Politique (331)

Mise au point sur la corruption des institutions

Dans mon billet du 26 février 2024, j’ai fait comme si les finalités des institutions elles-mêmes n’avaient pas été corrompues, et comme s’il suffisait de ne pas se laisser détourner d’elles pour ne pas être corrompu ou ne pas participer à la corruption, en substituant à ces finalités des intérêts égoïstes ou de grandes causes qui procurent à la corruption un habillement moral. Mais nos institutions sont souvent corrompues jusqu’à la moelle : ce sont alors leurs finalités elles-mêmes qui sont corrompues. Dans ce cas, les personnes qui y jouent un rôle ou qui y occupent une position d’autorité peuvent être considérées comme corrompues au sens où elles se laissent détourner de ces finalités idéales qui ont été remplacées par d’autres finalités auxquelles elles se conforment, à supposer que ces finalités idéales aient déjà eu une existence réelle et qu’elles n’aient pas toujours été des paroles creuses. Quoi qu’il en soit, c’est assurément une finalité de nos établissements d’enseignement de dresser des masses dociles et soumises à leurs employeurs et aux « élites » et qui restent à la place qu’on leur attitre, au lieu de développer les aptitudes et l’autonomie des individus. C’est aussi une finalité des organismes publics de s’offrir des…

Continuer la lecture

Une impasse politique

Pour une fois, parlons franchement. Regardons les choses en face, sans nous raconter d’histoires. Pour que nos gouvernements, les grandes corporations et les oligarques ne nous fassent plus de sales coups comme en 2020, comme ils nous en ont fait avant et comme ils continuent de nous en faire, il est illusoire de mettre nos espoirs dans des lois ou d’autres formes de réglementation ou de contrôle qui seraient adoptées et appliquées par nos institutions politiques. Ce que ces événements devraient nous apprendre, si ce n’est pas déjà fait, c’est que la classe dirigeante et les maîtres qu’elle sert contrôlent ces institutions et qu’ils n’hésitent pas à les utiliser pour consolider leur pouvoir et pour nous nuire, à nous qui appartenons au peuple. Comment croire qu’ils resteraient les bras croisés si on discutait de lois capables de réduire leur puissance, de les empêcher d’échapper aux lois qui s’appliquent à nous et de les obliger de nous rendre des comptes ? Comment ne pas voir qu’ils prennent des précautions pour que de telles idées ne soient pas discutées dans nos institutions politiques et même dans le reste de la société, par exemple en imposant rigoureusement une ligne de parti à tous…

Continuer la lecture

Transformation numérique et atrophie intellectuelle et sentimentale (4)

La politique Si par malheur la situation évoluait comme je le suppose dans mes billets du 13 décembre et du 23 décembre 2023, si l’atrophie intellectuelle et sentimentale s’étendait à la vie personnelle, au boulot, à l’éducation et à la recherche, elle s’étendrait aussi à la politique, pour les citoyens et pour les dirigeants. S’ils étaient pris en charge par l’intelligence artificielle dans une grande partie de leur existence, si leurs aptitudes intellectuelles se dégradaient en conséquence, si leurs désirs étaient normalisés et si leurs projets de vie étaient encadrés et organisés, je ne vois pas pourquoi les êtres humains des prochaines générations ne seraient pas encore plus pris en charge qu’aujourd’hui quant aux orientations de la société dans laquelle ils vivraient, pourquoi ils ne seraient pas encore plus privés des aptitudes intellectuelles nécessaires pour comprendre des idées politiques complexes, les soumettre à la critique et les transformer, et pourquoi ils ne seraient pas encore plus dépourvus du désir de s’interroger de manière réfléchie sur ce qu’ils désirent en tant que société et de concevoir des projets politiques susceptibles de réaliser en partie ou en totalité ces désirs et de les transformer en cours de route. Ceux qui auraient renoncé…

Continuer la lecture

Une soirée mondaine bien arrosée en compagnie d’un ingénieur informatique de l’État québécois

Ce texte est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes et des événements réels est fortuite. Coup de théâtre ! Alors que je m’étais promis d’éviter les festivités familiales et les célébrations mondaines pendant la période des Fêtes (voir mon billet du 7 décembre 2023), j’ai reçu une invitation que je n’ai pas pu refuser. Un de mes amis de longue date – qui occupe des fonctions de gestion intermédiaires et qui est un de mes informateurs réguliers – m’a invité à une fête qu’il a organisée chez lui vendredi dernier. C’est une personne qui a une capacité de dédoublement hors du commun, qui réussit à occuper un poste dans un milieu pourri sans se laisser corrompre, et que je soupçonne même de faire du sabotage organisationnel (voir mon billet du 27 novembre 2023), bien qu’il n’ait jamais répondu positivement ou négativement à mes allusions à ce sujet, ou justement pour cette raison. Il m’arrive de regretter de ne pas avoir ses talents de comédien pour infiltrer une corporation ou un organisme public. Mais c’est impossible : mon tempérament bouillant ne me permet pas de jouer la comédie longtemps et j’aurais envie, après seulement quelques jours ou quelques heures, de pendre haut…

Continuer la lecture

Enjeux de la dégradation de la fonction publique

Nous avons de nombreuses raisons de ne pas aimer les fonctionnaires et de ne pas croire leurs syndicats quand ils nous disent qu’ils défendent les services publics. Hormis la question des salaires, les difficultés de recrutement qui ont parfois pour effet une surcharge de travail et aussi l’obligation de travailler deux jours « en présentiel », les fonctionnaires provinciaux s’accommodent assez bien de ce qu’est la fonction publique et de ce qu’elle est en train de devenir. Mais comme je l’ai montré dans mon billet du 11 novembre 2023, nous devrions malgré tout soutenir les fonctionnaires (plus précisément les professionnels du gouvernement du Québec) dans leurs moyens de pression et peut-être dans leur grève, puisque cela crée des perturbations, ralentit l’avancement de projets politiques et bureaucratiques qui sont inutiles ou nuisibles pour nous, et affaiblit l’unité qui tend à régner au sein des structures gouvernementales et qu’utilise le gouvernement pour nous écraser, en temps normal et encore plus en temps de crise. S’il est vrai que nous ne devons pas être dupes et croire qu’il résultera des revendications et des moyens de pression des fonctionnaires une réforme de la fonction publique qui serait favorable à nos intérêts, il serait en retour tout…

Continuer la lecture

Raisons d’être pour la grève des fonctionnaires provinciaux

Nous avons de nombreuses raisons de ne pas aimer les fonctionnaires. De longue date, ils se soucient bien plus de l’avancement de leur carrière que des services publics. Leurs intérêts passent presque toujours avant ceux des citoyens. Les règlements, les procédures, les programmes, les formulaires et les systèmes informatiques qu’ils créent en grand nombre et modifient souvent nous font perdre beaucoup de temps et d’énergie et engendrent de grandes dépenses de fonds publics, mais ils leur procurent du travail. Ils profitent du foisonnement bureaucratique qui rend plus pénibles et plus fréquents nos rapports avec les organismes publics. Si les cadres et les autorités politiques leur demandent de faire quelque chose qui nuit aux citoyens, qui détériore les services publics ou qui les rend moins accessibles, ils le font presque toujours sans hésiter, soit qu’ils obéissent sans réfléchir, soit que la docilité leur semble plus avantageuse que l’indocilité. Enfin, eux et leurs syndicats supportent très bien l’existence des lois qui encadrent la fonction publique et qui leur interdisent de parler publiquement de ce qu’ils y observent sans y avoir été autorisés préalablement par leurs supérieurs ou les hautes autorités de l’organisme public pour lequel ils travaillent, même et surtout si c’est…

Continuer la lecture

Retour sur les raisons de l’acceptation des châtiments extrajudiciaires

Juste après avoir publié mon billet du 30 octobre 2023, je suis allé faire une promenade pour réfléchir à mes prochains billets. J’avais à peine marché une cinquantaine de mètres que je me suis retrouvé à avoir des doutes à propos du texte que je venais de mettre en ligne. Ma première impulsion fut de rebrousser chemin pour retirer ce billet et le récrire. Mais j’eus vite fait de changer d’idée, car un retour sur les réflexions faites dans ce billet serait sans doute plus intéressant qu’une simple correction ou refonte de ces réflexions Nous qui sommes des penseurs, nous avons tendance à transposer nos habitudes intellectuelles et nos valeurs chez les autres. Nous accordons plus d’importance que beaucoup de nos concitoyens aux raisons d’agir ou de ne pas agir d’une certaine manière, et l’examen critique que nous faisons de ces raisons détermine dans une certaine mesure notre manière d’agir, en plus du contexte dans lequel nous agissons et qui détermine en partie ce que nous sommes, c’est-à-dire nos aptitudes intellectuelles, notre tour d’esprit, nos idées, nos opinions, nos valeurs, nos sentiments, nos goûts et nos habitudes. À l’inverse, nos citoyens qui réfléchissent moins – y compris ceux qui sont…

Continuer la lecture

Les raisons de l’acceptation des châtiments extrajudiciaires

Les châtiments extrajudiciaires deviennent de plus en plus fréquents. Ils ont lieu de plus en plus ouvertement. Ils deviennent de plus en plus sévères. Beaucoup de nos concitoyens acceptent leur existence. Certains vont même jusqu’à les réclamer quand ils n’existent pas et jusqu’à se réjouir quand ils obtiennent gain de cause. Bien sûr, ils ne parlent pas de châtiments extrajudiciaires. C’est là un terme péjoratif qui n’est presque plus utilisé par les intellectuels et même les juristes, dont beaucoup s’efforcent de montrer la pertinence, les avantages, l’utilité, la nécessité et la légalité de tels châtiments, dans des cas particuliers ou de manière générale. Quant à ceux qui n’ont pas étudié le droit ou une certaine forme de pensée politique, ils n’ont souvent jamais entendu ce terme. C’est pourquoi on parle plutôt de mesures disciplinaires, de décisions administratives ou d’application d’un code d’éthique ou du respect des valeurs fondamentales quand certains de nos concitoyens sont suspendus sans solde par leurs employeurs, sont punis par un comité de discipline ou d’éthique ou se voient soudainement refuser des services financiers élémentaires par leurs banques, par exemple le fait de disposer d’un compte bancaire et de pouvoir recevoir des dépôts et de faire des…

Continuer la lecture

Limites et inconvénients des interdictions (1)

Quand nous considérons que quelque chose est mauvais, notre premier réflexe est de réclamer ou d’imposer son interdiction, même quand les effets nuisibles pour les autres sont douteux ou minimes et évitables ou acceptables pour eux, et même quand les effets nuisibles sont seulement ou surtout ressentis par les personnes qui font cette chose. Nous nous demandons beaucoup plus rarement quels sont les effets nuisibles de ces interdictions et des efforts faits pour les appliquer. C’est comme si nous nous disions que les interdictions sont forcément de bonnes choses quand ce sont de mauvaises choses qui sont interdites, et qu’alors elles ne peuvent jamais être de mauvaises choses. C’est comme si les effets nuisibles des interdictions ne pouvaient pas être plus grands que les effets nuisibles de ce qui est interdit. C’est comme si ces interdictions étaient toujours assez efficaces pour empêcher ces derniers effets nuisibles de se produire en totalité ou en partie. C’est comme si elles ne pouvaient jamais aggraver les maux qu’elles sont censées empêcher ou atténuer. C’est comme si les maux causés par ces interdictions ne pouvaient pas s’additionner aux maux causés par ce qui est interdit. Quant à ceux qui critiquent les interdictions, c’est souvent…

Continuer la lecture

Mises au point sur les experts (3)

Suite des billets du 17 septembre et du 10 octobre 2023 10 Ceux qui ne jurent que par ce que disent les experts autorisés à parler publiquement par l’establishment politique, bureaucratique, médiatique et académique, qui réclament qu’on fasse taire les opposants (experts ou non) et même qu’on les punisse, et qui désirent obliger leurs concitoyens à obéir aux décisions prises à partir des avis et des études de ces experts autorisés, font plus que de prendre en considération ces avis et ces études. Ils font comme si ces experts étaient infaillibles et incorruptibles et comme si la vérité nous était révélée, une fois pour toutes ou progressivement, grâce à ces études et à ces avis. Au même titre que les experts qui exigent qu’on les croie sur parole, ces fidèles devraient être tenus responsables des maux qui pourraient résulter des avis et des études de ces experts, lesquels débordent souvent hors du champ d’expertise de ces derniers ou du seul domaine de la connaissance et affectent notre existence individuelle et collective, dont nous sommes les plus aptes à juger et à propos de laquelle nous sommes les principaux intéressés. À l’inverse, on ne saurait raisonnablement faire taire ceux d’entre nous…

Continuer la lecture

Sortes de sous-traitance

Nos politiciens et nos bureaucrates considèrent depuis longtemps déjà l’État comme une sorte d’entreprise qui doit fournir des services publics aux contribuables en échange des taxes et des impôts qu’ils paient, et les organismes publics comme des entreprises qui doivent fournir des services ou du soutien à d’autres organismes publics. Et pour fournir ces services, le gouvernement et les organismes publics ont assez souvent recours aux services d’entreprises privées quand ils ne disposent pas de la main-d’œuvre, de l’expertise et des moyens techniques requis. Cette pratique est appelée sous-traitance quand ce sont des entreprises privées qui ont recours aux services d’autres entreprises pour fournir des services à leurs clients et respecter les engagements pris vis-à-vis eux. Je ne vois pas pourquoi il faudrait employer un autre nom quand c’est l’État, que ses représentants considèrent comme une entreprise, qui a recours aux services d’entreprises privées pour fournir à leurs clients (des contribuables ou d’autres organismes publics ou parties d’un organisme public) les services qu’ils demandent ou qu’on leur a promis. De la même manière que de grandes compagnies de téléphonie sous-traitent le service à la clientèle, que des entrepreneurs en construction sous-traitent le transport de gravier et que des laboratoires pharmaceutiques…

Continuer la lecture

Sortes de puissances étrangères

En raison des déclarations des gouvernements occidentaux et des médias de masse, nous avons pris l’habitude de considérer que seuls les États qui ne sont pas nos alliés sont des puissances étrangères. C’est pourquoi nous n’avons pas tendance à considérer comme une ingérence étrangère la présence de troupes et de bases militaires américaines sur le territoire des pays que nous habitons, la surveillance des populations de ces pays par les agences de renseignement américaines, l’organisation de campagnes médiatiques pour affecter les résultats des élections ou des référendums et le financement américain d’organismes non gouvernementaux pour influencer les politiques migratoires, sécuritaires, militaires, économiques et énergétiques, entre autres, et pour être en position de déstabiliser ou de faire tomber des gouvernements ou des dirigeants qui ne jouent pas assez le jeu ou qui ont rempli leur fonction. C’est sans parler des pressions qui sont vraisemblablement exercées directement par l’administration américaine sur les autres gouvernements occidentaux, derrière les portes closes. Non, les États-Unis seraient nos alliés, et pour cette raison ils ne sauraient être considérés comme une puissance étrangère. Bien au contraire, ce serait grâce à l’aide ou à l’intervention des États-Unis sur notre territoire que nous pourrions nous protéger contre l’ingérence de…

Continuer la lecture

Faut-il participer à la comédie démocratique ?

Aux yeux de certains dissidents, nous sommes des naïfs ou des imbéciles parce que nous allons encore voter et continuons de défendre nos institutions démocratiques et d’adhérer aux idéaux démocratiques même s’il est manifeste que ceux que nous élisons ne servent généralement pas nos intérêts, et qu’en fait ils sont, à leur insu ou non, les représentants de ceux qui s’efforcent de devenir toujours nos maîtres et contrôler la société et notre existence. Dans le meilleur des cas, nous serions inconséquents et nous ne serions pas capables d’aller jusqu’au bout malgré toutes les critiques que nous adressons à nos gouvernants et à nos institutions démocratiques, par une sorte d’attachement sentimental qui nous empêcherait de nous libérer complètement de l’illusion démocratique, comme celui qui ne peut plus supporter son conjoint, mais qui refuse la séparation ou le divorce, tellement il lui est difficile d’imaginer sa vie sans le couple auquel il appartient. À l’inverse, les personnes lucides, auxquelles appartiendraient ces dissidents, seraient celles qui refusent intégralement le jeu politique, qui n’exercent pas leur droit de vote et qui pensent que ça revient toujours au même que tel ou tel parti politique soit au pouvoir et même que le gouvernement et les…

Continuer la lecture

La fonction idéologique des gauchistes

La charité a toujours fait bon ménage avec les inégalités économiques, à plus forte raison si elles sont prononcées et si elles sont héréditaires. L’Église catholique, détentrice de grandes richesses obtenues aux dépens des masses de fidèles asservis et grâce aux largesses de la noblesse et de la bourgeoisie, a bien pu organiser des œuvres charitables pour apporter des secours aux pauvres et a bien pu tenir pour un point de doctrine que Dieu préfère les humbles et les misérables et qu’il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour un riche d’entrer au paradis, elle ne s’en est pas moins presque toujours opposée aux transformations sociales et politiques susceptibles d’avantager économiquement le peuple, surtout quand ces transformations auraient eu pour effet de mettre le peuple dans une situation où il aurait eu beaucoup moins souvent besoin de la charité chrétienne et de priver l’Église d’une partie importante des ressources qu’on lui donnait pour soulager les maux des pauvres et des misérables et qui servaient aussi à faire vivre le clergé et à financer le faste des autorités religieuses. Car cela serait revenu à priver l’Église d’une part importante de sa raison d’exister…

Continuer la lecture

Sur un slogan de la gauche

« Taxons les ultrariches ! » C’est ce qu’on peut lire actuellement sur des affiches à propos de la crise du logement qui sévit au Québec. C’est ce qu’on peut aussi lire ou entendre quand il s’agit de lutter contre l’endettement et la pauvreté, de financer le système de santé ou d’éducation, de réduire ou d’abolir les droits de scolarité universitaires, de bonifier l’assurance-chômage et l’aide de dernier recours, de ne pas augmenter l’âge de la retraite, de protéger l’environnement, etc. Ce slogan circule sous une forme ou une autre depuis des décennies. Et pourtant rien ne s’améliore : les ultrariches ne se font pas davantage taxés ou trouvent le moyen de ne pas payer les taxes qu’ils devraient payer, les maisons, les condominiums et les appartements coûtent de plus en plus cher, nous sommes de plus en plus endettés et de plus en plus pauvres, les systèmes de santé et d’éducation se dégradent, les études supérieures sont de plus en plus dispendieuses et méritent de moins en moins leur nom, il est de plus en plus en difficile de subsister quand nous perdons notre emploi (sauf quand c’est à cause du méchant virus), on veut nous faire travailler jusqu’à…

Continuer la lecture

Le désir de faire partie du peuple

Dans mon billet du 15 septembre 2023, j’ai montré de quelle manière ceux qui s’efforcent de devenir nos maîtres méprisent de plus en plus ouvertement le peuple ou les citoyens, et considèrent même qu’ils sont de la canaille ; et aussi de quelle manière plusieurs groupes de personnes – des bureaucrates, des universitaires, des médecins, des scientifiques, d’autres sortes d’experts, des journalistes et des « citoyens » obéissants – affectent de ne pas appartenir au peuple et désirent se distinguer de lui grâce à la position qu’ils occupent dans les administrations publiques, grâce à leur scolarité et à leurs diplômes, grâce à leurs connaissances et à leurs aptitudes intellectuelles supérieures ou particulières, grâce à leur expertise respective, grâce à leur capacité à informer le peuple ignare et grâce à leur orthodoxie ou docilité. Au lieu de s’irriter de la conception et des sentiments peu flatteurs des élites pour le peuple, ces groupes de personnes les partagent, quoique sous une forme généralement atténuée ou exprimée avec moins de morgue. Le plus comique, c’est qu’aux yeux de ces élites ils ne sont rien de plus que des serviteurs utiles qui, comme leurs concitoyens qu’ils regardent de haut, appartiennent à la populace. L’attitude de ces personnes…

Continuer la lecture

Mises au point sur les experts (1)

Depuis trop longtemps déjà, on ne jure que par les experts. Il faut, nous dit-on, nous conformer à l’avis des experts, qu’il s’agisse de notre manière de nous alimenter, de perdre du poids, de nous remettre en forme, de rester en santé, de nous protéger contre les virus, de nous déplacer, de chauffer notre domicile, de lutter contre les changements climatiques, de gérer nos finances, de planifier notre carrière, de préparer notre retraite, de bien nous informer, de résister à la désinformation, de réduire les risques de cybersécurité, d’interagir avec nos concitoyens ou nos collègues, de protéger la démocratie contre les dangers qui la menaceraient, ou de lutter contre l’incivilité, le complotisme, l’extrémisme violent et la discrimination systémique. En fait, ce ne sont pas seulement les choix de vie personnels qui devraient être déterminés par l’avis des experts, mais aussi les grandes orientations de nos sociétés. Nous devrions donc vivre sous la tutelle des experts, chaque partie de notre existence et de notre société étant l’affaire d’une catégorie d’experts. Pourtant, il n’existe pas d’experts de la manière dont nous devrions vivre, individuellement et collectivement, puisque l’expertise de chacun d’entre eux se limite à une petite parcelle de notre existence et…

Continuer la lecture

Le désir de ne pas faire partie du peuple

Malgré la façade démocratique de nos sociétés, malgré les mesures prises contre les prétendus ennemis intérieurs et extérieurs de la démocratie, malgré la répugnance souvent provoquée par la prétention à une forme de supériorité naturelle ou acquise, le désir de ne pas faire partie du peuple, ou de croire qu’on n’en fait pas partie, se répand non seulement chez ceux qui occupent de positions élevées dans la hiérarchie, mais aussi chez ceux qui, par leur condition médiocre (au sens de moyenne) ou inférieure, font partie du peuple. Comme si la démocratie pouvait continuer à exister alors que beaucoup de ceux qui constituent le peuple cherchent des manières, souvent dérisoires, de s’élever au-dessus de l’idée qu’ils se font du peuple, c’est-à-dire des citoyens, sous prétexte que ce serait qu’il y a de plus bas ou de plus vil, puisque tous sont ou peuvent devenir des citoyens. Que les oligarques occidentaux qui possèdent et contrôlent la plupart des richesses, qui nous exploitent en nous faisant trimer dur et souvent inutilement, qui nous dépouillent en nous vendant à grands frais des marchandises et des services souvent passables, et pour lesquels l’État est une vache à lait que nous nourrissons en payant des taxes…

Continuer la lecture

Éléments d’une mentalité d’esclave (4)

Suite du billet du 5 septembre 2023 Complaisance envers les maîtres Bien avant l’arrivée du méchant virus en 2020, beaucoup d’entre nous faisaient déjà preuve de complaisance envers ceux qui se trouvaient en position d’autorité. Les milieux de travail et la politique sont les lieux où s’exprimaient de longue date et continue de s’exprimer cette complaisance envers nos maîtres. Au travail, ces personnes font preuve d’une grande indulgence envers leurs supérieurs immédiats et aussi les grands patrons. Cela arrive quand ils les exploitent en leur donnant en échange des broutilles, quand ils exigent d’eux qu’ils fassent des tâches pour lesquelles ils n’ont pas été embauchés, quand ils ne respectent pas leurs engagements et ne tiennent pas leurs promesses, quand ils essaient de leur faire assumer les conséquences de leurs erreurs, quand ils changent d’idée constamment, quand ils leur disent une chose et son contraire, quand ils leur mentent effrontément, quand ils surveillent tout ce qu’ils font, quand ils usent arbitrairement de leur pouvoir, etc. Ces larbins cherchent alors toutes sortes d’excuses pour expliquer et justifier le comportement de leurs supérieurs et de leurs patrons et pour ne pas avoir à s’opposer à eux ou à se révolter. C’est que ces…

Continuer la lecture

Poursuite judiciaire contre CJ Hopkins

CJ Hopkins (Consent Factory, Inc et Substack) est un auteur d’origine américaine qui pratique la satire et qui est établi en Allemagne depuis une vingtaine d’années. Depuis 2020, il critique vigoureusement les mesures de guerre qui nous ont été imposées sous prétexte de lutte contre le méchant virus. C’est ce qui lui vaut maintenant d’être poursuivi en justice parce qu’il aurait fait de la propagande nazie, alors qu’il a justement critiqué les mesures dites sanitaires en les comparant à certaines des pratiques du régime nazi. Ce qui rappelle les accusations de nazisme faites dans les médias canadiens contre les personnes qui ont participé au Freedom Convoy, sous prétexte qu’ils auraient arborer des symboles nazis, lesquels étaient en fait utilisés pour critiquer l’autoritarisme du gouvernement et ses tendances totalitaires, notamment la ségrégation des non-vaccinés. La poursuite judiciaire dont CJ Hopkins est l’objet est tout à fait typique de la persécution des dissidents et des opposants dans les pays occidentaux soi-disant démocratiques, et contre lesquels on ne désarme pas même une année après la fin des mesures dites sanitaires. Il a décidé de faire appel du premier jugement de culpabilité rendu contre lui et a bien l’intention de se battre jusqu’au bout,…

Continuer la lecture

Pour une réforme de la publication en science

Je reproduis ici un texte dans lequel Denis Rancourt propose une réforme de la publication en science. Bien sûr, il est peu probable que nos gouvernements décident d’élaborer une politique scientifique et de lui donner force de loi. L’auteur ne se fait d’ailleurs certainement pas d'illusions à ce sujet, puisque le manque de liberté de la recherche scientifique et la présence massive de la propagande scientifique sont pour lui un aspect de la dérive totalitaire dans laquelle les pays occidentaux sont engagés. Est-ce à dire qu’il est donc inutile d’exposer les principes de cette réforme ? Certainement pas. Ces propositions nous montrent tout ce qui manque pour que la recherche soit libre et pleinement scientifique, et pour que nous puissions raisonnablement nous fier aux professionnels de la science et à ce qu’ils nous présente comme des résultats de la recherche scientifique. Cela devrait nous rendre sensibles aux conditions de la recherche scientifique et nous inciter à ne pas prendre pour argent comptant ce que déclarent les soi-disant experts et les résultats des recherches prétendument scientifiques sur lesquels nos gouvernements et les grandes corporations s’appuient pour élaborer leurs politiques sanitaires, climatiques et énergétiques, entre autres. Cela pourrait aussi inciter les chercheurs…

Continuer la lecture

L’opposition comme activité quotidienne

Même pour ceux d’entre nous qui ont résisté aux mesures soi-disant sanitaires que les autorités politiques et sanitaires nous ont imposées en collaboration avec les élites économiques ou à leur demande, l’opposition est souvent quelque chose d’exceptionnel. Il a fallu que nos gouvernements et ces élites se montrent très autoritaires et très méprisants pendant deux années pour qu’apparaisse une forme de résistance vigoureuse et suffisamment répandue au Canada. Et même après tout ce temps, beaucoup de Canadiens n’ont pas soutenu ce mouvement de résistance, mais ce sont au contraire ralliés à nos gouvernements. Plusieurs d’entre eux continuent encore aujourd’hui, en 2023, de se scandaliser à la moindre allusion au « Freedom Convoy ». Comment ces vulgaires camionneurs, ces récalcitrants, ces complotistes, ces antivax et ces extrémistes ont-ils osé défier les experts par la bouche desquels la vérité est révélée aux profanes que nous sommes, ainsi que nos gouvernements qui incarnent la volonté des citoyens, lesquels veulent tous notre bien, bien sûr ! Si nous en sommes arrivés là, et si nous pouvons en arriver là à nouveau, c’est qu’une forte culture de l’opposition n’existe pas, soit qu’elle a disparu, soit qu’elle n’a jamais eu l’occasion de se développer, comme au Québec. C’est plutôt…

Continuer la lecture

Mise à jour du dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques et la protection de l’environnement

Le dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques et la protection de l’environnement a été mis à jour. Et cette fois-ci, je n’ai pas oublié de signaler les 40 articles ajoutés ou modifiés depuis la première version du 8 juillet 2023. Dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques et la protection de l’environnement

Continuer la lecture

Comment rendre l’état d’urgence et les confinements désavantageux pour nos députés

Pendant l’état d’urgence sanitaire et les confinements des années 2020 à 2022, quand nos gouvernements nous ont privés de nos sources de revenus, quand ils ont daigné nous accorder une prestation d’urgence insuffisante pour plusieurs d’entre nous, quand nous avons dû nous endetter auprès des banques et des compagnies de cartes de crédit pour pouvoir payer nos comptes et subvenir à nos besoins, nos chers députés, eux, continuaient à jouir de leur salaire et de leurs privilèges, même quand le Parlement ne siégeait plus à cause de l’état d’urgence sanitaire, même quand la télé-parlementerie n’existait pas encore, même quand le conseil exécutif gouvernait par décrets et par arrêtés, sans consulter le Parlement et sans avoir besoin de faire adopter par elle les mesures soi-disant sanitaires. Voilà qui explique en partie pourquoi nos députés – censés nous représenter, mais en fait inféodés aux partis politiques régnants ou d’opposition – n’ont pas protesté lors de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, ont approuvé les confinements et se sont ralliés au conseil exécutif et aux autorités sanitaires. Pourquoi se seraient-ils opposés, puisqu’ils continuaient d’être rémunérés pour leurs fonctions politiques sans avoir à les assumer du tout ou pleinement, et étaient donc payés pour…

Continuer la lecture

Tenth Amendment Center – Nous n’arriverons pas à la liberté simplement grâce aux élections

Il y a quelques mois que je veux publier un court billet sur le une association américaine nommée Tenth Amendment Center (chaîne Rumble), qui fait partie du Tenther movement et qui défend une position politique selon laquelle les pouvoirs du gouvernement fédéral devraient être strictement limités à ceux qui sont explicitement énumérés dans la Constitution, en s’appuyant sur le dixième amendement : « The powers not delegated to the United States by the Constitution, nor prohibited by it to the States, are reserved to the States respectively, or to the people. » Cela peut s’appliquer, par exemple, à la surveillance de masse, à la réglementation de plus en plus contraignante sur les armes à feu, l’Affordable Care Act (l’Obamacare) et les mesures soi-disant sanitaires pour lutter contre le méchant virus. Malgré le mépris que beaucoup de Canadiens et surtout de Québécois ont pour les Américains, surtout ceux qui sont de tendance conservatrice ou libertarienne, on ne peut que louer le fait qu’ils prennent beaucoup plus au sérieux la Constitution américaine que nous prenons au sérieux les lois constitutionnelles canadiennes, et qu’ils résistent plus que nous aux lois et aux règlements fédéraux qui ne respectent pas la Constitution. Nos concitoyens, même quand ils sont…

Continuer la lecture

Dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques

La propagande morale et pseudoscientifique à laquelle on a recours pour nous faire croire aux changements climatiques et nous faire adhérer à la transition énergétique me semble tellement semblable à celle utilisée pour nous faire croire à la pandémie et nous confiner, que j’ai rédigé un autre dictionnaire des idées reçues sur cette monumentale arnaque, où plusieurs articles du Dictionnaire des idées reçues sur la pandémie (auquel j’ai fait, par la même occasion, quelques changements mineurs) ont pu être repris, avec ou sans modifications. Je mettrai régulièrement à jour ce nouveau dictionnaire afin d’y ajouter les bêtises et les absurdités anciennes ou nouvelles que je débusquerai. Dictionnaire des idées reçues sur les changements climatiques

Continuer la lecture

La psychologie des sanctions

Alors que les gouvernements occidentaux, sous l’influence de think tanks financés et contrôlés par de grandes corporations, se préparent à adopter des lots de sanctions économiques contre la Chine comme ils l’ont fait pour la Russie (voir la vidéo du 1er juillet 2023 de Brian Berletic) et qu’ils travaillent l’opinion publique pour nous les faire accepter malgré les conséquences économiques désastreuses pour nous, il est intéressant de nous demander ce qui, dans la psychologie des dirigeants occidentaux, explique leur fixation pour les sanctions économiques. Dès qu’un gouvernement étranger ne se conforme pas à leurs désirs, il faudrait adopter des sanctions contre lui. Comme si ça pouvait être la solution à tous les problèmes ou à toutes les contrariétés qu’ils rencontrent sur la scène internationale. Gonzalo Lira, dans une vidéo mise en ligne le 10 mai 2022 (donc bien avant que le SBU, c’est-à-dire la Gestapo ukrainienne, ne l’arrête ce printemps), analyse succinctement les causes psychologiques de cette fixation qui nous en apprend beaucoup plus sur les dirigeants qui en sont atteints, que sur les effets que les sanctions sont censées avoir sur les pays visés. Même si nos dirigeants nous considèrent et nous traitent comme du bétail et nous regardent…

Continuer la lecture

Dangers de la robotisation des forces policières et des forces armées

Depuis quelques années, les médias de masse et de grandes corporations nous préparent à la robotisation progressive des forces policières et des forces armées. Certains annoncent même que les soldats pourraient être entièrement remplacés par des robots militarisés d’ici 2030, sans doute moins pour faire des prédictions justes que pour préparer l’opinion publique à accepter que les gouvernements suivent ces nouvelles tendances et signent des contrats très lucratifs pour les corporations de l’industrie militaire et technologique afin de moderniser leur armement et ne pas rester derrière les autres pays, surtout ceux qui appartiennent au bloc rival ou ennemi, comme la Russie et la Chine. Essayons d’abord de voir quels pourraient être les avantages de la robotisation des forces policières et des forces armées. Puisque les promoteurs de cette transformation restent, du moins dans les grands médias, assez vagues sur cette question, sauf quand ils laissent entendre que c’est la marche inéluctable du progrès et que c’est plus commode de toutes sortes de manières, nous ne pourrons pas reprendre ce qu’ils disent et nous devrons faire nous-mêmes preuve d’imagination, question de nous représenter ce que ces transformations pourraient impliquer concrètement. Il faut quelques années pour recruter (ou enrôler) et former des…

Continuer la lecture

Version temporairement finale du dictionnaire des idées reçues sur la pandémie

À l'occasion de l’accalmie apparente actuelle sur le front pandémique, j’ai préparé une version temporairement finale du dictionnaire des idées reçues sur la pandémie, c’est-à-dire finale jusqu’à ce que commencent les futures pandémies que les prophètes de malheur nous annoncent depuis longtemps déjà, alors que l’actuelle pandémie ne serait pas encore finie, nous disent-ils. Peut-être ne perdons-nous rien pour attendre. Puisque je m’attends à ce qu’ils aient recours à des procédés semblables, peut-être en allant encore plus loin en usant de nouveaux moyens de surveillance et de contrôle, il est important de ne pas oublier et de ne pas pardonner, sous prétexte de charité chrétienne ou de gentillesse, ce qu’on nous a fait endurer pendant deux années. La lecture ou la relecture de ce dictionnaire me semble pouvoir contribuer à ce que nous ne nous ramollissions pas trop à cause des indulgences occasionnelles qu’on consent à nous accorder, pour l’instant. Dictionnaire des idées reçues sur la pandémie

Continuer la lecture

Politiques de contrôle de la population (1) – Les « élites » et la populace occidentales

Suite du billet du 3 juin 2023. Quoi que nous pensions de l’hypothèse selon laquelle la dépopulation serait l’un des objectifs de la vaccination massive qu’a permis de faire accepter cette histoire de COVID, ainsi que du déclin économique qu’on a provoqué ou plutôt accéléré grâce aux politiques de confinement, aux sanctions contre la Russie et à la grande transition énergétique sous prétexte de lutte contre les changements économiques, il est clair que les élites économiques occidentales ont, depuis leur formation, contrôlé de toutes sortes de manière la population (c’est-à-dire nous), en fonction de ce qu’étaient ou de ce qu’elles croyaient être leurs intérêts à tel ou tel moment. Elles ont contribué à la mise en place de politiques natalistes quand elles avaient besoin de soldats et de colons pour étendre leur empire et subjuguer d’autres populations, ou encore de travailleurs à exploiter et de consommateurs à arnaquer. Elles n’ont pas hésité à alimenter à de nombreuses reprises les tendances belliqueuses des chefs politiques et à envoyer à l’abattoir la population afin de s’enrichir en pratiquant le commerce très lucratif de l’armement, et par la même occasion à décimer et à enrôler la populace devenue trop nombreuse, trop turbulente et…

Continuer la lecture

Villes, domiciles et véhicules « intelligents » pour personnes en perte d’intelligence et d’autonomie

Nos milieux de vie et nos activités quotidiennes sont en train de se transformer rapidement. Il y a eu une époque, pas si lointaine, où nous pouvions et devions interagir directement avec notre environnement et penser à ce que nous faisions sans avoir recours à une certaine forme d’assistance technologique. Mais les choses sont en train de changer rapidement et radicalement. Jadis, quand nous prenions l’autobus, il nous fallait consulter des trajets imprimés, nous rendre à temps à l’arrêt en prévoyant le temps que ça prend et regarder à l’extérieur pour descendre au bon endroit. Maintenant, grâce à l’omniprésence des téléphones « intelligents », à des applications de transport en commun et à des autobus intégrés au réseau de transport « intelligent », nous pouvons savoir où est rendue l’autobus que nous voulons prendre, recevoir une notification quelques minutes avant son passage pour nous dire de nous rendre à l’arrêt, suivre nos déplacements sur notre téléphone ou sur des écrans situés dans l’autobus et savoir où descendre sans regarder à l’extérieur. Jadis, quand nous avions à nous déplacer, à pied ou en voiture, dans une ville mal connue ou dans un secteur mal connu de la ville où nous habitions, il nous fallait être…

Continuer la lecture

Le tabou du contrôle politique de la population humaine

S’il y a une chose qui fait grincer des dents et même qui scandalise les bien-pensants qui constituent l’essentiel de nos sociétés et aussi les dissidents, c’est l’idée d’un contrôle politique de la population humaine. Il suffit d’évoquer cette idée, sans même la défendre, seulement pour l’examiner ou la discuter, pour se faire soupçonner ou accuser d’avoir des idées totalitaires. Il y a des différences, il est vrai. Les plus conservateurs d’entre nous refusent le droit à l’avortement ou cherchent à le limiter – ce qui revient à imposer un devoir d’avoir des enfants qu’on ne veut pas – en se qualifiant eux-mêmes de « pro-vie » et en considérant souvent leurs adversaires comme des assassins ou des tueurs de fœtus, sauf peut-être quand il s’agit d’une femme ou d’une adolescente violée, à plus forte raison si c’est un cas d’inceste. S’ils sont prêts à reconnaître que la société ou l’État peut intervenir pour empêcher l’interruption d’une grossesse non désirée, et donc se mêler de la procréation ou de la reproduction au détriment de la liberté des femmes d’en décider autrement, ils refusent catégoriquement cette idée quand il s’agit plutôt de réguler la reproduction, dans le but de diminuer la population ou…

Continuer la lecture

Difficultés et risques liés à la constitution d’un réseau économique clandestin

Nos gouvernements continuent de travailler à la transformation numérique, même si les signes d’une crise économique importante deviennent de plus en plus évidents, ou justement pour cette raison. Juste depuis le début du mois de mai 2023, la Banque du Canada a lancé une consultation publique sur le dollar numérique, et USAID a organisé à Washington un événement pour souligner la réussite de la transformation numérique grâce à l’implantation de DIIA en Ukraine, qui servirait de modèle en la matière aux « autres démocraties ». La Banque du Canada voudrait faire croire aux Canadiens que rien n’a été décidé quant à la création d’une monnaie numérique de banque centrale, qu’elle ne remplacera pas les billets de banque, et qu’on les consulte simplement pour avoir leur avis sur la question, afin d’aider cette noble institution à offrir des services monétaires de qualité dans un monde en perpétuel changement et de se préparer adéquatement en prévision du jour où on pourrait décider de créer cette nouvelle forme de monnaie accessible à tous, par exemple parce que l’argent comptant ne serait plus accepté comme mode de paiement dans un nombre croissant de commerces. Comme si ce n’était pas la responsabilité de la Banque du Canada…

Continuer la lecture

Éléments d’une politique scientifique (1)

