents, par exemple les membres du collectif français Réinfocovid, qui traitent abondamment de l’efficacité et de la sécurité des vaccins sur eux site, ainsi que d’autres questions liés à la pandémie, par exemple sur sa chaîne Odysee.

Si vous refusez d’être vaccinés après vous être correctement informés, ne cédez pas aux pressions de vos professeurs et de vos parents. Faites leur comprendre que vous n’êtes pas plus mal informés qu’eux, et que tous les scientifiques et tous les médecins ne sont pas en faveur de la vaccination des enfants et des adolescents, comme on le voit dans cet article sur la vaccination des 5 à 17 ans.

Enfin transmettez ce billet à vos amis ou amies qui pourraient être bientôt vaccinés. Discutez-en avec eux. Faites-leur voir l’autre côté de la médaille. C’est un grand service que vous leur rendriez. Mais les réseaux sociaux les plus utilisés ne sont certainement pas le meilleur endroit. Communiquez plutôt par courriel ou en utilisant d’autres réseaux sociaux.

Et vous, les adultes, qui êtes le père ou la mère d’un jeune âgé de 12 à 17 ans, transmettez-lui ce billet. Si vous n’avez pas d’enfants, transmettez-le à vos neveux et à vos nièces, ou aux enfants de vos amis. Ça vous brouillera peut-être avec leurs parents, mais vous ne devez vous laisser arrêter pour si peu, car ces jeunes s’exposent peut-être à de grands risques pour leur santé en se faisant vacciner alors que les bénéfices pour leur santé et celle des autres sont fort incertains.