La pandémie sans fin

Ne nous illusionnons pas : le gouvernement fédéral canadien et le gouvernement provincial du Québec n’ont pas l’intention d’en finir de sitôt avec cette histoire de pandémie. Au minimum, ils se gardent la possibilité de nous submerger d’une autre « vague » de mesures soi-disant sanitaires dès l’automne ou l’hiver prochain, dont certains sont toujours en vigueur, alors que d’autres sont simplement suspendues. Voilà qui augure mal. Et nous entendons sensiblement le même son de cloche de l’Organisation mondiale de la santé, qui est en train de fourbir ses armes en préparation un « traité pandémie », en révisant le Règlement sanitaire mondial et en créant une commission permanente de surveillance des événements susceptibles de constituer des menaces pour la santé publique planétaire. Et Emmanuel Macron parle de l’importance de vacciner tout ce qui peut être vacciné. Si on nous laisse respirer cet été, c’est vraisemblablement le calme avant la tempête, surtout au Québec, où des élections auront lieu à l’automne, après lesquels notre premier ministre et ses acolytes, s’ils sont réélus et surtout si leur parti politique dispose de la majorité parlementaire, pourront dire que les Québécois approuvent leur manière autoritaire de gouverner.

Voici une liste non exhaustive des facteurs qui appuient ce scénario pessimiste, dont j’espère qu’il ne se réalisera pas, mais auquel il faut nous préparer, l’opposition que nos gouvernements sentiront pouvant les inciter à se modérer et pousser les partis d’opposition à faire obstacle à certaines des mesures soi-disant sanitaires à venir.

  1. Le gouvernement canadien a des contrats avec plusieurs fournisseurs pour acheter des centaines de millions de doses de « vaccin » jusqu’en 2024 et continuer à s’approvisionner en tests rapides.

  2. Une usine de « vaccins » à ARN messager de Moderna sera bientôt construite à Montréal, laquelle pourra produire annuellement environ 100 millions de doses, pour la COVID ou la grippe commune.

  3. Jean-Yves Duclos, le ministre fédéral de la Santé, a déclaré que les Canadiens ne seront plus considérés comme « complètement vaccinés » avec deux doses, et désire qu’on parle désormais de « vaccination à jour », c’est-à-dire avoir reçu une dose dans les neuf derniers mois, le tout dans un contexte où il dit envisager la réinstauration de l’obligation vaccinale à l’automne, laquelle n’a d’ailleurs pas été complètement levée.

  4. Malgré la fin de l’état d’urgence sanitaire et le taux très élevé de « vaccination » (dont le gouvernement provincial ne cesse de chanter les louanges) chez le personnel soignant, le retrait préventif et l’isolement sont toujours en vigueur dans le réseau public de santé du Québec. En date du 30 juin 2022, 6644 professionnels de la santé ne seraient pas au travail. Ainsi une partie du retard pris depuis deux ans quant aux examens médicaux, aux consultations avec des médecins spécialistes, à certains traitements et à certaines interventions chirurgicales ne pourra pas être rattrapé cet été. Le nouveau gouvernement du Québec, quel qu’il soit après les prochaines élections, pourra invoquer l’engorgement du système de santé, les longues listes d’attente et l’augmentation du nombre de professionnels de la santé isolés à cause de la COVID-19 pour nous réimposer toutes sortes de restrictions et nous tordre le bras pour que nous nous fassions ou refassions « vacciner ». Pour le gouvernement du Québec, le fait que la « vaccination » « ne permet pas » de mettre fin à l’isolement préventif du personnel soignant, et d’éviter le retour partiel ou intégral des mesures sanitaires durant l’hiver, ne doit pas être compris comme une preuve de l’inutilité de la « stratégie vaccinale » qu’il nous fournirait lui-même, mais plutôt comme une raison de faire un autre tour de roue et de revacciner toute la population, en usant de toutes sortes de mesures pour l’inciter à se faire « vacciner » en assez grand nombre le plus rapidement possible et pour la « protéger » en attendant.

  5. Au cours des prochains mois, les effets nuisibles des politiques sanitaires des deux dernières années, des plans de soutien et de relance économiques, et des sanctions économiques occidentales contre la Russie se feront encore plus sentir. L’inflation continuera d’augmenter. Les Canadiens, comme les autres Occidentaux, devront débourser davantage pour se nourrir, pour se chauffer, pour mettre de l’essence dans leur voiture et pour acheter tous les produits dont les coûts de production et de transport augmenteront. Les entreprises qui perdront leurs clients en raison de l’augmentation rapide du coût de la vie, et qui cesseront d’être rentables, devront mettre à pied une partie de leurs employés et peut-être fermer leurs portes. Nos gouvernements, dont les finances ont été mises à mal depuis deux ans et qui gaspillent de grandes sommes d’argent dans le cadre de stratégies sanitaires inefficaces, de leur soutien indéfectible et absurde à l’Ukraine et de l’augmentation des dépenses militaires pour contrer la soi-disant « menace russe » pour nos « démocraties », pourront difficilement soutenir ces chômeurs et indexer les montants versés à l’augmentation du coût de la vie, ce qui pourrait d’ailleurs aggraver l’inflation s’ils le faisaient. Avec l’arrivée de l’hiver, beaucoup de Canadiens éprouveront peut-être de grandes difficultés financières. Plusieurs d’entre eux pourraient ne plus être en mesure de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, c’est-à-dire être dans l’obligation de sauter des repas et même se retrouver à la rue. À l’instar des autres Occidentaux, ils considéreront que leurs gouvernements sont responsables de ce qui arrive, surtout s’ils persistent sur la même voie, et aggravent même la situation en adoptant une attitude encore plus agressive vis-à-vis de la Chine et des sanctions qui auront pour principal effet d’accélérer l’effondrement économique des pays occidentaux. D’où l’importance, pour les gouvernements occidentaux et canadiens, de contrôler leurs populations respectives. Une nouvelle « vague », avec son cortège de mesures sanitaires et sa propagande haineuse, pourrait servir à garder sous contrôle la partie de la population la plus docile et à la retourner contre ceux qui manifestent leur opposition, ce qu’on pourrait d’ailleurs rendre difficile en réglementant ou interdisant les rassemblements. Bref, le retour de ces mesures soi-disant sanitaires serait un bon outil de politique intérieure devant permettre à nos gouvernement de continuer leur politique étrangère agressive vis-à-vis de la Russie et de la Chine sans avoir à faire face à une forte résistance à domicile.

Étant donné les projets de nos gouvernements, leurs effets très nuisibles pour nous, et les mesures de contrôle social qu’ils ont pris l’habitude d’utiliser et qu’ils prennent manifestement plaisir à utiliser, je ne vois pas pourquoi ils renonceraient facilement à ces mesures, d’autant plus qu’ils s’efforcent de se procurer une certaine légitimité en s’imitant les uns et les autres et en invoquant l’autorité de l’Organisation mondiale de la santé, qui s’efforce de tirer profit de la crise actuelle de manière semblable à l’OTAN, et y parvient à mon avis mieux que lui. Ne nous berçons donc pas d’illusions et n’attendons pas notre salut de nos gouvernements, qui semblent se dire que, si nous en venons pour beaucoup à connaître la pauvreté et même la misère parce qu’ils veulent nuire à la Russie et à la Chine, ça valait la peine. Nos dirigeants ont vraiment beau jeu de nous imposer des sacrifices auxquels ils ne consentent pas pour eux-mêmes, la situation contribuant même à les rendre plus riches et plus puissants du moins pour l’instant.