On nous demande souvent, de plus en plus directement et avec de plus en plus d’insistance, de « croire en la science ». C’est en cela que consiste l’essentiel du discours des autorités politiques et sanitaires et des médias de masse sur les virus, sur les « pandémies », sur les vaccins sûrs et efficaces et sur les changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre. Mais une telle consigne pose problème pour plusieurs raisons. La science étant censée être caractérisée par une démarche rationnelle et critique, il ne s’agit plus de science quand on demande aux non-scientifiques et même à des scientifiques de croire en ce qui passe pour être « la Science ». La science n’est pas un corpus de connaissances qui, bien qu’évoluant sans cesse, existerait indépendamment de cette démarche, qui ferait consensus parmi les scientifiques, et auquel les non-scientifiques devraient croire. Un consensus, c’est quand tout le monde est d’accord, par exemple quand on obtient l’unanimité lors d’un vote. Et encore là, le consensus porte seulement sur l’énoncé soumis au vote, les raisons de voter pour ou contre l’énoncé pouvant être différentes, de même que la compréhension de ce dernier, qui dépend en partie de ces raisons. Il est…

Continuer la lecture

La confusion des idées : confiance et foi

Environ une année après la levée de la majorité des mesures soi-disant sanitaires, les experts en santé publique québécois disent s’inquiéter de la perte de confiance dont ils feraient l’objet (Noovo Info, 16 mars 2023). Je suppose que c’est approximativement la même chose dans les autres provinces canadiennes et dans les autres pays occidentaux qui y sont allés à fond dans le délire covidique. Car qu’arriverait-il si un autre méchant virus ou un autre méchant variant apparaissait précisément quand nous n’avons plus entièrement confiance en la Santé publique et quand nous pourrions être disposés à ne pas respecter rigoureusement les consignes salvatrices qu’elle pourrait nous donner ? Cependant, les experts en santé publique et les bureaucrates de la Santé publique peuvent-ils raisonnablement s’attendre à autre chose après deux années de mesures contraignantes, invasives et arbitraires, qu’ils semblent avoir suspendues à regret, en nous rappelant perpétuellement que le virus est toujours avec nous, que certaines des mesures soi-disant sanitaires pourraient être réimposées, qu’il est toujours recommandé de porter un masque dans les lieux publics et de nous faire vacciner, qu’il est requis de porter un masque quand on a des symptômes d’un syndrome grippal, et qu’il faut nous préparer dès maintenant à…

Continuer la lecture

Sur une attitude morale liée au port du masque et à d’autres petits désagréments

Une année après la fin de l’obligation de porter un masque chirurgical ou un couvre-visage dans les lieux publics et dans les milieux de travail, le gouvernement québécois nous gratifie toujours d’affiches dans les transports en commun pour nous sensibiliser au port du masque dans les lieux publics, qui serait « notre filet de sécurité » collectif. Sauf erreur, dans certaines régions sociosanitaires du Québec, les professionnels de la santé et les usagers du réseau de santé (comme on les appelle dans nos bureaucraties) doivent toujours porter un masque quand ils travaillent ou quand ils ont une consultation médicale ou vont passer un examen médical. En plus, nous voyons de temps en temps des hypocondriaques (parfois très jeunes et vraisemblablement en bonne santé) ou des hypervertueux (souvent dotés d’une face de carême, à en juger d’après le peu que nous en voyons) continuer de porter un masque dans les commerces (en tant que clients ou en tant qu’employés, par exemple ceux qui travaillent dans des ongleries), dans les autobus et dans le métro, ou quand ils toussotent un petit peu. On peut se demander ce qu’il faut pour que les irréductibles du port du masque capitulent, et pour que ceux qui se…

Continuer la lecture

Transformation numérique et transformation politique (7)

Conclusion des billets du 26 avril, du 28 avril, du 2 mai, du 4 mai, du 7 mai et du 15 mai 2023. J’ignore dans quelle mesure les maux que j’ai décrits dans les billets de cette série se réaliseront. Les chefs politiques, les gestionnaires de la bureaucratie publique et le département des relations publiques des banques et des grandes corporations impliquées de près ou de loin dans la transformation numérique des États occidentaux ne sont pas très bavards à ce sujet, sauf quand il s’agit de faire des déclarations sur les utilisations les plus immédiates et les plus accessibles des nouveaux dispositifs technologiques, et sur l’importance d’être à la fine pointe du progrès technologique. Il n’est presque jamais question des autres manières dont ces dispositifs pourraient être utilisés, ensemble ou séparément, et dans quel projet politique l’entrée en fonction et le développement de ces dispositifs s’inscrivent, comme si le progrès technologique était une sorte d’automate qui pouvait se donner à lui-même ses propres fins et auquel nos États et nos sociétés devaient se fier pour guider leur évolution, qui serait inéluctable. Aussi bien nous fier à la Providence des chrétiens ou à l’Histoire des marxistes. Le fait que ces personnages,…

Continuer la lecture

Transformation numérique et transformation politique (6)

Suite des billets du 26 avril, du 28 avril, du 2 mai, du 4 mai et du 7 mai 2023. Les gouvernements occidentaux seraient en train de préparer l’adoption et l’imposition d’une monnaie numérique centralisée et programmable. C’est là une des choses les plus craintes par les opposants aux tendances autoritaires et totalitaires de nos gouvernements et de nos sociétés. Les cartes de débit et de crédit que nous utilisons pour faire des achats dans des commerces ou en ligne et, parfois, pour soutenir les activités de personnes et d’organisations qui critiquent et qui s’opposent à ces tendances, rendent assez faciles de tracer nos transactions financières et de nous punir si nous participons au financement d’un mouvement d’opposition que nos gouvernements et nos banques déclarent inapproprié, incompatible avec leur conception étriquée ou absurde des valeurs démocratiques, et même dangereux. Une monnaie numérique centralisée et programmable – qui nous serait imposée par nos gouvernements et nos institutions bancaires et qui deviendrait le seul moyen de paiement accepté ou légal – permettrait d’étendre et d’automatiser la surveillance et le contrôle de nos transactions financières et, directement ou indirectement, de surveiller et de contrôler la majorité des choses que nous faisons, qu’elles soient déclarées…

Continuer la lecture

Remarques sur les sociétés totalitaires

Totalitaire est l’un de ces mots qu’on utilise souvent sans préciser ce qu’on entend par là, si bien qu’on croit souvent qu’il est juste ou injuste de l’employer non pas d’après ce qu’on observe, mais d’après les sentiments qui dominent ou différentes orientations politiques, morales, religieuses ou idéologiques. C’est ce qui arrive depuis 2020. Les opposants aux politiques autoritaires et invasives des gouvernements occidentaux disent que nous sommes déjà dans le totalitarisme ou que les tendances totalitaires se renforcent. Ils veulent généralement dire par là que les États et les gouvernements occidentaux, que nous avons l’habitude de dire démocratiques, sont déjà totalitaires ou sont en train de le devenir. Même s’ils ne le disent pas directement, on dirait que, pour eux, ce sont seulement ou surtout les États et les gouvernements qui peuvent être totalitaires, en privant indûment les individus, les associations d’individus et les communautés d’une grande partie de leur liberté. C’est ce qui leur fait parfois dire, assez absurdement, que nous sommes en marche vers le communisme (pour plusieurs, totalitaire et communiste sont pratiquement des synonymes), alors que les grandes multinationales prospèrent et deviennent plus riches et plus puissantes que les États, les traitent comme des vaches à…

Continuer la lecture

Transformation numérique et transformation politique (5)

Suite des billets du 26 avril, du 28 avril, du 2 mai et du 4 mai 2023. Plus les organismes publics mettent en ligne les services qu’ils offrent et déploient les systèmes informatiques nécessaires pour ces activités et leur suivi, plus les occasions de vol de données personnelles ou confidentielles, de fraude et de tricherie deviennent nombreuses. Un pirate informatique habile pourrait avoir accès à des documents gouvernementaux qui ne doivent pas être divulgués à la population ou à des puissances étatiques étrangères, ou aux données fiscales des contribuables ou médicales des usagers du réseau de santé public. Un fraudeur peut obtenir une aide financière gouvernementale, une autorisation ou un permis en se faisant passer pour quelqu’un d’autre. Un tricheur peut demander à quelqu’un d’autre de faire à sa place un examen en ligne, ou consulter ChatGPT pendant qu’il fait cet examen, pour obtenir un diplôme, un brevet d’enseignement ou un poste dans la fonction publique. Au lieu de diminuer considérablement la quantité de données collectées, de décentraliser ces données et de réduire au minimum le nombre de personnes qui ont accès à ces données à distance et les données auxquelles chacune d’entre elles a accès, la tendance est à l’augmentation…

Continuer la lecture

Transformation numérique et transformation politique (4)

Suite des billets du 26 avril, du 28 avril et du 2 mai 2023. Quand, dans les années 1990, les ordinateurs ont commencé à être utilisés dans les milieux de travail, on nous a promis que ça nous simplifierait la vie. Certaines des tâches que nous avions à réaliser allaient être partiellement ou complètement abolies, ou transformées de manière à devenir plus courtes et moins complexes, nous disait-on. Trente ans après, nous attendons toujours que ça arrive. Dans le meilleur des cas, nous avons vu des tâches disparaître ou devenir plus simples, mais d’autres tâches plus nombreuses et parfois plus complexes sont apparues. Et pour réaliser ces tâches, on conçoit de nouveaux dispositifs technologiques qui pourraient avoir les mêmes effets. Nous aurait-on raconté des histoires ? N’était-ce pas simpliste de croire que ces technologies, sans faire partie d’un projet de simplification et de réduction du travail et de la bureaucratie, pouvaient vraiment produire les effets voulus ? N’est-il pas normal qu’aussi longtemps que nous sommes prisonniers d’une morale qui tend à faire du travail ou de la vaine agitation une fin en soi et qui condamne l’oisiveté (qui serait, selon le proverbe, la mère de tous les vices), le contraire arrive, c’est-à-dire que ces…

Continuer la lecture

Transformation numérique et transformation politique (3)

Suite des billets du 26 avril 2023 et du 28 avril 2023. Même quand il n’y a pas de méchant virus qui circule, c’est la tendance de rendre de plus en plus facile de voter à distance. Il y a d’abord le vote par correspondance, qui est de moins en moins réservé aux citoyens qui sont à l’étranger ou qui sont dans l’impossibilité d’aller au bureau de vote le jour des élections. Dans certains États américains, il existe même une pratique (le « ballot harvesting ») qui consiste à collecter les bulletins de vote des électeurs qui n’ont manifestement pas l’intention de voter, et de les déposer au bureau de scrutin ou d’autres lieux de collecte. Le vote à distance semble devenir de plus en plus répandu, et tout est en place pour qu’il s’inscrive dans la transformation numérique des institutions politiques et bureaucratiques. Il faut juste un peu de volonté politique et bureaucratique pour qu’on en vienne à voter numériquement, sans sortir de chez soi, en utilisant des plates-formes en ligne. Nos États dépendent souvent de corporations privées pour la conception, l’entretien et la mise à jour de leurs systèmes informatiques. Ça serait probablement aussi le cas pour des systèmes de…

Continuer la lecture

Destruction des conditions de l’exercice des droits politiques des citoyens

Il ne suffit pas que les citoyens aient des droits politiques. Il faut aussi qu’ils soient capables de les exercer. Sans leur exercice, ces droits politiques n’existent pas. Et sans ces droits politiques, la démocratie n’existe pas. Contrairement à ce qu’affirment péremptoirement les légions de bien-pensants, il ne suffit pas d’être une bonne personne, au sens où elles l’entendent, pour être capable d’exercer ses droits politiques intelligemment. En fait, c’est précisément le contraire qui arrive. Plus on exerce des pressions sur les individus pour qu’ils se conforment à ce qu’on décrète être le simple bon sens, les valeurs démocratiques ou le Bien, plus on les prive de l’autonomie morale qui fait partie des conditions de l’exercice des droits politiques, ou plus on les empêche de développer cette autonomie. Pour être capable d’exercer ses droits politiques, c’est-à-dire une partie du pouvoir politique, il faut disposer d’une importante autonomie morale. Cela ne vaut pas seulement pour les citoyens dans une démocratie, mais aussi pour un roi et pour des nobles dans une monarchie. Le roi, s’il est sous la tutelle morale du clergé, n’est rien de plus qu’un grand enfant incapable de décider des affaires politiques. Soumis à une morale superstitieuse qui…

Continuer la lecture

Transformation numérique et transformation politique (2)

Suite du billet du 26 avril 2023. Au cours des dernières années, nous avons vu les présidents, les ministres, les députés, les fonctionnaires et les gestionnaires de la bureaucratie publique continuer de s’occuper des affaires publiques à distance, grâce au télétravail et à la vidéoconférence. Au plus fort des confinements, les chefs d’État pouvaient s’entretenir avec leurs ministres sans sortir de chez eux, s’ils n’avaient pas envie de les rencontrer en cachette, ou s’ils avaient peur du virus ou de se faire prendre. Les parlements ont pu siéger même quand leurs salles demeuraient vides, les députés n’ayant plus besoin de braver le froid et le virus pour supposément représenter nos intérêts, mais pouvant dorénavant le faire dans le confort et dans la sécurité de leur foyer. Les gestionnaires de la fonction publique pouvaient, avec l’aide des bureaucrates qui leur sont subordonnés, continuer à inventer, à mettre à jour et à amender des directives et des procédures inefficaces, inutiles, absurdes et farfelues, et continuer à faire au moins aussi mal (de leur point de vue, au moins aussi bien) ce qu’ils faisaient avant. Maintenant que les chefs politiques qui nous traitent comme de vulgaires sujets ou comme de misérables serfs ont…

Continuer la lecture

Transformation numérique et transformation politique (1)

L’État qui réalise une transformation numérique réalise aussi une transformation politique. On se trompe donc, ou on nous trompe donc, quand on nous présente la transformation numérique de nos gouvernements et de nos institutions publiques comme une affaire essentiellement technologique, laquelle n’affecterait pas ou affecterait peu la nature et la constitution de ces gouvernements et de ces institutions, et dont devraient s’occuper seulement des experts de l’informatique qui auraient les compétences requises. Comme si le fait de dématérialiser et de délocaliser les services, les documents, les données, les employés de l’État, les citoyens et les dirigeants politiques et bureaucratiques pouvait ne pas changer ces gouvernements, ces institutions et l’État lui-même, qui sont tout ça ! Comme si la nature de ces transformations pouvait être déterminée par le seul progrès technologique, sans s’inscrire dans un projet politique donné ! Comme si ce progrès technologique pouvait se donner à lui-même sa propre orientation, et ne l’obtenait pas d’un projet politique donné ! Comme si c’était les experts en informatique qui décidaient de ce projet politique, et comme s’ils étaient plus aptes que nous à juger de ce projet ! Dans une série de courts billets, j’examinerai quelles peuvent être les changements politiques obtenus grâce à la…

Continuer la lecture

Impasse sur la participation et la non-participation à notre système politique pourri

Qu’il soit question de s’opposer aux mesures soi-disant sanitaires qui ne sont pas encore complètement disparues et qui pourraient revenir, aux soi-disant mesures écologiques pour lutter contre les changements climatiques, aux sanctions économiques contre la Russie et peut-être bientôt contre la Chine qui en fait détruisent l’économie des pays occidentaux et nous appauvrissent, à l’intervention militaire occidentale de plus en plus directe en Ukraine et peut-être bientôt aux alentours de Taïwan, à toutes les techniques de propagande et de censure pour mobiliser les populations occidentales, et à la grande vague autoritaire qui déferle en Occident, nous peinons à trouver des moyens de résistance efficaces. Ce que les uns décident de faire pour résister, les autres trouvent que c’est non seulement inefficace, mais même nuisible, naïf et absurde ; et vice versa. C’est par exemple le cas de la décision d’opter ou non pour des moyens d’action politiques, quelle qu’en soit la forme. Et nous pouvons comprendre pourquoi il en est ainsi, car les inconvénients d’essayer d’agir politiquement, ou de ne pas essayer, sont considérables, alors que les gains sont forts incertains et ne sont souvent que des broutilles, quand ils ne sont pas simplement illusoires. Bien naïfs sont ceux qui ne…

Continuer la lecture

Vers une réaction religieuse et des troubles sociaux et politiques

Depuis plusieurs années déjà, et encore plus depuis 2020, il y a de fortes tensions, aux États-Unis, au Canada et, je suppose, aussi dans certains pays européens, entre une certaine gauche qu’on appelle « woke » en Amérique du Nord et les personnes, surtout d’ascendance européenne, qui se considèrent ou qu’on considère comme conservateurs, en religion, en morale et en politique. Du coté des « wokes », ainsi que des gouvernements et des partis politiques qui se revendiquent de cette tendance morale et politique ou qui l’utilisent à des fins politiciennes, on lutte avec détermination et parfois même avec violence contre des formes de discrimination réelles ou supposées, comme le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, le sexisme, la misogynie, l’homophobie et la transphobie ; on croit que les politiques de réduction ou de contrôle de l’immigration sont motivées par la xénophobie ou le racisme ; on milite pour la reconnaissance de nouvelles identités sexuelles et contre la domination des identités sexuelles traditionnelles ; on voit dans des gestes, des mots, des expressions, des intonations et des attitudes des personnes jugées privilégiées vis-à-vis des groupes victimisés des crimes qu’il faudrait châtier avec rigueur ; on se fait les défenseurs de toutes les victimes présumées et les pourfendeurs de leurs agresseurs présumés ;…

Continuer la lecture

Bons sentiments et tendances totalitaires

Les bons sentiments et les tendances totalitaires sont, pour beaucoup d’entre nous, des choses incompatibles. Selon eux, les Allemands du Troisième Reich auraient adhéré au nazisme parce qu’ils n’avaient pas de bons sentiments et avaient plutôt de mauvais sentiments. C’est pourquoi ils s’imaginent, quand les gouvernements et les médias de masse occidentaux déclarent, à tort ou à raison, que des mouvements politiques ou des groupes d’opposants sont d’extrême-droite, qu’il faut combattre les mauvais sentiments que répandent ces méchantes personnes et les remplacer par de bons sentiments, c’est-à-dire leurs sentiments. Ils ne comprennent pas que les Allemands de l’époque évaluaient positivement les sentiments qu’ils avaient, par exemple à propos de la puissance de l’Allemagne, de l’unification et de la purification de la race allemande et de l’élimination des éléments indésirables, impurs, parasitiques, dégénérés ou traîtres, comme les Juifs, les Slaves, les Tziganes, les homosexuels, les communistes, les socialistes et les démocrates. Ils croient que, quand ils auront réussi à imposer de bons sentiments, c’est-à-dire leurs bons sentiments, à toutes les personnes soupçonnées ou accusées d’être d’extrême-droite ou d’être sceptiques quant à ces sentiments, on en aura enfin fini avec le suprémacisme blanc, le fascisme, le néo-nazisme et tout ce qui s’y…

Continuer la lecture

Pour la liberté bureaucratique

Pour que l’enseignement et la recherche universitaires soient utiles à la société, les professeurs et les chercheurs doivent bénéficier d’une grande liberté. Ils doivent pouvoir enseigner ce qui leur semble vrai et utile, et faire des recherches sur ce qui leur semble vrai et utile, sans s’inquiéter des désirs de l’administration universitaire, des corporations qui financent les universités ou qui ont des partenariats avec elles, et des gouvernements qui octroient des subventions de recherche, sauf quand ces organisations cherchent à promouvoir l’enseignement et la recherche libres de ce qui est vrai et utile. Malheureusement, les universités, les corporations privées et les gouvernements voient souvent les choses d’un autre œil. Les professeurs et les chercheurs universitaires qui ne jouent pas le jeu, c’est-à-dire qui n’enseignent pas ce qu’on voudrait et qui ne font pas des recherches sur ce qu’on voudrait, ou qui enseignent ce qu’on voudrait qu’ils n’enseignent pas et qui font des recherches sur ce qu’on voudrait taire ou passer sous silence, voient leur carrière académique compromise et risquent de perdre leurs subventions de recherche ou de ne jamais obtenir de subventions. Ils s’exposent même à des sanctions disciplinaires (suspension sans solde et congédiement) si leur enseignement et leurs recherches…

Continuer la lecture

Les soi-disant bonnes causes en tant que danger pour nos droits et nos libertés

Nous pourrions croire que les bonnes causes, simplement parce qu’elles sont de bonnes causes, ne risquent pas d’empiéter sur nos droits et sur nos libertés, sans quoi elles ne seraient pas de bonnes causes. Mais pour autant qu’on y pense un peu, on a tôt fait d’observer un glissement : les limites imposées à nos droits et à nos libertés à cause de ces bonnes causes devraient, nous dit-on, être considérées comme légitimes et même comme insignifiantes en raison des biens que ces bonnes causes devraient nous permettre d’obtenir ou des maux qu’elles devraient nous permettre d’éviter. Si bien que nos droits et nos libertés devraient, en certaines circonstances, être même suspendus ou abolis au nom de ces bonnes causes. Ce n’est pas exagéré de dire que, pour les défenseurs sincères ou hypocrites des bonnes causes, une cause est bonne à proportion de l’étendue et de la radicalité des limites imposée à nos droits et à nos libertés ou de l’étendue et de la radicalité de leur suspension. La différence entre ces défenseurs sincères et hypocrites, c’est que, pour les premiers, c’est parce qu’une cause serait plus ou moins bonne qu’il faudrait consentir à un sacrifice plus ou moins grand…

Continuer la lecture

La domestication « nouveau genre » des employés

Le monde du travail est entré dans une nouvelle ère. L’époque à laquelle il suffisait de nous rendre au travail pour exécuter les tâches attendues de nous est révolue. Dans de nombreux milieux de travail, dans le secteur privé comme dans le secteur public, pour des emplois qualifiés comme pour des emplois non qualifiés, nous ne sommes plus seulement traités froidement comme les rouages d’une machine complexe, ou comme des animaux bien dressés dont on utilise la force de travail physique ou intellectuelle. Dorénavant, être un travailleur salarié, ce n’est plus simplement être exploité par son employeur, c’est faire partie d’une communauté ou d’une grande famille, c’est adhérer aux valeurs de l’entreprise ou de l’organisation, c’est avoir de bons sentiments pour ses collègues et ses supérieurs, c’est participer à des rites collectifs pour renforcer les liens entre les employés et entre les employés et la direction, c’est l’obligation de s’aimer les uns et les autres et d’être polis jusqu’au fond du cœur, c’est être fier d’appartenir à telle entreprise ou à telle organisation, c’est être présent sur les médias sociaux de cette entreprise ou de cette organisation, c’est adopter les saines habitudes de vie promues par l’employeur, c’est veiller à…

Continuer la lecture

Des révélations sur la Chine qui tombent à point

Vraiment, les révélations sur les ingérences présumées de la Chine dans les élections fédérales canadiennes de 2021 tombent à point. Juste au moment où l’administration américaine et la plupart des gouvernements occidentaux se scandalisaient du rapprochement de la Chine et de la Russie, juste au moment où des ballons d’espionnage chinois et d’autres objets volants non identifiés auraient survolé le territoire américain et canadien et auraient été abattus par l’aviation américaine, juste au moment où on s’apprêtait à menacer la Chine si elle osait fournir des armes à la Russie, voilà qu’un rapport secret du Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) fait surface dans les médias, qui décrirait de quelle manière le gouvernement chinois serait intervenu pour faire élire des députés libéraux, au détriment de députés conservateurs, les seconds défendant généralement une ligne plus dure vis-à-vis de la Chine. Comme c’est commode ! Ce n’est pas nouveau : de semblables allégations – vraies ou fausses, fondées ou non – circulent depuis quelques années à propos des élections fédérales canadiennes de 2019 et de 2022. Ce qui est nouveau, par contre, c’est l’importance plus grande que les médias de masse canadiens et étrangers accordent à cette histoire, dans un contexte…

Continuer la lecture

Guerre de l’information et guerre morale

Les journalistes, les scientifiques et les intellectuels dissidents déclarent souvent qu’ils luttent contre la désinformation et qu’ils participent à une grande opération de réinformation, dans le cadre d’une guerre de l’information, qu’il soit question de la pandémie, de la guerre, des changements climatiques, de la surveillance de masse et du contrôle social. Si beaucoup de nos concitoyens acceptent de se faire confiner, museler, injecter des substances dangereuses, appauvrir, entraîner dans une guerre mondiale, sermonner à propos de leur consommation d’essence, de gaz naturel, d’électricité et de viande, et de se soumettre à une discipline hospitalière et carcérale, c’est que la propagande gouvernementale et médiatique les exposent à des informations fausses et trompeuses. Si ces personnes étaient au contraire bien informées, si elles ne prenaient pas des mensonges pour la vérité, beaucoup d’entre elles n’obéiraient plus à ceux qui sont en train de les assujettir progressivement, ne collaboraient plus avec eux, et parfois même leur résisteraient. Dans cette perspective, l’accès à une information équilibrée et raisonnée et la connaissance des faits ou de la vérité devraient ouvrir les yeux des personnes mal informées, trompées ou endoctrinées, et contribuer à les faire agir de manière plus raisonnable et plus autonome. Et quand…

Continuer la lecture

Vers une fête nationale de la COVID

Le 11 mars (date de déclaration de la pandémie par l’Organisation mondiale de la Santé), nous avons eu droit, au Canada et au Québec, à une journée de commémoration des victimes présumées de la COVID, afin de ne jamais les oublier. Comme en 2021 et en 2022. Nous pouvons nous demander si cette commémoration aura aussi lieu en 2024 et en 2025, pour enfin devenir une sorte de fête des morts présumés de la COVID. En 2021, nous avons eu droit à une proclamation de la Reine : « Attendu que le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé a qualifié de pandémie mondiale l’épidémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19); Attendu que tous les Canadiens ont uni leurs efforts et ont fait preuve de courage pour prendre des mesures communes et lutter contre cette pandémie; Attendu que les Canadiens reconnaissent et apprécient profondément la force et le dévouement dont font preuve les travailleurs de la santé et les travailleurs essentiels qui œuvrent sans relâche en première ligne; Attendu que, dans l’espoir de garder leur famille, leurs amis et leurs voisins en santé, les Canadiens ont dû faire des sacrifices incommensurables dans leur façon de vivre et de…

Continuer la lecture

Retour sur le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 à la suite de nouvelles révélations farfelues

Après avoir essayé de nous faire croire que ce sont les Russes qui ont fait exploser les gazoducs Nord Stream 1 et 2 et de faire passer Seymour Hersh pour un vieux schnock gâteux pour discréditer son article dans lequel il affirme que ce sont les Américains et les Norvégiens qui ont fait le coup, voilà que les médias occidentaux essaient de nous faire croire que ce ne sont plus les Russes mais plutôt des militants pro-ukrainiens ou ukrainiens qui auraient saboter les deux gazoducs. C’est curieux : il a fallu attendre plusieurs mois, c’est-à-dire après la publication de l’article de Seymour Hersh, pour que les médias de masse se décident enfin à faire ces importantes révélations, dont on nous dit qu’elles sont vraies, tout comme celles faites plus tôt sur la culpabilité de la Russie dans cette sale affaire. Dans cette vidéo, François Asselineau (chaîne Odysee) revient quelques années en arrière afin de nous montrer les efforts des États-Unis pour faire échouer la construction et l’entrée en fonction de Nord Stream 2 et les menaces explicites de Victoria Nuland et de Joe Biden à propos de ce gazoduc au début de l’année 2022, quelques semaines avant le début de…

Continuer la lecture

Perspective profane sur les gaz à effet de serre et les changements climatiques

Je veux faire ici le même exercice que j’ai fait dans mon billet du 3 décembre 2022, mais cette fois-ci sur les gaz à effet de serre et les changements climatiques, au lieu des virus. Depuis plusieurs années, les experts des changements climatiques, les militants écologistes, les médias de masse, les politiciens et certaines organisations supranationales en ont tellement fait qu’il est bien connu, pour nous qui nous opposons aux tendances autoritaires et totalitaires qui se renforcent actuellement, que plusieurs scientifiques remettent en doute la réalité du réchauffement climatique et affirment que les changements climatiques sont cycliques, qu’on exagère l’importance des changements qui seraient en train de se produire, et qu’on surestime le rôle que joueraient les actions humaines dans ces changements, principalement à cause des émissions de gaz à effet de serre, entre autres liées à l’utilisation des énergies fossiles et à la production et à la consommation de viande. Je suis content que ces scientifiques se fassent entendre par la publication d’articles scientifiques et de rapports de recherche, et qu’ils essaient aussi de vulgariser la démarche utilisée et les résultats obtenus pour nous faire comprendre, à nous qui ne sommes pas des scientifiques, à quel point ce que…

Continuer la lecture

Deux conceptions de la trahison et de la politique

La manière dont on conçoit la trahison est grandement déterminée par le contexte dans lequel on se trouve. Dans un contexte où les intérêts ou les désirs d’une personne ou d’un groupe de personnes ne sont pas reconnus par une convention explicite ou implicite, on ne saurait raisonnablement accuser quelqu’un de trahison parce qu’il ne tient pas compte de ces intérêts ou de ces désirs. Il serait aberrant d’accuser de trahison un roi, surtout quand on croit qu’il tient son pouvoir de Dieu, parce qu’il ne tient pas compte des intérêts ou des désirs de ses sujets, ou qu’il les foule aux pieds. On peut certes dire qu’un tel roi est un mauvais roi, et aussi qu’il méconnaît son intérêt, puisqu’il tire en partie son prestige, sa puissance et sa richesse de ses sujets. En les écrasant et en les traitant comme des choses dont il pourrait librement disposer, il les prive des moyens de contribuer à son prestige, à sa puissance et à sa richesse, et les incite à lui manquer de loyauté et, tôt ou tard, à se révolter. Mais on ne saurait pas alors parler d’une trahison du roi à l’égard de ses sujets. En fait, la…

Continuer la lecture

Pro-canadien et non pro-russe

Par les temps qui courent, il en faut bien peu pour se faire accuser d’être pro-russe par les dirigeants politiques, par les journalistes et par les experts généreusement financés pour lutter contre la mésinformation et la désinformation, c’est-à-dire contre tout ce qui n’est pas conforme à ce qu’on veut faire passer, à tel moment, pour la vérité. Même si je comprends les raisons qui ont poussé l’armée russe à intervenir en Russie ; même si je considère que les gouvernements ukrainiens, américains et occidentaux ont saboté les négociations avec la Russie et les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et sont donc en grande partie responsables de la guerre en Ukraine ; même si je suis content que l’armée russe élimine les combattants néo-nazis qui, depuis 2014, bombardent les civils russophones de l’Est de l’Ukraine, terrorisent la population des territoires qu’ils contrôlent et torturent leurs prisonniers ; même si je pense que les gouvernements occidentaux ne devraient pas financer, armer et entraîner l’armée ukrainienne, et envoyer ouvertement ou subrepticement des militaires en Ukraine ; même si je me dis que c’est tant mieux si les pays occidentaux ne peuvent pas rivaliser avec la Russie quant à la production d’armement,…

Continuer la lecture

Manque d’imagination chez les gens normaux, les résistants et les oligarques

Les gens normaux – les « normies », comme on dit en anglais » – souffrent d’un grave manque d’imagination. Non seulement ils ont de la difficulté à concevoir concrètement que le monde dans lequel nous vivons connaît des transformations dramatiques, mais ils ont aussi beaucoup de difficulté à les reconnaître pour ce qu’elles sont même quand elles se produisent ou après qu’elles se sont produites. Ils ne voient pas et ne veulent pas voir plus loin que le bout de leur nez, et ils ne perçoivent du monde que ce que les autorités, les experts reconnus et les journalistes à l’emploi des grands médias leur décrivent comme étant la réalité. S’il est vrai qu’ils manquent de réalisme, ce n’est pas par excès ou dérèglement de l’imagination, mais en raison d’une importante carence en imagination. Ce ne sont pas eux qui s’imaginent des choses, ce sont leurs maîtres à penser qui imaginent des choses pour eux. Leur esprit est tellement passif que, quand la « réalité » imposée dogmatiquement par ces maîtres est remise en question par quelques rayons de lumière qui finissent par s’infiltrer, ils ne voient rien d’autre que ce qui se présente immédiatement à eux, sont incapables de faire des liens, n’envisagent…

Continuer la lecture

Sur les responsables du sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2

Seymour Hersh, le journaliste d’investigation américain qui a fait connaître au public occidental le massacre de Mỹ Lai commis par des soldats américains pendant la guerre du Vietnam (1968) et les actes de torture commis par des militaires américains et des agents de la CIA dans la prison d'Abou Ghraib en Irak (2003 et 2004), a publié un article dans lequel il montre, à partir des renseignements fournis par un informateur, comment le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 a été décidé, préparé et réalisé par la US Navy et la CIA, avec l’aide de la Norvège. Avant d’aller plus loin, voici quelques photographies pour nous rappeler ce dont sont capables l’armée et l’agence de renseignement américaines. Massacre de Mỹ Lai Torture dans la prison d'Abou Ghraib Étant donné toutes les saloperies faites par l’armée américaine et la CIA, au Vietnam, en Irak et dans beaucoup d’autres pays, est-il raisonnable de penser que ce beau monde aurait des scrupules à saboter ces deux gazoducs et à priver plusieurs pays européens de leur approvisionnement en gaz naturel russe, alors que cela a pour effet d’empêcher ces pays de tenter un rapprochement avec la Russie parce que les conséquences des sanctions imposées…

Continuer la lecture

Lutte interminable contre les changements climatiques et une pléthore d’autres maux

Ce qui me frappe quand j’écoute les politiciens, les militants écologistes, les journalistes et les oligarques qui s’investissent ou qui investissent dans la lutte contre les changements climatiques, c’est que les objectifs de cette lutte ne sont pas précisément ou même approximativement définis. Le climat a toujours changé, même avant l’apparition de l’espèce humaine ; et il continuera toujours de changer, même après la disparition de l’espèce humaine. Si on ne nous dit pas avec une certaine précision quel est le point de référence à partir duquel les changements climatiques sont évalués, quelles sont les raisons de choisir ce point de référence et pas un autre, et en quoi consisterait une période de relative stabilité climatique qui ferait que la situation pourrait être considérée de nouveau sous contrôle, alors tout peut être considéré comme des changements climatiques contre lesquels il nous faudrait absolument lutter, que ces changements se produisent ou semblent se produire maintenant, ou qu’on les annonce dans un futur rapproché ou lointain. Malgré les modélisations mathématiques sur lesquelles ils prétendent s’appuyer, ce sont des précisions et des raisons que les pourfendeurs des changements climatiques refusent généralement de nous donner. Dans leur perspective, les changements climatiques étant omniprésents et…

Continuer la lecture

Les structures parallèles comme moyens de résistance

Nous entendons parfois parler, dans la dissidence, de l’importance de créer des structures parallèles afin de dépendre le moins possible des gouvernements occidentaux et des grandes corporations auxquels ils sont alliés, de réduire les conséquences des mesures qu’ils pourraient prendre contre la population en général et plus particulièrement contre les résistants, et de se donner les moyens de persister dans la résistance. Nous avons vu, au cours des dernières années, jusqu’où sont prêtes à aller les autorités politiques et bureaucratiques occidentales : confinement de toute la population ou seulement des récalcitrants, subordination de la science, de la médecine et de la presse à ces autorités, suspension ou congédiement des professionnels de la santé et des fonctionnaires non vaccinés ou protestataires, refus de certaines interventions médicales pour les malades non vaccinés, destruction de l’économie et du niveau de vie sous prétexte de lutte contre le méchant virus, les méchants russes ou les méchants changements climatiques, transformation des écoles en camps d’endoctrinement et de dressage, gel des comptes bancaires et des cartes de crédit des opposants, etc. Si nous ne nous prenons pas en mains rapidement, les gouvernements occidentaux et les élites économiques nationales et supranationales nous tiendront à la gorge. Il…

Continuer la lecture

Le brouillon zéro de l’infâme traité de pandémie de l’Organisation mondiale de la Santé

Même si on nous parle de moins en moins du méchant virus dans les médias de masse, il continue de se passer des choses graves en coulisse. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient justement de publier le brouillon zéro de son infâme traité de pandémie. D’après la présentation qu’en fait Urmie Ray, ce qui se prépare, c’est une nouvelle attaque en règle contre la souveraineté des États, la démocratie, nos droits et libertés et la science. On ne se donnerait assurément pas la peine de préparer ce traité et d’y faire adhérer nos gouvernements si on ne planifiait pas d’autres « pandémies » ou une reprise de la « pandémie » actuelle. C'est tellement inquiétant que j’en viens à me demander s’il ne vaut pas mieux que nous nous prenions sur la gueule un missile à ogive nucléaire, au lieu de subir l’avenir que les bureaucrates de l’OMS nous prépare. C’est ce que je penserais si cela n’avait le grand inconvénient d’être définitif et irréversible. Je trouve dommage que, dans cette vidéo, on ne nous présente pas à l'écran des extraits du traité de pandémie, au lieu de simplement nous dire ce qu’on y trouve ou ce qu’on croit…

Continuer la lecture

Le rôle des écoles dans la résistance à l’autoritarisme gouvernemental et aux tendances totalitaires

Étant donné le dressage sanitaire des enfants, des adolescents et du personnel enseignant et non enseignant qui a eu lieu dans les écoles en 2020, en 2021 et en 2022, il peut sembler irréaliste et même absurde d’essayer de faire des écoles des lieux où on résisterait à l’autoritarisme et aux tendances totalitaires du gouvernement, et où on cultiverait les capacités de résistance des enfants et des adolescents. En effet, il y a peu d’endroits où la discipline sanitaire – la désinfection compulsive des mains, le dépistage et l’isolement préventif, la distanciation sociale, le port du masque, les « bulles-classes » et la promotion des fameux vaccins – a été appliquée avec autant de rigueur que dans les écoles. Cela s’explique par le fait que, comme les hôpitaux, ces établissements sont directement sous l’autorité du gouvernement, et que les administrateurs scolaires et les enseignants sont dans l’obligation d’appliquer ces règles, sous peine d’être sanctionnées par le gouvernement. Beaucoup ne se font d’ailleurs par priés et sont des collaborateurs zélés. Et cela ne s’applique pas seulement à l’idéologie sanitaire, mais aussi à l’idéologie climatique et à l’idéologie « woke » qui ont été intégrées, sous une forme plus ou moins dogmatique, aux programmes éducatifs en…

Continuer la lecture

Les limites du rôle de la famille dans la résistance à l’autoritarisme gouvernemental et aux tendances totalitaires

Pour beaucoup d’opposants à l’idéologie sanitaire qui s’est manifestée ouvertement à partir de 2020, la famille est une valeur importante. Elle serait même une force de résistance contre l’ingérence et les abus de pouvoir des autorités politiques et sanitaires. Car une des choses qui scandalisent le plus ces opposants, c’est que ces autorités prétendent mieux savoir que les parents ce qui est bon pour leurs enfants. Et ce qu’ils craignent le plus, c’est que ces autorités profitent des opportunités que procure l’éducation publique pour administrer à ces derniers des injections expérimentales. Certains sont même allés jusqu’à retirer leurs enfants des écoles et à les éduquer eux-mêmes à la maison pour les protéger du dressage sanitaire, grâce à la désinfection compulsive des mains, le dépistage préventif, la distanciation sociale, le port du masque et les « bulles-classes ». C’est effectivement ce que pouvaient faire de mieux ces parents dans ce contexte. Je les en félicite. Cependant, nous aurions tort de croire que les familles sont en elles-mêmes des structures de résistance contre l’autoritarisme gouvernemental, surtout quand il a des tendances totalitaires. C’est un lieu commun de la critique du totalitarisme de reprocher à ce dernier de retirer les enfants à leurs…

Continuer la lecture

Deux attitudes observées chez les immigrants

Je travaille principalement avec des immigrants nouvellement arrivés au Québec, ou établis ici depuis tout au plus cinq ans : surtout des Colombiens, des Salvadoriens, des Tunisiens, des Algériens, des Marocains, des Camerounais, des Sénégalais, des Rwandais, des Congolais, des Russes et des Bulgares. En plus de l’indifférence ou de l’ignorance de plusieurs à propos des transformations politiques, sociales et économiques qui se produisent au Canada et au Québec depuis quelques décennies – ce qui est déjà un problème –, j’ai remarqué deux attitudes très différentes. La première consiste à penser qu’il est normal qu’il y ait une minorité de la population qui s’enrichit en exploitant le reste de la population qui s’appauvrit, et aussi que le gouvernement serve les intérêts de cette minorité et utilise les forces policières pour contrôler le reste de la population. Une Colombienne établie au Québec depuis environ deux ans m’a dit qu’elle trouve ça normal et qu’elle ne voit pas ce qui m’indigne dans la situation au Canada ou au Québec. Certes, les inégalités sociales et économiques sont moins grandes ici qu’en Colombie, et le gouvernement est moins ouvertement violent envers le peuple ou les opposants, mais ce n’est pas une raison pour laisser…

Continuer la lecture

La conception de la démocratie des dirigeants occidentaux

Quand il s’agit de lutter contre des opposants intérieurs ou étrangers, nos dirigeants s’empressent de dire qu’ils défendent la démocratie contre cette opposition, ce qui ferait de leurs adversaires un danger pour la démocratie. Ils espèrent ainsi rallier une partie importante des populations occidentales contre leurs concitoyens, contre des concurrents politiques, ou contre les dirigeants d’autres pays avec lesquels ils ont des rapports conflictuels. Il existe certainement des ennemis de la démocratie, à l’intérieur des pays occidentaux et aussi à l’extérieur. Le problème, c’est que nos dirigeants se contentent de prétendre que ce sont eux les défenseurs de la démocratie, sans se donner la peine de définir une conception rigoureuse de la démocratie, de la soumettre à la discussion et de nous montrer que les institutions politiques dans lesquelles ils évoluent, ainsi que leur manière de gouverner, incarnent cette conception de la démocratie ; et sans nous montrer que leurs opposants ne respectent pas cette conception de la démocratie, ou du moins la respectent moins qu’eux. Ils se font simplement accusateurs, et leurs accusations trouveraient en elles-mêmes leur propre justification ou la trouveraient dans leurs prétentions à être des défenseurs de la démocratie, lesquelles seraient confirmées à leur tour par…

Continuer la lecture

Le profond sommeil des Canadiens sur la possibilité d’une guerre mondiale

Nous, les Canadiens, n’avons pas connu la guerre sur notre territoire depuis belle lurette. Nous-mêmes, nos parents, nos grands-parents, nos arrière-grands-parents, nos arrière-arrière-grands-parents, et ainsi de suite, ne savons pas ce que c’est que d’avoir la guerre chez nous, d’avoir nos villes assiégées, bombardées, prises et occupées par une armée étrangère. Nous ne savons pas ce que c’est que d’être enrôlés de gré ou de force pour protéger nos demeures, nos proches, nos concitoyens et notre pays d’une invasion. Nous ne savons ce que c’est que d’être capturés, blessés, mutilés et tués au combat. Nous ne savons pas ce que c’est que d’être contraints de travailler pour l’envahisseur ou de lui servir de chair à canon contre nos concitoyens ou contre les autres peuples qu’il envahit. Nous ne savons pas ce que c’est que d’être quotidiennement intimidés par les occupants, et parfois même battus, emprisonnés, torturés, jugés sommairement et exécutés. Nous ne savons pas ce que c’est, après la défaite de notre armée, de rejoindre la résistance, de participer à des actes de sabotage, d’organiser des attaques contre l’armée d’occupation, de procurer secrètement des renseignements aux armées alliées et de lutter clandestinement contre la propagande de l’occupant. Tout au plus…

Continuer la lecture

Faisons attention à ce que nous réclamons

Nous voyons régulièrement sur internet des vidéos où des citoyens canadiens en colère attendent Justin Trudeau à des événements publics ou non publics pour réclamer sa démission. Car aux yeux d’une partie importante des Canadiens, il se comporte comme un tyran qui ne supporte d’être critiqué ou contredit, qui n’hésite pas à réprimer les mouvements d’opposition, qui détruit la prospérité économique du Canada et le Canada lui-même, et qui est en train de nous entraîner dans un affrontement de plus en plus direct avec la Russie, en collaboration avec les chefs politiques occidentaux. Même si je suis d’accord avec ceux de mes concitoyens qui trouvent que cet histrion décervelé est indigne d’être premier ministre, je ne crois pas qu’en obtenant sa démission, nous serions au bout de nos soucis. Malgré le fait qu’il est incontestablement d’une incompétence crasse et d’une mauvaise foi peu commune, nous pourrions nous retrouver avec pire que lui, si Trudeau, qui en aurait assez d’être harcelé et qui serait privé du soutien de ses maîtres qui trouveraient qu’il n’est plus en position de leur servir de valet, décidait de se retirer de la politique, ou y était forcé, non sans trouver une porte de sortie pour…

Continuer la lecture

Pouvoir arbitraire, imprévisibilité et choix de vie

Une des conditions importantes de la liberté, c’est la capacité de faire des choix en connaissance de cause. Autrement dit, pour être libres, nous devons être capables d’évaluer la réalisabilité, les avantages et les inconvénients des choix possibles, ainsi que l’efficacité des différents moyens qui s’offrent à nous. Cela exige une certaine régularité des événements qui se produisent dans le monde où nous vivons. Sans cette régularité, il ne nous serait même pas possible de faire nos choix en fonction des événements imprévisibles qui pourraient se produire. Nous ne savons pas si l’hiver à venir ou déjà en cours sera clément ou rigoureux, si les tempêtes de neige seront fréquentes ou rares, et si le printemps arrivera rapidement ou se fera attendre ; mais nous savons que les saisons se succèdent toujours dans le même ordre, et que l’hiver ne commence pas au mois de juillet dans l’hémisphère nord. Ainsi, nous pouvons décider de faire, à l’occasion des vacances estivales, un voyage en Angleterre, en France, en Espagne, en Italie ou en Grèce, sans qu’elles ne soient gâchées par une vague de froid imprévue et même des tempêtes de neige, mais en pensant déjà à ce que nous voulons faire…

Continuer la lecture

La colonisation des peuples occidentaux

Il est convenu de penser et de dire que ce sont les pays occidentaux, depuis environ 500 ans, qui colonisent les autres pays. Presque personne, du moins dans la bonne société, n’envisage sérieusement l’idée que les pays occidentaux pourraient un jour être colonisés, seraient en train de l’être, ou le seraient déjà. Et ceux qui le font ouvertement sont généralement rappelés à l’ordre, au nom de la « rectitude politique ». Malgré tout ce qui va mal dans les pays d’Amérique du Nord et d’Europe, malgré l’appauvrissement et la dégradation des conditions de vie des populations occidentales, malgré l’autoritarisme de plus en plus affiché des gouvernements et des grandes corporations dont les dirigeants qui frayent ensemble, on ne saurait raisonnablement comparer, dit-on, ce qui se passe actuellement avec les effets du colonialisme occidental des derniers siècles et du néo-colonialisme qui lui a succédé. Comment osons-nous, nous qui appartenons aux peuples colonisateurs et privilégiés qui continuent à profiter de la misère et de la servitude des peuples colonisés, nous comparer à ces peuples colonisés ! C’est tout à fait scandaleux ! Surtout quand nous laisserions entendre que ce sont les peuples colonisés qui sont en train de nous coloniser ! Essayons…

Continuer la lecture

Les grandes corporations comme puissances étrangères

Les gouvernements occidentaux et les médias de masse insistent beaucoup sur l’ingérence des puissances étrangères dans les affaires internes de nos prétendues démocraties, et sur les agents secrets qu’ils enverraient chez nous, que ce soit pour affecter le résultat des élections, pour provoquer des mouvements de protestations, pour fomenter des insurrections ou des coups d’État, ou pour faire de la désinformation, de la propagande, du sabotage, de l’espionnage ou des cyberattaques. Les puissances dont il est alors question sont essentiellement les rivaux, les adversaires ou les ennemis des États-Unis et de leurs vassaux, par exemple la Russie et la Chine. Je ne veux pas parler ici du fait que ces accusations d’ingérence étrangère ou d’espionnage ressemblent souvent à un mauvais numéro de cirque, par exemple les accusations d’ingérence russe dans les élections présidentielles américaines de 2016 et les accusations d’empoisonnement au « Novitchok » d’un ancien espion russe établi en Angleterre (Sergei Skripal) et de sa fille. Je ne veux pas non plus parler du fait que les États-Unis et ses vassaux s’ingèrent dans la politique russe en soutenant des opposants (Alexei Navalny), dans la politique chinoise en appuyant les désirs d’indépendance d’une partie de la classe politique taïwanaise, et dans la…

Continuer la lecture

L’inaptitude, l’insouciance et l’irresponsabilité de nos gouvernements

Nous recommander encore une fois de porter un masque dans les lieux publics et de ne pas organiser de grands rassemblements pendant la période des fêtes, dans l’espoir d’éviter d’encombrer encore plus les urgences qui débordent déjà, comme cela arrive tous les hivers, étant donné l’état lamentable du système de santé public, la désertion des travailleurs de la santé malmenés et parfois même exploités et l’excroissance bureaucratique qui détourne l’argent, le temps et l’énergie des soins médicaux : c’est comme nous demander d’utiliser le moins possible (surtout avec des véhicules lourds) des routes et des ponts délabrés, ainsi que nous obliger à faire des détours, pour ne pas aggraver la situation et ne pas avoir à réparer ces infrastructures routières publiques ; c’est comme nous demander de travailler encore quelques années avant de prendre notre retraite parce qu’il manquerait de personnel dans certains secteurs importants, et que l’argent pourrait venir à manquer dans les fonds de pension ; c’est comme nous demander de nous rationner afin de ne pas aggraver les problèmes d’approvisionnement et de ne pas provoquer des pénuries alimentaires ; c’est comme nous exhorter à faire moins souvent la lessive, à plutôt aérer nos vêtements à l’extérieur, à arrêter de…

Continuer la lecture

Contrôle des individus grâce à la discipline scolaire, sanitaire et laborieuse

Au nom de la charité chrétienne, l’Église catholique a joué pendant des siècles un rôle important dans la santé et l’éducation. Même quand les hôpitaux et les écoles n’étaient pas directement sous la direction des congrégations religieuses, une partie importante du personnel enseignant et même de l’administration appartenait au clergé. Au Québec, la laïcisation et l’étatisation des hôpitaux et des écoles a commencé très tard, il y a une cinquantaine d’années, et n’a jamais été complétée dans le domaine de l’éducation, puisque des écoles privées liées à une confession religieuse continuent d’exister. Même dans les écoles publiques, des religieux ont continué à assumer des fonctions d’enseignement et d’administration quelques décennies après le début de la Révolution tranquille, surtout dans les petites villes et les petits villages éloignés des centres urbains. Dans le petit village de la Côte-Nord où j’ai passé mon enfance, l’école primaire publique à laquelle je suis allé a eu pour directrice une sœur jusqu’au début des années 1990. En guise de cours de musique, on nous y faisait chanter des cantiques religieux sous la direction musicale de la bonne sœur Gabrielle. En plus des cours d’enseignement religieux pratiquement obligatoires (il n’y avait pas de cours de « morale »…

Continuer la lecture

Sur les bons et les mauvais usages de la thérapie génique

Certaines franges conservatrices des opposants aux mesures soi-disant sanitaires et aux prétendus vaccins considèrent que l’ingénierie génétique qui a permis de produire les fameux vaccins est sacrilège. Pour eux, le fait de modifier le fonctionnement de nos cellules revient à profaner la nature et le corps humain, qui seraient la création de Dieu, ou qui seraient sacrés en eux-mêmes. Une telle attitude peut être qualifiée d’anti-scientifique, ou du moins opposée à l’innovation scientifique, médicale et technologique. Certains de ces opposants sont ouvertement superstitieux, voyant dans ces produits pharmaceutiques une sorte d’invention du diable devant provoquer une véritable hécatombe. Ceux qui nous manipulent et nous gouvernent ouvertement ou en restant dans l’ombre ont tout intérêt à présenter l’attitude de ces personnes comme caractéristique des opposants, et même à les inciter à délirer encore plus, pour discréditer dans leur ensemble les mouvements de résistance. Il se peut même que certains soient en réalité des propagandistes qui nous jouent la comédie et qui cherchent à discréditer ces mouvements de l’intérieur, en jouant le rôle d’un opposant. D’autres, qui sont plus modérés ou sensés, ne vont certainement pas aussi loin. Toutefois, il est rare qu’ils expriment une position ouvertement favorable à certains usages déjà…

Continuer la lecture

Pistes de réflexion sur les causes de la pénurie de main-d’œuvre

Dès la fin du premier confinement à l’été 2020, notre gouvernement, les médias et les employeurs se sont mis à se plaindre de la pénurie de main-d’œuvre qui sévirait au Québec, de manière générale, et encore plus dans certains secteurs économiques, par exemple la restauration. Si je me souviens bien, ils le faisaient quelques années avant, mais ça s’est aggravé après la « première vague » de COVID-19. À supposer que ce manque de travail soit grave à ce point, et qu’il ne s’agisse pas de propagande pour nous donner l’impression que l’activité économique reprend en force, les raisons souvent données pour expliquer ce phénomène me paraissent insuffisantes : la désertion des secteurs de la restauration, de l’hôtellerie et du tourisme, provoquée par le manque de stabilité causé par les confinements successifs ; le vieillissement de la population et la prise anticipée des retraites à cause de la dégradation des conditions de travail résultant des mesures soi-disant sanitaires imposées par le gouvernement ; la diminution du nombre d’immigrants et de travailleurs saisonniers causée par les procédures tatillonnes d’entrée au Canada, sous prétexte de ne pas y importer en même temps le méchant virus ou quelque nouveau variant ; l’augmentation du nombre d’emplois mal payés et desquels…

Continuer la lecture

Entretien avec Denis Pouchiline, chef de la République populaire de Donetsk

Voici un entretien avec Denis Pouchiline (10 décembre 2022), chef de la République populaire de Donetsk (RPD), qui a succédé à Alexandre Zakhartchenko, assassiné en 2018 dans un attentat à la bombe vraisemblablement perpétré par les services secrets ukrainiens, probablement avec l’aide des services secrets d’un ou de quelques pays occidentaux. Comme il est assez rare qu’on parle de M. Pouchiline dans les médias occidentaux, comme il est probable qu’on y raconte n’importe quoi quand ça arrive, il est intéressant pour nous de pouvoir l’entendre assez longuement dans un entretien sous-titré en français. Cela devrait nous aider à nous faire une idée du genre de personnes qui sont à la tête des deux républiques populaires qui ont déclaré leur indépendance en 2014 et dont on nous a dit tant de mal au cours des années suivantes. Dans la mesure où il est possible d’en juger à partir de cette seule vidéo, M. Pouchiline me fait l’impression d’un homme calme, sobre et modeste, qui n’appartient vraisemblablement pas à une sorte de classe politique coupée du reste de la société, comme celle qui nous gouverne en Occident. Il me semble aussi sincère quand il dit se soucier avant tout des intérêts des…

Continuer la lecture

Considérations stratégiques pour la défense de la liberté d’opinion et de discussion (2)

Je continue ici la réflexion commencée dans mon billet du 28 décembre 2022, où j’ai essayé de montrer qu’il est maladroit et inefficace de parler de censure ou même de limites imposées à la liberté d’opinion et de discussion quand nous essayons de défendre cette liberté en discutant avec des interlocuteurs qui sont convaincus qu’on ne saurait pratiquer la censure et limiter cette liberté dans les démocraties occidentales. Une telle affirmation, gratuite et même scandaleuse pour eux, a généralement pour effet qu’ils se cabrent avant même que nous commencions à argumenter. C’est pourquoi j’ai proposé de parler simplement de limites imposées à l’expression et la discussion de certaines opinions, en nous abstenant même de parler de censure et d’atteintes à la liberté d’expression et de discussion. Il s’agit alors d’ouvrir la discussion en leur faisant admettre qu’ils sont pour qu’on restreigne l’expression et la discussion de certaines opinions jugées fausses, nuisibles, immorales et même dangereuses, et ce, dans l’intérêt public. À partir de ce point, il est possible, avec certaines de ces personnes, d’examiner les effets des limites imposées à l’expression et la discussion de ces mauvaises opinions. Nous pourrions commencer cette deuxième phase de la discussion en essayant de…

Continuer la lecture

Considérations stratégiques pour la défense de la liberté d’opinion et de discussion (1)

Jamais je n’aurais cru, il y a quinze ou vingt ans, que je me retrouverais à devoir défendre la liberté d’opinion et de discussion au Canada, pas seulement contre des bien-pensants dépourvus de pouvoir, mais aussi contre nos gouvernements qui renforcent ce moralisme et qui s’appuient sur lui pour censurer les opinions divergentes, pour dénigrer publiquement et avec le concours des grands médias ceux qui les défendent, et pour les exposer à des sanctions disciplinaires et économiques plus ou moins graves imposées par leur ordre professionnel ou par leur employeur, et parfois même à des poursuites en justice sous prétexte de discours haineux. Comme il faut bien s’y attendre, les personnes qui soutiennent ces tendances et ces politiques ne disent pas et, souvent, ne pensent pas être en faveur de la censure. C’est d’autre chose qu’il s’agirait selon eux, car ce ne sont presque jamais ceux qui pratiquent ou qui soutiennent la censure qui parlent de censure, mais plutôt ceux qui sont censurés ou qui observent cette censure de loin, sans être concernés par elle, parce qu’ils vivent dans un autre pays ou à une autre époque. C’est que, pour ces personnes qui pratiquent ou qui soutiennent la censure, il…

Continuer la lecture

Possibilités d’utilisation du travail des machines

Depuis la révolution industrielle du XIXe siècle, des opinions s’affrontent sur les avantages et les inconvénients du travail des machines. S’il est vrai que nul ne doute des importants bénéfices qu’il en découle pour les industriels et les financiers, lesquels s’en mettent alors plein les poches en raison de la diminution des coûts de production et d’une dépendance réduite à l’égard de la main-d’œuvre humaine, la question est beaucoup moins claire pour les masses laborieuses. Des artisans du début du XIXe siècle, sous la menace de se retrouver sans travail à cause des machines plus productives qu’eux, se sont d’abord révoltés et ont détruit ou saboté lesdites machines. Par la suite, les ouvriers, dont des enfants, qui les ont ensuite peu à peu remplacés se sont retrouvés à travailler dans des conditions inhumaines et à être réduits à la servitude, par exemple en travaillant quinze ou seize heures par jour, six jours par semaine, le tout pour un salaire de misère, qui ne leur permettait pas de manger à leur faim, de vivre dans des logements assez grands et salubres et de se vêtir convenablement ou assez chaudement. La situation s’est ensuite graduellement améliorée pour diverses raisons (les luttes ouvrières,…

Continuer la lecture

Conséquences possibles des politiques d’immigration occidentales

Malgré la crise économique qui découle des politiques sanitaires, économiques et énergétiques des gouvernements occidentaux et des sanctions occidentales peu judicieuses contre la Russie, plusieurs de ces gouvernements n’entendent pas diminuer l’immigration. Au nom de la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre (dont nous ignorons les causes et l’ampleur exactes et qui ne saurait durer à cause de la crise économique) et de l’opinion morale selon laquelle ce serait faire preuve d’ouverture et de bonté d’accueillir des immigrants dans nos pays prospères et démocratiques, où tous les habitants de la Terre aimeraient vivre (nous plaisons-nous souvent à croire), ces gouvernements maintiennent les contingents annuels d’immigrants ou les augmentent même. Malgré les bons sentiments qu’on affecte d’avoir, il est loin d’être certains que cela soit avantageux pour nous, qui vivons déjà dans les pays occidentaux, ou pour les nouveaux arrivants qui pourraient s’y établir au cours des prochaines années. Essayons de nous mettre dans la peau des immigrants. Beaucoup viennent ici parce qu’ils n’arrivent pas à vivre convenablement dans leur pays d’origine, souvent à cause de politiques occidentales qui empêchent la population de ces pays de devenir prospère, à cause de guerres provoquées ou alimentées par nos gouvernements, à cause des…

Continuer la lecture

Fin prochaine des mesures sanitaires prolongées grâce à la Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire

La Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire a eu pour principal effet de prolonger des mesures adoptées par le gouvernement du Québec sous prétexte d’état d’urgence sanitaire. Autrement dit, cette loi a eu pour effet de prolonger une partie de ce qui découle l’état d’urgence sanitaire après que le gouvernement a mis fin à l’état d’urgence sanitaire par cette même loi. Ainsi cette loi aurait aussi bien pu s’appeler la Loi visant à prolonger certaines mesures d’urgence après la fin de l’urgence sanitaire. Cette loi, adoptée le 1er juin 2022, stipule que les mesures prévues dans quatre décrets sont toujours en vigueur : « 2. Les mesures prévues par l’arrêté du ministre de la Santé et des Services sociaux no 2022-031 du 11 mai 2022 concernant les mesures en éducation demeurent en vigueur jusqu’au 30 juin 2022. Les mesures prévues par les arrêtés suivants du ministre demeurent en vigueur jusqu’au 31 décembre 2022 : 1° l’arrêté no 2022-028 (2022, G.O. 2, 1587A) concernant les mesures opérationnelles ; 2° l’arrêté no 2022-029 (2022, G.O. 2, 1588A) concernant les mesures touchant la vaccination et le dépistage ; 3° l’arrêté no 2022-032 du 11 mai 2022 concernant les mesures sanitaires ; 4° l’arrêté no 2022-033 du…

Continuer la lecture

Gentillesse, orthodoxie morale et corruption généralisée

On s’imagine à tort que la corruption existe simplement parce qu’il y a des personnes méchantes ou immorales. Jamais on aurait idée de voir dans la gentillesse et certaines formes de moral un ferment de corruption. Et pourtant, ce sont elles qui sont responsables d’une grande partie de la corruption que nous connaissons actuellement. Ainsi, pour lutter contre la corruption, il ne s’agit pas de rendre les gens encore plus gentils et encore plus moralisateurs. Regardons la manière dont on sélectionne les personnes au moment de combler des postes vacants dans les entreprises privées, dans l’administration publique, dans les écoles, dans les universités ou dans le réseau de la santé. Les compétences des personnes passées en entrevue et leur rigueur professionnel importent de moins en moins. Pourvu que les personnes choisies soient justes assez compétentes pour appliquer machinalement les protocoles et les procédures en place, et donner l’impression que les choses ne vont pas si mal, du moins quand on les regarde de loin, ou aussi longtemps qu’on ne regarde pas ce qui se passe attentivement. Ce qui importe de plus en plus, quand on fait passer des entrevues, c’est de voir si les candidats sont gentils. Ce qu’on veut…

Continuer la lecture

L’appel à la sobriété énergétique du ministre Fitzgibbon

Le ministre de l’Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, suit les grandes tendances occidentales en nous parlant de sobriété énergétique, ce qui m’a tout l’air d’être un néologisme pour ne pas parler d’austérité énergétique. Car c’est ce dont il s’agit. Pour « décarboner » le Québec d’ici 2050, il faudrait augmenter la production d’électricité de 100 TWh, à savoir la moitié de la production actuelle. Tout serait sur la table, de la construction de parcs d’éoliennes ou de nouveaux barrages hydroélectriques, à la sobriété énergétique des particuliers et des entreprises : « On a [l’équivalent de la production d’électricité d’un] barrage en sobriété, on a un ou deux barrages dans l’éolien, et on a un barrage avec [l’installation] de nouvelles turbines [dans les anciennes centrales]. » (« Préparez-vous à baisser le chauffage », La Presse, 2 décembre 2022) Bref, notre gouvernement considère la sobriété comme une source d’énergie à exploiter afin d’obtenir l’énergie manquante pour son projet de « décarbonation » du Québec, au même titre que l’énergie éolienne et l’énergie hydroélectrique. Ainsi, on envisage d’inclure la « tarification dynamique » dans un nouveau projet de loi, pour qu’Hydro-Québec vende l’électricité plus cher pendant les périodes de pointe, où la demande dépasse la production. On envisage même de ne pas…

Continuer la lecture

Perspective profane sur les virus

Depuis 2020, les autorités sanitaires nationales et internationales ont tellement exagéré quant aux maux attribués au méchant virus, que plusieurs scientifiques et médecins se questionnent de plus en plus sur le rôle véritable joué par les virus dans les maladies qu’on dit infectieuses. Même si ces recherches sont certainement intéressantes, même si quelques-uns de ces chercheurs essaient de nous rendre accessibles leurs travaux en faisant de la vulgarisation scientifique, nous n’en demeurons pas moins des profanes inaptes à distinguer la vérité et l’erreur dans un domaine de recherche à ce point spécialisé. Nous pouvons tout au plus juger que tels chercheurs nous semblent avoir raison ou se tromper à cause de leur réputation scientifique, de la cohérence de leurs propos, de leur capacité à répondre aux objections et à tenir compte des critiques, du grand nombre d’observations faites sur des malades et sur des personnes saines, de leur indépendance à l’égard de l’industrie pharmaceutique, ou à cause de l’absence de ces choses. Toutefois, ce qui s’est passé depuis 2020 nous a montré que les implications pratiques de l’hypothèse virale en médecine sont tellement grandes que nous ne pouvons pas nous en remettre à des experts pour réfléchir à ces implications…

Continuer la lecture

Les persécuteurs et leurs complices qui s’ignorent

Tout ce qui est arrivé depuis le printemps 2020 devrait nous avoir appris que la persécution n’est pas quelque chose qui existe seulement ailleurs ou à d’autres époques, et que les persécuteurs et leurs complices sont souvent persuadés d’être dans leur bon droit et de défendre les intérêts de l’humanité ou de la société. En fait, beaucoup de leurs contemporains, loin de les considérer comme des méchants, les considèrent comme de bonnes personnes ou, à tout le moins, comme des personnes normales et saines d’esprit, quoiqu’un peu brutales. Avec le recul, nous condamnons les actes de persécution, nous les qualifions d’horreurs et d’atrocités, et nous nous imaginons que si nous et nos concitoyens avions vécu dans les pays et aux époques où il y a eu des persécutions, nous n’y aurions pas participé, nous n’aurions pas été complices, et nous nous y serions même opposés, car nous sommes de bonnes personnes, bien sûr. Et c’est justement à cause de cette conviction qu’il risque de nous arriver d’être des persécuteurs ou de leur servir de complices. Eh quoi ! les Romains croyaient-ils être des persécuteurs quand ils infligeaient des supplices aux premiers chrétiens ? Ne pensaient-ils pas plutôt protéger l’Empire romain déjà décadent…

Continuer la lecture

Armes à feu, argent comptant et criminalité

Les gouvernements occidentaux, qui prétendent lutter contre la criminalité violente et non violente, semblent bien décidés à rendre de plus en plus difficile d’avoir en notre possession des armes à feu. Pour l’instant, il est relativement facile, après avoir montré patte blanche à l’État, d’acquérir des armes de chasse. C’est déjà beaucoup plus difficile pour les armes de poing. Pour les armes d’assaut, cela est souvent interdit et, dans les juridictions où leur possession est toujours permise (par exemple dans certains États américains), ce droit fait l’objet d’attaques concertées de la part des grands médias, des bureaucraties policières et d’une partie assez importante de la classe politique. Je ne veux pas entrer ici dans le détail des lois sur les armes à feu selon les différentes juridictions. Il suffit ici de remarquer une tendance générale à interdire, à réglementer, à contrôler et à restreindre la possession d’armes à feu dans les pays occidentaux. Nos gouvernements et nos grands médias prétendent justifier cette tendance par l’augmentation du nombre de meurtres commis avec une arme à feu, et par la fréquence croissante des fusillades (dans des écoles, dans des bars, dans des aéroports) et des règlements de comptes ou affrontements entre bandes…

Continuer la lecture

Ce dont il faut nous souvenir à l’occasion du jour du Souvenir

À l’occasion du jour du Souvenir qui aura lieu dans quelques jours, nous pouvons nous attendre à des commémorations plus ou moins hypocrites ou déconnectées de la réalité de la guerre, et à des déclarations du gouvernement fédéral canadien à propos des sacrifices faits par nos soldats en temps de guerre, pour défendre la liberté, la paix et la démocratie, nous dit-on. Étant donné que nous, Canadiens, n’avons jamais connu la guerre sur notre territoire et son occupation par des armées étrangères, nous avons une idée assez confuse de ce qu’est la guerre, et nous nous imaginons que c’est quelque chose qui se passe dans des pays lointains, où nous envoyons des soldats, de l’équipement militaire et de l’aide humanitaire. Nous pouvons dire à peu près la même chose de beaucoup d’Américains, et aussi de beaucoup d’Européens, même s’ils habitent dans des pays qui ont été dévastés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces derniers, souvent trop jeunes pour avoir connu des personnes qui savent ce que c’est que de vivre dans une ville bombardée ou occupée, d’être soumis à des mesures de guerre, et d’être privé de choses qu’on considère comme acquises (nourriture, eau, électricité, chauffage, etc.), et habitués à…

Continuer la lecture

Le prix de la charité

À l’approche du temps des Fêtes, les campagnes de charité s’intensifient. On essaie de nous soutirer de l’argent quand nous allons au supermarché pour nourrir les enfants pauvres et soutenir les familles défavorisées. Certains organismes caritatifs, par exemple Centraide, s’immiscent dans des milieux de travail (la plupart du temps assez bourgeois, comme la fonction publique québécoise) pour y organiser une levée de fonds en faveur des personnes pauvres, exclues et vulnérables. Même les institutions financières participent aux campagnes de charité et font des dons. Au Québec, cette vague automnale de bons sentiments culmine par la collecte de rue des bénévoles de la guignolée des médias, durant laquelle de bonnes âmes, sous la protection des magnats des médias, mendient pour les pauvres en nous interceptant à tous les coins de rue du centre-ville et en nous pressant de faire une bonne action et d’avoir bon cœur. Disons franchement ce qu’il en est : tout cela est indécent. Indécent que les grandes chaînes d’alimentation qui contrôlent le marché de l’alimentation depuis des décennies, et qui ont enrichi démesurément leurs actionnaires, nous demandent de leur acheter des produits alimentaires qui seront donnés aux pauvres, ou nous demandent de faire des dons en argent qui…

Continuer la lecture

Le sentiment partagé de vulnérabilité comme fondement de la communauté

Dès l’arrivée du virus, on a fait appel à notre sens de la communauté : nous étions tous dans le même bateau, nous disait-on, et il fallait par conséquent nous serrer les coudes, nous protéger les uns les autres, et surtout protéger les plus vulnérables. Nos autorités politiques et sanitaires et les journalistes ont tellement insisté sur ce dernier point que se soucier de la collectivité, cela voulait essentiellement dire se soucier des plus vulnérables, ou de ceux qui passaient pour tels. Ceux qui remettaient en question la pertinence et l’efficacité des mesures sanitaires et qui ne se conformaient pas à elles étaient accusés d’être des égoïstes qui faisaient passer leurs petits plaisirs et leurs caprices avant le bien de la collectivité. Par exemple, les jeunes qui, à l’occasion du premier déconfinement de l’été 2020, ne respectaient pas la distanciation sociale et ne portaient pas les masques qu’alors on leur recommandait seulement « très-très-fortement » de porter, étaient selon les gouvernements et les journalistes de méchants individualistes qui ne pensaient qu’à leurs petites personnes et qui étaient dangereux pour les plus vulnérables et pour la société. Car garder constamment en tête la vulnérabilité des personnes vulnérables et en tenir dans…

Continuer la lecture

Le mythe de la science pure

Nous savons que les découvertes de la science moderne ne sont pas des révélations qui nous viennent du Ciel. Elles sont le résultat d’une démarche rationnelle qui se dégage des opinions communes et de l’illusion du savoir immédiat. Malgré tout, nous nous demandons rarement si les conditions nécessaires pour que la rupture scientifique ne soit pas un vain mot sont réalisées. Nous présumons alors que ce que nous appelons « science » est, du seul fait qu’on lui appose cette étiquette, répond aux exigences de la science et est vraiment ce qu’on croit qu’elle est. Puisqu’il en serait ainsi, nous supposons que les conditions nécessaires à une pratique rigoureuse de la science existent, car autrement il n’y aurait pas de science. Ce préjugé, qui nous fait penser à rebours, nous dispense donc de vérifier si ces conditions existent et aussi de les définir. Malgré la formation très spécialisée qu’ils ont reçue, les scientifiques sont des êtres humains comme nous. Ce ne sont pas des esprits purs, désintéressés et désincarnés. Ils ont de l’attrait pour le confort et pour une certaine sécurité économique. Ils ont des dettes à rembourser à la fin de leurs études. Ils doivent payer l’hypothèque de leur…

Continuer la lecture

Pour empêcher les fraudes électorales et redonner confiance en nos institutions démocratiques

Peu de temps après les élections qui ont eu lieu au Québec le 3 octobre 2022, des citoyens ont commencé à signaler plusieurs bizarreries qui pourraient être des indices d’une fraude électorale (Le Tribunal de l’infaux) : électeurs retirés par erreur de la liste électorale en raison d’un « bug informatique », électeurs auxquels on dit qu’ils auraient déjà voté par anticipation quand ils se présentent au bureau de vote le jour des élections, cartes d’électeur envoyées à des adresses qui n’existent pas (grâce à l’ajout d’appartements fictifs dans des immeubles à logement ou dans des maisons, par exemple) ou dans des résidences de personnes âgées en perte d’autonomie et inaptes à voter, taux de vote par anticipation très élevé précisément dans des circonscriptions électorales où le Parti conservateur du Québec avait des chances de faire élire des députés, etc. Le tout dans un contexte où la loi électorale a été modifiée pour faciliter les votes à distance, sous prétexte de COVID-19, ce qui a aussi pour effet de faciliter les fraudes électorales. Je ne veux pas évaluer ici le bien-fondé de ces soupçons et les effets que cela aurait eu sur les résultats des récentes élections. Je pense seulement qu’il…

Continuer la lecture

La confusion des rôles (4) – Les crieurs publics

Dans nos sociétés prétendument démocratiques, le rôle des journalistes devrait être d’offrir aux citoyens des informations de manière rigoureuse, de présenter des points de vue divergents et d’alimenter le débat public. Mais c’est rêver de croire qu’ils peuvent jouer correctement leur rôle et qu’ils essaient même de le faire alors que les scientifiques se mettent à prophétiser toutes sortes de calamités sous prétexte d’urgence sanitaire ou climatique et à agir comme des devins, alors que les médecins nous sermonnent de plus en plus, nous soignent de moins et se comportent donc comme des curés, alors que les chefs politiques, tels de grands seigneurs, s’accordent à eux-mêmes de nouveaux pouvoirs grâce à une idéologie sanitaire et une idéologie climatique qui transcenderaient la politique tout en étant instrumentalisées par elle. En fait, il n’est pas nouveau que les journalistes, au lieu de nous informer correctement et de contribuer intelligemment au débat public, s’efforcent de détourner notre attention de ce qui doit nous rester inconnu, de nous induire en erreur et de nous faire consentir aux sales coups que nous font nos gouvernements et les oligarques dont ils servent souvent les intérêts. Mais depuis l’arrivée du virus en 2020, ils sont devenus de…

Continuer la lecture

La confusion des rôles (3) – Les grands seigneurs

Les devins qui réussissent à passer pour des scientifiques, ainsi que les curés qui réussissent à passer pour des médecins, interviennent de plus en plus dans la politique. Cela a forcément des effets sur le rôle que peuvent ou doivent jouer ceux que nous avons élus pour nous gouverner. Les prophéties apocalyptiques et les sermons moralisateurs et superstitieux auxquels nous avons droit quotidiennement procurent aux décrets de nos chefs politiques une légitimité qui les dispensent de se justifier à nos yeux et de nous rendre des comptes. Au lieu de se considérer comme élus par nous, ils en viennent de plus en plus à se considérer comme élus tout court, c’est-à-dire pour gouverner la populace ignare, indisciplinée et dangereuse à laquelle nous appartiendrions tous, le tout conformément aux prédictions des devins et aux sermons des curés, lesquels acquièrent une valeur absolue, et qu’il n’est pas permis de critiquer sauf sur les points de détails ou pour exiger encore plus de zèle sanitaire ou climatique. Voilà que le débat public, pourtant nécessaire à la démocratie, qui vient d’être jeté par-dessus bord ! Voilà que nos dirigeants politiques peuvent nous gouverner comme des rois de droit divin ! Voilà qu’ils peuvent se croire ou…

Continuer la lecture

Réflexions pour une réforme du mode de scrutin et des institutions démocratiques (2) – Circonscriptions électorales

Je continue maintenant les réflexions à propos de la réforme du mode de scrutin et des institutions démocratiques que j’ai commencées dans mon billet du 9 octobre 2022, en proposant l’abolition des partis politiques, au lieu d’une composante proportionnelle, qui serait certainement mieux que le mode de scrutin que nous avons actuellement au Québec et au Canada, mais qui serait tout au plus un moindre mal, car aussi longtemps que les partis politiques existeront, nous serons toujours représentés par des personnes qui ont été choisies par les partis politiques, qui dépendent d’eux pour réussir leur carrière politique, et qui se retrouvent en fait à agir comme des représentants de ces partis. Ici, je fais un pas en arrière, comme si je n’avais pas proposé l’abolition des partis politiques, pour montrer que le fait de pouvoir choisir parmi les candidats choisis par les partis politiques est considérablement limité par l’existence des circonscriptions électorales. Nous disposerions déjà d’un plus grand choix s’il nous était possible de choisir parmi tous les candidats présentés par les partis politiques. Bien que tous représentent en fait les partis politiques qui les ont choisis et qu’ils ont à suivre la ligne de parti ou à se conformer…

Continuer la lecture

Privatisation du réseau public de santé et des autres services publics * modifié *

Lors de la publication de ce billet (plus tôt aujourd’hui sous un autre titre), j’ai oublié de tenir compte du fait que la privatisation du réseau de la santé aurait vraisemblablement pour effet un rôle plus important des assurances privées, individuelles ou collectives, dans le nouveau système de santé privé. J’ai donc ajouté un court développement à ce sujet à la fin de ce billet. Ayant fait, dans les billets du 30 septembre et du 2 octobre 2022, plusieurs critiques de la manière dont les taxes et impôts que nous payons ne sont pas utilisés pour servir nos intérêts et servent à exercer sur nous une certaine forme de contrôle, aussi bien quand nous les payons et que quand nous utilisons les services publics mis à notre disposition grâce à cet argent, certains pourraient se dire qu’il faut que l’État cesse d’intervenir dans plusieurs domaines et qu’il se mêle de ses affaires, et qu’il faut privatiser plusieurs services publics. Du même coup, nous aurions à payer beaucoup moins de taxes et d’impôts, et la libre concurrence nous permettrait de choisir de meilleurs services à moindre prix. Les choses ne sont probablement pas aussi simples. En effet, il est fort douteux…

Continuer la lecture

Crimes de guerre, actes de terrorisme et armes de destruction massive

Il y a quelques années, j’ai rencontré un vétéran canadien qui a combattu lors de la première guerre du golfe. Parmi les choses qu’il racontait presque toujours quand il parlait de sa carrière militaire, c’est que le navire de ravitaillement sur lequel il était soldat a été plusieurs fois attaqué par l’armée irakienne. À ma grande surprise, il en était indigné. Selon lui, son navire de ravitaillement n’aurait pas dû être pris pour cible. Pourtant, il s’agissait bien d’un navire militaire, son équipage était aussi militaire, et il servait à ravitailler les troupes occidentales déployées dans la région du golfe Persique. Étant donné que le ravitaillement est vital pour n’importe quelle armée, il ne faut pas se scandaliser des attaques contre les unités militaires responsables du ravitaillement, mais plutôt s’y préparer correctement, accepter les risques du métier de soldat, ou encore abandonner la carrière militaire, car il faut savoir ce qu’on veut. S’il faut absolument blâmer quelqu’un pour ces attaques, ce ne sont pas les militaires irakiens, mais c’est plutôt le commandement militaire canadien qui n’aurait pas suffisamment protégé ses navires de ravitaillement, qui aurait exposé inutilement leurs équipages aux attaques qui sont pourtant communes lors d’une guerre et que…

Continuer la lecture

Réflexions pour une réforme du mode de scrutin et des institutions démocratiques (1) – Stabilité et instabilité des gouvernements

Il est intéressant de voir plusieurs journalistes québécois s’agiter pour contenir l’insatisfaction d’une partie importante des électeurs, dont je fais partie (voir mon billet du 4 octobre 2022), à la suite des élections provinciales du 3 octobre 2022. S’il est juste de dire – comme le font ces journalistes – qu’on ne peut pas transposer simplement la répartition des votes exprimés avec le mode de scrutin actuel pour estimer les nombres de sièges obtenus avec un mode de scrutin comportant une composante proportionnelle puisqu’un changement de mode de scrutin aurait forcément un effet sur la manière de voter des électeurs, c’est aller trop loin – comme le font aussi ces journalistes – de dire qu’il n’existe pas de mode de scrutin parfait et que chacun a ses inconvénients, afin de noyer le poisson et de nous inciter à nous satisfaire du mode de scrutin actuel. Certains, comme Patrick Lagacé (Bémol sur la proportionnelle, La Presse, 6 octobre 2022), vont même jusqu’à faire de ce que nous considérons comme un défaut du mode de scrutin actuellement en vigueur au Québec et ailleurs au Canada, un avantage de ce mode de scrutin. En effet, la stabilité que procuraient la majorité parlementaire relativement facile…

Continuer la lecture

Négation du principe démocratique « une personne, une voix »

Une analyse rapide des résultats préliminaires des élections provinciales québécoises du 3 octobre 2022 suffit à montrer que le mode de scrutin en vigueur ne respecte pas le principe « une personne, une voix », pourtant indispensable selon la conception de la démocratie largement partagée en Occident. Source : Élections Québec Nous savons tous à quel point il est facile pour le parti politique porté au pouvoir d’obtenir la majorité parlementaire, étant donné qu’il n’y a pas de composante proportionnelle dans le mode de scrutin en vigueur au Québec et, de manière plus générale, au Canada. Selon la répartition des voix dans les différentes circonscriptions, il est possible d’obtenir la majorité des sièges avec un peu plus de 30 % des votes. Dans le cas qui nous intéresse maintenant, une minorité d’environ 41 % des électeurs ayant voté pour le parti sortant, la Coalition Avenir Québec (CAQ), a procuré 72 % des sièges au Parlement (90/125) à ce parti, qui contrôle donc complètement le Parlement. En raison de cette forte majorité parlementaire, il est hors de question, pour les autres partis politiques, d’essayer de lui faire perdre cette majorité en obtenant que quelques députés quittent le parti ou grâce à des élections partielles qu’ils pourraient…

Continuer la lecture

Usage des taxes et des impôts dans les régimes minimalement ou faussement démocratiques (2)

Dans mon billet du 30 septembre 2022, j’ai montré que, dans nos sociétés qui deviennent de moins en moins démocratiques, et qui sont dirigées par des gouvernements de plus en plus autoritaires et qui échappent à toute forme de contrôle digne de ce nom par les citoyens, que les taxes, les impôts et les autres contributions que nous payons à nos gouvernements sont souvent utilisés pour servir les intérêts d’autres personnes que nous, ou même de manières qui vont à l’encontre de nos intérêts, y compris quand nous en bénéficions ou semblons en bénéficier d’une certaine manière. C’est le cas de la prestation d’urgence canadienne, qui nous a rendu supportables les politiques de confinement des gouvernements provinciaux qui ont affaibli notre économie, qui ont mis dans une situation précaire de nombreuses petites et moyennes entreprises, qui ont contribué à l’augmentation accélérée de la dette publique et à la crise inflationniste que nous connaissons actuellement, et qui nous rendent encore plus dépendant de l’aide gouvernementale (pour laquelle on nous demande de payer plus), par exemple si la situation économique continue de se dégrader, étant donné la forte inflation qui fait que plusieurs d’entre nous ont déjà de la difficulté à payer…

Continuer la lecture

Usage des taxes et des impôts dans les régimes minimalement ou faussement démocratiques (1)

Nos gouvernements, sous prétexte de refaire leurs finances mises à mal à cause des mesures soi-disant sanitaires qu’ils nous ont imposées, de venir en aide aux plus vulnérables et de lutter contre les changements climatiques, augmentent les sommes d’argent que nous devons leur abandonner à chaque paie, à chaque déclaration de revenus ou à chaque achat de combustibles fossiles, qu’il s’agisse d’essence pour la voiture ou de gaz naturel pour la maison. Selon les endroits, cela peut prendre la forme d’une augmentation du taux d’imposition des salaires, des contributions au régime d’assurance-emploi, d’une taxe sur le carbone ou d’une taxe générale sur la consommation. Je n’ai jamais fait le calcul, étant donné que c’est variable selon le revenu des personnes ou des foyers, et selon les marchandises et les services taxés ouvertement ou subrepticement (soit les taxes sont ajoutées au prix des marchandises, soit elles sont comprises dans le prix affiché des marchandises, n’apparaissent pas sur les factures ou les coupons de caisse et peuvent alors être considérées comme des produits taxables, comme dans le cas du tabac, de l’alcool et de l’essence), mais il se pourrait bien que plusieurs d’entre nous se retrouvent à céder petit à petit à…

Continuer la lecture

La confusion des rôles (2) – Les curés

La médecine actuelle étant censée être fondée sur la science, ceux qui la pratiquent peuvent difficilement ignorer les prédictions faites par les devins qui parviennent à passer pour des scientifiques (billet du 19 septembre 2022 sur les devins) et à imposer leurs prédictions à la communauté dite scientifique, surtout quand celles-ci sont reprises par les autorités politiques et les journalistes. Les médecins doivent donc se conformer à l’orthodoxie imposée par les devins, sinon gare à eux ! C’est ainsi qu’ils doivent relayer les prédictions des devins, prêcher pour obtenir la foi et l’obéissance de la population, et appliquer les protocoles sanitaires et médicaux s’appuyant sur les prophéties des devins et devant donner l’impression aux profanes qu’elles se réalisent. En d’autres termes, les médecins deviennent des curés qui s’occupent du salut des corps et qui sermonnent la population au lieu de la soigner, laquelle ne s’aperçoit pas qu’ils ne font plus de la médecine, tant est grand le prestige des soi-disant médecins et des soi-disant scientifiques dont les découvertes guideraient la pratique de la médecine. En ce sens, les experts en santé publique, dont on persiste à dire qu’ils sont des médecins même s’ils ne soignent pas les malades, sont l’archétype de…

Continuer la lecture

Nouvelle gauche, changements climatiques et austérité

Il n’y a pas si longtemps, la gauche se prononçait systématiquement contre les politiques d’austérité. Dans les pays où elle avait une base électorale solide et de nombreux militants, des mouvements d’opposition et même de résistance ont pu prendre forme. Quels que soient les résultats obtenus, cela était fâcheux pour nos dirigeants politiques et les élites économiques dont ils servaient les intérêts. Puis la protection de l’environnement et surtout la lutte contre les changements climatiques sont devenues une des priorités des partis politiques et des militants de gauche. Dans leur forme embryonnaire, cette priorité comportait déjà une forte composante morale qui exigeait des individus qu’ils consomment moins, qu’ils utilisent les transports en commun au lieu de leur voiture, qu’ils recyclent, qu’ils mettent leurs achats dans des sacs réutilisables, etc. Certains mouvements plus politisés exigeaient la prise de mesures contre les entreprises polluantes. Mais à force d’insister sur les catastrophes qui devraient résulter des émissions de gaz à effet de serre et des changements climatiques, on dirait que les militants et les politiciens de gauche et de centre-gauche se sont passés le mot pour attaquer presque toutes les sources d’énergie, pour désindustrialiser les pays occidentaux et, du même coup, pour appauvrir…

Continuer la lecture

Des enfants gâtés

L’entêtement avec lequel nos dirigeants politiques exigent que nos actions, nos paroles, nos idées et nos sentiments soient conformes à leurs désirs montrent bien que nous n’avons pas affaire à des adultes dotés d’une certaine maturité. Le monde devrait graviter autour de leur petit nombril, si bien que la moindre réticence à faire ce qu’ils nous demandent et le fait d’être d’un autre avis qu’eux constituent un affront impardonnable à leurs yeux et les indignent profondément, ce qui nous vaut d’être considérés comme des méchants, et d’être affublés de toutes sortes de noms, comme ceux que nous échangions dans la cour d’école, quand nous étions de petits morveux. Qui donc ose les contrarier ! Même la réalité, quand elle ne se conforme pas à leurs désirs, ne réussit pas à se faire entendre de ces adultes attardés et sous-développés. Il suffit de voir à quel point ils refusent de reconnaître qu’ils n’arriveront pas à détruire l’économie russe avec leurs sanctions économiques ; à vaincre l’armée russe et les milices des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk en fournissant à l’armée ukrainienne de l’argent, du matériel militaire, des mercenaires et de l’entraînement ; à renverser le gouvernement russe actuel et surtout Vladimir Poutine ;…

Continuer la lecture

La loi du silence

La censure de ceux qui ne pensent pas comme les autorités – politiques, bureaucratiques, sanitaires ou académiques – est devenue de plus en plus fréquente au cours des dernières décennies. La situation s’est particulièrement aggravée depuis la venue du virus et l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Il n’est pas exagéré de parler de persécution, des médecins et des professeurs-chercheurs ayant fait l’objet de campagne de dénigrement dans les médias de masse et sur les réseaux sociaux et ayant comparu devant des comités de discipline qui leur ont infligé des sanctions (interdiction d’exercer leur profession et suspension sans solde). Des journalistes et des analystes indépendants, en plus d’avoir été bannis des réseaux sociaux et des principales plateformes de diffusion, ont été exclus des plateformes de sociofinancement, ont vu leurs comptes bancaires gelés et font parfois même l’objet de poursuites devant les tribunaux pour avoir fait une couverture de la guerre en Ukraine qui n’était pas compatible avec l’hystérie russophobe et les visées expansionnistes de l’OTAN, ce qui les a forcés à s’exiler. Même si nous sommes censés être protégés contre ces formes de censure et de persécution par les constitutions de nos pays prétendument démocratiques ou par les chartes ou…

Continuer la lecture

La confusion des rôles (1) – Les devins

De plus en plus souvent, les scientifiques dont nous entendons parler ou qui bénéficient d’une tribune pour s’exprimer sont ceux qui font des prédictions. Toutes les prédictions que les scientifiques ont faites depuis l’arrivée du virus le montrent bien. Un nouveau virus serait apparu, exceptionnellement contagieux et capable de provoquer une véritable hécatombe. Les traitements habituels contre les maladies respiratoires d’origine infectieuse étant déclarés a priori inefficaces, seuls de nouveaux vaccins qu’il faudrait injecter à toute la population seraient capables de mettre fin à la pandémie, en protégeant contre l’infection et les complications, en empêchant la transmission et en permettant d’atteindre l’immunité collective. Une deuxième vague devrait se produire en juillet, en août, en septembre, en octobre et finalement en novembre. À la différence des personnes adéquatement vaccinées, les personnes non vaccinées seraient inévitablement condamnées à attraper la COVID et à tomber parfois gravement malades, et risqueraient de provoquer l’effondrement du système hospitalier, qui subirait déjà de fortes pressions. Tel nouveau variant constituerait une menace pour la santé de toute la population, les enfants, les adolescents, les jeunes adultes et les personnes d’âge moyen étant tous vulnérables. En plus de l’urgence sanitaire, il y a l’urgence climatique. Les émissions de…

Continuer la lecture

Promesse électorale de Québec solidaire : investissements pour des soins en santé mentale

Québec solidaire vient d’annoncer que, si jamais il remportait les élections du 3 octobre 2022 et constituait le prochain gouvernement du Québec, il investirait d’importantes sommes d’argent pour rendre les soins en santé mentale accessibles : « Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, accompagné de la candidate solidaire dans Saint-François, la docteure Mélissa Généreux, a annoncé que son parti investira 280 millions de dollars pour que les soins en santé mentale ne soient plus un luxe. Faits saillants - Majoration des salaires des psychologues du secteur public - Embauche de 900 nouveaux psychologues - Embauche de 1000 professionnels pouvant fournir des services de psychothérapie (travailleurs sociaux, psychoéducatrices, sexologues, etc.) - Coût de la mesure : 280 M$ « La santé mentale, c’est une urgence nationale. Aujourd’hui, je vous présente notre plan pour y répondre : Québec solidaire va investir 280 millions de dollars par année pour que la santé mentale ne soit plus un luxe. On va s’assurer que tout le monde puisse avoir accès à des soins de santé mentale publics et gratuits, dans un délai raisonnable. On va non seulement contribuer à régler la crise en santé mentale, mais on va aussi contribuer à désengorger le système de santé. En…

Continuer la lecture

Le parti de l’urgence climatique

En allant faire mes courses, j’ai rencontré une sorte d’illuminé du climat qui voulait obtenir ma signature (la dernière qu’il lui fallait, disait-il) pour se présenter tardivement comme candidat d’un petit parti qui se nomme Climat Québec et qui trouve qu’on ne parle pas suffisamment du « climat » dans la campagne électorale qui se déroule présentement au Québec. On dirait que les partis politiques du Québec pratiquent maintenant la surenchère climatique, comme ils ont pratiqué la surenchère sanitaire au cours des dernières années. « Ça prendra seulement quelques secondes. Il me faut votre signature. » Et moi de lui répondre : « Je ne suis pas pressé. J’ai même tout mon temps, ce qui tombe bien puisque j’ai pour principe de ne rien signer sans savoir exactement de quoi il s’agit. » Avant même que je commence à lui poser des questions sur son parti politique, il déclare qu’il a seulement besoin de ma signature, que cela ne m’engage à rien et que je suis libre de voter pour qui je veux après. Je lui fais remarquer qu’à ce compte, il nous faudrait donner notre signature au candidat d’un autre parti politique qui nierait l’existence des changements climatiques et tout lien de causalité avec les émissions…

Continuer la lecture

Les imbéciles fonctionnels

Il n’est pas nouveau que les autorités sanitaires s’ingèrent dans notre vie pour nous dire ce que nous devrions faire ou ne pas faire. Cela a commencé bien avant l’arrivée du virus. Les moyens pris pour lutter contre le tabagisme en témoignent. Depuis une quinzaine d’années, les fumeurs ne peuvent plus fumer dans les restaurants et les bars au Québec, et il leur faut rester à neuf mètres des entrées des lieux publics quand ils sortent fumer à l’extérieur, sous peine d’amende. Il existe même des campus sans fumée, ce qui comprend tous les lieux extérieurs. Et même quand les fumeurs se conforment à ces restrictions et ne dérangent personne, ils font l’objet de campagnes de sensibilisation, car le tabagisme aurait pour effet des risques accrus de développer de graves maladies et de représenter un poids supplémentaire pour le réseau public de santé. Si bien qu’on en vient à se dire qu’il s’agit d’une sorte du puritanisme sanitaire. La consommation régulière d’alcool, même quand elle est modérée et ne dérange personne, est aussi dans le collimateur de ces puritains. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre les formes les plus graves d’alcoolisme, par exemple quand ils ont pour effet…

Continuer la lecture

Pourquoi la classe politique voudrait-elle notre bien ?

Voici la question que je pose à ceux qui se demandent ou qui nous demandent pourquoi les politiciens nous voudraient du mal quand nous insistons sur tout le mal qu’ils nous ont fait, surtout depuis 2020. Car pourquoi supposer qu’il est tout naturel qu’ils nous veuillent du bien ? Si, en essayant de répondre à cette question, nous trouvions que les membres de la classe politique n’ont pas de raisons de vouloir notre bien, ou qu’ils ont de puissantes raisons de ne pas vouloir notre bien, lesquelles éclipseraient les quelques raisons qu’ils pourraient avoir de vouloir notre bien, nous trouverions du même coup des raisons pour lesquelles ils pourraient nous vouloir du mal, ou à tout le moins ne pas se soucier du tort qu’ils nous font. Les politiciens auraient des raisons de chercher notre bien s’ils avaient des comptes à nous rendre. Ou du moins ils auraient alors de bonnes raisons de ne pas nous nuire, car nous serions en position de leur rendre le mal pour le mal ou d’exiger d’eux qu’ils cessent sur-le-champ et qu’ils nous procurent une réparation pour les torts faits. Mais notre système politique est ainsi fait qu’une fois qu’ils ont été élus, les politiciens…

Continuer la lecture

Les responsabilités du gouvernement et des citoyens

Justin Trudeau, notre premier ministre, vient de nous parler de LA responsabilité du gouvernement. Selon lui, il s’agirait d’empêcher la saturation du système de santé et de protéger la population, en administrant des doses de « vaccin », en « incitant » les Canadiens à se les faire administrer et en imposant des restrictions durant l’hiver, surtout si les Canadiens ne suivent pas les conseils judicieux de leur premier ministre, et refusent de recevoir en assez grand nombre une quatrième dose du nouveau « vaccin » spécialement conçu pour Omicron. Faut-il en comprendre que, selon Trudeau et ses acolytes, c’est là tout ce que devrait faire notre gouvernement, ou du moins que tout ce dont il pourrait s’occuper devrait être sacrifié ou subordonné à LA responsabilité du gouvernement ? Il semblerait bien que ce soit le cas, si nous en jugeons d’après la manière dont nous avons été gouvernés depuis la première manifestation du virus au Canada, et même depuis un peu plus longtemps. LA responsabilité du gouvernement lui est assurément très commode : elle le dispense de prendre ses autres responsabilités, qui sont alors éclipsées et qui peuvent être ignorées en grande partie, ou prises en compte seulement pour la forme. D’autant plus que LA…

Continuer la lecture

Pelletage des problèmes économiques européens en avant

Dans la deuxième partie de sa vidéo du 5 septembre 2022, Alexander Mercouris (chaîne Odysee) présente ses projections sur les deux principales solutions envisagées par les gouvernements européens quant à la crise énergétique causée par les sanctions économiques occidentales contre la Russie. Le problème avec le fait d’essayer d’atténuer les effets de la forte hausse des coûts énergétiques en procurant une aide financière à la population européenne et en imposant un plafond des prix, c’est qu’il n’en résulte pas une augmentation de l’approvisionnement en gaz naturel. Tout ce qu’elles font, c’est de soutenir la demande en permettant aux Européens de consommer autant de gaz naturel ou d’électricité qu’avant. Puisque le gaz naturel est sur le point de manquer en Europe, cela devrait avoir pour effet une pénurie et donc des pannes d’électricité. En l’absence d’une augmentation de l’approvisionnement en gaz naturel pour répondre à la demande, il faudra imposer un rationnement de l’énergie pour essayer de ne pas en arriver là. En supposant que la priorité des gouvernements européens soit de ne pas laisser geler les gens dans leurs domiciles, cela implique moins d’énergie pour les industries et les commerces, une diminution de la production, l’intensification de la désindustrialisation de…

Continuer la lecture

Promesse électorale de la Coalition Avenir Québec : plus d’autonomie pour les professionnels de la santé

La campagne électorale provinciale ayant débuté il y a une semaine au Québec, le parti politique sortant, la Coalition Avenir Québec (CAQ), nous raconte de belles histoires, ce qui est à l’image de sa « gestion de la pandémie » et de son règne sur la population québécoise depuis 2018. L’une de ses promesses est ainsi formulée : « Plus de médecins, plus de professionnels de la santé, avec plus d’autonomie, pour de meilleurs soins aux Québécois. » (Source : Site électoral de la CAQ) En lisant le court développement qui suit, nous constatons qu’il ne s’agit plus d’accorder plus d’autonomie aux professionnels de la santé pour qu’ils puissent prodiguer de meilleurs soins, mais pour qu’ils puissent prodiguer plus de soins : « Le prochain gouvernement de la CAQ investira 400 millions de dollars supplémentaires pour concrétiser plusieurs pistes de solutions identifiées dans le Plan santé. Ces investissements serviront à former et recruter 660 médecins et 5 000 professionnels de la santé de plus. Ils permettront aussi de leur accorder plus d’autonomie et de pouvoirs pour qu’ils puissent prodiguer plus de soins. Ces mesures permettront enfin d’attirer et de retenir les employés en améliorant l’organisation du travail, pour faire du réseau public un employeur de choix. » (C’est moi qui souligne.) Une…

Continuer la lecture

Le serment d’allégeance aux Ukrainiens d’Annalena Baerbock

Les dirigeants européens sont dernièrement d’une franchise crue, ce qui fait changement de leur hypocrisie habituelle. Le récent serment d’allégeance aux Ukrainiens d’Annalena Baerbock, la ministre fédérale allemande des Affaires étrangères, est un bel exemple de la manière dont ces leaders traitent désormais les citoyens européens. Tout de même, il faut avoir du front ! Ainsi Baerbock n’a que faire des conditions de vie des électeurs allemands. L’important, dans la démocratie telle qu’elle la conçoit, c’est que Madame puisse tenir ses promesses de soutien inconditionnel et indéfectible aux Ukrainiens, aussi longtemps qu’il le faudra et coûte que coûte. Que lui importe ce qu’en pensent les électeurs allemands et ce qui est en train de leur arriver à cause des sanctions économiques de l’Allemagne et de l’Union européenne contre la Russie, mais en réalité contre eux ! Madame est bien au-dessus de tout cela ; et les Allemands devraient supporter patiemment et même docilement la crise énergétique et l’inflation qui en résultent, la destruction de leur économie et la dégradation massive et accélérée de leurs conditions de vie. Et qu’ils ne se plaignent pas ! Qu’est donc l’Allemagne, ou n’importe quel pays européen ou occidental, comparativement à cette grande nation qu’est l’Ukraine…

Continuer la lecture

Les critères minimaux de la pratique scientifique

Les autorités politiques et sanitaires nous ont répété et continuent de nous répéter qu’il nous faut « croire en la science » et faire « ce que la science dit », et ce, même en l’absence de véritables débats scientifiques sur la « gestion la pandémie » actuelle et des « pandémies » à venir, ou justement pour empêcher que de tels débats aient lieu. Mais ce qu’ils appellent « la science » a-t-il vraiment quelque chose à voir avec la science ? Ce n’est pas là une question à laquelle peut répondre « la science ». Et nous ne pouvons pas davantage nous fier aux experts autorisés pour répondre à cette question, puisqu’ils ont intérêt à répondre positivement, indépendamment de la vérité. N’étant pour la plupart pas des scientifiques, nous ne pouvons pas déterminer si la « gestion de la pandémie » est scientifique ou non à partir de vérités scientifiques que nous prendrions comme critères d’évaluation et dont nous ne pourrions pas juger en connaissance de cause. D’ailleurs, les scientifiques, spécialisés ou non dans un champ de recherche pertinent (immunologie, microbiologie, épidémiologie, etc.) ne pourraient pas eux non plus procéder de cette manière, car la science est sujette à d’incessantes corrections, ce qui ne se produit pas par magie, et ce qui implique…

Continuer la lecture

L’Europe et l’Occident en phase terminale

Dans cette vidéo « live », Alexander Mercouris et Gonzalo Lira discutent des particularités de la crise économique que connaissent les pays occidentaux actuellement. Puisqu’il s’agit d’une dépression inflationniste que continuent d’aggraver les problèmes d’approvisionnement en énergie et en engrais et la diminution de la production agricole, des ajustements comme la hausse des taux d’intérêt – devant réduire la demande et diminuer l’inflation – ne sauraient suffire pour maîtriser la situation économique ou l’empêcher de dégénérer, d’autant plus que cette situation est l’aboutissement de mauvaises politiques économiques, énergétiques et alimentaires adoptées au cours des dernières décennies. Ce qui est étonnant, ce n’est pas que l’économie des pays occidentaux – surtout celle des pays européens – soit en train de s’effondrer, mais que cela ne soit pas arrivé plus tôt. Car on ne peut pas « imprimer » de l’argent indéfiniment, et fragiliser la production et l’approvisionnement en énergie et en nourriture. Les leaders occidentaux ne font rien pour essayer de contrôler la situation. Ils se contentent de dire que tout ça, c’est la faute des méchants Russes ; ou que nous devons nous résigner à la destruction de nos conditions de vie pour ne pas céder face aux Russes et ne pas laisser tomber les…

Continuer la lecture

Ce que l’avenir pourrait réserver aux plus jeunes

Faisons l’hypothèse suivante : les autorités politiques, bureaucratiques et sanitaires – qui ont de toute évidence perdu la tête ou (et) qui nous veulent du mal – continueront d’agir envers nous comme ils l’ont fait depuis quelques années ou quelques décennies ; et le peuple, endoctriné et loin de résister, se rangera majoritairement derrière ces autorités. Si les choses se passent ainsi, qu’en résultera-t-il pour les jeunes adultes, les adolescents, les enfants et les personnes qui pourraient naître au cours des prochaines années ou décennies ? Même s’il ne faut pas embellir la vie que nous, qui sommes plus âgés, avons eu jusqu’à maintenant, il me semble que nous pouvons dire que ce qui attend les plus jeunes et les générations encore à venir, c’est une dégradation généralisée de la situation politique, économique, morale et culturelle, et donc un appauvrissement de leur existence, comparativement à la nôtre. Ne nous leurrons pas : malgré l’élection des membres de l’assemblée législative et du gouvernement, nos droits politiques ont toujours été très limités. Outre le fait que, faute d’avoir l’argent et les relations nécessaires, il a toujours été inenvisageable pour beaucoup d’entre nous d’occuper des fonctions politiques importantes, les parlementaires censés nous représenter sont soumis à la…

Continuer la lecture

Une forte majorité de Québécois « non adéquatement vaccinés »

C’est maintenant officiel : les personnes « adéquatement vaccinées » ne représentent plus qu’une petite proportion de la population québécoise. Seulement 23,5 % ! Car du point de vue de la Santé publique, cela revient au même de ne pas avoir été vacciné du tout, et de ne pas s’être fait administré une dose depuis cinq mois même si on s’en est fait déjà administrer trois ou quatre. Le taux de « vaccination » étant un indicateur d’adhésion important à l’idéologie sanitaire, les autorités politiques et sanitaires devront bien comprendre que l’enthousiasme des Québécois pour les « merveilleux sérums » a passé, et que leur obéissance aux consignes du gouvernement s’effrite, s’ils persistent dans leur refus de se faire injecter encore une autre dose de « vaccin ». Il serait alors plus difficile, après les élections provinciales qui auront lieu au début du mois d’octobre 2022, de réimposer des mesures soi-disant sanitaires, et plus particulièrement l’odieux passeport vaccinal, alors que beaucoup de personnes, surtout dans la population active, seraient exclues de la société et pourraient protester, contrairement à ce qui est arrivé l’année dernière. Car une partie importante des doublement ou triplement vaccinés se retrouverait de fait du même côté…

Continuer la lecture

Principes élémentaires de sécurité numérique et de surveillance de masse

Mise en contexte Depuis que l’utilisation des cartes de débit et de crédit, des ordinateurs, d’internet et des téléphones dits intelligents est devenue chose courante, dans notre vie privée et au travail, ainsi que dans nos interactions avec les entreprises privées et les administrations publiques, la fréquence et l’étendue de la collecte de données augmentent. Il peut s’agir de données sur nous, sur les entreprises ou organisations pour lesquelles nous travaillons, ou sur les employés, clients ou usagers de ces entreprises ou organisations. S’il est indéniable qu’il est plus commode et rapide, pour communiquer ou consulter d’importantes masses d’informations, d’avoir recours aux nouvelles technologies de l’information que d’envoyer des lettres ou des documents par la poste, ou que de faire de longues recherches dans des classeurs de documents se trouvant parfois dans des bureaux situés sur tout le territoire d’un pays, l’étendue et la fréquence des vols de données deviennent du même coup plus fréquents. Les données accumulées dans nos boîtes de messagerie électronique personnelles ou professionnelles, ainsi que sur les serveurs et dans les systèmes informatiques des entreprises privées, des institutions financières et des organismes publics, dépassent largement en volume les informations qu’il aurait été possible de collecter et…

Continuer la lecture

La démolition du système de santé comme effet de la montée en puissance de la santé publique

Les experts en santé publique présentent souvent la discipline sanitaire qu’ils pratiquent et nous imposent comme ce qui empêcherait le système de santé de s’effondrer. À les en croire, sans les mesures soi-disant sanitaires appliquées à toute la population, les hôpitaux auraient manqué de lits depuis longtemps, alors que les travailleurs de la santé seraient morts d’épuisement. C’est à se demander comment le système de santé a pu tenir le coup aussi longtemps et a pu passer à travers de nombreuses épidémies de grippe saisonnière. Mais on dira que ça n’a rien à voir : le virus, ce n’est tout même pas un simple grippe, même quand on a été « vacciné » deux, trois, quatre ou même cinq fois. À quoi je réponds que des spécialistes de la santé publique ont fait circuler l’idée d’imposer le port du masque durant tous les hivers pour réduire la pression exercée sur les hôpitaux par la grippe saisonnière et de demander aux personnes qui ont des symptômes de s’isoler préventivement à la maison, et qu’ils semblent disposés à avoir recours à de telles mesures dès qu’un nouveau virus ou un nouveau variant ferait son apparition, comme si de nouveaux virus et de nouveaux variants n’avaient…

Continuer la lecture

Déclaration de la variole du singe comme urgence de santé publique de portée internationale (2)

Dans mon billet du 24 juillet 2022, j’ai analysé la déclaration du directeur-général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment pour montrer à quel point sont faibles les raisons invoquées pour déclarer que la variole du singe est une urgence de santé publique de portée internationale (public health emergency of international concern ou PHEIC en anglais). Même le Comité d’urgence de l’OMS, dans le rapport qu’il a remis au directeur-général, n’a pas réussi à obtenir un consensus à propos de cette déclaration. En l’absence d’un tel consensus, le directeur-général a usé de son autorité pour déclarer que la variole du singe est un PHEIC. Depuis 2020, on ne cesse de nous rebattre les oreilles avec de soi-disant consensus scientifiques ou médicaux pour justifier de toutes de mesures farfelues qu’on dit sanitaires, mais qui sont en fait des mesures de guerre. Maintenant, en 2022, quand un consensus n’est pas atteint par le Comité d’urgence sur le fait de savoir si la variole du singe est un PHEIC ou non, le directeur-général tranche la question de manière autoritaire et montre qu’il peut très bien se passer d’un consensus scientifique ou médical. Et il a le culot de prétendre qu’il a pris…

Continuer la lecture

Consentement à la surveillance de masse

La facilité avec laquelle beaucoup de nos concitoyens ont accepté la surveillance que nos gouvernements nous ont imposée depuis mars 2020, à laquelle ces derniers n’ont pas mis complètement fin cet été malgré un certain relâchement, et qu’ils pourraient reprendre, étendre et intensifier dès l’automne ou l’hiver prochain, montre que le terreau fertile qu’elle a trouvé en eux a été cultivé de longue date. Même nous, qui résistons, ne sommes pas à l’abri de l’accoutumance à la surveillance, puisque notre seuil de tolérance peut s’élever à notre insu, malgré une irritation certaine ou une certaine irritation provoquée par cette surveillance. Pour expliquer ce phénomène, nous pourrions simplement dresser une liste de toutes les nouvelles formes de surveillance qui sont apparues au cours des dernières années ou décennies et auxquelles, bon gré, mal gré, nous nous sommes habitués. Mais nous n’aurions alors seulement une série d’impressions dispersées, sans fil entre elles. C’est pourquoi il me semble utile d’insister d’abord sur un aspect de notre éducation qui, par ses retombées à l’âge adulte, a rendu possible cette acceptation progressive de la surveillance de masse et la renonciation à la liberté qu’elle implique. Quand nous étions tout petits, notre maman et notre papa,…

Continuer la lecture

Sur la persécution d’Alina Lipp et de Graham Phillips

Gonzalo Lira a raison, dans cette vidéo, d’insister sur les implications que le gouvernement allemand a imposées à Alina Lipp et que le gouvernement britannique a imposées à Graham Phillips pour les punir de leurs reportages sur la guerre en Ukraine. Cela montre que les autorités occidentales ne gèlent ou ne saisissent plus seulement ce qui appartient aux compagnies russes, aux politiciens russes et aux oligarques russes, mais qu’elles commencent à s’en prendre aussi aux citoyens occidentaux, c’est-à-dire à des gens comme vous et comme moi, dont on gèle les comptes bancaires et confisque les propriétés, sans procédure légale et sans droit de défense. Une fois que les autorités s’en seront prises aux reporters et aux analystes indépendants les plus connus et les plus influents, ce pourrait être notre tour. Ce que Gonzalo Lira dit ensuite de l’effondrement économique, social et politique de l’Occident mérite d’être pris en considération, même si ça peut être difficile à écouter si nous comprenons ce que cela représente pour nous. Bien que je comprenne pourquoi il exhorte les Européens, les Américains et les Canadiens à quitter l’Occident et à s’établir ailleurs, je crois qu’il sous-estime les difficultés que cela représente pour la plupart d’entre…

Continuer la lecture

Déclaration de la variole du singe comme urgence de santé publique de portée internationale (1)

« Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. » Il fallait bien que cela finisse par arriver : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la variole du singe est une urgence de santé publique de portée internationale (public health emergency of international concern ou PHEIC, que les bureaucrates de l’OMS prononcent « fake »), alors que la fin de la « pandémie » de COVID-19 n’a pas encore été déclarée, et qu’on ne sait pas ce qu’il faudrait pour qu’elle se termine, à part peut-être la « vaccination récurrente » de la totalité de la population mondiale. Il y a de quoi s’inquiéter, non pas à cause de la variole du singe elle-même, mais à cause de ce que l’OMS pourrait recommander aux États membres, et à cause des mesures soi-disant sanitaires que les États membres pourraient décider d’imposer à leurs populations, par zèle sanitaire ou pour servir des fins politiques. Comme pour la COVID-19, ces restrictions peuvent très bien ne pas avoir pour cible la variole du singe, mais les primates susceptibles d’être infectés. Prenons d’abord connaissance de la déclaration faite par Tedros Adhanom Ghebreyus, directeur-général de l’OMS, à l’occasion de la conférence de presse du 23 juillet 2022. Cela pressait tellement que…

Continuer la lecture

Formes concurrentes de prévention (2)

Dans mon billet du 3 juillet 2022, j’ai présenté des formes de prévention dont l’objet est la santé et la sécurité, mais qui sont compatibles avec la liberté et les droits des individus, et grâce auxquelles on ne dresse pas ces derniers, de manière calculée ou sans s’en apercevoir. Dans ce billet, le dressage est plutôt ce qu’il s’agit de prévenir. On verra que les formes de prévention visant à empêcher le dressage entrent souvent en conflit avec les formes de prévention qui ont pour but, nous dit-on, de protéger les enfants et les adultes contre le virus, puisqu’elles peuvent avoir des effets moraux, sociaux et politiques désastreux, surtout dans des sociétés qui sont ou qui se prétendent démocratiques. Toutefois, on aurait tort de croire que ce conflit a commencé avec l’arrivée du virus. Si les mesures préventives contre le virus ont pu s’imposer si facilement malgré le fait qu’elles nous dressent, c’est que d’autres formes de dressage existaient déjà dans ces milieux sociaux, par exemple les écoles, où l’on serait pourtant censé éduquer les enfants, les adolescents et les adultes, et non les dresser. Les écoles primaires et secondaires n’ont pas seulement pour fonction d’instruire les enfants et les…

Continuer la lecture

Questions sur l’électrification des transports

Depuis plusieurs années, l’électrification des transports est un enjeu important pour nos gouvernements. Ils voudraient à terme que tous les véhicules, ou presque tous les véhicules, ne fonctionnent plus à l’essence, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre les changements climatiques, parmi lesquels on compte tous les phénomènes météorologiques, naturels et climatiques jugés anormaux (vague de froid, vague de chaleur, tempêtes de neige, tornades, ouragans, sécheresses, inondations, glissements de terrain, érosion des côtes, fonte des glaciers, etc.), en fonction d’une sorte de normalité météorologique et climatique dont on peut se demander si elle a déjà existé, surtout quand on considère les grands changements climatiques qu’a connu notre planète depuis, disons, un million d’années. À cela s’ajoute le désir de réduire radicalement la consommation d’énergies fossiles, qui ne sont pas renouvelables, qui seraient sur le point de s’épuiser, et dont il peut y avoir des pénuries en temps de guerre ou si des sanctions économiques ciblent les principaux pays producteurs, comme c’est actuellement le cas avec la Russie. Ainsi il s’agirait, grâce à l’électrification des transports, de nous procurer une certaine sécurité énergétique, de ne plus être dépendants énergétiquement d’États dits voyous et de…

Continuer la lecture

La logique du chaudron à la sauce ukrainienne

Le Congrès des Ukrainiens-Canadiens (CUC) crie au génocide depuis le début de l’invasion de l’armée russe. À entendre parler ses représentants, on pourrait croire que c’est pratiquement la première fois que les habitants d’un pays envahi par l’armée d’un autre pays meurent à cause de la guerre. À ce compte, toutes ou presque toutes les guerres seraient des génocides, y compris celles menées par les pays de l’OTAN, et à plus forte raison celles menées par les organisations militaires ukrainiennes pendant la guerre civile russe (l’armée nationaliste de Symon Petlioura) et la deuxième guerre mondiale (l’organisation des nationalistes ukrainiens et l’armée de libération ukrainienne). À moins qu’il n’existe une sorte d’exceptionnalisme ukrainien : toute personne qui tue un Ukrainien serait génocidaire. Quoi qu’il en soit, à force de crier à tort ou à travers au génocide, ce mot finit pas se vider de son sens, même dans les cas où il pourrait être approprié de l’utiliser. Mais je ne veux pas m’attarder à ces accusations qui, somme toute, n’en valent pas la peine. Ce qui m’intéresse dans ce billet, ce sont les déclarations du CUC sur la turbine dont le gouvernement canadien a décidé de réparer, à la demande du gouvernement…

Continuer la lecture

Causes et effets imaginaires en temps de crise

Comme d’autres dissidents, j’ai essayé à plusieurs reprises de montrer les relations entre les politiques de confinement et les sanctions économiques prises contre la Russie, qui sont en fait des sanctions contre nous, étant donné la fermeture forcée de plusieurs secteurs de l’économie, la fermeture ou les difficultés économiques de nombreuses petites et moyennes entreprises, l’inflation, les difficultés d’approvisionnement en nourriture, en engrais et en énergie, ainsi que les pénuries et l’effondrement économique qui en résultent déjà ou qui pourraient bientôt en résulter. Nos gouvernements ne semblent pas se soucier des effets dévastateurs des politiques de confinement ou s’en accommoder assez bien, à un tel point qu’on en vient à se dire qu’ils les désirent, car c’est surtout nous qui en faisons et continuerons d’en faire les frais, et pas nos dirigeants. La même chose peut être dite des sanctions économiques contre la Russie, qui réduisent et continueront de réduire notre niveau de vie, et qui nous entraînent dans une grave crise économique qui nous affectera beaucoup plus que nos dirigeants politiques, qui ont généralement beaucoup plus d’argent que nous, qui pourront utiliser ou détourner les fonds publics pour maintenir leur train de vie, ou qui pourront vivre au crochet…

Continuer la lecture

La « vaccination » comme indicateur de crédulité et de docilité

La chose de la Santé publique : voilà ce que nous sommes. Les récentes déclarations du ministre Dubé et du Dr Boileau ont pour fonction de nous le rappeler, même si c’est l’été et même si on nous laisse respirer plus librement depuis quelques semaines. C’est que le virus, lui, ne prendrait pas de vacances. Ou, pour parler plus justement, c’est la Santé publique qui n’en prend pas. De toute évidence, elle ne nous lâchera pas. Et pourquoi le ferait-elle, puisque c’est là sa raison d’exister ? Nous ne perdons rien pour attendre ! Ces deux messieurs nous ont annoncé la semaine dernière qu’une septième vague serait commencée au Québec. Les voilà qui recommencent à nous recommander de porter un masque dans les endroits clos et même à l’extérieur, quand il y a beaucoup de personnes entassées les unes sur les autres. Et ils en profitent pour nous recommander d’aller nous faire injecter des doses de rappel, car le virus continuerait de circuler et d’être dangereux, car la pandémie ne serait pas terminée. Voici les nouvelles indications en matière de « vaccination ». Pourtant, il semblerait que plus on « vaccine » les Québécois, plus les vagues se succèdent rapidement…

Continuer la lecture

Sur la création d’un Conseil des universitaires indépendants proposée par Patrick Provost

Dans ce billet, je veux discuter la création d’un Conseil des universitaires indépendants (CUI) proposée par Patrick Provost, ce professeur de l’Université Laval dont j’ai parlé dans mon billet du 4 juillet 2022. Ce qui motive principalement cette décision, c’est un désir de contrecarrer l’influence des groupes d’intérêt privés sur la prise de décision de nos gouvernements. La crise que nous connaissons depuis deux ans, et qui n’est pas encore finie, nous a permis de constater à quel point le lobby pharmaceutique est puissant dans les pays occidentaux, pour discréditer les traitements très abordables, imposer l’utilisation massive de nouveaux produits pharmaceutiques coûteux et sous brevet, et nous faire croire qu’ils sont efficaces et sécuritaires. Et ce n’est vraisemblablement que la pointe de l’iceberg, puisque les lobbyistes sont toujours à l’œuvre quand il y a de l’argent à faire. Voyons en quoi pourrait consister le Conseil des universitaires indépendants, pour faire connaître l’idée, pour évaluer quels sont ses avantages, pour préciser la forme que le Conseil pourrait prendre et pour poser des problèmes qu’il faudrait résoudre, en prenant pour point de départ la lettre ouverte de Patrick Provost publiée sur le site de Libre Média le 11 juin 2022. « Il serait…

Continuer la lecture

Université Laval : pour la science ou pour la pureté de la foi ?

Patrick Provost, professeur au Département de microbiologie, d’infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval, est un des rares scientifiques québécois à s’être prononcés publiquement contre l’administration des injections expérimentales aux enfants, pour la simple raison qu’elles représentent pour eux un danger plus grand que le virus, dont on sait bien qu’il ne rend pas gravement malades les enfants. L’un de ses collègues, qui n’est pas d’accord avec lui, a porté plainte et M. Provost a dû comparaître devant le comité de discipline de l’Université Laval et a été condamné à une suspension de huit semaines sans paie. Car c’est bien d’une comparution et d’une condamnation qu’il s’agit, aucun débat n’ayant été organisé entre lui et son collègue en désaccord. Ainsi l’Université Laval est-elle retournée à ses racines de défenderesse de la pureté de la foi, au détriment de la science, de la connaissance et de la vérité, même si cette fois-ci il ne s’agit plus des dogmes du christianisme, mais plutôt du covidisme, le virus ayant remplacé le Diable, et les injections expérimentales s’étant substituées au Messie. Gare à vous si vous ne croyez pas à cette nouvelle superstition et si vous êtes professeur, chargé de cours, chercheur ou étudiant à…

Continuer la lecture

Formes concurrentes de prévention (1)

Introduction Depuis deux années, nous entendons parler constamment de prévention. La prévention est ce qui détermine ou semble déterminer les décisions de nos gouvernements et, ce faisant, les règles que nous devons suivre quotidiennement, dans les lieux publics, au travail ou même à la maison, à l’intérieur comme à l’extérieur. Même en cette période d’assouplissement des règles, le spectre de la prévention continue de nous hanter. Les autorités politiques et sanitaires insistent pour que la population aille se faire administrer une troisième ou une quatrième dose de « vaccin » et envisagent de réinstaurer des mesures soi-disant sanitaires à l’automne, afin de prévenir la COVID-19, soit en visant indistinctement toute la population, soit en ciblant tout particulièrement les personnes dont la « vaccination ne serait pas à jour », c’est-à-dire qui auraient reçu seulement deux doses ou moins. Cette obsession de la prévention, même si elle prend une forme plus radicale depuis l’arrivée du virus, n’est pas une chose nouvelle. Depuis quelques décennies, on cherche à prévenir toutes sortes de maladies, d’accidents, d’incidents ou de heurts sociaux qui, avant, faisaient simplement partie de la vie ou attiraient à peine notre attention. C’est pourquoi des lois et des mesures de sensibilisation se répandent pour lutter…

Continuer la lecture

La pandémie sans fin

Ne nous illusionnons pas : le gouvernement fédéral canadien et le gouvernement provincial du Québec n’ont pas l’intention d’en finir de sitôt avec cette histoire de pandémie. Au minimum, ils se gardent la possibilité de nous submerger d’une autre « vague » de mesures soi-disant sanitaires dès l’automne ou l’hiver prochain, dont certains sont toujours en vigueur, alors que d’autres sont simplement suspendues. Voilà qui augure mal. Et nous entendons sensiblement le même son de cloche de l’Organisation mondiale de la santé, qui est en train de fourbir ses armes en préparation un « traité pandémie », en révisant le Règlement sanitaire mondial et en créant une commission permanente de surveillance des événements susceptibles de constituer des menaces pour la santé publique planétaire. Et Emmanuel Macron parle de l’importance de vacciner tout ce qui peut être vacciné. Si on nous laisse respirer cet été, c’est vraisemblablement le calme avant la tempête, surtout au Québec, où des élections auront lieu à l’automne, après lesquels notre premier ministre et ses acolytes, s’ils sont réélus et surtout si leur parti politique dispose de la majorité parlementaire, pourront dire que les Québécois approuvent leur manière autoritaire de gouverner. Voici une liste non exhaustive des facteurs qui appuient ce scénario…

Continuer la lecture

Ampleur de notre dépendance (2)

Étant donné toutes les formes de dépendance (voir le billet précédent) qu’on nous impose et auxquelles nous consentons en temps normal et en temps de crise (réelle ou orchestrée), je ne vois pas pourquoi les choses s’amélioreraient quand la crise économique, alimentaire et énergétique dont nous commençons à sentir les effets s’aggravera, au point que la situation pourrait devenir intenable pour plusieurs d’entre nous. D’un côté, les autorités dont nous dépendons pourraient profiter de l’occasion pour nous rendre encore plus dépendants d’elles et d’autres organisations dont nous sommes aussi dépendants ou pourrions devenir dépendants, sous prétexte de nous venir en aide et de maintenir d’ordre. De l’autre, nous sommes habitués de vivre dans la dépendance et, en temps de crise, nous attendons notre salut d’une forme ou d’une autre de dépendance. Faisons l’hypothèse, dans ce billet, que nous serons bientôt durement touchés par la crise économique, et que même ceux qui sont à l’aise et qui se croient à l’abri auront de la difficulté à payer leurs comptes ou se retrouveront parfois sans emploi et sans revenus réguliers. Seule une petite minorité très riche ne serait pas affectée par la grave dégradation de la situation économique et pourrait peut-être même…

Continuer la lecture

Ampleur de notre dépendance (1)

Nous sommes tellement dépendants, individuellement et collectivement, qu’on dirait que nos sociétés soi-disant démocratiques se sont développées sous le signe de la dépendance. En tant que travailleurs, nous sommes dans la dépendance des employeurs qui nous donnent un salaire en échange de notre travail, sans lequel nous ne pourrions pas « gagner notre vie », et qui en profitent pour exiger de nous toutes sortes d’attitudes et de comportements qui n’ont rien à voir avec ce que nous avons à faire et qui, assez souvent, nuisent à ce que nous avons à faire. En tant que clients, nous sommes dans la dépendance des grandes entreprises qui réussissent à écarter leurs concurrents et à imposer leurs produits et leurs services grâce au lobbyisme, à la soi-disant propriété intellectuelle, aux accords de soi-disant libre-échange, aux campagnes de publicité, à la réduction de leurs coûts par la relocalisation de leurs usines et de leurs services dans des pays où les salaires sont plus bas qu’ici et où les conditions de travail sont plus mauvaises qu’ici. En tant que citoyens ou plutôt électeurs, nous ne disposons d’aucun pouvoir politique direct, et nous dépendons de députés qui eux-mêmes sont dans la dépendance des partis politiques…

Continuer la lecture

Essai sur la zombification morale, sociale et politique

Pour montrer le niveau de réflexion du Center for Disease Control (CDC) – qui est pourtant une référence internationale en matière de santé publique – et la petite propagande à laquelle il s’adonne sous prétexte de sensibiliser la population américaine à se préparer aux pandémies et aux autres catastrophes à venir, j’attire votre attention sur une courte bande dessinée publiée sur son site en 2011, laquelle a pour titre Preparedness 101 : Zombie Pandemic. En voici la page couverture : De la même manière que dans les films américains et les jeux vidéos des deux ou trois dernières décennies, on tâche de donner dans cette fiction une explication doté d’une allure scientifique à l’existence des zombis en inventant un virus très contagieux, alors qu’avant c’était principalement l’œuvre de nécromanciens capables d’animer et de contrôler les morts, ou le résultat d’une simple malédiction, ou (pour ceux qui s’intéressent aux les légendes haïtiennes) l’affaire de sorciers qui, grâce à de puissantes drogues dont ils auraient le secret et à des mises en scène qui frappent l’imagination, seraient capables de simuler la mort de leurs victimes, de leur faire croire qu’ils sont des morts-vivants quand ils reprennent connaissance, et de faire d’eux des esclaves auxquels…

Continuer la lecture

History doesn't repeat itself, but it often rhymes

Cette conférence de l’historien Jacques Pauwels, qui a eu lieu il y a déjà plusieurs années, nous montre que les élites politiques et économiques américaines n’en sont pas à leurs premières relations de copinage avec des fascistes. Déjà dans les années 1930, les industriels américains (étroitement liés au gouvernement américain, comme maintenant), dont Henry Ford, ne cachaient pas leur sympathie pour le Troisième Reich et son idéologie, lequel leur permettait d’ailleurs de faire d’excellentes affaires grâce la vente de matériel de guerre, fabriqué à des coûts très faibles étant donné l’abolition des syndicats en Allemagne et les mauvaises conditions de travail que les industriels pouvaient imposer aux ouvriers sous le régime nazi. Encore mieux, le Troisième Reich se proposait de faire la guerre à l’URSS, que les élites politiques et économiques américaines considéraient comme la source des mouvements socialistes et communistes qui existaient à l’époque sur le territoire américain et dans lesquels ils voyaient un péril rouge. Ces industriels étaient donc gagnants sur toute la ligne, et le gouvernement américain voyait sans doute d’un bon œil que les oligarques américains réussissent à s’enrichir grâce à la politique d’armement nazie, surtout pendant la Grande Dépression. Et quand Hitler, après avoir conclu…

Continuer la lecture

Problèmes de surpopulation et de dépopulation

« Les villes continues. 3. Chaque année, dans mes voyages, je fais une halte à Procope et je prends logement dans la même chambre de la même auberge. Depuis la première fois, je m’arrête pour contempler le paysage qu’on voit en écartant les rideaux de la fenêtre : un fossé, un pont, un petit mur, un sorbier, un champ de maïs, un buisson avec des mûres, un poulailler, le dos d’une colline jaune, un nuage blanc, un morceau de ciel bleu, en forme de trapèze. Je suis certain que la première fois, on ne voyait personne ; ce n’est que l’année suivante qu’à un mouvement entre les feuilles, j’ai pu distinguer une face ronde et plate qui grignotait un épi de maïs. Un an après, ils étaient trois sur le petit mur, et à mon retour, j’en vis six, assis en file, les mains sur les genoux, avec quelques sorbes dans une assiette. Chaque année, à peine entré dans la chambre, je relevais le rideau et comptais quelques faces de plus : seize, y compris ceux qui se trouvaient au fond du fossé ; vingt-neuf, dont huit perchés dans le sorbier ; quarante-sept, sans compter ceux du poulailler. Ils se ressemblent, ils ont l’air gentil, ils…

Continuer la lecture

Marche vers le totalitarisme intégral ou vers l’effondrement généralisé ?

Convergence des tendances totalitaires Après que l’OMS a déclaré l’état de « pandémie » au début de l’année 2020, et que nos gouvernements ont emboîté le pas en déclarant l’état d’urgence sanitaire, des tendances totalitaires se sont manifestées au grand jour. Malgré la pause que nous connaissons présentement dans tous les pays occidentaux, nous craignons que ces tendances s’amplifient et se généralisent. Nous ne faisons plus confiance aux autorités politiques et sanitaires qui, grâce à l’imposition de mesures soi-disant sanitaires, à l’implantation de dispositifs de surveillance et de contrôle social et à une vaste campagne de relations publiques, ont réglementé à outrance l’économie et la vie en société, se sont ingérées dans notre vie privée et ont essayé (parfois avec succès) de nous contraindre à recevoir des injections expérimentales dont nous n’avons manifestement pas besoin et dont nous ne voulons pas. Dans le cadre de la mobilisation générale pour faire la guerre au virus, on nous a retiré le droit de disposer librement de nous-mêmes, sous prétexte de protéger la sécurité de la collectivité et celle des autres, et aussi pour notre propre bien, nous a-t-on dit. On a décrété quels secteurs de l’économie devaient rester ouverts ou être fermés. On a…

Continuer la lecture

Causes des comportements nuisibles des élites occidentales

Nous avons certainement beaucoup de reproches à adresser à ceux qui occupent des positions d’autorité, surtout depuis deux ans. Et je ne parle pas seulement de la classe politique qui nous gouverne, mais aussi des médecins, des scientifiques, des avocats, des juges, des économistes, des professeurs d’université et de toutes les personnes qui occupent des positions assez élevées dans les administrations publiques et privées. Leurs comportements nous donnent de bonnes raisons de croire que, pour beaucoup, ce sont des incompétents, des imbéciles, des fous et des pourris qui ne se soucient pas des intérêts de notre société, de nos institutions démocratiques, de nos droits, de nos libertés et de nos conditions vie. Après avoir participé activement à la mise en place d’un régime de surveillance et de contraintes sanitaires, y avoir rempli les fonctions qu’on leur a attribuées, et s’y être conformés sans critiquer et s’opposer pour la plupart, voilà que ceux qui sont censés être les meilleurs d’entre nous adoptent la même attitude conformiste et débile vis-à-vis des sanctions et de la position très agressive à l’égard de la Russie, et ne semblent pas se préoccuper des effets destructeurs que cela a sur notre économie et nos standards de…

Continuer la lecture

Sur un algorithme du Règlement sanitaire international de l’OMS (2)

Dans mon billet du 10 juin 2022, j’ai analysé l’algorithme ci-dessous, utilisé par les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour évaluer les événements qui pourraient constituer des urgences de santé publique de portée nationale, et par le directeur général de l’OMS pour déterminer si les événements notifiés sont de telles urgences, le tout conformément à la troisième édition du Règlement sanitaire international en vigueur depuis 2005, et auquel l’OMS cherche à donner des dents grâce au « traité pandémie », sous prétexte d’améliorer la surveillance et la notification de ces événements et de contraindre les États membres à se conformer aux recommandations et aux obligations dictées par l’OMS. Je pense avoir montré, par l’analyse des différentes combinaisons de réponses aux questions, que cet algorithme a été conçu pour générer artificiellement des urgences de santé publique de portée nationale, et qu’il ne s’agit pas d’un instrument de décision scientifique, mais d’un dispositif bureaucratique servant à justifier l’expansion de l’influence, du pouvoir et du financement des organisations bureaucratiques et des bureaucrates spécialisés en santé publique, à l’échelle nationale et à l’échelle internationale. Le « traité pandémie » en cours de préparation est justement une manifestation de cet expansionnisme bureaucratique, qui…

Continuer la lecture

Sur un algorithme du Règlement sanitaire international de l’OMS (1)

L’Organisation mondiale de la santé voulant faire adopter aux États membres une sorte de « traité pandémie » qui doit lui permettre de renforcer la surveillance des événements pouvant mener à de futures « pandémies », de préparer et de coordonner les réponses à ces menaces sanitaires à l’échelle internationale, de soutenir les États vigilants et respectueux des normes sanitaires internationales, et d’exercer des pressions et peut-être de punir les États membres récalcitrants ou voyous, il importe de prendre connaissance du contenu de la troisième édition du Règlement sanitaire international (RSI) déjà en vigueur et qu’on mettra vraisemblablement en marge de l’adoption du traité. Cela nous permettra de prendre connaissance de la procédure grâce à laquelle l’OMS détermine si une « urgence de santé publique de portée internationale » a lieu, puisque c’est de ça que tout le reste découle. Avant d’entrer vraiment dans cette question particulière, voyons quel est l’objet du Règlement sanitaire international : « L’objet et la portée du RSI (2005) consistent à prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles…

Continuer la lecture

Un conseil amical de la part d’une recruteuse des ressources humaines

J’ai rarement vu des propos aussi haineux de la part d’une concitoyenne. C’est tellement outré qu’on en vient presque à se demander si c’est un faux, si c’est de la satire. Voici une transcription à peu près complète pour la postérité, car cette vidéo pourrait ne plus être accessible dans quelques années : « [...] And you’re all loud and proud with your big thoughts and big ideas. Whatever. (Inaudible) … in Ottawa. I’m a recruiter. It’s a small, small industry. It’s smaller than you think. (Inaudible.) If you’re looking for a job or if you’re trying to keep a job, maybe, just maybe, think what you’re putting on social media. Again, freedom fighters, I know you’re not really big with stats and facts aren’t your thing. You know ? But what I can tell you, what is a fact is that recruiters talk. And recruiters, like the majority of Canada, don’t agree with you. Do you know what that means ? Do you have any guesses, any guesses ? What that means is that if you need a job, you might not get one. If you want to keep a job, you might not get to do that. (Inaudible.) Documentation ! You know what…

Continuer la lecture

Un autre point de vue sur la crise alimentaire

En toutes choses, il est important de ne pas nous confiner aux opinions les plus communes. Les causes de la crise alimentaire mondiale dont nous entendons parler de plus en plus ne font pas exception. Nous pouvons nous tromper et être trompés. Et en nous trompant sur les causes de la crise alimentaire, nous nous tromperions aussi sur les solutions. C’est pourquoi il est important de prendre en considération d’autres points de vue, et de ne pas croire que la crise alimentaire est simplement causée par la guerre en Ukraine ou par des machinations de la Russie pour affamer les populations occidentales ou les populations du monde entier en empêchant le blé ukrainien de sortir des ports. Pour ce faire, prenons connaissance de ce qu’en disent les Russes, ou plus particulièrement ce qu’a dit récemment à ce sujet le président de la Fédération de Russie, Vladimir de Poutine. Bien entendu, il ne s’agit de croire sans réfléchir ce que Poutine dit, comme nous avons tendance à croire ce que disent les dirigeants et les « experts » occidentaux. Nous ne serions alors pas plus avancés. Il s’agit au contraire d’essayer de discerner la part de vérité dans ce qu’il dit, et d’en…

Continuer la lecture

Risque de riposte russe contre les pays occidentaux

Les États-Unis ont finalement décidé de fournir des lanceurs de missiles à longue portée à l’Ukraine, et quelques pays européens ont décidé d’en faire autant. La réponse des autorités russes ne s’est pas fait attendre. En effet, voici ce qu’a déclaré Dmitri Medvedev, président de la Fédération de Russie de 2008 à 2012 et vice-président du Conseil de sécurité de Russie depuis 2020 : « Dans le cas où des types d’armes seraient utilisées contre le territoire russe, les forces armées de notre pays n’auront d’autre choix que d’agir pour détruire les centres de décision. Tout le monde comprend de quel type de centres il s’agit – le ministère de la Défense, l’état-major général et tout le reste. Mais vous devez comprendre que les centres de décision finale dans ce cas, malheureusement, ne sont même pas situés sur le territoire contrôlé par Kiev. Il s’agit donc certainement d’une menace dont il faudra tenir compte. » Peu après, Vladimir Poutine a repris l’essentiel de la déclaration de Medvedev, quoique de manière plus modérée. Parlons franchement. La Russie, en cas d’attaque contre son territoire à l’aide d’équipement militaire fourni par les pays de l’OTAN, pourrait répliquer en attaquant les endroits où se prennent les décisions…

Continuer la lecture

Famine en vue dans plusieurs pays d’Afrique et ailleurs

Les populations des pays occidentaux ne seront certainement pas les seules à être affectées durement par les sanctions économiques contre la Russie que leurs gouvernements s’entêtent à prolonger et, dans certains cas, à étendre, malgré leur inefficacité manifeste. Comme on verra dans la deuxième partie de cette vidéo de Saïd Bouamama (Investig’Action), plusieurs pays d’Afrique sont gravement touchés par l’inflation des denrées alimentaires, de l’engrais et du carburant, et sont au bord de la famine parce qu’ils dépendent massivement de l’importation de nourriture et d’engrais, notamment de la Russie et de l’Ukraine. Même si, à la suite des démarches de la délégation de l’Union africaine, la Russie fait tout ce qu’elle peut pour que les exportations de nourriture, d’engrais et de carburant reprennent vers l’Afrique, le pire ne pourra pas être évité si les pays occidentaux ne lèvent pas rapidement les sanctions économiques contre la Russie, lesquelles pénalisent davantage les pays africains que la Russie. Ainsi faudrait-il que les gouvernements occidentaux excluent les denrées alimentaires et ce qui sert à les produire (comme les engrais) des sanctions. Ça pourrait aussi aider de ne pas compliquer le transport et le paiement des exportations russes, sous prétexte d’essayer d’isoler et de détruire…

Continuer la lecture

La pacification à l’ukrainienne

Voilà quelques mois que je veux parler du site du Centre Mirotvorets (ou Myrotvorets, ce qui signifie pacificateur). Étant donné qu’une journaliste canadienne a été fichée sur ce site et a réagi ouvertement à ce procédé, ça me paraît une bonne occasion de le faire. Cette organisation se définit elle-même comme un centre de recherche sur les « signes » de crimes contre la sécurité nationale de l’Ukraine, la paix, l’humanité et la loi internationale, dont le but est de fournir des informations aux forces de la loi et aux services spéciaux sur les terroristes pro-russes, les séparatistes, les mercenaires, les criminels de guerre et les meurtriers. Étant donné la mauvaise réputation des forces de l’ordre ukrainiennes et des bataillons de répression qui pourraient décider de « rendre justice » en arrêtant ou exécutant sans autre forme de procès les personnes qui ont été identifiées comme des ennemis de l’Ukraine, voilà qui n’a rien de rassurant. Ce site a été créé en 2014, dans le contexte de la guerre civile ukrainienne qui a suivi le coup d’État du Maïdan. Deux des créateurs du site sont Anton Gerachenko (plus tard député à la Rada et ministre délégué de l’Intérieur) et George Tuka (plus tard gouverneur…

Continuer la lecture

Création de la Commission permanente de prévention, de préparation et de riposte en cas d’urgence sanitaire

Comme plusieurs observateurs l’ont déjà remarqué, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), quand il s’agit de discuter les modifications à apporter au Règlement sanitaire international (RSI) pour prévenir les « pandémies » et se préparer à ces « pandémies » (ce qu’on appelle le « traité pandémie »), ne demande pas aux États membres de déterminer si de telles modifications sont nécessaires, utiles et pertinentes. Il est déjà décidé qu’il faut mieux se préparer aux prochaines « pandémies » qui ne manqueront pas de se produire et même de se multiplier, et qu’il faut par conséquent se donner les moyens d’avoir une réponse concertée rapide et efficace à l’échelle internationale. Puisqu’on fera preuve d’une plus grande vigilance qu’avant quant aux urgences sanitaires, et que de nombreux « experts » seront entretenus aux frais des États membres pour détecter des éclosions susceptibles de dégénérer en « pandémie » et qui ne voudront pas donner l’impression qu’on les paie à ne rien faire, ce ne sera pas ce traité qui aura été adopté à cause de ces urgences à venir, mais ce seront plutôt ces urgences sanitaires à venir qui se seront déclarées à cause de l’adoption de ce traité. Tout marche tellement à l’envers à l’OMS que le Conseil exécutif, lors de sa…

Continuer la lecture

Incohérences des gouvernements occidentaux sur la possession des armes à feu

Les mêmes gouvernements qui nous ont imposé des confinements et des mesures sanitaires, et qui veulent que nous nous fassions injecter des « vaccins » expérimentaux, sous prétexte de nous protéger du virus, cherchent à réglementer toujours plus le commerce et la possession des armes à feu. Des événements comme le massacre qui a eu lieu dans une école au Texas il y a quelques jours, ou comme les fusillades qui se produisent à Montréal depuis le début de l’année 2022, sont autant d’occasions pour ces politiciens et les journalistes de se scandaliser et de travailler au désarmement progressif de la population, les seules personnes devant, à terme, avoir le droit porter des armes étant les policiers et les soldats, à part peut-être pour les fusils de chasse qu’il faut enregistrer. Cependant ces politiciens et ces journalistes adoptent une toute autre attitude à l’égard des armes de guerre, légères ou lourdes, qu’il faut envoyer en Ukraine en si grandes quantités que les pays occidentaux sont en train de vider leurs arsenaux et doivent passer de nouvelles commandes aux fabriquant d’armes pour se réapprovisionner ou pour tenir leurs promesses de fourniture d’armes à l’Ukraine. N’a-t-il pas lieu de craindre que toutes ces armes…

Continuer la lecture

Reddition de comptes à propos de l’aide offerte à l’Ukraine

Depuis le début de l’intervention militaire russe en Ukraine, et aussi avant, les gouvernements occidentaux ont dépensé d’importantes sommes d’argent pour soutenir l’Ukraine, principalement pour entraîner ses soldats, pour lui fournir de l’équipement militaire et de l’aide humanitaire, et pour l’aider à reconstruire. Mais savons-nous vraiment quels sont ces soldats qu’on entraîne, et s’ils contribuent vraiment à défendre le peuple ukrainien ? Et comment nous assurer qu’une partie de cet équipement militaire ne se retrouve tout simplement pas sur le marché noir, pour aboutir entre les mains d’organisations criminelles, extrémistes ou terroristes susceptibles de s’en prendre aux civils en Ukraine, dans d’autres pays européens et même dans des pays non européens ? Comment vérifier que l’aide humanitaire est bien toute distribuée à la population ukrainienne, qu’elle n’est pas revendue chèrement par des truands prêts à s’enrichir par tous les moyens, et qu’elle n’est pas utilisée pour nourrir les bataillons néo-nazis qui commettent des exactions contre les civils ukrainiens, qui les utilisent comme boucliers humains et qui pillent les localités qu’ils occupent ? Comment savoir si l’argent qu’on dit vouloir donner pour reconstruire l’Ukraine n’aboutira pas dans les poches des membres déjà bien pansus du gouvernement et des oligarques ukrainiens, alors que les politiciens…

Continuer la lecture

Monopole gouvernemental de la destruction économique

Pendant deux années, le gouvernement fédéral canadien, les gouvernements provinciaux et aussi les autres gouvernements occidentaux ont imposé toutes sortes de mesures soi-disant sanitaires qui ont eu des effets désastreux sur l’économie. Le secteur de la restauration a été particulièrement touché. Les restaurateurs ont vu leurs profits diminuer considérablement, ont dû contracter des dettes et ont parfois fermé leurs portes, puisque leurs clients étaient confinés ou découragés de se rendre dans les restaurants les discours alarmistes du gouvernement et des médias, puisque les salles à manger ont été fermées ou n’ont pu rester ouvertes qu’à capacité réduite, puisque les employés ont décidé de quitter des emplois ne pouvant leur procurer une certaine sécurité économique, puisque des pertes importantes en denrées ont été provoquées par les confinements. Et c’est sans parler des passeports vaccinaux, qui ont empêché les personnes non vaccinées de manger au restaurant et qui ont dissuadé plusieurs personnes vaccinées de le faire, trouvant excessif et absurde d’avoir à confirmer leur statut vaccinal et à s’identifier. Pour les petits commerces non essentiels ne pratiquant pas le commerce en ligne ou ne pouvant pas faire concurrence aux grandes plate-formes de commerce en ligne, les deux dernières années ont été difficiles.

Continuer la lecture

George W. Bush ciblé par des farceurs russes

Lexus et Vovan, deux humoristes russes, ont téléphoné à George W. Bush en se faisant passer pour Volodymyr Zelensky. Le duo, peu connu dans les pays occidentaux, n’en est pas à sa première farce. Macron a déjà reçu un appel de Pseudo-Zelensky après son élection en 2019. Trudeau a pour sa part reçu un faux appel de Greta Thunberg il y a quelques années. Boris Johnson a déjà été ciblé quand il était secrétaire d’État aux Affaires étrangères, de même que la sénateur américain John McCain et Nikki Hayley quand elle était Ambassadrice auprès des Nations unies. Plus récemment, en mars 2022, ce sont Priti Patel (secrétaire d’État à l’Intérieur britannique) et Ben Wallace (secrétaire d’État à la Défense britannique) qui ont été pris pour cibles. Ce dernier aurait tellement marché et manqué de discrétion que les deux humoristes auraient décidé de ne pas diffuser une partie de la conversation, sous prétexte que cela pourrait constituer une menace pour la sécurité du Royaume-Uni. Après quoi, on a fini par les bannir de YouTube. En plus de se payer la tête de Bush (surtout à la fin), Lexus et Vovan lui font reconnaître que la parole des diplomates américains ne vaut…

Continuer la lecture

Conjectures sur la variole du singe

Nous avons l’impression de voir se répéter ce qui s’est produit à la toute fin de l’année 2019 et au début de l’année 2020, en remplaçant seulement le rhume de la chauve-souris et du pangolin par la variole du singe. Mais ça semble aller plus vite, étant donné qu’on applique la même recette et qu’on met à profit ce qui a été mis en place depuis deux ans. L’Organisation mondiale de la santé a déjà convoqué une réunion d’urgence et la Santé publique du Canada envisagerait déjà de vacciner la population du Québec, où quelques cas auraient été confirmés et où d’autres cas suspects seraient sous investigation. Pour l’instant, nous ne savons pas exactement à quoi nous en tenir. On nous tient ce même discours : la variole du singe se transmettrait seulement ou surtout aux personnes qui ont des contacts étroits avec des animaux ou des personnes infectés, mais on nous dit aussi qu’il est très inquiétant que des cas apparaissent en même temps dans des pays où la maladie n’est pourtant pas endémique (en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande), certains « experts » et certains journalistes s’aventurant à parler d’une possible mutation du virus à l’origine…

Continuer la lecture

Une pétition contre un professeur d’histoire accusé de faire de la propagande pro-russe

Je ne lis pas souvent les médias de masse qui corrompent nos cerveaux. Je le fais juste assez pour avoir une idée de ce qui se passe dans la tête de beaucoup de mes concitoyens. C’est pourquoi il m’arrive de temps en temps de passer à côté de quelque chose d’intéressant, non pas au sens où les journalistes en auraient fait quelque chose d’intéressant, mais au sens où il est intéressant de savoir quel degré de bêtise et d’intolérance (les deux vont souvent de pair) a été atteint. Depuis déjà quelques années, la liberté universitaire est régulièrement exposée à des attaques, au Canada et au Québec. Il y a des mots qu’on ne peut pas dire, même quand c’est pour analyser un texte où ils sont employés, sans s’exposer aux plaintes de certains étudiants moralisateurs. Selon qui sont les administrateurs des départements, des facultés et des universités, et quel est le rapport qu’elles ont avec les professeurs visés par ces plaintes, il y aura ou non des sanctions disciplinaires. L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe ayant suscité l’indignation outrée et presque unanime des gouvernements occidentaux et des journalistes à la solde des médias de masse – lesquels adoptent une toute…

Continuer la lecture

Adoption du principe du projet de loi n° 28 visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire au Québec

Le gouvernement du Québec a enfin mis fin à l’obligation de porter un masque dans les lieux publics et dans les milieux de travail. Mais ce n’est pas fini. Nous n’en sommes pas encore à un retour à la normalité d’avant la « pandémie ». Il faut encore porter un masque dans les transports en commun et les milieux de soins. Et c’est sans parler de l’obligation d’en porter un au travail durant cinq jours, après s’être isolé aussi durant cinq jours à la suite d’un test de dépistage positif. Puis il y a l’interdiction, pour les non-vaccinés, de voyager par avion et par train imposée par le gouvernement fédéral, et la désinfection compulsive des mains qui continue d’être en vigueur partout, sous prétexte qu’il s’agirait d’une mesure d’hygiène de base, au grand plaisir des fabricants et des vendeurs de gel hydralcoolique et autres produits désinfectants. Enfin la fin de l’état d’urgence sanitaire n’a pas encore été déclarée au Québec, et le projet de loi n° 28 grâce auquel le gouvernement essaie de conserver certains pouvoirs d’exception est encore débattu à l’Assemblée nationale. Même si les journalistes ont parlé abondamment de ce projet de loi et de la résistance des partis d’opposition,…

Continuer la lecture

Instrumentalisation, expansion et intensification de la santé et de la sécurité au travail

Il y a une époque, pas si lointaine, où les employeurs ne se souciaient aucunement de la santé et de la sécurité de leurs employés. Qu’avaient à faire les entreprises minières des mineurs qu’elles exploitaient ! Ces travailleurs pouvaient être blessés, devenir invalides ou mourir à la suite de l’effondrement d’une galerie sans que la haute direction ne s’en formalise et ne prenne des mesures pour éviter que ça ne se reproduise. Même chose pour les coups de grisou et le poumon noir du mineur. Même chose pour l’usure prématurée du corps. La main-d’œuvre était bon marché et facile à remplacer. Et on peut en dire autant des ouvriers qui se blessaient parfois grièvement à cause de machines dangereuses, et qui étaient pratiquement devenus des vieillards à 40 ans, voire avant, parce qu’ils avaient commencé à travailler à 8 ou à 10 ans, 16 heures par jour et 6 jours par semaine. Et c’est sans parler des incendies, des explosions et de l’effondrement des bâtiments où les ouvriers travaillaient. Tout ça pour un salaire de misère, aussi bien pour les mineurs que pour les ouvriers. À peine de quoi louer un petit logement mal chauffé et insalubre et nourrir la famille nombreuse avec laquelle ils…

Continuer la lecture

Sur l’assistance mutuelle des pays membres de l’OTAN en cas d’attaque armée

Étant donné que la Pologne, avec le soutien des États-Unis, envisage peut-être d’intervenir militairement dans l’ouest de l’Ukraine, et que les Russes ont menacé d’anéantir les troupes étrangères qui pourraient pénétrer sur le territoire ukrainien, la guerre en Ukraine pourrait connaître une escalade. D’autres pays occidentaux, dont le Canada, pourraient se retrouver entraînés dans cette guerre où nous n’avons rien à gagner et tout à perdre, et dont l’intensification et la prolongation seraient très néfastes pour le peuple ukrainien. Puisque la Pologne est un pays de l’OTAN, nous devons nous demander si l’attaque de l’armée russe contre l’armée polonaise, une fois qu’elle serait en Ukraine, pourrait être considérée comme une attaque armée au sens du traité de l’Atlantique nord, au nom de laquelle la Pologne pourrait réclamer l’assistance militaire des autres pays membres de l’OTAN contre la Russie. C’est pour cette raison qu’il nous faut lire les articles de ce traité qui portent sur ce point, pour que nos gouvernements, emportés par la fureur guerrière et comptant sur notre ignorance de ce traité, ne nous trompent pas pour intervenir dans cette guerre, en présentant cette intervention comme une obligation en vertu de ce traité. Quand on parle de l’assistance mutuelle…

Continuer la lecture

L’analyse des eaux usées comme raccourci sanitaire et moyen de contrôle social

L’article de Sidney Fizzard sur le rôle de plus en plus important de l’analyse des eaux usées dans le système de surveillance de la « pandémie », au Canada et aussi dans d’autres pays, m’a fait comprendre qu’il est important de nous attarder à cette nouvelle pratique sanitaire. Je ne reprends pas ici les informations qu’il a trouvées sur l’implantation de l’analyse de nos excréments et l’usage précis qu’en font ou tentent d’en faire les « experts », les médias de masse et les autorités politiques et sanitaires dans d’autres provinces canadiennes. Ce que je veux faire dans ce billet, c’est de montrer que le recours à ces analyses étend et radicalise une certaine conception de la médecine, ainsi que le contrôle social qu’elle rend possible. Pour ce faire, je me référerai à un article publié il y a presque un an sur le blogue du gouvernement fédéral du Canada, en plus des changements de politiques de dépistage que nous avons pu observer directement depuis le début de l’année 2022, et des politiques dites sanitaires dont nous sommes l’objet depuis mars 2020. Commençons par quelques remarques d’ordre général sur la manière dont nous avons été et continuons d’être traités par les autorités politiques et…

Continuer la lecture

Un « traité pandémie » mondial qui doit « avoir des dents »

Les médias de masse gardent le silence sur le « traité pandémie » mondial que l’Organisation mondiale de la santé est en train de préparer et dont l’adoption est prévue pour le printemps 2024, si tout se passe comme prévu. C’est que les journalistes sont trop occupés à condamner l’invasion par la Russie d’un État souverain (en fait, un vassal des États-Unis). Que leur importe que l’OMS prépare un instrument devant, en cas d’urgence sanitaire internationale, lui permettre de décider de la politique sanitaire des pays membres et de les contraindre à adopter les mesures dites sanitaires devant protéger la santé de la population mondiale, par exemple d’autres campagnes de vaccination massive, la collecte et le partage de nos données de santé et l’implantation de passeports vaccinaux internationaux ! Que leur importe que cette sinistre organisation s’accaparerait ainsi des pouvoirs tellement grands qu’elle constituerait une menace pour ce qui reste de la souveraineté de nos démocraties ! Que leur importe qu’on fasse d’elle une sorte de Papauté gardienne de l’orthodoxie sanitaire et capable de sanctionner et de frapper d’interdit les pays qui ne se conforment pas à ses édits sanitaires ! Mais nous ne savons pas exactement ce qu’il y…

Continuer la lecture

Sur une étude qui montrerait que les vaccinés sont mis à risque par les non-vaccinés

Sauf erreur, l’usage du passeport vaccinal a été suspendu dans toutes ou presque toutes les provinces canadiennes, et ne serait plus exigé que pour les déplacements en avion, en train ou en bateau, qui sont sous la juridiction du gouvernement fédéral. Pourtant les journalistes et les scientifiques persistent dans leurs efforts pour montrer que les non-vaccinés représentent un danger pour les vaccinés, et ainsi essayé de justifier le recours au passeport vaccinal. C’est ce que tente de faire Morgan Lowrie, de la Presse Canadienne, dans son article « Les vaccinés mis à risque par les non-vaccinés » (La Presse, 25 avril 2022). Le corps du texte est précédé d’un court résumé, en grands caractères : « Une étude publiée lundi conclut que les personnes vaccinées qui se mêlent à celles qui ne le sont pas ont un risque significativement plus élevé d’être infectées que celles qui côtoient des personnes qui ont reçu le vaccin. » (C’est moi qui souligne.) Les termes choisis sont très révélateurs : cet article dégage, dès ses premières lignes, une effluve ségrégationniste. Il aurait été si facile d’écrire plutôt : « Une étude publiée lundi conclut que les personnes vaccinées qui côtoient celles qui ne le sont pas ont un risque significativement plus élevé…

Continuer la lecture

Causes et conséquences morales du maintien du port obligatoire du masque

C’est une farce. Tous les quinze jours, le directeur national de la santé publique nous annonce qu’il a recommandé au gouvernement québécois de prolonger l’obligation de porter un masque dans les lieux publics. Nous en avons au moins jusqu’à la mi-mai. Mais le Dr Boileau veut se montrer encourageant : le Québec ayant maintenu cette obligation contrairement à la plupart des autres provinces canadiennes, nous aurions de l’avance sur elles quant à la sixième « vague ». Ce qui voudrait dire que nous devrions en finir avec cette sixième « vague » (qui a commencé avant qu’on annonce la fin de la cinquième « vague ») avant les autres provinces, et peut-être entrer dans la septième « vague » (qui pourrait commencer avant qu’on annonce la fin de la sixième « vague ») avant les autres provinces. Et cette nouvelle vague pourrait servir de prétexte pour retarder encore une fois la fin de l’obligation de porter un masque, ou pour remettre en vigueur cette obligation si elle est suspendue d’ici-là. Il importe donc de nous demander quelles sont les causes et les conséquences morales du maintien de cette obligation qui pourrait devenir permanente ou saisonnière, à la fois pour les personnes qui croient que cette pratique est utile et pour celles…

Continuer la lecture

Aperçu du « traité pandémie » mondial

La couverture médiatique du traité que l’Organisation mondiale de la santé est en train de préparer est à peu près inexistante. Trop occupés à relayer et à encenser les pitreries du président fantoche de l’Ukraine, les médias de masse canadiens et québécois ne font pas exception. Mais le OffGuardian, qui s’intéresse à ce traité depuis qu’on a commencé à y travailler, fait un esquisse des clauses qu’on semble vouloir y mettre, à partir des déclarations et des documents disponibles. Comme nous pouvons nous y attendre, les pouvoirs de l’OMS s’en retrouveraient considérablement accrus, alors que la souveraineté des pays et les droits et les libertés des individus s’en trouveraient proportionnellement réduits. Voici de quoi il s'agit : des récompenses pour les pays qui rapportent rapidement à l’OMS une épidémie potentielle, par exemple du financement et de l’aide technique ; des punitions pour les pays qui ne le font pas, comme des réprimandes, la privation d’aide internationale, des sanctions et un embargo économique ; l’octroi de pouvoirs politiques et financiers à l’OMS pour que le traité soit respecté et les États membres puissent être tenus responsables de leur politique sanitaire ; la possibilité de déclarer l’état d’urgence sanitaire mondial non seulement pour lutter…

Continuer la lecture

Couverture partiale et hypocrite des journalistes sur la délation et les atteintes à la liberté d’opinion

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, les journalistes occidentaux condamnent la répression par le Kremlin des citoyens russes qui s’opposent. Des milliers de manifestants anti-guerre auraient été arrêtés. Ce qu’il est permis de dire dans la presse à propos de l’opération militaire russe en Ukraine serait contrôlé par le gouvernement. Et plus récemment, le gouvernement russe inciterait à la dénonciation des opposants. Je ne sais pas ce qu’il se passe vraiment en Russie. Je ne sais pas si le gouvernement russe va aussi loin que le disent nos médias pour imposer sa propagande à la population russe. Je ne sais pas si c’est plutôt nos médias qui exagèrent dans leur description de la situation de la Russie pour nous imposer la propagande occidentale et atlantiste. En temps de guerre, il faut nous méfier de tout ce qu’on nous dit, que cela vienne des gouvernements et des médias étrangers (ukrainiens aussi bien que russes, dans le cas qui nous intéresse), ou encore de nos gouvernements et de nos médias. Quoi qu’il en soit, l’incitation à la délation par le gouvernement et la dénonciation des opposants par leurs concitoyens sont des pratiques qui, en plus d’être moralement dégoûtantes,…

Continuer la lecture

Audition de Me Martine Valois, professeure de droit, sur le projet de loi n° 28 visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire

Alors que le projet de loi n° 28 visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire au Québec est débattue à l’Assemblée nationale et que des experts sont consultés par une commission parlementaire, les médias nous informent assez peu et assez mal sur ces débats et sur ces consultations. C’est que les journalistes sont trop occupés à condamner les innombrables et innommables atrocités qu’auraient commises et que continueraient de commettre la horde sanguinaire de soldats russes en Ukraine ; à nous dire tous les jours combien il y a de nouveaux « cas » de COVID, de nouvelles hospitalisations et de nouveaux décès ; à relayer les nouvelles directives de la Santé publique demandant maintenant de la population québécoise de se passer l’écouvillon dans la bouche et dans le nez quand ils utilisent des tests rapides afin d’augmenter les chances d’obtenir un résultat positif et d’éviter les « faux négatifs ». Il est vrai que cela leur est très facile. Pas besoin de faire leurs propres recherches et de réfléchir. Il leur suffit de régurgiter ce que déclarent les autorités politiques et sanitaires et leurs collègues journalistes. C’est pourquoi il vaut mieux faire nos recherches nous-mêmes, au lieu de nous fier aux journalistes pour nous rapporter…

Continuer la lecture

Traitements dégradants et droits et libertés des citoyens

Traitements dégradants Les gouvernements occidentaux méprisent depuis longtemps les citoyens. Selon eux, les citoyens sont tout juste bon à les élire et à leur donner une certaine légitimité. Une fois que les citoyens ont élu ceux qui les gouverneront pour quelques années, leur devoir serait de consentir et d’obéir à ce que décideront ces gouvernements, même s’il est manifeste qu’ils ne défendent pas leurs intérêts. Dans cette perspective, en votant ils accepteraient de confier les pleins pouvoirs aux élus. La politique serait donc l’affaire du gouvernement et, dans une moindre mesure, des parlementaires. Les citoyens, eux, ne devraient pas s’occuper sérieusement de politique, car en votant il confierait justement à d’autres les affaires politiques. Les citoyens sont donc des citoyens seulement pendant la campagne électorale et quand ils déposent leurs bulletins de votes dans les urnes. Dans l’intervalle, ils sont des sujets et les gouvernements les traitent en conséquence. Dans cette conception minimaliste de la démocratie, les citoyens peuvent être traités n’importe comment sans que ça n’affecte la bonne marche des affaires politiques. Les gouvernements ne se gênent donc pas pour les traiter comme des enfants ou comme des animaux. En fait, il est plus facile pour les gouvernants de…

Continuer la lecture

Méditations sur le totalitarisme

Voici la première partie des Méditations sur le totalitarisme, que je mettrai régulièrement à jour. J’espère pouvoir y montrer que ce que nous vivons depuis deux ans est bien une dérive totalitaire. Pour l’instant, je m’en tiens à des réflexions sur les caractéristiques du totalitarisme et sur ce qui fait obstacle à la lucidité de ceux qui vivent sous un régime totalitaire. Méditations sur le totalitarisme

Continuer la lecture

La Russie est-elle la véritable cible des sanctions économiques occidentales ?

Depuis l’arrivée du virus, notre cher gouvernement québécois a pris toutes sortes de mesures dites sanitaires dont on nous a dit et continue de nous dire qu’elles sont très efficaces : distanciation sociale, fermeture de plusieurs secteurs de l’économie, port obligatoire du masque, couvre-feu, injections expérimentales, passeport vaccinal, amendes, surveillance par hélicoptère et par drone, etc. Plus de deux ans après l’imposition continue ou saisonnière de ces mesures, les mêmes autorités politiques, experts politiques et journalistes nous annoncent que la sixième vague commence, que le nombre de personnes infectées augmente dangereusement, que les hôpitaux continuent de se remplir (sans avoir eu le temps de se vider après la cinquième vague), et que beaucoup de professionnels de la santé sont en isolement forcé après avoir contracté le virus, et ce, sans même douter de l’efficacité des fameuses mesures. Il est donc justifié de nous poser des questions. Tout ce beau monde est-il assez bête pour avoir recours à répétition aux mêmes moyens pour sortir ou contrôler la « pandémie », alors qu’il prétend lui-même qu’elle se poursuit pour continuer à avoir recours à ces moyens ? Ou bien s’entête-t-il dans la même direction tout simplement pour ne avoir à reconnaître qu’il…

Continuer la lecture

Poutine et la Russie sont-ils vraiment isolés ?

Les analyses de François Asselineau, chef de l’Union Populaire Républicaine, sur le conflit militaire qui oppose actuellement la Russie et l’Ukraine sont certainement plus intelligentes et plus réalistes que les propos rudimentaires que tiennent à ce sujet Macron, Trudeau et Biden, pour ne nommer qu’eux. Alors que tout ce beau monde, appuyé d’une armée de journalistes, aimerait nous faire croire que Poutine et la Russie sont isolés et que la communauté internationale, à part quelques parias, prend fermement position contre le Russie, la réalité que nous montre Asselineau est tout autre. Même si beaucoup de pays ont voté, à l’assemblée générale de l’ONU, pour la proposition qui condamne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ceux qui sont prêts à prendre des sanctions économiques contre la Russie sont déjà moins nombreux, comme le montre cette carte. Voilà qui montre que l’influence et la puissance des États-Unis ne sont plus ce qu’elles étaient. Il reste presque seulement les pays de l’Union Européenne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, en plus de quelques pays d’Amérique du Sud. Tous ces pays auraient intérêt à prendre leurs distance vis-à-vis des États-Unis, et à ne pas seconder les sanctions des États-Unis contre la Russie. Si le Mexique…

Continuer la lecture

Passeport moral et mort du débat public et de la démocratie

Le passeport qu’on a exigé à toutes sortes d’endroits des populations occidentales n’est pas simplement vaccinal. Il est avant tout moral. Certes, c’était le statut vaccinal des personnes qui, tel un « merveilleux sésame » (pour reprendre l’expression journalistique), donnait à beaucoup d’entre nous le droit d’aller au restaurant ou au café, d’entrer dans un bar, d’assister à un concert ou à une pièce de théâtre, d’aller voir une exposition au musée, d’aller au gym et de pratiquer un sport d’équipe. Dans certains pays, c’était aussi le fait d’être vacciné qui autorisait à entrer dans les commerces non essentiels, à acheter des produits qui ne sont pas rigoureusement indispensables dans les supermarchés, et à se promener dans les rues. Mais ce dont les forces de l’ordre et les agents irréguliers de la Santé publique devaient s’assurer, ce n’est pas tant le fait que les personnes étaient complètement ou « adéquatement » vaccinées, que le fait qu’elles avaient fait ce qu’on considérait être leur part pour diminuer la propagation du virus, pour se protéger, pour protéger les autres et pour empêcher l’effondrement du système hospitalier. En fait, on se soucie bien peu que ces objectifs aient pu ou non être atteints grâce au passeport. Pas…

Continuer la lecture

Sur le projet de loi n° 28 visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire au Québec - modifié

Initialement publié le 19 mars 2022. Les modifications faites le 25 mars 2022 sont en rouge foncé et portent sur l’article 5 du projet de loi. Même si le gouvernement américain s’est engagé à fournir des armes pour permettre au gouvernement ukrainien d’établir une zone d’exclusion aérienne (no-fly zone en anglais), même si cette promesse peut entraîner les États-Unis et leurs vassaux dans une guerre dévastatrice contre la Russie, il nous faut rester attentifs à ce qui se passe dans notre cour, nos gouvernements étant tout à fait capables de profiter de ce qui se passe en Ukraine pour nous faire de sales coups. Après nous avoir laissé entendre que l’état d’urgence allait pouvoir être levé à l’automne 2021, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec a enfin présenté à l’Assemblée nationale le projet de loi n°28 visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire. Le gouvernement québécois, comme tant d’autres en Occident, apprécie la commodité des pouvoirs exceptionnels qui lui sont conférés en vertu de l’état d’urgence sanitaire. Ce qui explique pourquoi il a tant tardé avant d’envisager la possibilité de se départir d’eux. Même le calme plat, au milieu de l’été, ne lui a…

Continuer la lecture

Automatisation du passeport vaccinal et carcéralisation de la société

L’un des facteurs qui a probablement entravé l’implantation du passeport vaccinale dans les commerces et les lieux publics, c’est le fait que des employés doivent surveiller les entrées et vérifier le statut vaccinal et l’identité des personnes. Non seulement ça entraîne parfois des files d’attente, mais il faut payer des employés pour exécuter cette tâche supplémentaire qui n’est pas rentable pour les propriétaires des commerces et les administrateurs des autres lieux publics. Puis ces employés doivent « gérer » les mécontents qui en ont assez d’attendre à l’extérieur ou qui ne sont pas vaccinés. Si bien que le gouvernement du Québec, après avoir décrété l’utilisation du passeport vaccinal dans tous les lieux de réjouissance, de divertissement et de culture dès septembre 2021, l’a seulement étendue à la Société des alcools du Québec et à la Société québécoise du cannabis, et ensuite aux commerces à grande surface en janvier 2022, ce qui a donné lieu à des protestations de la part de ces commerçants, lesquels ont malgré tout généralement suivi les ordres qui leur ont été donnés par le gouvernement. Enfin le gouvernement a annoncé en février la suspension du passeport vaccinal à la mi-mars, probablement pour éviter que ne prennent de l’ampleur…

Continuer la lecture

La guerre comme deuxième phase de la grande réinitialisation

Dans un article publié dans The Acorn, le bulletin de Winter Oak, présente la guerre comme un autre moyen de réaliser la grande réinitialisation (The Great Reset en anglais) dont le Forum économique mondial fait la promotion à l’échelle mondiale. Ainsi le passage rapide dans la propagande politico-médiatique de la soi-disant pandémie à guerre entre la Russie et l’Ukraine, ne devrait pas être compris comme une rupture, mais comme la continuité d’un même processus de destruction du monde dans lequel nous avions vécu jusque-là, afin de reconstruire un monde supposément meilleur. En effet, cette guerre serait l’occasion de poursuivre et d’étendre les transformations sociales, politiques et économiques déjà commencées avec la soi-disant pandémie ; ce qui ne veut pas dire qu’on en aurait fini avec cette dernière, et qu’elle ne pourrait pas être utilisée simultanément avec la guerre, et aussi avec la lutte contre les changements climatiques, pour dégrader nos conditions d’existence et accroître notre servitude. Voici l’introduction de cet article : « Welcome to the second phase of the Great Reset: war. While the pandemic acclimatised the world to lockdowns, normalised the acceptance of experimental medications, precipitated the greatest transfer of wealth to corporations by decimating SMEs and adjusted…

Continuer la lecture

La classe politique canadienne comme fossoyeuse de la démocratie

Voici un court montage où on peut voir nos élus fédéraux, y compris notre premier ministre, réclamer qu’on interdise la désinformation et la propagande sur l’intervention militaire de la Russie en Ukraine. Des membres du Parti libéral, du Parti conservateur, du Nouveau Parti démocratique et du Parti vert déclament en faveur du contrôle de ce qu’il devrait être permis de dire sur les ondes canadiennes et sur internet. (Le Bloc québécois est probablement absent parce que ses membres s’expriment en français et que la vidéo est destinée à des anglophones.) Ils prétendent ainsi lutter contre l’autoritarisme de la Russie et d’autres pays et protéger notre démocratie. C’est du grand délire ! En fait, ces membres de la classe politique canadienne plaident en faveur de l’autoritarisme du gouvernement canadien, pour lequel l’intervention militaire de la Russie en Ukraine est une occasion en or pour faire adopter des motions et des projets de loi devant restreindre l’accès des citoyens canadiens à des sources d’informations diversifiées et à des points de vue divergents, notamment quant aux relations de notre gouvernement avec la Russie et l’Ukraine. C’est une manière de nous empêcher de juger en connaissance de cause de ce que fait notre gouvernement…

Continuer la lecture

Considérations sur la manière de sortir de l’urgence sanitaire

Même si nos gouvernements nous disent qu’il est temps de laisser dernière nous cette pandémie et de retourner à une certaine normalité, il serait naïf de les croire et de leur faire confiance. Ils nous ont tellement menti, surtout au cours des deux dernières années, que je ne vois pas pourquoi ils nous diraient la vérité cette fois-ci. C’est d’autant plus suspect que certains extrémistes de l’idéologie sanitaire – ceux-mêmes qui nous ont imposé toutes ces mesures dites sanitaires, qui ont bousillé notre économie et nos relations sociales, qui nous ont divisé pour nous gouverner plus facilement, et qui ont traité les non-vaccinés comme des citoyens de seconde classe – feignent maintenant de déplorer les dégâts que ces mesures ont infligés à notre société et aux individus, et nous disent que le temps est venu de nous réconcilier et de reconstruire notre société. Pendant ce temps, l’Organisation mondiale de la santé prépare un traité qui, en cas de nouvelle pandémie, lui donne plus de pouvoir sur la politique sanitaire des États membres, et nos gouvernements travaillent à l’implantation de l’identité numérique grâce à laquelle on pourra plus facilement surveiller et contrôler ce que nous faisons, et par conséquent nous imposer…

Continuer la lecture

La prison de l’identité numérique

James Corbett (The Corbett Report) fait ici un survol des organisations (certaines bien connues, d’autres moins) impliquées dans l’implantation de l’identité numérique à l’échelle mondiale, de la rhétorique utilisée pour nous faire accepter ce dispositif de surveillance et de contrôle, et des conséquences néfastes que ça a pour l’avenir de l’humanité. D’où l’importance de son appel à la résistance. Pour les références, consulter le site web de The Corbett Report.

Continuer la lecture

L’Ukraine sous contrôle de l’OTAN

Interviewée par FranceSoir, Karine Béchet-Golovko (docteur en droit public et professeur invité à l’Université d’État de Moscou) adopte un point de vue en rupture avec ce que nous disent les gouvernements et les médias occidentaux. Selon elle, il n’est pas d’une guerre de la Russie contre l’Ukraine, qu’il s’agirait de détruire en bombardant les villes, avec les civils toujours sur place. Il s’agit plutôt de libérer l’Ukraine qui est occupée par l’OTAN, ou sous contrôle de l’OTAN. Si bien que la souveraineté nationale de l’Ukraine, au nom de laquelle on condamne l’invasion de l’armée russe, ne serait qu’une illusion. Ce qui s’affronte dans ce conflit, c’est une conception du monde unipolaire atlantiste et une conception du monde multipolaire. Si la Russie échouait en Ukraine, et si États-Unis et ses vassaux réussissaient à la déstabiliser et à l’affaiblir considérablement à force de sanctions, la puissance des États-Unis ne serait plus contre-balancée par celle de la Russie. Les pays européens seraient encore plus sous le joug des États-Unis et ce qui leur reste de souveraineté aurait vite faire de disparaître. Ne parlons même pas du Canada, qui est depuis longtemps une colonie américaine. Les gouvernements occidentaux, s’ils se souciaient autant de la…

Continuer la lecture

Renversements sur l’ingérence étrangère (2)

Suite du billet du 2 mars 2022 Nos gouvernements ont pris l’habitude, surtout depuis l’arrivée du virus et la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, de considérer que la prise des décisions politiques est leur affaire. C’est à eux – qu’ils soient des ministres élus ou des bureaucrates non élus – de décider quels secteurs de l’économie doivent fermer leurs portes, dans quelles circonstances nous devons porter un masque, combien de personnes nous pouvons rencontrer, à quelle heure nous devons être rentrés à la maison et combien de doses de vaccin il nous faut pour avoir accès à tel lieu public ou participer à telle activité sociale ou sportive. Dans la perspective de nos gouvernements, notre santé est une priorité absolue. Elle est la valeur suprême qui doit guider et justifier l’exercice du pouvoir politique et bureaucratique. La santé étant devenue une affaire publique, l’extension du pouvoir politique devient illimitée et l’autorité des gouvernements ne connaît plus de bornes. Tout ce que font les citoyens relève donc du pouvoir des gouvernements. Même ce que les citoyens ont le droit de faire à tel moment peut être interdit du jour au lendemain par les gouvernements, et est seulement permis parce que les…

Continuer la lecture

Nouvelles attaques contre nos libertés, les démocraties occidentales et notre économie

Mise en contexte De la même manière qu’ils ont fait de la surenchère quant aux restrictions imposées aux populations occidentales sous prétexte de guerre contre le virus, les gouvernements occidentaux prennent toutes sortes de mesures contre la Russie. Dans les deux cas, les mesures prises ont et continueront d’avoir de graves conséquences sur nos libertés, sur notre démocratie et sur notre économie. Comme avec l’urgence sanitaire, on nous dit que ce sont des maux que nous devons supporter avec patience et même enthousiasme, en exprimant notre solidarité pour les Ukrainiens et notre indignation pour les atrocités que commettrait l’envahisseur russe. C’est que les maux qui résulteraient de la prise de contrôle de l’Ukraine par les méchants russes seraient tellement catastrophiques – comme ceux qui auraient inévitablement résulté de la propagation du virus diabolique si on ne nous avait pas enfermés à domicile à répétition, si on n’avait pas mis l’économie sur pause à quelques reprises et si on ne nous avait pas presque tous inoculés deux ou trois fois –, que les maux qu’on nous demande de supporter devraient être nécessairement considérés comme insignifiants en comparaison. Les résultats qu’on cherche à obtenir grâce à toutes ces sanctions et à tous…

Continuer la lecture

Renversements sur l’ingérence étrangère (1)

Le cas du Freedom Convoy Peu de temps après la formation du mouvement d’opposition des camionneurs canadiens, on a essayé d’expliquer son existence par de l’ingérence étrangère. Comme si la gestion de la crise dite sanitaire de nos gouvernements étaient à ce point cohérente, raisonnable, efficace et bénéfique pour les Canadiens, qu’il était impossible qu’ils en viennent à protester vivement et à refuser d’obéir au gouvernement sans une intervention extérieure ! Une journaliste de la CBC a d’abord essayé de dire que c’était peut-être la faute de la Russie, qui fomentait des troubles pour déstabiliser le Canada et se venger de son soutien à l’Ukraine. Mais cela n’a pas pris, donc il a plutôt fallu dire que ce sont des organisations et des individus américains d’extrême-droite qui ont financé le Freedom Convoy, lesquels auraient essayé de déstabiliser le gouvernement canadien, comme ils auraient essayé d’empêcher l’investiture du président Biden en organisant l’« insurrection » du 6 janvier 2021. Même si on parle dans les deux cas d’ingérence étrangère, il s’agit de choses assez différentes. Dans le cas de la Russie, il s’agit de l’ingérence d’une agence gouvernementale d’un autre pays, ce qui correspond à ce que nous entendons normalement par ce terme. Mais…

Continuer la lecture

Deux vidéos sur la situation en Ukraine et plus particulièrement à Kiev

Voici deux vidéos de Gonzalo Lira, qui se trouvait alors à Kiev (il serait retourné à Kharhov depuis). Il fait plusieurs remarques intéressantes sur les objectifs de l’intervention militaire russe en Ukraine et la manière dont l’armée russe procède pour atteindre ces objectifs. Nous entendons parfois dire, dans les médias de masse occidentaux, que ça se passe assez mal pour les Russes, en ce qu’ils rencontrent plus de résistance que prévu. Mais c’est ne pas comprendre que les Russes ne veulent pas (contrairement à ce que font les Américains et les autres pays de l’OTAN quand ils envahissent un pays) détruire les infrastructures civiles (le réseau électrique, les aqueducs, les télécommunications) et faire du mal inutilement à la population ukrainienne. Car il ne s’agit pas de détruire le pays, ni de massacrer une partie importante de la population, ni même de tuer le plus de soldats ukrainiens possible. Il s’agit plutôt de remplacer le gouvernement actuel (qui est subordonné aux États-Unis et qui est notoirement antirusse) par un gouvernement mieux disposé à l’égard de la Russie. En tuant beaucoup d’Ukrainiens et en rendant leur vie misérable, les Russes renforceraient l’opposition à ce nouveau gouvernement et le rendrait par conséquent instable.

Continuer la lecture

Nouveau traité international de l’OMS, corruption systémique et origine des accusations de complotisme

Christian Perronne, Astrid Stuckelberger, Alexandra Henrion Caude, Pablo Buono et Jean-Dominique Michel ont participé à une conférence sur la gestion de la crise dite sanitaire organisée par le Grand Éveil Genevois, le 24 février 2022. J’attire plus particulièrement votre attention sur les interventions d’Astrid Stuckelberger et Jean-Dominique Michel. En plus de remarques sur la stratégie « vaccinale » foireuse adoptée par presque tous pays occidentaux, les fraudes scientifiques, les manquements éthiques et la mise en place d’une nouvelle normalité où la COVID est là pour rester et où on pourrait surveiller et contrôler tout ce que nous faisons grâce à l’implantation de l’identité numérique, Astrid Stuckelberger nous apprend qu’en plus de faire du marketing pour le « genome editing » et la digitalisation de la santé, l’Organisation mondiale de la santé prépare un traité pour les États membres. Certaines des clauses de ce traité concernent la redéfinition de certains termes médicaux et scientifiques (comme cela a déjà été fait pour la pandémie et l’immunité collective), la standardisation de la santé et des traitements, l’ingérence dans la politique sanitaire des États membres (qui cesseraient du même coup d’être souverains) et la suprématie des décisions de l’OMS sur les décisions nationales en…

Continuer la lecture

Appel à la réconciliation, propagande de guerre, diversion et répression

Depuis deux semaines, nous en avons vu de toutes les couleurs. Non seulement le gouvernement fédéral a invoqué la Loi sur les mesures d’urgence, a insisté pour faire approuver ces mesures par la Chambre des communes, et les a annulées deux jours plus tard, mais des gouvernements provinciaux et des journalistes se sont aussi opposés à ces mesures et ont adressé un appel à la réconciliation de la population canadienne qui n’aurait jamais été aussi divisée, alors que ce sont précisément eux qui ont travaillé à nous diviser en bons citoyens et en récalcitrants, et en vaccinés et en non vaccinés ou antivax depuis deux ans. Et voilà maintenant que tout bascule : les journalistes et le gouvernement parlent surtout de l’intervention militaire russe en Ukraine, la COVID étant reléguée au deuxième plan. Et quand on en parle, c’est pour dire qu’on assouplit peu à peu les mesures, et pour préparer la fin de l’état de l’urgence sanitaire prévue pour bientôt, même si le gouvernement du Québec entend se garder la possibilité d’avoir recours à des mesures d’exception sans avoir à déclarer à nouveau l’état d’urgence sanitaire. Tout a changé tellement rapidement que nous devrions nous méfier. J’ai pour ma part…

Continuer la lecture

Rapport de situation sur l’intervention russe en Ukraine (26 février 2022)

Nous n’avons pas seulement été confinés intellectuellement grâce à un tissu de mensonges de nos autorités et des journalistes à propos de la fameuse pandémie. Ceux mêmes qui nous ont menti sur la pandémie nous ont aussi menti sur la guerre civile qui a dure depuis huit ans en Ukraine, en omettant les crimes de guerre commis par l’armée ukrainienne et les bataillons néo-nazis contre la population russophone des Républiques populaires de Donetsk et Lougansk, et en décrivant plutôt ce conflit comme une invasion russe où les combattants ukrainiens défendrait la souveraineté de leur pays. La preuve qu’il ne s’agissait pas alors d’une guerre entre l’Ukraine et la Russie, comme on a essayé de nous le faire croire pendant des années, c’est que l’armée russe, quand elle a véritablement reçu l’ordre d’attaquer l’Ukraine, a encerclé Kiev en trois jours. Si la Russie avait été partie prenante dans ce conflit depuis 2014, les choses se seraient terminées beaucoup plus rapidement. Et maintenant les mêmes personnes continuent de nous mentir sur l’intervention militaire russe en Ukraine, en l’expliquant par les visées impérialistes de Poutine, sans même prendre en considération les efforts faits par les autorités russes pour résoudre la crise par la…

Continuer la lecture

Usage interne de la politique étrangère canadienne vis-à-vis de la Russie

Pour bien comprendre les raisons qui motivent les actions militaires de la Russie contre l’Ukraine, il faudrait au moins remonter jusqu’en 2013, pour suivre les étapes de la révolution ukrainienne et de la guerre civile qu’elle a provoquée, c’est-à-dire : quand les manifestations ont commencé à Kiev à la suite du refus du président Ianoukovytch de signer un accord d’échange économique désavantageux avec l’Union européenne (auquel il a préféré un accord avec la Russie) avec l’occupation de la place Maïdan par des émeutiers où étaient fortement représentés des groupes ultranationalistes ou néo-nazis (rien à voir avec nos gentils camionneurs canadiens, dont on aimerait nous faire croire qu’ils sont des extrémistes) et qui ont été impliqués dans de violents affrontements avec les berkouts, ce qui n’a pas empêché les pays occidentaux (dont le Canada) d’exprimer leur soutien aux émeutiers et de condamner la violence des autorités ukrainienne de l’époque ; quand le président Ianoukovytch a été destitué et a fui en Russie et quand un gouvernement par intérim plus favorable aux intérêts des pays occidentaux et de l’OTAN a été mis en place (février 2014) ; quand la Rada (le parlement ukrainien) a décidé de retirer au russe son statut de langue officielle,…

Continuer la lecture

À quoi joue le gouvernement fédéral canadien ?

Je ne suis probablement pas le seul à être surpris de la révocation des mesures d’urgence qui ont été ratifiées par la Chambre des communes le 21 février 2022, c’est-à-dire il y a moins de deux jours. Je m’attendais à ce qu’on nous fasse le même coup qu’avec l’état d’urgence sanitaire, qui devait durer le temps d’aplatir la courbe, et qui au Québec est prolongé tous les dix jours depuis presque deux ans. Je suis bien entendu content de cette annonce. Ce qui ne veut pas dire que je ne m’interroge pas sur les motivations de cette volte-face. Car si le premier ministre nous a dit qu’il mettrait fin aux mesures d’urgence dès que ce serait possible, le parti gouvernemental, lors des débats sur leur ratification, répétait à l’unisson que ces mesures continuaient d’être nécessaires même si les barrages avaient été démantelés et même si le centre-ville d’Ottawa avait été « libéré », afin d’éviter que les manifestants érigent de nouveaux barrages et « assiègent » à nouveau la capitale canadienne. Pourtant la situation a peu changé depuis deux jours. On me permettra donc de douter des paroles de Justin Trudeau et de faire des conjectures sur les raisons de…

Continuer la lecture

Un regard extérieur sur la ratification des mesures d’urgence

Il est intéressant d’avoir un regard extérieur – celui d’Alex Christoforou et d’Alexander Mercouris – sur la ratification des mesures d’urgence, et la marche forcée vers la dictature ou l’autoritarisme que connaît le Canada. Car le gouvernement fédéral s’est donné à lui-même beaucoup de pouvoir en se donnant officiellement le droit de surveiller et de contrôler les moyens de financement des camionneurs et, par le fait même, de toutes les personnes qui s’opposent ou pourraient s’opposer à lui, puis de bloquer les comptes bancaires de ces personnes. Bien sûr, on nous a dit que ces mesures d’urgence seraient temporaires, et que leur usage serait circonscrit et proportionné. Mais même si les barrages empêchant la circulation des marchandises ont été démantelés avant l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence, même si les manifestants ont été en grande partie chassés du centre-ville d’Ottawa avant le vote de ratification de ces mesures d’urgence par la Chambre des communes, le gouvernement tient maintenant à conserver ces pouvoirs extraordinaires, applicables sur tout le territoire du Canada, sous prétexte que ça pourrait recommencer et que ces camionneurs et leurs partisans seraient des extrémistes qui constitueraient une menace pour l’économie, pour la population, pour le gouvernement…

Continuer la lecture

Projet de loi modifiant la manière de renouveler l’état d’urgence sanitaire

Même si nous avons raison de surveiller de près le gouvernement fédéral et les mesures d’urgence auxquelles il a recours pour écraser le Freedom Convoy et punir les organisateurs et les participants, il est important de continuer à suivre ce qui se passe à l’Assemblée nationale du Québec. En effet, beaucoup des restrictions qu’on nous a imposées et qu’on pourrait nous imposer dépendent du gouvernement provincial. C’est pourquoi il faut aussi continuer à lutter contre l’autoritarisme de ce gouvernement. Claire Samson, députée conservatrice de la circonscription d’Iberville, a déposé en octobre 2021 un projet de loi visant à empêcher le gouvernement de renouveler à volonté l’état d’urgence sanitaire, sauf si l’Assemblée nationale décide d’y mettre fin, ce qui s’avère à peu près impossible quand le parti gouvernemental détient la majorité des sièges, comme c’est actuellement le cas. Le débat sur le projet de loi n° 898 a commencé le 9 février 2022, puis a été ajourné. Puisque ce projet de loi est assez court et propose d’apporter seulement quelques changements à la Loi sur la santé publique, examinons-les pour voir dans quelle mesure ils pourraient empêcher le gouvernement provincial de s’attribuer à lui-même des pouvoirs extraordinaires de manière durable. Article 119…

Continuer la lecture

Lettre ouverte aux membres de la Chambre des communes sur les mesures d’urgence

Aux lecteurs de ce blog, je demande d’envoyer cette lettre ouverte au député fédéral de votre circonscription, en vue du vote qui aura bientôt lieu à la Chambre des communes pour ratifier ou rejeter le recours à la Loi sur les mesures d’urgence. Sentez-vous libres de reprendre les idées qui y sont développées et de les modifier selon ce qui vous semblera opportun. Mais, de grâce ! faites vite, car le vote fatidique devrait, à moins d’un changement, avoir lieu le 21 février en soirée. Les membres de la Chambre des communes auront bientôt à faire un vote important, en décidant de ratifier ou de rejeter le recours à la Loi sur les mesures d’urgence par le gouvernement fédéral pour mettre fin aux manifestations du Convoi de la liberté à Ottawa et au blocage du transport des marchandises entre le Canada et les États-Unis. Compte tenu que la Loi sur les mesures d’urgence n’a jamais été invoquée depuis son adoption il y a une trentaine d’années, compte tenu qu’elle confère des pouvoirs extraordinaires au gouvernement fédéral, compte tenu que ce dernier a déjà commencé à imposer, sans procédure judiciaire, de graves sanctions économiques aux personnes qui participent ou qui sont…

Continuer la lecture

Analyse de l’allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances du Canada sur les nouvelles mesures d’urgence

Après que Justin Trudeau a invoqué la Loi sur les mesures d’urgences, Chrystia Freeland, la vice-première ministre et ministre des Finances, nous a expliqué sur le champ ce que le gouvernement entend faire de ces mesures, du moins pour l’instant. On aurait pu s’attendre à ce que ce soit le ministre de la Sécurité publique ou de la Justice qui prenne la parole. Mais puisqu’il s’agit d’attaquer financièrement, sans autre forme de procès, les camionneurs qui font partie du Freedom Convoy, les manifestants et peut-être même ceux qui les soutiennent financièrement, il est approprié que ce soit la ministre des Finances qui intervienne. Car ce dont il s’agit, c’est d’infliger des sanctions économiques à des citoyens canadiens. La politique étrangère de Chrystia Freeland, qui visait par exemple des oligarques russes, a été transplantée dans le domaine de la politique intérieure. Je commente dans le détail l’allocution de Freeland, dont l’attitude politique n’est malheureusement pas compatible avec son nom. « À travers le monde, les démocraties libérales sont confrontées à des menaces sérieuses et répétées. Nous avons peut-être pensé – et peut-être même espéré – que le Canada serait épargné. Depuis deux semaines et demi, nous avons réalisé que ce n’est pas…

Continuer la lecture

Sur le recours à la Loi sur les mesures d’urgence (ou les super-pouvoirs du gouvernement extraordinaire)

Le 14 février 2022, le premier ministre du Canada nous a annoncé le recours à la Loi sur les mesures d’urgence afin de venir à bout du mouvement d’opposition aux mesures sanitaires des camionneurs et des citoyens canadiens. Je ne veux pas ici m’intéresser à ce que le gouvernement décidera fera de cette loi. Pour l’instant, disons seulement que cette loi permet au gouvernement d’interdire des rassemblements et l’accès à certains lieux, qu’elle permet d’imposer plus facilement des peines aux personnes qui ne respecteraient pas les mesures prises (grâce à une procédure sommaire qui n’implique pas une comparution devant les tribunaux) et qu’on l’utilisera pour attaquer financièrement les organisateurs, les manifestants et peut-être même les sympathisants. Ce que je veux mettre en évidence ici, c’est que les conditions dans lesquelles il pourrait être légitime d’avoir recours à ces mesures d’urgence ne sont pas réunies. Demandons-nous si ce mouvement de protestation constitue une menace extraordinaire pour les citoyens, le gouvernement et le pays ; et si cette situation exige le recours à des moyens extraordinaires. C’est fort douteux. Même si les manifestations peuvent entraîner des perturbations qui troublent la quiétude des habitants d’Ottawa, même si le gouvernement peut être déstabilisé par l’opposition…

Continuer la lecture

Déclaration de l’ACLC à propos de la Loi sur les mesures d’urgence

Voici la déclaration qu’a faite aujourd’hui l’Association canadienne des libertés civiles à propos du recours à la Loi sur les mesures d’urgence par le gouvernement fédéral pour écraser le mouvement d’opposition aux mesures sanitaires organisé par les camionneurs : « Le gouvernement fédéral n’a pas atteint le seuil nécessaire pour invoquer la Loi sur les mesures d’urgence. Si l’invocation de cette loi requiert le respect d’une norme élevée clairement définie, c’est pour une raison bien précise : la Loi sur les mesures d’urgence permet en effet au gouvernement de contourner les mécanismes démocratiques ordinaires. À ce stade, cette norme n’est pas satisfaite. La Loi sur les mesures d’urgence ne peut être invoquée, selon ses propres termes, que lorsqu’une situation « met gravement en danger la vie, la santé ou la sécurité des Canadiens et échappe à la capacité ou aux pouvoirs d’intervention des provinces » ou « menace sérieusement la capacité du gouvernement du Canada de garantir la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale du pays » et lorsqu’« il n’est pas possible d’[y] faire face adéquatement sous le régime des lois du Canada ». Cette loi existe pour répondre à ce type de menaces extraordinaires pour le pays, non pour protéger son économie.

Continuer la lecture

Le pire des deux mondes

L’état de nature Imaginons une situation dans laquelle l’ordre social et politique tel que nous le connaissons n’existe pas. Il n’y a pas de gouvernement. Il n’y a pas de lois. Et par conséquent il n’y a pas de policiers ni de tribunaux pour les appliquer. Chacun d’entre nous dispose alors de la plus entière liberté, au sens où il peut faire tout ce qu’il désire. Il peut s’approprier n’importe quel champ et commencer à le cultiver. Il peut s’approprier n’importe quelle forêt et commencer à en abattre les arbres. Il peut construire sa maison à n’importe quel endroit. Il peut aussi prendre par la force ou la ruse les fruits et les légumes que les autres ont cultivés, le bois qu’ils ont coupé et même les chasser de la maison qu’ils ont construite, en les tuant si c’est nécessaire. Et tous les autres peuvent en faire autant. Puisqu’il n’y a pas de lois, il n’y a pas de propriété, de vols et de crimes. Ce qui veut dire que ce que chacun peut faire est, de fait, limité seulement par ce que les autres peuvent aussi faire. Nous pourrions donc dire que la liberté des uns s’arrêtent où celles…

Continuer la lecture

Questions adressées aux hésitants

En raison de la campagne gouvernementale et médiatique dont sont la cible les convois pour la liberté, les camionneurs et tous les Canadiens et les Québécois qui les soutiennent, il se peut que certains de nos concitoyens, qui ont au minimum des réserves quant à la manière autoritaire dont les gouvernements provinciaux et fédéral exercent le pouvoir et aux restrictions qu’ils nous imposent depuis presque deux ans sous prétexte de nous protéger, hésitent à soutenir ce mouvement. Ils n’aimeraient pas à s’associer à des personnes dont on dit qu’elles seraient des extrémistes racistes, misogynes, homophobes et transphobes, et qu’elles seraient dangereuses pour les résidents d’Ottawa. Je réponds à ceux de mes concitoyens qui préfèrent garder leurs distances à l’égard des convois pour la liberté qu’ils ont raison de ne pas vouloir se rallier inconsidérément à ce mouvement. Ce n’est d’ailleurs pas ce que j’attends d’eux. Et je suppose que ce n’est pas ce qu’attendent d’eux les organisateurs de ce mouvement. Effectivement, si on vous demandait de vous joindre sans réflexion à ce mouvement, tout simplement parce qu’il le faudrait, vous auriez raison de vous méfier de ce mouvement, qui serait assurément dogmatique. En fait, c’est plutôt nos gouvernements qui exigent…

Continuer la lecture

Symptômes de la dissolution de notre démocratie

L’état d’urgence sanitaire dure depuis presque deux ans. Et nous pouvons difficilement nier que la démocratie canadienne (comme les autres démocraties occidentales) est en train de se dissoudre et d’être remplacée par un régime très autoritaire. Notre société et nos institutions sont malades. La phase terminale n’est peut-être pas loin. Voici une vingtaine de graves symptômes de cette maladie très dangereuse, qui montrent bien que nous en sommes à un stade avancé. Sous prétexte d’urgence sanitaire, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux s’accordent à eux-mêmes des pouvoirs exceptionnels pour une période indéfinie, en changeant les objectifs à atteindre et sans définir précisément quelles conditions devraient être réunies pour que l’urgence sanitaire prenne fin. Et quand ils se proposent de mettre fin à l’état d’urgence sanitaire, c’est pour ne pas passer à l’acte, ou en cherchant à rendre permanents certains de ces pouvoirs exceptionnels, pour pouvoir les utiliser sans avoir à déclarer à nouveau l’état d’urgence sanitaire, ce qu’il pourrait faire à volonté, d’autant plus qu’il y a un précédent. Le gouvernement organise nos vies grâce à des décrets et, de plus en plus, grâce à des conférences de presse. Les décrets existent pour la forme. La communication se substitue…

Continuer la lecture

Levée de « l’essentiel » des mesures sanitaires d’ici la mi-mars et retour à la « vie normale »

Le premier ministre du Québec a fait cette annonce aujourd’hui : « Le 14 mars, l’essentiel des mesures sera levé », s’est réjoui M. Legault alors que les Québécois pourront se rapprocher de la « vie normale ». » (La Presse, 8 février 2022) Ce qui veut dire : qu’il n’y aura plus d’interdiction quant à la limite d’invités qu’on peut recevoir chez soi, même si la Santé publique recommande de s’en tenir à dix personnes ou aux résidents de trois foyers ; qu’il sera permis dans les restaurants d’être dix personnes ou trois foyers assis à une même table ; que la limite de spectateurs pour des événements qui se déroulent à l’extérieur sera portée à 5000 ; que les commerces pourront rouvrir à 100 %; que la capacité des salles de spectacles et des lieux de culte sera augmentée à 50 %, puis à 100 %; que les activités sportives reprendront progressivement ; que le télétravail cessera d’être obligatoire et sera seulement recommandé ; que les bars pourront rouvrir leurs portes, et que la danse et le karaoké seront autorisés un peu plus tard ; et que les restaurants pourront rouvrir complètement leur salle à manger. Dans ce plan de déconfinement, il n’y a pourtant rien qui concerne le port obligatoire du masque dans…

Continuer la lecture

Mieux vaut tard que jamais

Après avoir condamné comme il se doit les groupes extrémistes et avoir demandé aux manifestants installés au centre-ville d’Ottawa de se relocaliser, tout en leur reconnaissant le droit de manifester, Joël Lightbound, député libéral de la circonscription de Louis-Hébert (située à Québec) à la Chambre des communes, m’a surpris en prenant publiquement ses distances vis-à-vis de la « gestion de la crise sanitaire » du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial, et en formulant même des critiques sur les politiques de confinement, l’obligation vaccinale, le passeport vaccinal, la pérennisation des mesures sanitaires, la conception bornée de la santé au nom de laquelle on nous impose toutes ces mesures, le manque de transparence des autorités politiques et sanitaires, la discrimination à l’égard des non-vaccinés et les propos haineux et absurdes dont ont été gratuitement la cible les participants au Convoi de la liberté. Version intégrale : https://youtu.be/5rDKBhw6ZRo Je vous suggère d’écrire à M. Lightbound (Joel.Lightbound@parl.gc.ca) pour lui signifier votre soutien, l’inciter à faire des interventions allant dans le même sens à la Chambre des communes (si ce n’est pas déjà fait) et à exhorter à en faire autant les autres députés libéraux qui, d’après ce qu’il dit, ont des opinions semblables…

Continuer la lecture

Considérations stratégiques sur le mouvement d’opposition des camionneurs et des citoyens aux mesures soi-disant sanitaires (2)

Je continue les considérations stratégiques faites dans un autre billet, à propos du mouvement d’opposition des camionneurs, qui en fait n’est pas seulement un mouvement de camionneurs, mais un mouvement de citoyens. Je précise qu’en faisant ces considérations, je ne suppose pas que ces citoyens n’y ont jamais réfléchi. En fait, la conférence de presse à laquelle a participé Benjamin Dichter montre plutôt le contraire. Toutefois, je crois qu’il est utile de développer et d’étayer davantage ces idées, et de proposer aussi des pistes de solutions. Je suis d’accord avec les manifestants qui veulent obtenir le départ de Trudeau, de Legault et de tous les autres qui nous privent de nos droits et de nos libertés depuis presque deux ans. Après tous les mensonges et tous les abus d’autorité dont ils se sont rendus coupables, nous ne pouvons absolument pas leur faire confiance. Même si Legault a abandonné, avant même de le présenter à l’Assemblée nationale, son projet de loi sur une « contribution santé » supplémentaire exigée des personnes non vaccinées, en disant qu’il ne veut pas diviser encore plus la société québécoise et provoquer des débats houleux, nous ne devons pas supposer qu’il a abandonné cette idée, ou du moins…

Continuer la lecture

Conditions du droit de manifester

Nos gouvernements et la grande majorité de la classe politique disent reconnaître le droit de manifester. Mais ils imposent à ce droit tellement de limites, juridiques et morales, que nous pouvons nous demander si nous nous y conformions, nous aurions alors encore le droit de manifester au sens fort du terme. Nos politiciens, s’ils ne contestent pas le droit de manifester, prétendent souvent qu’il y a, d’un côté, de bonnes raisons de manifester et, de l’autre, qu’il y a de mauvaises raisons de manifester. Si nous avons de bonnes raisons, nous pouvons manifester sans être inquiétés, obtenir le soutien de certains politiciens ou même du gouvernement, et êtres excusés s’il y a des bris et des altercations avec la police, des contre-manifestants ou des badauds. Si par contre nous avons de mauvaises raisons, nous devrions nous abstenir de manifester ou le faire très discrètement, sans troubler la « paix publique ». Dans le meilleur des cas, on nous tolère, même si tous les politiciens se dissocient de nous et nous dénoncent même. Dans le pire des cas, quelques vitrines cassées et poubelles incendiées suffisent pour que les policiers déclarent la manifestation illégale et ordonnent aux manifestants de se disperser, remettent des constats…

Continuer la lecture

De quoi a l’air une véritable manifestation d’extrême-droite ?

D'après ce que raconte la majorité de la classe politique et des journalistes, le mouvement d'opposition aux mesures soi-disant sanitaires serait une espèce de rassemblement d’extrême-droite, où on retrouverait des racistes, des misogynes, des antisémites, des islamophobes, des homophobes et des transphobes, et où des croix gammées et d’autres symboles haineux seraient monnaie courante. Pourtant rien de tout cela dans de nombreuses vidéos qui circulent sur internet depuis la semaine dernière. À moins bien sûr qu’on en vienne à considérer les drapeaux canadien et québécois comme de tels symboles, ce qui n’est pas à exclure, un jour, si nos gouvernements persistent dans leur autoritarisme et dans les mesures oppressives qu’ils imposent à la population. Qui sait ? il se pourrait qu’un jour on en vienne à considérer nos drapeaux comme des symboles nauséabonds. Mais nous n’en sommes pas encore là. S’il est vrai que des images ou des vidéos circulent dans les médias et sur internet où on voit un drapeau nazi et un drapeau confédéré, c’est une infime minorité des manifestants, s’il ne s’agit pas d’agents provocateurs qui cherchent à discréditer ce mouvement. Ce ne serait pas la première fois que ça arrive. Qui a déjà participé à des…

Continuer la lecture

Considérations stratégiques sur le mouvement d’opposition des camionneurs et des citoyens aux mesures soi-disant sanitaires (1)

Que le mouvement d’opposition des camionneurs canadiens contre le gouvernement fédéral dépasse l’obligation vaccinale s’appliquant à eux quand ils traversent la frontière américano-canadienne, pour porter aussi sur toutes les mesures dites sanitaires et les politiques de confinement qui détruisent notre société et notre pays, voilà qui est très bien. Le fort soutien populaire dont bénéficient les camionneurs est certainement en grande partie dû au fait qu’ils se sont pas contentés de s’opposer à ce qui les concerne plus spécialement. C’est ainsi qu’ils peuvent viser une certaine union des citoyens canadiens contre l’autoritarisme du gouvernement fédéral, et franchir le fossé que le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux voudraient creuser entre les personnes vaccinées et les personnes non vaccinées. Ceci dit, je me permets de faire quelques remarques sur ce mouvement d’opposition, non pas parce que je suppose que les camionneurs (avec lesquels je ne suis pas directement en contact) ne se sont jamais dit ce que je m’apprête à écrire, mais parce que je crois qu’il est utile d’exposer de manière systématique et de faire circuler plusieurs idées qu’il est important de garder en tête, aussi bien pour les camionneurs eux-mêmes, que pour ceux qui se sont joints au convoi…

Continuer la lecture

Ripostes 2

1 C. : « Il n’est pas question de refuser des soins aux non-vaccinés s’ils tombent malades. Nous ne sommes pas un pays comme ça. » R. : « Effectivement. Nous sommes plutôt un pays où on cherche à forcer les non-vaccinés à recevoir un vaccin dont ils ne veulent pas, et où on veut les punir, s’ils persistent à désobéir, en les excluant des lieux publics et des activités sociales, en leur interdisant de voyager en train et en avion, en les suspendant sans solde et en les congédiant, en les privant d’assurance-emploi et en leur imposant une amende déguisée en contribution santé. » C. : « Ce sont les non-vaccinés qui encombrent les unités de soins intensifs ! Mais allez-vous vous faire vacciner à la fin ? » R. : « Les non-vaccinés qui encombrent les unités de soins intensifs sont, pour beaucoup, des personnes âgées en très mauvaise santé auxquels les médecins ont décidé de ne pas administrer le vaccin parce qu’il les aurait achevés. Je ne vois pas comment le fait de me faire vacciner pourrait les empêcher d’occuper des lits dans les unités de soins intensifs. » C. : « Pour obtenir une couverture vaccinale maximale, il faut serrer la vis aux non-vaccinés en leur imposant des mesures de plus en…

Continuer la lecture

Entretien avec Denis Rancourt sur la dégradation du système d’éducation, sur l’endoctrinement des professionnels et sur la corruption des médecins et des scientifiques

Voici un entretien réalisé par Red Star Radio où Denis Rancourt expose, entre autres, ses idées sur le rôle important joué dans la crise actuelle par les transformations du système d’éducation depuis quelques décennies, sur l’endoctrinement des professionnels (les travailleurs qui ont un diplôme universitaire) et des intellectuels, sur la formation des médecins, sur la pratique de la médecine et sur le financement de la recherche.

Continuer la lecture

Les gouvernements et les journalistes comme agents de radicalisation

Nos gouvernements et les journalistes qui les servent voient dans les « antivax », comme ils les appellent, de dangereux agents de radicalisation, tout simplement parce que les « antivax » sont radicalement opposés aux mesures dites sanitaires grâce auxquelles on nous prive de nos droits et de nos libertés, à l’administration récurrente d’injections expérimentales à toute la population et à l’autoritarisme gouvernemental qui suspend le fonctionnement normal de nos institutions démocratiques. J’aimerais leur retourner la politesse et examiner si, en fait, ce ne serait pas nos gouvernements et les journalistes qui sont des agents de radicalisation. Mais je n’entends pas faire comme eux, et me contenter de quelques accusations sommaires et de quelques faits divers pour explorer cette possibilité. C’est pourquoi je m’appuierai sur le rapport intitulé Qu’est-ce qu’un agent de radicalisation ?, publié par le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) dont j’ai d’ailleurs déjà parlé dans mon billet du 8 mars 2021, pour examiner les pratiques des gouvernements et des journalistes. Puisqu’il s’agit d’un organisme créé par la Ville de Montréal avec l’appui du gouvernement du Québec, et qui fait autorité au Québec en matière de radicalisation, j’espère ainsi éviter qu’on rejette d’entrée de jeu la définition…

Continuer la lecture

Entretien avec Denis Rancourt sur les aspects politiques de la crise

Jusqu’à maintenant je connaissais Denis Rancourt pour ses études scientifiques, notamment sur les causes véritables de la surmortalité observée aux États-Unis, à savoir les mesures de confinement et les réactions inappropriées des systèmes santé, aggravées par la pauvreté et l’obésité. J’ai donc été agréablement surpris de le voir, dans cet entretien mis en ligne de 13 janvier 2022, traiter de questions sociales et politiques, la crise actuelle ne pouvant évidemment pas être réduite à une crise sanitaire. Après une entrée en matière sur des questions de santé, voici quelques-unes des questions qui sont abordées dans cet entretien sur les aspects sociaux et politiques de la crise : L’application à la population de mesures de guerre visant à détruire toute possibilité de démocratie et de résistance, ainsi que les raisons géopolitiques qui pourraient motiver cette orientation politique. Le profil carriériste des médecins, des scientifiques et des bureaucrates qui élaborent, justifient et appliquent les politiques sanitaires, ce qui a pour effet que la question de savoir si les politiques de confinement et les campagnes de vaccination voulues par nos gouvernements sont fondées et efficaces n’a que très peu d’importance pour eux, l’obéissance aux règles et aux procédures en perpétuelle transformation étant un…

Continuer la lecture

Le naufrage de la gauche

Voici un article de Toby Green (professeur d’histoire au Kings College London) et Thomas Fazi (écrivain, journaliste et traducteur) sur les raisons du silence de la gauche et même de sa collaboration avec les gouvernements qui s'accordent à eux-mêmes des pouvoirs excessifs, qui nous privent de nos droits et de nos libertés, qui par des mesures soi-disant sanitaires appauvrit la population et menace la survie des petites et des moyennes entreprises, qui par leur intervention favorisent les grandes entreprises spécialisées dans le commerce en ligne, et qui enrichissent les grandes entreprises pharmaceutiques et les fournisseurs de matériel de protection (masques, gel désinfectant, blouses pour les travailleurs de la santé) grâce des contrats de gré à gré dont le contenu n’est pas rendu public. Les analyses faites dans cet article me semblent toucher la cible de manière générale, même si quelques remarques d’inspiration psychanalytique me semblent obscures, même j’aurais préféré que les auteurs parlent de la montée de la droite conservatrice ou très conservatrice, au lieu de l’extrême-droite, terme qu’on devrait à mon avis seulement utiliser pour décrire des organisations précises, si du moins on entend par là des mouvements pouvant être qualifiés sans exagération comme néo-nazis ou fascistes. Ci-dessous une…

Continuer la lecture

Rôle du directeur national de la santé publique et conditions de la pratique scientifique

Je ne suis pas fâché que le clown que nous avions comme directeur national de la santé publique ait donné sa démission la semaine, peut-être à la demande de Legault et de Dubé, car une démission fait toujours moins parler qu’une destitution. Cependant, je ne suis pas certain que nous gagnions vraiment au change. Malgré les différences de style entre Arruda et Boileau, le problème ne se réduit probablement pas aux qualités de la personne qui occupe ce poste, mais au rôle qu’on lui fait jouer, d’autant plus qu’on choisit vraisemblablement cette personne en fonction de ses dispositions à jouer ce rôle comme on veut qu’on le joue. Que nous importe le curriculum vitae du Dr Boileau. Le seul fait qu’il est aussi étroitement lié au pouvoir politique qui l’a nominé à ce poste, et qu’il apparaît comme son prédécesseur aux côtés du premier ministre et du ministre de la Santé et des Services sociaux lors des points de presse, nous montre qu’il se prête volontiers au jeu qu’on veut lui faire jouer. Il est justement là pour fournir à la population québécoise une apparence de justification médicale et scientifique aux politiques « sanitaires » passées et à venir. Pas convaincu ? Considérez…

Continuer la lecture

À mes concitoyens vaccinés

Je suis impressionné à quel point beaucoup de personnes vaccinées – pas toutes, heureusement – ne se sentent pas concernées par les restrictions que le gouvernement a déjà imposées, va imposer ou menace d’imposer aux personnes non vaccinées. C’est comme si les personnes non vaccinées – sauf quand il s’agit de la crainte d’être infecté ou de ne pas pouvoir être admis à l’hôpital – vivaient dans un autre pays ou même sur autre planète. C’est comme si elles constituaient une micro-société distincte de la société prise dans son ensemble. C’est comme si les personnes vaccinées et non vaccinées appartenaient déjà à des espèces différentes, entre lesquelles les rapports seraient déjà rares et qu’il faudrait pourtant rendre encore plus rares, afin que les purs ne soient pas infectés par les impurs. Voilà ce qui tend à se produire quand on met à ce point l’accent sur une caractéristique très secondaire, en l’occurrence le fait d’être vacciné ou non, que celle-ci permettrait de classer les personnes en deux catégories bien distinctes, dont l’une constituerait le bon côté et l’autre, le mauvais. Vous qui êtes vaccinés, sans doute sentez-vous que vous n’êtes pas seulement vaccinés. Vous êtes tant d’autres choses en plus…

Continuer la lecture

Protection de la santé et du système de santé, incitatifs à la vaccination ou punitions ?

Voici un chef à l’allure entrepreneurialequi fait plus de mal que de bien.Le bien qu’il fait, il le fait mal.Le mal qu’il fait, il le fait bien. Le gouvernement annonce toutes sortes de mesures visant spécialement les non-vaccinés. À l’interdiction d’entrer dans toutes sortes de lieux publics et de participer à toutes sortes d’activités, ainsi que de voyager en train et en avion, les non-vaccinés devront vraisemblablement payer une « contribution santé » qu’on dit considérable, et se verront bientôt interdits l’entrée dans tous les commerces non essentiels de 1 500 m² et plus, ce qui pourrait à terme s’étendre à tous les commerces non essentiels et même aux commerces essentiels qui livrent à domicile, sans parler d’un couvre-feu qui pourrait s’appliquer seulement à eux, et du possible retrait du droit à l’assurance-emploi, pour éventuellement en arriver à la vaccination obligatoire de toute la population que des membres du gouvernement disent être le seul moyen d’en finir avec cette horrible pandémie. Nos gouvernements cumulent donc toutes sortes de mesures contre les non-vaccinés. Mais ce qui se cumule aussi, ce sont les raisons qu’il donne pour justifier ces mesures. Il s’agirait de protéger la santé des non-vaccinés et le système de santé ; d’inciter les non-vaccinés…

Continuer la lecture

La faute des non-vaccinés

Si on met bout à bout tout ce que le gouvernement, beaucoup de journalistes et bon nombre de nos concitoyens vaccinés reprochent aux non-vaccinés, voici ce qu’on obtient, en exagérant à peine. Comme on verra, c’est de la pensée de haut niveau, dont il faudrait conclure que tous les maux qui existent en ce bas monde ont pour origine les non-vaccinés. La solution serait donc simple : assimiler les non-vaccinés en les contraignant à accepter le baptême vaccinal. Point de salut sans les vaccins ! C’est la faute des non-vaccinés si le virus se propage. C’est la faute des non-vaccinés s’il y a explosion de cas de contamination. C’est la faute des non-vaccinés si de nouveaux variants apparaissent et rendent les vaccins moins efficaces. C’est la faute des non-vaccinés si les vaccinés attrapent le virus. C’est la faute des non-vaccinés si les vaccinés tombent malades. C’est la faute des non-vaccinés s’il y a des hospitalisations. C’est la faute des non-vaccinés si les professionnels de la santé sont infectés et forcés de s’isoler préventivement. C’est la faute des non-vaccinés si les hôpitaux sont engorgés. C’est la faute des non-vaccinés si les examens médicaux et les chirurgies sont reportés. C’est la faute…

Continuer la lecture

Une amende déguisée contre les non-vaccinés (avec quelques ajouts)

Voici quelques remarques écrites à chaud sur la nouvelle « contribution santé » que notre gouvernement veut imposer aux non-vaccinés. (J’ai fait quelques ajouts en bleu. 2022-01-12.) Appelons les choses par leur nom : cette contribution est en fait une amende déguisée. Notre premier ministre dit que tous les adultes non vaccinés devront payer cette contribution en raison du fardeau qu’ils représenteraient pour notre système de santé. Pourtant seulement une faible partie de ces personnes non vaccinés est hospitalisée. En date du 9 janvier 2022, seulement 2578 personnes non vaccinées de 20 ans et plus ont été testées positives à leur admission à l’hôpital ou durant leur séjour depuis le 1er septembre 2021, alors qu’il y a quelques centaines de milliers de non-vaccinés au Québec. À cela il faut ajouter que beaucoup de non-vaccinés ont été hospitalisés avec la COVID et non pour la COVID, mais notre gouvernement n’a pas de données précises à ce sujet, car dans les statistiques qu’il publie, ce serait la même chose. De toute façon, c’est une infime partie des non-vaccinés qui est hospitalisée, surtout chez les moins de 60 ans. Comment toutes ces personnes qui n’ont pas été hospitalisées avec ou pour la COVID, et qui ne le seront pas…

Continuer la lecture

Conjectures sur la stratégie du gouvernement et du patronat

Ce n’est un secret pour personne que le gouvernement du Québec est prêt à avoir recours à toutes sortes de moyens pour contraindre les non-vaccinés à « remonter leur manche ». Il n’exclut pas la possibilité d’avoir recours à une forme directe ou indirecte d’obligation vaccinale, que ce soit pour toute la population ou certains groupes d’âge, ou encore pour les travailleurs de certains secteurs économiques ou de certaines entreprises, si l’évolution de la situation l’exige. Seulement c’est lui qui est juge de cette situation, c’est lui qui établit les critères à partir de laquelle on doit évaluer cette situation, c’est lui qui détient les données à son sujet, et c’est lui qui affecte en bien ou en mal l’évolution de la situation selon les décisions, bonnes ou mauvaises, efficaces ou inefficaces, qu’il prend et impose à la population du Québec. À cela il faut ajouter qu’il a des alliés puissants qui l’aident à préparer l’opinion publique à de telles dispositions, comme les journalistes, et à justifier et à implanter ces dispositions, comme certains médecins et experts et le patronat. La stratégie du gouvernement et de ses alliés compte plusieurs facettes qui se déploient sur des terrains différents. La plus…

Continuer la lecture

Questions pour le ministre de la Santé et des Services sociaux

Notre ministre de la Santé et des Services sociaux se montre toujours très affirmatif quand il s’adresse aux médias et à la population. Il devrait néanmoins prendre un peu de temps pour donner une réponse satisfaisante aux questions suivantes, si du moins il en est capable, surtout depuis qu’il s’est mis dans la tête de « resserrer la vis aux non-vaccinés » et d’élargir l’utilisation du passeport vaccinal, sous prétexte de protéger le système de santé des non-vaccinés et de protéger les non-vaccinés d’eux-mêmes. Comment le ministre explique-t-il qu’aucun jeu de données n’est disponible sur l’historique des hospitalisations en cours (et non des nouvelles hospitalisations) selon le statut vaccinal et le groupe d’âge, alors qu’il pourrait appuyer ses affirmations selon lesquelles la minorité non vaccinée représenterait à elle seule 50 % des personnes hospitalisées en lien avec la COVID-19 ? Pourquoi le ministère de la Santé et des Services sociaux n’a-t-il pas mis en place, presque deux ans après l’arrivée du virus, un dispositif permettant de comptabiliser séparément les personnes hospitalisées avec la COVID-19 et les personnes hospitalisées pour la COVID-19 ? Le ministre peut-il prendre des mesures pour rendre publiques des données comparatives sur les hospitalisations toutes causes confondues depuis…

Continuer la lecture

Assumer les conséquences de nos décisions (2)

Le gouvernement, les experts et les journalistes exigent des personnes non vaccinées qu’elles assument les conséquences de leur décision de ne pas être vaccinées. J’ai montré, dans le billet précédent, qu’il ne s’agit évidemment pas, pour ces personnes, d’accepter d’être privées de la protection que les vaccins procureraient contre le virus. Les conséquences qu’on leur demande d’accepter, ce sont les restrictions que le gouvernement leur impose et pourrait plus tard leur imposer, jusqu’à ce qu’il finisse par obtenir leur obéissance, à force de vexations. Ce qui n’a rien à voir avec le comportement responsable attendu de personnes libres et, à plus forte raison, de citoyens. Cela relève plutôt du traitement que peuvent imposer les gardiens d’un camp de détention aux prisonniers en raison du pouvoir arbitraire dont ils disposent. Ceci dit, nous pouvons nous poser une autre question : le gouvernement assumera-t-il un jour les conséquences des décisions qu’il a prises depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, en mars 2020 ? Les mesures qu’il nous a imposées et qu’il continue de nous imposer seront-elles enfin examinées en fonction de leur efficacité, de leur proportionnalité et de l’existence d’autres solutions possibles ? Finira-t-il par faire preuve de plus transparence quant à ce qui…

Continuer la lecture

Assumer les conséquences de nos décisions (1)

En tant que non-vaccinés, on nous dit constamment que nous devons assumer les conséquences de nos actions, ce qui revient à présumer que nous refusons de le faire. En ce qui me concerne, je voudrais justement qu’on cesse de m’importuner pour que je me fasse vacciner et qu’on me laisse agir comme l’adulte responsable que je suis. Je suppose que les autres non-vaccinés voient souvent les choses de la même manière. Car dans l’hypothèse où les vaccins pourraient nous procurer un bénéfice significatif compte tenu de notre âge et de notre état de santé, nous sommes prêts à nous passer de cet avantage possible pour ne pas nous exposer aux risques d’effets secondaires qui commencent à nous être connus à court et à moyen terme, et qui nous sont inconnus à long terme. Mais voilà : cette réponse ne suffit pas à notre gouvernement, aux experts, aux médecins, aux journalistes et à beaucoup de vaccinés. Elle leur déplaît même. De toute évidence, ce n’est pas ce qu’ils entendent par conséquences. Ils reviennent donc à la charge et leur ton menaçant devient plus perceptible. Si nous persistons dans notre refus de nous faire vacciner, nous devrions accepter de nous voir interdits l’accès…

Continuer la lecture

Ne pas succomber à la peur

Je reproduis ici le texte d’un ami qui, bien que vacciné et très critique vis-à-vis d’une certaine catégorie d’opposants aux mesures sanitaires, n’entend pas céder à la peur et offrir à notre gouvernement le luxe de coupables désignés, ce qui lui permettrait de détourner l’attention de l’inefficacité de sa « gestion de la pandémie » et le dispenserait de prendre enfin ses responsabilités. Voici le message qu’il adresse à tous les Québécois vaccinés. La peur a ceci de particulier que ses effets néfastes nous sont évidents quand nous n’avons pas peur et quand ce sont les autres qui ont peur. Nous nous étonnons alors de voir la peur les réduire aux sentiments les plus rudimentaires et les rendre incapables de penser et d’agir correctement. Pleins de jactance quand les choses vont bien, nous nous targuons de faire preuve de plus d’intelligence et de fermeté dans l’adversité. Mais quand c’est nous qui sommes sous l’emprise de la peur, souvent nous ne valons guère mieux que ceux dont nous nous moquions précédemment. Nous rions de ceux qui croient que le virus est une arme biologique fabriquée par le gouvernement chinois et qui considèrent leurs concitoyens d’ascendance asiatique comme des ennemis publics ; de ceux qui…

Continuer la lecture

Bilan sanitaire, moral et politique de l’année 2021 (2)

« Et si nous profitions de cette éclipse, de cet équivalent global des jours vides de l’année, pour réfléchir sur notre société qui se révèle malade de son système de santé ? Histoire d’avoir un plan lorsqu’inévitablement, le monde s’éclairera de nouveau… Je ne parle même pas ici de réclamer une commission d’enquête sur la gestion calamiteuse de la pandémie dans plusieurs CHSLD au printemps 2020, qui pourtant le mériterait. Ça va bien au-delà. C’est à une réflexion globale sur la manière dont le système de santé GÈRE LE QUÉBEC que j’en appelle. Car notre État est géré comme un hôpital. C’est le nombre de lits disponibles qui dicte ultimement le nombre de personnes qui peuvent se réunir autour d’une dinde, ce que nous ferons, s’il y aura couvre-feu, quelle entreprise devra fermer. Le gouvernement gère l’ensemble de la vie de la population en fonction du nombre de lits disponibles dans les hôpitaux, sans avoir fait quoi que ce soit pour augmenter la capacité du système de santé. Pas la capacité des soignants à prodiguer des soins à des humains : le nombre de lits ! C’est au-delà de l’idéologie. C’est de la comptabilité érigée au fil des gouvernements successifs en système. Certes, à…

Continuer la lecture

Bilan sanitaire, moral et politique de l’année 2021 (1)

Promesses non tenues et retour à la case départ Après nous avoir reconfinés à la fin de l’année 2020, notre gouvernement nous a fait de bien belles promesses si nous acceptions de nous faire vacciner et si les cibles vaccinales étaient atteintes. Nous allions pouvoir enlever nos masques, ne plus avoir à respecter la distanciation sociale, reprendre nos activités, ne plus être exposés à un couvre-feu, à un confinement et à un débordement des capacités hospitalières, et enfin mettre fin à l’état d’urgence sanitaire, nous disait-on. Car les vaccins étaient censés protéger contre les infections, les complications et les décès. Bref, notre gouvernement nous disait que si et seulement si nous acceptions de nous faire vacciner, nous pourrions recommencer à vivre normalement. Les vaccins – ces merveilleux sérums, comme les appelaient certains journalistes – sont la voie de la rédemption, la seule, nous disait-on et continue-t-on de nous dire. Point de salut sans les vaccins ! Notre gouvernement a donc organisé en grande pompe une campagne de vaccination et de marketing pour s’assurer que la population retrousse sa manche. Les objectifs initiaux de vaccination – relevés plusieurs fois au cours de l’année – ont été largement atteints à l’automne pour la…

Continuer la lecture

La nouvelle religion sanitaire et sécuritaire

Voilà bientôt deux ans que nous sommes exposés à un prêche incessant. Il nous faut rester à la maison et réduire nos contacts. Il nous faut pratiquer la distanciation sociale et l’étiquette respiratoire. Il nous faut nous désinfecter les mains et porter un masque. Il faut nous faire dépister et nous isoler préventivement. Il faut nous faire vacciner une fois, deux fois, trois fois… Il nous faut consentir à la destruction de notre économie et à la dilapidation des fonds publics comme à des sacrifices indispensables. Il nous faut nous résigner à l’appauvrissement, à la raréfaction et à la réglementation des relations sociales, qui sont d’autres sacrifices nécessaires. Il nous faut croire que les bénéfices de ces sacrifices sont ou seront à la hauteur des pertes subies. Il ne nous faut pas douter que c’est pour notre bien qu’on nous séquestre et qu’on limite de plus en plus nos droits et nos libertés. Et il nous faut être convaincus que nous serons immanquablement punis, individuellement et collectivement, si nous ne respectons pas assidûment les nombreuses consignes sanitaires. Enfin il nous faut nous informer seulement aux sources autorisées qui sont détentrices de la vérité, et éviter les sources non orthodoxes ou…

Continuer la lecture

Propositions pour remédier à la fermeture des lits hospitaliers et à la pénurie de personnel

Alors qu’on parle de « l’explosion des cas » et de la « propagation fulgurante du virus », nous devons être reconnaissants envers les journalistes, notamment ceux de La Presse, qui ont leurs contacts au sein du ministère de la Santé et des Services sociaux et qui nous informent de ce que nous ne pourrions pas savoir autrement. Que ferions-nous s’ils n’étaient pas là ? Ariane Lacourisière, dans son article « Nombre record de nouveaux cas – Plus de patients, moins de lits » (La Presse, 18 décembre 2021), nous informe de la situation dans le réseau de santé : « Près de 2000 lits d’hospitalisation et de soins intensifs sont fermés, par manque de personnel. Et 345 autres le seront pendant les Fêtes. Tout cela au moment où la hausse fulgurante des cas de COVID-19 menace d’envoyer de nombreux Québécois à l’hôpital, dont des employés de la santé contaminés au travail ou dans la communauté. » Je ne sais pas dans quelle mesure nous pouvons nous fier aux projections du gouvernement et des experts quant à l’augmentation prochaine des hospitalisations et l’effondrement du système de santé : « Présidente de l’Association des médecins d’urgences du Québec, la Dre Judy Morris indiquait jeudi que, plus que tout, c’est l’impact du variant…

Continuer la lecture

Une honte et un danger pour notre démocratie

C’est avec un mélange de moquerie et d’irritation que j’ai lu ce matin cette déclaration commune de la directrice générale du Musée canadien pour les droits de la personne et de la présidente de la Commission canadienne des droits de la personne en faveur des mesures sanitaires et de la vaccination, obligatoire s’il le faut. « Les droits individuels sont assortis d’une responsabilité collective », La Presse, 10 décembre 2021. Comme si nous qui contestons les mesures sanitaires ne savions que nous avons aussi des responsabilités à prendre. Et justement, nous voulons pouvoir prendre nos responsabilités en décidant, individuellement et collectivement, ce que nous devons faire en raison de l’arrivée du fameux virus et des variants qui continuent de se succéder les uns aux autres. Mais le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial profitent de l’urgence sanitaire pour nous priver de certains de nos droits individuels, pour imposer des conditions à l’exercice des autres, et pour exiger de nous une série d’actes d’obéissance, qui n’ont rien à voir avec la prise de responsabilités. Les gouvernements décident ce qui est bon pour nous et nous devons faire ce qu’il nous demande. De ça, les défenseurs et les critiques des mesures sanitaires ne débattent…

Continuer la lecture

Réplique à la prise de position de plusieurs universitaires belges en faveur de l’obligation vaccinale

Plusieurs universitaires belges ont pris publiquement position en faveur de l’obligation vaccinale dans une sorte d’article intitulé « Opter pour l’obligation vaccinale est un choix de société » par ses auteurs, mais rebaptisé par la rédaction du journal où elle a été publiée, qui associe dans un gros titre tapageur égoïsme et effondrement de la société. Mais laissons là la rédaction de ce journal, et contentons-nous de répondre à ces universitaires. D’abord un mot de remerciement à ces universitaires – principalement spécialisés en médecine et en science – pour avoir admis que l’obligation vaccinale est un choix de société, et d’avoir donc accepté d’entrée de jeu que ce n’est pas là une simple question de médecine ou de science, mais bien une question de politique et de morale, entre autres. Du même coup il leur faut bien reconnaître qu’ils ne détiennent pas d’expertise particulière sur cette question, ou du moins pas sur son aspect moral, social et politique. Je ne veux pas dire par là qu’ils devraient simplement se taire, mais seulement qu’ils ne doivent pas s’attendre à ce que nous les croyions sur la parole, comme ça arrive malheureusement trop souvent aux médecins et scientifiques qui, habitués d’avoir avec eux…

Continuer la lecture

Questions pour les militants de gauche

Pourquoi consentez-vous, par votre silence et votre inaction, au prolongement de l’état d’urgence sanitaire ? Vous savez que le bien des personnes qui constituent le peuple n’est généralement pas ce qui motive les décisions de nos dirigeants politiques. Les politiciens qui parviennent à se hisser au pouvoir provenant presque toujours de milieux cossus, quand ils ne sont pas simplement riches, n’arrivent pas à se représenter la vie que la plupart d’entre nous doivent vivre ou ne s’en préoccupent pas le moins du monde, même s’il leur arrive de prétendre le contraire, pour obtenir des votes et conserver une certaine popularité. Puis ils entretiennent des rapports plus aux moins étroits avec les élites économiques, dont ils défendent les intérêts de manière générale ou de manière plus ciblée, comme de nombreux scandales de corruption devraient nous l’avoir appris. Sous leur gouverne, ne nous retrouvons-nous pas, depuis des décennies, à payer plus d’impôts sur le revenu et de taxes sur la consommation, alors que les grandes entreprises assument de moins en moins leur part du fardeau fiscal et s’enrichissent démesurément grâce à l’exploitation des ressources naturelles et humaines que le gouvernement met à leur disposition ? N’avons-nous pas vu l’éducation supérieure devenir de plus en…

Continuer la lecture

Mise à jour de la constitution pour un État sanitocratique

« Tout confort se paie. La condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie. » (Ernst Jünger, Traité du rebelle ou Le recours aux forêts.) En plus d’avoir ajouté quelques articles dans les sections déjà existantes de la constitution pour un État sanitocratique, j’ai ajouté trois sections sur les élections et sur la composition du Gouvernement et du Conseil d’urgence sanitaire. Comme on verra, j’ai pu reprendre plusieurs principes politiques en vigueur bien avant l’arrivée du virus et la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, en me contentant de les rendre plus explicites. Ce qui veut dire que, sur certains points, la situation actuelle n’est pas en rupture avec la réalité d’avant, mais en est plutôt la continuité et la radicalisation. Si bien qu’un simple retour en arrière – si une telle chose était possible – aurait vite fait de nous entraîner dans une autre crise politique et sociale, car c’est la fondation même de l’édifice qui est mauvaise. Constitution pour un État sanitocratique

Continuer la lecture

Constitution pour un État sanitocratique

« Mais personne ne prévoyait ces conséquences au temps où la bourgeoisie de Thalburg votait à une écrasante majorité pour l’avènement de Troisième Reich. Et c’est peut-être la leçon la plus significative que l’on doit tirer de l’expérience de cette petite ville allemande pendant et juste avant la prise de pouvoir par les nazis. Sur place, presque personne ne réalisait ce qui se passait. On ne se rendait pas compte de ce que Thalburg allait connaître si Hitler venait au pouvoir ; on n’avait pas vraiment compris ce qu’était le nazisme. Les sociaux-démocrates se révélèrent incapables d’entendre tout ce que comportait le concept de nazi. Les juifs et les luthériens, qui devaient, les uns et les autres, souffrir si cruellement sous le fouet nazi, ne le comprenaient pas non plus ; et pas davantage certains dirigeants du NSDAP lui-même, tel Walther Timmerlah. Chaque groupe discernait bien tel ou tel aspect du nazisme, mais aucun ne le saisissait dans toute son ampleur et dans toute son horreur. Cela n’apparut que plus tard ; et même là cela ne fut pas sensible à tout le monde. Le problème du nazisme fut essentiellement un problème de perception. À cet égard, on peut se demander si l’histoire de…

Continuer la lecture

Une preuve de vaccination pour louer un logement

Depuis que la campagne de vaccination massive a commencé, je me suis dit qu’une mesure prétendument sanitaire aussi sordide allait finir par voir le jour. Seulement, je me suis abstenu d’en parler, pour ne pas donner de mauvaises idées aux compagnies de gestion immobilière qui pourraient vouloir faire du zèle sanitaire. Mais voilà, c’est finalement arrivé : une compagnie albertaine se propose maintenant d’exiger une preuve de vaccination de ses nouveaux locataires. Alors aussi bien en parler, d’autant plus qu’on cherche à établir un précédent et que la nouvelle circule déjà dans les médias anglophones : « An Alberta-based rental housing provider says it hopes to set a precedent with its decision to require proof of COVID-19 vaccination from new tenants. Strategic Group -- which owns more than 1,500 one and two-bedroom suites in rental apartment buildings in Edmonton and Calgary -- says it believes it is the first major landlord in Canada to implement a vaccine requirement for new tenants. "We're proud of it. Very proud of it. And we'd like to see other landlords implement the same policy," said chief operating officer Tracey Steman. "It will help to end this pandemic." » (« Apartment building owner hopes to set precedent with…

Continuer la lecture

Horizons de politiques Canada – L’avenir de la valeur (7)

Je ne ferai pas ici l’analyse des autres changements de valeur annoncés par les rédacteurs du rapport L’avenir de la valeur publié par le think tank fédéral Horizons de politiques Canada. Il resterait encore sept activités à analyser et j’en aurais encore pour deux ou trois semaines à écrire à ce sujet. Il me semble que nous pouvons déjà avoir une idée assez précise de ce qui nous attend si les changements prédits quant aux activités déjà analysées venaient à se produire. J’ai d’ailleurs choisi les activités qui nous concernent plus spécifiquement, en tant qu’êtres humains et citoyens, et aussi en tant qu’intellectuels ou artistes. Voici les grandes lignes de ce qui apparaît à l’horizon, avec quelques contre-propositions. Appauvrissement généralisé Compte tenu du développement de la robotique et de l’intelligence artificielle, les robots et l’intelligence artificielle pourraient accomplir beaucoup de tâches physiques ou intellectuelles pour lesquelles nous sommes rémunérés. Et quand le travail humain serait encore requis, il nécessiterait moins d’expertise, celle-ci pouvant – selon les auteurs du rapport – être possédée par l’intelligence artificielle et être mise en ligne grâce à des cours sur demande ou à des enregistrements. Il en résulterait que le travail humain perdrait généralement en…

Continuer la lecture

Horizons de politiques Canada – L’avenir de la valeur (6)

J’analyse ici les modifications que pourraient entraîner les nouvelles technologies quant à la septième activité humaine de base (expériences qui modifient notre état émotionnel) selon le rapport L’avenir de la valeur, publié par Horizons de politiques Canada, un think tank financé avec les fonds publics, c’est-à-dire avec les taxes et les impôts que nous payons au gouvernement fédéral. Nous pourrions penser qu’enfin les rédacteurs du rapport daigneront nous traiter comme des êtres dotés de sensibilité, et pas seulement comme des producteurs et des consommateurs de marchandises, ou même comme des marchandises. Mais le seul fait de regrouper dans une catégorie distincte les activités qui modifient notre état émotionnel montre qu’on se préoccupe assez peu de la manière dont les autres catégories d’activités et leur transformation affectent notre état émotionnel. Car toutes les activités affectent nos sentiments, même si ce n’est pas leur fonction première. Le fait, pour un étudiant, de devoir rester seul des journées entières dans son petit appartement pour suivre des cours en ligne – parce qu’on s’imagine pouvoir ralentir la propagation du virus ainsi, parce qu’on trouve que c’est plus économique et écologique –, au lieu d’y assister en personne sur le campus universitaire, sans masque et…

Continuer la lecture

Horizons de politiques Canada – L’avenir de la valeur (5)

Je continue mon analyse du rapport L’avenir de la valeur du think tank fédéral Horizons de politiques Canada en passant à la sixième activité humaine de base, c’est-à-dire le transfert de connaissances, afin de voir de quelle manière les nouvelles technologies pourraient affecter la rareté et provoquer des changements de valeur dans ce domaine selon les rédacteurs du rapport, et pour essayer d’en dégager les implications politiques sous-jacentes. Je présume que cette activité, comme la « production » de connaissances, concerne tout particulièrement plusieurs de mes lecteurs, qui enseignent, qui ont enseigné ou qui aimeraient enseigner. Puis, en tant que citoyens, les manières dont on pourrait transformer le transfert de connaissances nous concernent tous, car elles peuvent s’inscrire dans un projet politique susceptible d’avoir des effets considérables. Ceux qui influencent ou contrôlent la transmission de ce qui passe, à tort ou à raison, pour des connaissances sont assurément très puissants. C’est pourquoi le savoir autorisé et diffusé a toujours été l’enjeu de luttes ouvertes ou cachées entre des groupes d’intérêts concurrents, ou entre les gouvernants et les gouvernés. La définition de cette activité est simpliste. Sa formulation laisse entendre que la savoir est quelque chose de donné, de connu comme…

Continuer la lecture

Horizons de politiques Canada – L’avenir de la valeur (4)

Je continue l’analyse du rapport publié par le think tank fédéral Horizons de politiques Canada que j’ai commencée dans les billets du 29 octobre, du 1er novembre et du 6 novembre 2021. Nous nous intéresserons maintenant à la cinquième activité humaine de base, question de voir comment, selon les auteurs du rapport, les nouvelles activités pourraient affecter la rareté quant à la production de connaissances, et provoquer des changements de valeur, comprise au sens économique. Ce qu’on dit ici est très important pour nous, car je suppose que plusieurs de mes lecteurs entrent dans la grande catégorie des « producteurs » et des « consommateurs » de connaissances. Il n’est déjà pas sans danger qu’on considère nos activités intellectuelles et artistiques d’un point de vue économique assez borné. Gardons donc l’œil ouvert et voyons à quelles transformations on voudrait soumettre ce que nous faisons, sous prétexte de progrès technologique. La définition est très vague et en même temps elle est restrictive et même simplificatrice. Comme je l’ai déjà dit dans mon analyse de l’activité 4, le fait de séparer en deux activités distinctes l’acquisition d’informations et la production de connaissances pose problème, surtout si les informations sont acquises par des personnes autres que celles…

Continuer la lecture

Horizons de politiques Canada – L’avenir de la valeur (3)

Je poursuis l’analyse du rapport L’avenir de la valeur du think tank Horizons de politiques Canada, lequel est financé par le gouvernement fédéral. Dans le billet du 29 octobre 2021 je me suis intéressé au cadre de pensée de cet organisme, et dans le billet du 1er novembre 2021 je me suis intéressé au concept de rareté tel que compris par cet organisme et aux changements de valeur que produiraient les nouvelles technologies, en ce qui concerne les « services physiques aux êtres vivants » (activité 1), mais qui en fait semblent s’expliquer par un désir maladif de contrôler et de réduire les contacts et les déplacements. Ici j’analyserai les changements de valeurs qui concernent l’activité 4, c’est-à-dire l’acquisition d’informations. S’il est certainement possible de collecter des informations sans les analyser, s’il est vrai qu’il est parfois préférable d’attendre que les données aient été collectées avant de les analyser afin de ne pas orienter cette collecte en fonction de présupposés (par exemple en pharmacovigilance, qui exige que la collecte des données sur tous les événements indésirables suivant l’injection des vaccins, sans analyse visant à établir s’ils sont causés par les vaccins ou non, cette analyse devant être faite globalement, en comparant le…

Continuer la lecture

Historiette sur un avenir possible

Certains de mes lecteurs croient peut-être que je délire quand je soupçonne Horizons de Politiques Canada, ce think tank financé par le gouvernement fédéral, de faire la promotion d’un projet social et politique sous couvert d’adaptation économique aux changements produits par les nouvelles technologies. Mais les technologies n’existent pas par elles-mêmes et ne font que servir les fins que les personnes qui les conçoivent et les utilisent leur donnent. Même une intelligence artificielle qui, par ses capacités de calculs de nombreux paramètres et « d’apprentissage », surpasse l’intelligence humaine doit être programmée par des êtres humains. Si ce projet social et politique se manifeste implicitement dans le rapport que j’ai commencé à analyser dans les billets du 29 octobre 2021 et du 1er novembre 2021, il apparaît plus clairement dans le rapport « Explorer la convergence bionumérique », publié le 11 février 2020, c’est-à-dire quelques semaines avant que les décisions autoritaires de nos gouvernements ne bouleversent notre manière de vivre. Puisque je ne veux pas me lancer dans l’analyse d’un autre document d’une soixantaine de pages, je renvoie seulement mes lecteurs au billet du 17 juillet 2021, où je fais quelques brèves remarques sur l’avant-propos et où je me questionne sur les implications de…

Continuer la lecture

Horizons de politiques Canada – L’avenir de la valeur (2)

Je continue ici l’analyse débutée dans le billet du 29 octobre 2021 sur le rapport intitulé L’avenir de la valeur de l’organisme fédéral Horizons de politiques Canada, lequel on peut qualifier de think tank. Après avoir défini de ce qu’ils entendent par valeur (le montant d’argent reçu pour la vente d’un bien ou d’un service dans une économie de marché) et insisté sur le rythme de ces changements de valeur, les auteurs du rapport énumèrent les dix technologies qui selon eux sont à l’origine de ces profonds changements (p. 13) : l’internet des objets ; l’intelligence artificielle et les logiciels d’automatisation ; la robotique ; la téléprésence ; la réalité virtuelle et augmentée ; les technologies de production décentralisée (l’impression 3D par exemple) ; les technologies bionumériques ; les matériaux avancés ; les chaînes de blocs ; la connectivité à haut débit. Sans nier l’importance des changements économiques que pourraient rendre possibles ces technologies, je rappelle qu’elles peuvent être utilisées de différentes manières pour atteindre des objectifs différents et parfois même radicalement opposés. Dans le même esprit, le fait d’accorder de l’importance à ces technologies et de financer des recherches qui portent sur elles peut s’expliquer par des projets économiques, sociaux et politiques de plus ou moins grande envergure,…

Continuer la lecture

Horizons de politiques Canada – L’avenir de la valeur (1)

J’analyserai ici un document publié par Horizons de Politiques Canada, ce drôle d’organisme de prospective (de futurologie, si on préfère) financé par le gouvernement du Canada, dont j’ai déjà parlé dans un billet publié il y a quelques mois, et qui est particulièrement actif depuis l’arrivée du virus. On a même l’impression que les « experts » en prospective (fait-il plus sens de parler d’une expertise en prospective que d’une expertise en rétrospective ?) profitent de la crise actuelle pour faire faire du chemin à certaines de leurs idées sur l’avenir de notre société. Il est vrai que ce rapport, intitulé L’avenir de la valeur et publié en août 2021, n’exprime pas une position officielle du gouvernement fédéral, comme le dit l’avertissement qui se trouve au tout début : « Horizons de politiques Canada (Horizons de politiques) est une organisation de prospective stratégique au sein du gouvernement du Canada, dont le mandat est d’aider le gouvernement à développer des politiques et des programmes fiables et résilients face aux changements envisageables à l’avenir. Le contenu de ce document ne représente pas nécessairement les idées du gouvernement du Canada ni des ministères ou des organismes participants. » Mais il est raisonnable de penser que les rapports publiés par…

Continuer la lecture

Dissection de la Charte des droits et libertés de la personne à la lumière de la crise actuelle (3)

Je poursuis ici l’analyse de la Charte des droits et libertés de la personne. En relisant le deuxième billet de cette série, publié hier, je viens de remarquer que j’ai passé du chapitre I, analysé dans le premier billet, au chapitre II, en oubliant d’analyser le chapitre I.1. Je veux remédier maintenant à cet oubli, mais sans analyser les articles un à un comme j’ai fait dans les billets précédents. Certains d’entre eux ne concernent pas directement la crise actuelle, alors que d’autres répètent ce qui a été dit dans d’autres articles, mais en faisant varier quelque peu le contexte d’application. Je rappelle encore une fois que, même si je m’intéresse ici aux droits et aux libertés qui nous sont reconnus dans la Charte, ce que j’écris dans ce billet ne constitue pas un avis juridique. Comme dans les autres billets de cette série, il s’agit de voir jusqu’à quel point nos autorités politiques et sanitaires respectent ou ne respectent pas nos droits et nos libertés sous prétexte d’urgence sanitaire, et dans quelle mesure la Charte protège véritablement nos droits et nos libertés. Le chapitre I.1 a pour titre « Droit à l’égalité dans la reconnaissance et l’exercice des droits…

Continuer la lecture

Dissection de la Charte des droits et libertés de la personne à la lumière de la crise actuelle (2)

Je continue ici l’analyse de la Charte des droits et libertés de la personne, que j’ai commencée dans un billet publié il y a environ deux semaines. Je rappelle que je ne suis pas juriste et que mes analyses ne sauraient être considérées ou utilisées comme un avis juridique. La perspective que j’adopte n’est d’ailleurs pas celle du droit, mais celle de la philosophie politique. Il s’agit d’examiner la Charte pour déterminer dans quelle mesure notre gouvernement et ceux qui appliquent ses décisions briment nos droits et nos libertés. Cet examen est la condition d’existence de nos droits et de nos libertés, surtout quand les juristes et les politiciens, par adhésion à l’idéologie sanitaire, par amour du pouvoir ou par crainte des représailles, n’assument pas leurs responsabilités de gardiens du droit et de défenseurs des libertés des citoyens, sont devenus de vulgaires mercenaires, ou agissent comme s’ils étaient nos maîtres. Le préambule et le chapitre I (libertés et droits fondamentaux) de la Charte ayant fait l’objet de la première partie de cette analyse, passons au chapitre II (droits politiques). « 21. Toute personne a droit d’adresser des pétitions à l’Assemblée nationale pour le redressement de griefs. 22. Toute personne légalement habilitée…

Continuer la lecture

Pour notre bien

C’est pour notre bien : qu’on nous traite tous, quels que soient notre âge et notre état de santé, comme des vieillards à l’article de la mort ; qu’on nous considère, par principe de précaution, malades quand nous n’avons pas de symptômes ; qu’on nous séquestre à domicile quand nous obtenons un résultat positif à la suite d’un test de dépistage, même quand nous n’avons pas le moindre symptôme ; qu’on en fait autant quand nous avons été en contact avec un cas confirmé, même quand le résultat du test de dépistage s’avère négatif ; qu’on a terrorisé le personnel soignant pendant la « première vague », lequel ne voulait parfois plus se rendre au travail pour soigner les résidents des CHSLD ; qu’on se propose de congédier des milliers de travailleurs de la santé non vaccinés à l’approche de l’hiver, précisément quand le réseau de la santé sera soumis à d’importantes pressions à cause des infections respiratoires virales saisonnières, comme à tous les ans ; qu’on nous a fait adopter un mode de vie qui incite à l’inactivité et qui contribue à l’apparition de conditions de santé rendant plus vulnérables au virus ; qu’on a créé, grâce au confinement, des conditions propices à la violence conjugale et parentale,…

Continuer la lecture

Déclarations nébuleuses, incohérentes et absurdes sur la fin de l’état d’urgence sanitaire (ou l’art de nous mener en bateau)

Nos autorités politiques et sanitaires nous ont encore annoncé qu’elles vont envisager de mettre fin de l’état d’urgence sanitaire, cette fois-ci au début de l’année 2022 (« Fin de l’état d’urgence sanitaire en 2022 : Legault entrevoit la fin de la majorité des mesures », La Presse, 20 octobre 2021). Rappelons que c’est ce qu’elles nous ont dit il y a déjà plusieurs mois, pour inciter les adultes et les adolescents à se faire vacciner. L’état d’urgence, nous disait-on, pourrait peut-être être levé à l’automne, quand la couverture vaccinale visée (70 % ou 75 %) serait atteinte. Pourtant cette cible a été atteinte depuis longtemps et nous voilà en novembre sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise pour mettre fin à l’état d’urgence sanitaire. C’est qu’on nous a annoncé la venue du méchant variant Delta, qui devait décimer les personnes non vaccinées, et peut-être même une partie des personnes vaccinées plus vulnérables, invariablement infectées à cause des personnes non vaccinées. Nous attendons encore. Cette « quatrième vague » a été encore moins dévastatrice que la « troisième vague », c’est-à-dire une petite vaguelette de rien du tout, si du moins on s’intéresse à ce qui importe vraiment, c’est-à-dire aux décès et aux hospitalisations, et pas aux cas d’infection. Si…

Continuer la lecture

Réplique à un autre sermon du Père Lagacé (ou sur le prétendu devoir de promotion vaccinale des syndicats)

Je veux ici répliquer à un autre sermon du Père Lagacé, fait dans une chronique publiée juste avant l’annonce du report de la suspension des travailleurs de la santé non vaccinés (« Les lavabos, la suite », La Presse, 13 octobre 2021). Cette chronique est la suite d’une chronique publiée en avril en 2020. Je ne reviens pas sur cette première chronique et je me contente de faire remarquer que, bien que je ne le suive pas sur toute la ligne (une représentante syndicale des employés de la SAQ me semble avoir raison de s’étonner de la décision de garder les succursales de la société d’État, alors que le gouvernement terrorise la population québécoise pour qu’elle reste chez elle pour ne pas attraper le virus et dit qu’il faut seulement garder ouverts les commerces essentiels, même si j’en conclurais pour ma part que cette décision montre que les mesures sanitaires sont arbitraires depuis le tout début, alors que pour sa part elle y voit quelque chose d’anxiogène pour les employés), Patrick Lagacé n’était pas encore devenu le Père Lagacé et n’avait pas encore sombré complètement dans le délire superstitieux. Il est à craindre que le vaccin lui ait depuis monté à la…

Continuer la lecture

La corruption des politiciens, des institutions publiques et de la politique par l’idéologie sanitaire

Ce billet s’inscrit dans ma tentative (commencée dans ce billet et ce billet) d’enrichir et de complexifier la conception commune de la corruption, dans laquelle on confond les moyens généralement utilisés, par exemple les pots-de-vin, avec les fins visées ou les résultats obtenus, à savoir le fait de détourner nos institutions et les personnes qui y occupent des fonctions de leurs fins et des rôles qu’elles sont censées y jouer, et même de transformer en mal et de manière durable ces institutions et ces personnes, quand le mal ne se trouve pas initialement en elles, en raison d’un défaut de conception des institutions et d’une inaptitude morale et intellectuelle des personnes à assumer les responsabilités qu’on leur confie. Cette perversion et cette dégradation, c’est précisément ça, la corruption. Ainsi les institutions et les personnes peuvent-elles être corrompues ou se corrompre même quand personne ne donne des pots-de-vin. Ainsi pouvons-nous constater que la corruption en politique existe sans avoir à prouver que tel ou tel gouvernement a été soudoyé pour servir les intérêts d’une puissance étrangère. La corruption du ministre et du ministère de la Santé et des Services sociaux Même si le personnage est fort antipathique à plusieurs d’entre nous,…

Continuer la lecture

Contre-offensive contre deux croisés

Depuis le temps que les journalistes de La Presse militent, tels des croisés, pour la conversion forcée ou l’expulsion des travailleurs de la santé non vaccinés et par conséquent infidèles, il fallait bien s’attendre à ce qu’ils répandent des torrents d’encre – à défaut de pouvoir répandre le sang, pour l’instant – à la suite du report de la date butoir pour se soumettre à l’impératif vaccinal. Jadis la philosophie était soumise à la théologie. D’autres ont plus tard voulu mettre la littérature au service de l’action politique conçue de la manière la plus bornée et la plus stupide qui soit. Enfin, nous vivons à une époque où le journalisme (ou ce qu’il en reste) a l’obligation de s’engager dans la grande campagne de vaccination massive, à l’échelle nationale comme à l’échelle internationale. Au Québec, La Presse compte probablement (il faudrait faire une étude scientifique pour nous en assurer) parmi ses employés la plus grande concentration d’écrivaillons engagés (ou enragés) de toute la presse écrite. Comme ils sont légion, comme nous ne devons pas gaspiller nos forces en nous engageant dans autant de combats qu’il y a de spécimens de cette sale engeance, je m’en tiendrai ici à contre-attaquer deux…

Continuer la lecture

Dissection de la Charte des droits et libertés de la personne à la lumière de la crise actuelle (1)

Je ferai ici des remarques sur la manière dont les articles de la partie I de la Charte des droits et libertés de la personne sont respectés depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire et, par la force des choses, je tâcherai de les interpréter correctement, c’est-à-dire de manière cohérente, sans dénaturer le texte. N’étant pas juriste, je ne prétends pas formulé un avis juridique. Je propose seulement de faire ici une lecture attentive de la Charte pour déterminer dans quelle mesure nos droits et nos libertés sont brimés par notre gouvernement et ceux qui appliquent ses décrets. Sans un tel examen, les droits et libertés – dans le contexte de la crise actuelle et de manière générale – qui pourraient nous être reconnus par la Charte ne sauraient vraiment exister, puisque pour disposer de droits et de libertés au sens juridique du terme, il faut bien les comprendre et savoir quelles sont leurs limites. Nos droits et nos libertés ne sont donc pas l’affaire exclusive des spécialistes du droit, qui nous représentent devant les tribunaux, ou qui y représentent l’État. Commençons par le préambule duquel devrait découler les droits et les libertés que nous reconnaît la Charte : « CONSIDÉRANT que…

Continuer la lecture

Renversements sur les conceptions individualiste et collectiviste de la santé

Les partisans de la vaccination de bout en bout peignent les non-vaccinés comme de méchants individualistes qui tôt ou tard finiront par tomber malades, qui occuperont des lits dans les hôpitaux, qui seront soignés aux frais des contribuables, qui seront responsables de l’engorgement du système de santé, qui priveront de soins les personnes vaccinées mais plus vulnérables ou non vaccinées pour des raisons de santé qu’ils infecteront et rendront malades, sans parler de toutes les autres personnes vaccinées mais atteintes d’une autre maladie, lesquelles se verront privées de soins médicaux adéquats à cause du délestage qu’on sera obligé de faire dans les hôpitaux pour soigner les personnes malades de la COVID-19 à cause des méchants égoïstes de non-vaccinés. À cela ils opposent explicitement ou implicitement une conception de la santé collectiviste. Il faut se faire vacciner deux fois, trois fois, tous les ans ou tous les six mois ou plus souvent si c’est nécessaire. C’est ainsi qu’on cesserait d’être un danger pour ses concitoyens et un fardeau pour l’État, le système de santé et les contribuables en occupant des lits dans les hôpitaux alors que cela aurait pu être évité. Bref, l’idéal de la santé collectiviste, ce serait que les…

Continuer la lecture

Le passeport vaccinal à l’Assemblée nationale

La dernière trouvaille des agités du bocal qui nous gouvernent vient d’être adoptée : il faudra bientôt montrer un passeport vaccinal pour entrer à l’Assemblée nationale. Ce qui montre que, contrairement au proverbe, l’oisiveté n’est pas la mère de tous les vices. Si nos gouvernants, les bureaucrates et les « experts » savaient rester oisifs, nous ne croulerions pas sous les mesures sanitaires. Mais l’agitation est le fin mot de notre époque et de la crise actuelle. Et plus nos gouvernants s’agitent, plus ils incitent le patronat et le reste de la population à s’agiter aussi vainement. Car ce qu’il faut, c’est s’agiter, coûte que coûte. Qu’importe que ce soit inefficace, inutile, nuisible et absurde ! L’importance, c’est de faire quelque chose, et surtout de montrer que l’on fait quelque chose. Voyons ce que dit à ce sujet l’organe de presse semi-officiel de nos autorités politiques et sanitaires : « Le passeport vaccinal sera désormais exigé à l’Assemblée nationale. La décision a été prise jeudi par le Bureau de l’Assemblée nationale, le conseil d’administration du parlement sur lequel siègent des élus de tous les partis. Majoritaires, la Coalition avenir Québec et le Parti libéral ont appuyé la mesure, alors que le Parti…

Continuer la lecture

Renversements sur l’absolutisme

Faisons ici abstraction de tout ce qui pourrait être dit pour remettre en question l’idée selon laquelle les mesures sanitaires servent à protéger notre santé. Voyons ce que nous pouvons répondre à ceux qui, parce que nous défendons nos droits et nos libertés contre les nombreuses atteintes qu’on leur a faites depuis 18 mois et qu’on continue de leur faire, laissent entendre que nous ferions de la liberté une sorte d’absolu moral, pour nous répondre que la liberté n’est pas une valeur absolue, aussi bien moralement que politiquement et juridiquement, que celle-ci se voit imposer des limites, en temps normal et encore plus en temps de crise. Par exemple quand la santé et la sécurité de la population sont menacées, comme c’est le cas dans une pandémie. Qui a dit le contraire ? Qui a fait de la liberté un absolu parmi ceux qui s’opposent aux mesures sanitaires ? Personne, d’après ce que j’en sais, à part peut-être quelques toqués non représentatifs de la majorité des non-conformistes. Il est vrai que les entorses faites à nos libertés et à nos droits donnent parfois lieu à des réactions d’irritation, à des exagérations et même à des vociférations. Mais quand même, dire…

Continuer la lecture

Corruption de la politique : les partis politiques

Il ne s’agit pas, dans ce billet, de la corruption des politiciens, au sens où ceux-ci auraient été soudoyés ou achetés par des gouvernements étrangers, des organisations supra-nationales, des secteurs de l’industrie, de puissants multimilliardaires ou des organisations criminelles ou religieuses. Même si ce phénomène existe certainement, même s’il est vraisemblable qu’il joue un rôle considérable dans la crise actuelle et dans ce qui l’a préparée, il ne saurait expliquer à lui seul les événements que nous vivons ou subissons. On a certainement raison de dire que l’on n’a pas pu corrompre presque tous les présidents, les premiers ministres, les ministres et les députés, surtout sans que ça ne s’ébruite. Et il faut aussi expliquer le comportement de beaucoup de citoyens – en principe ils sont ou devraient être des acteurs politiques et ils n’ont certainement pas reçu des pots-de-vin – qui est lui aussi très nuisible en raison de la masse qu’ils constituent et qui entravent ou neutralisent les tentatives de résistance. On aurait toutefois tort de croire pour si peu qu’on a liquidé définitivement le problème de la corruption et qu’on peut simplement continuer à vaquer tranquillement à ses occupations pendant que les autorités politiques et sanitaires, soucieuses…

Continuer la lecture

La chasse aux sorcières

Il n’est pas exagéré de dire que nous semblons être au début d’un nouvel âge des ténèbres. Les sorcières d’antan, qu’on condamnait sans l’ombre d’une preuve sérieuse, sont en train d’être remplacées par les personnes non vaccinées. On ne dresse pas de bûchers, mais le tour d’esprit est le même, et on a recours à des moyens jugés plus civilisés pour obtenir la conversion ou la rétractation des non-conformistes. Il fallait s’y attendre avec la vaccination de la très grande majorité de la population et l’efficacité plus que douteuse des vaccins. L’enseignement « en présentiel » ayant recommencé depuis quelques semaines, les écoles sont sous haute surveillance et les élèves sont soumis à des tests rapides. La situation ressemble à celle de l’année dernière, à la différence près qu’on peut maintenant accuser les enseignants non vaccinés d’être à l’origine des éclosions, à plus forte raison si des témoignages d’enfants et de parents sont mis en circulation par les médias traditionnels et deviennent « viraux ». Le 22 septembre, les grands médias (TVA et La Presse, par exemple) – toujours friands de ce genre de nouvelles – annonçaient que la fermeture de l’école primaire Saint-Émile de Montréal a dû fermer ses portes en raison d’une éclosion.

Continuer la lecture

Corruption morale et intellectuelle des citoyens

Dans la langue courante, nous entendons la corruption d’une manière tellement réductrice qu’il y a une foule de choses que nous pouvons difficilement penser et même remarquer. La plupart du temps, quand nous parlons de corruption, nous voulons dire qu’une personne en soudoie une autre pour obtenir une faveur, un privilège, un contrat, un passe-droit, en échange d’une somme d’argent, d’un cadeau ou d’un service, par exemple. Ou encore nous voulons dire qu’il y a détournement de fonds. Ainsi celui qui est corrompu est presque toujours quelqu’un qui occupe une certaine position d’autorité, souvent une charge publique. Il y a des policiers corrompus auxquels on peut offrir des pots-de-vin pour qu’ils n’appliquent pas la loi. Il y a des politiciens corrompus qui obtiennent de l’aide financière ou d’une autre nature lors de leur campagne électorale, et qui restent redevables à leurs protecteurs après leur élection. Il y a des bureaucrates corrompus qui profitent de leur position pour s’enrichir à même les fonds publics, ou pour enrichir les membres de leurs familles et leurs amis. La corruption est donc, dans son sens le plus usuel, un trafic illégal d’argent, d’influence, de pouvoir et de faveurs. Et si la corruption comporte bien…

Continuer la lecture

Drôle d’expression : « protéger la santé »

En raison de son association avec une image simpliste mais très parlante, j’ai été frappé aujourd’hui par une expression très commune utilisée à l’occasion d’une campagne de communication organisée par un regroupement de pharmaciens cherchant à faire mousser leur profession aux yeux de la population québécoise. Sous le slogan « pharmacien engagé à protéger votre santé », on peut voir le montage photographique d’un membre de la corporation pharmaceutique portant, moitié-moitié, un sarrau blanc et un costume de garde du corps, avec la pose d’usage (main sur un écouteur sur l’oreille droite, pour mieux entendre un informateur invisible l’avertir d’un danger imminent pour la santé de la population qui nécessitera son intervention salvatrice). Je laisse de côté la question de savoir si nos pharmaciens sont vraiment engagés à protéger notre santé, ou s’ils sont plutôt engagés à s’en mettre plein les poches, pour me demander si on pense et parle avec justesse quand on utilise cette expression. Certes, cette expression n’est pas nouvelle. Elle est dans l’air du temps depuis déjà quelques décennies. Si elle ne l’avait pas été, nous n’en serions pas où nous en sommes aujourd’hui. Il n’empêche que depuis l’infortunée arrivée du virus, elle occupe beaucoup plus de…

Continuer la lecture

Précurseurs de l’anti-complotisme

Le maître à ses esclaves « N’allez pas vous imaginer que nous, les maîtres, vous faisons travailler dans les champs et dans les mines pour notre bon plaisir et pour nous enrichir à vos dépens. Nous vous donnerions la liberté si c’était possible. Mais ce ne l’est pas. Voudriez-vous labourer la terre et descendre dans les entrailles de la terre si nous, les maîtres, ne vous y forcions pas ? Et pourtant la Cité a besoin de blé et d’or. En acceptant d’être vos maîtres, ce qui nous demande un travail infini et pénible, nous servons la Cité, nous sommes ses esclaves, comme vous. Il faut être des esclaves incultes, qui n’entendent rien à la politique et à l’économie, pour s’imaginer qu’il y a un complot des maîtres pour vous exploiter. Ne voyez-vous pas que nous faisons tout pour rendre votre labeur le moins pénible possible ? Ne voyez-vous pas que nous vous nourrissons, vous vêtons et vous logeons ? » Les croisés aux Sarrasins « Quoi que vous puissiez en penser, nous ne sommes pas venus ici pour piller des villes, contrôler le commerce maritime avec Venise et fonder nos propres royaumes. Nous sommes venus ici seulement pour libérer la Terre…

Continuer la lecture

Réflexions sur la liberté, la santé et la sécurité

Ce texte est une tentative de surmonter les blocages moraux qui divisent en deux camps notre société depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire et qui rendent très difficile la discussion, à un tel point que c’est pratiquement l’impasse. Il s’adresse à la fois à ceux d’entre nous pour qui la santé et la sécurité sont la priorité, et à ceux d’entre nous qui valorisent davantage les libertés individuelles. Réflexions sur la liberté, la santé et la sécurité

Continuer la lecture

Inconstance du statut vaccinal et du champ d’application du passeport vaccinal

Je veux revenir ici sur certains des aspects de mon analyse du décret ordonnant l’implantation du passeport vaccinal afin de me concentrer sur eux et de les développer autrement, et aussi pour attirer l’attention sur des choses que je n’ai pas remarquées à la première lecture. Pour ce faire, je commencerai par le dernier alinéa, qui relativise tout ce qui est ordonné dans les alinéas précédents : « QUE le ministre de la Santé et des Services sociaux soit habilité à ordonner toute modification ou toute précision relative aux mesures prévues par le présent décret. » Ce qui revient à ordonner que le ministre a le droit d’ordonner, sans délai et sans formalité (voir le préambule du décret), la modification de tout ce qui a été ordonné dans les autres alinéas. Ce qui est tout sauf rassurant. Ce qui est une manière de faire savoir aux lecteurs du décret que non seulement on pourrait changer ce qu’on y ordonne, mais aussi que ça va probablement changer. À la lumière de cette drôle de clause par laquelle le ministre se donne à lui-même carte blanche, relisons le premier alinéa qui définit ce qu’on entend par adéquatement protégée : « QU’aux fins du présent décret, on considère…

Continuer la lecture

Omission importante dans le décret sur le passeport vaccinal

Je n’ai pas remarqué, à la première lecture du décret sur l’implantation du passeport vaccinal, qu’on y a fait une omission importante. Malgré les déclarations réitérées des autorités politiques et sanitaires à l’effet qu’on veille à la protection des renseignements personnels et qu’il n’y a pas de collecte de données au moment de la vérification des passeports vaccinaux par les commerçants et les organisateurs des activités, aucune disposition n’est prise à ce sujet dans le décret. Bien sûr, on dit ceci au dixième alinéa du décret : « QUE, sous réserve du huitième alinéa, il soit interdit à quiconque de conserver, en tout ou en partie, les renseignements obtenus pour les fins de toute vérification effectuée en vertu du présent décret. » Mais c’est trop peu et ça concerne surtout ou seulement, d’après le contexte du décret, les opérateurs des lieux et les organisateurs des activités qui vérifient les preuves de vaccination grâce à l’application gouvernementale, et pas le gouvernement ou une autre entité. Pourtant on se donne la peine de rassurer la population à ce sujet sur la page portant sur l’application VaxiCode du site du gouvernement consacré à la COVID-19. Voici ce qu’on déclare à propos de la protection des…

Continuer la lecture

Analyse du décret ordonnant l’implantation du passeport vaccinal

Tel qu’annoncé, je fais ici l’analyse du décret numéro 1173-2021 du 1er septembre que le gouvernement a bien daigné rendre public le jour même de l’entrée en vigueur du fameux passeport vaccinal, avec au moins quelques heures de retard, comme s’il ne pouvait pas le promulguer une semaine ou deux plus tôt, en précisément sa date d’entrée en vigueur. Ce qui montre le peu de cas que notre gouvernement fait de ses propres décrets, de même que les journalistes et la population québécoise, qui ne parlent presque jamais de ces décrets ou qui ignorent même leur existence, la seule parole de nos autorités devant avoir force de loi. Cependant ce n’est que parce que ces décrets existent que nous pouvons encore prétendre que nous ne vivons pas dans une dictature au sens strict du terme, c’est-à-dire dans une société où ce que dictent les autorités politiques et sanitaires, par exemple à l’occasion d’une conférence de presse ou sur un site internet, suffit pour entraîner des obligations et des interdictions pour les personnes gouvernées. Il n’est donc pas vain de continuer à accorder de l’importance à ces décrets, et de montrer que nous les lisons et les comprenons. Sinon notre gouvernement,…

Continuer la lecture

* Mise à jour * - Période dite d’adaptation au passeport vaccinal

Mise au point du 2 septembre 2021. Le gouvernement a finalement mis en ligne son décret sur le passeport vaccinal, avec au moins plusieurs heures de retard, voire peut-être une journée. Ce qui montre que c’est bien un décret pour la forme, sinon ce décret aurait été adopté et publié bien avant, d’autant plus que les grandes lignes en avaient déjà été précisées sur le site du gouvernement et que l’implantation du passeport vaccinal est planifiée de longue date. Aux yeux de nos autorités politiques et sanitaires, c’est leur parole qui fait loi et à laquelle on doit obéir, semble-t-il. Et il en est ainsi pour beaucoup de Québécois qui savent à peine ou pas du tout qu’il y a des décrets et des arrêtés, la seule parole des autorités politiques et sanitaires, amplifiée par les grands médias, étant suffisante pour obtenir leur adhésion et leur obéissance. Autrement le gouvernement aurait promulgué et publié le décret plus tôt et la population l’aurait réclamé. N’est-il pas absurde que nous n’ayons pas le temps de prendre connaissance du contenu d’un décret auquel nous sommes censés obéir ? On demandera peut-être ce que ça change si ce que disent les autorités politiques et…

Continuer la lecture

Sur les lieux et les activités pour lesquels le passeport vaccinal sera exigé

Comme annoncé, je fais quelques remarques sur la liste des lieux et des activités pour lesquels le gouvernement exigera l’utilisation du passeport vaccinal à compter du 1er septembre. La formulation de cette phrase est intéressante en ce qu’elle ne rend pas compte de la situation. Tout l’été les personnes non « adéquatement » vaccinées et les personnes « adéquatement » vaccinées ont eu accès aux lieux et ont pu faire les activités pour lesquels on commencera bientôt à exiger le passeport vaccinal. Il n’est donc pas tout à fait juste de dire que le passeport vaccinal permettra à ces dernières personnes seulement d’avoir accès à ces lieux et de participer à ces activités, comme si elles ne pouvaient pas déjà le faire avant l’implantation du passeport vaccinal, comme si nous sortions d’une période de confinement. En fait, ce que fait l’implantation du passeport vaccinal, c’est d’interdire aux personnes non « adéquatement » vaccinées d’avoir accès à des lieux auxquels elles avaient accès et de participer à des activités auxquelles elles avaient le droit de participer juste avant. Contrairement à ce que laisse entendre cette phrase, le passeport vaccinal ne procure pas une nouvelle liberté aux personnes « adéquatement » vaccinées, mais privent les personnes non « adéquatement » vaccinées d’une…

Continuer la lecture

Vaccination obligatoire dans certains milieux de travail et d’enseignement – perspective politique

« But in order to make the king more entirely master of his people, it was enacted, that he might hereafter, at his pleasure, change this act, or any provision in it. By this clause, both parties were retained in subjection: So far as regarded religion, the king was invested, in the fullest manner, with the sole legislative authority in his kingdom: And all his subjects were, under the severest penalties, expressly bound to receive implicitly, whatever doctrine he should please to recommend to them. » [...] « The oaths, which Henry imposed for the security of his ecclesiastical model, were not more reasonable than his other measures. All his subjects of any distinction had already been obliged to renounce the pope’s supremacy; but as the clauses to which they swore had not been deemed entirely satisfactory, another oath was imposed; and it was added, that all those who had taken the former oaths, should be understood to have taken the new one. A strange supposition! to represent men as bound by an oath, which they had never taken. » (David Hume, The History of England, volume III, XXXIII.) Dans un billet précédent, je me suis intéressé aux implications de la vaccination obligatoire dans…

Continuer la lecture

Remarques supplémentaires sur le passeport vaccinal

Le mois de septembre approche et avec lui l’implantation du passeport vaccinal au Québec. Ce qui m’intéresse dans ce billet, c’est la mise à jour de la page gouvernementale portant sur le passeport vaccinal qui a été faite aujourd’hui. L’application VaxiCode Contrairement à ce que laissait entendre cette page web avant cette mise à jour, une application sera utilisée par les personnes vaccinées pour télécharger leur code QR et le présenter pour avoir accès entrer dans les commerces visés et pour participer aux activités visées, et pas seulement un fichier PDF qu’on devrait présenter à l’écran ou imprimer (cela demeure toutefois possible). Ce qui montre que le site du gouvernement n’est pas une source d’information fiable, même quand il est question des outils qu’il fait lui-même développer. Si on avait certes pu entendre des allusions dans les médias à propos de cette application, ça aurait été la moindre des choses d’en parler sur le site du gouvernement. Je ne parle pas ici des problèmes qui concernent l’application VaxiCode Verif, qui est l’application qui, « destinée aux exploitants ou aux responsables, lira le code QR qui apparaît sur la preuve de vaccination, pour déterminer le statut de protection d’une personne contre la…

Continuer la lecture

Toujours la même question

Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, les autorités politiques et sanitaires québécoises et canadiennes – comme celles de beaucoup d’autres pays – évitent de répondre à cette question : qu’est-ce qu’il faudrait pour qu’on considère qu’il n’y a plus d’urgence sanitaire et pour qu’on décide de mettre fin à cet état d’exception ? En fait, elles ne se posent même pas cette question et elles feignent de ne pas l’entendre ou elles trouvent des échappatoires quand nous la leur posons. Car ce n’est certainement pas dans leur intérêt d’y répondre, ne serait-ce que parce qu’elles perdraient les pouvoirs d’exception auxquels elles ont manifestement pris goût, et qu’elles auraient peut-être des comptes à nous rendre, enfin. Alors que l’état d’urgence sanitaire semble se pérenniser et que de nouvelles mesures sanitaires apparaissent – le passeport vaccinal et la vaccination obligatoire dans certains milieux de travail –, il serait temps que notre gouvernement daigne nous donner une réponse, même approximative. Il serait aussi grand temps que cette question soit discutée publiquement, car il ne s’agit pas avant tout d’un problème scientifique ou médical, mais d’un problème moral et politique qui nous concerne en tant qu’individus et citoyens. Nous ne saurions déléguer à…

Continuer la lecture

Obligation de porter un masque dans les classes des institutions d’enseignement supérieur

Quelques jours avant le début des cours dans les cégeps et moins de deux semaines avant le début des cours dans les universités, le gouvernement a modifié son plan de la rentrée, non pas pour assouplir les règles sanitaires, mais pour les resserrer. Je parle bien entendu de l’obligation de porter le masque même en classe, contrairement à ce qui a été annoncé plus tôt cet été. Pourtant nous sommes au mois d’août, les hospitalisations demeurent relativement stables et les décès attribués ou liés à la COVID-19, même par notre gouvernement, sont pour ainsi dire inexistants à l’échelle de la province. Cela en dit long sur ce qui attend les étudiants et les professeurs cet automne et peut-être aussi l’hiver prochain dans les écoles, à supposer que le gouvernement ne décide pas entre-temps de renvoyer presque tout le monde à la maison. Et on peut se douter que l’actuelle ministre de l’Enseignement supérieur, qui a été ministre de la Santé et des Services sociaux pendant les premiers mois de l’état d’urgence sanitaire – elle a exprimé publiquement sa déception de devoir abandonner la Santé pour l’Enseignement supérieur à l’occasion du remaniement ministériel de l’année dernière –, est disposée à accepter…

Continuer la lecture

Diktats sur le passeport vaccinal, décrets à venir et absence de loi

Ce que nous savons actuellement sur le passeport vaccinal se réduit à presque rien. Nous savons ce que nous en disent les autorités politiques et sanitaires dans leurs points de presse et sur le site gouvernemental consacré à la crise dite sanitaire. Autrement dit, nous savons seulement que le passeport vaccinal entrera en vigueur au début du mois de septembre et qu’il sera requis pour aller dans les bars, les restaurants et les gyms, et pour assister à des matchs sportifs et à des festivals, par exemple. Il est censé s’appliquer seulement, pour l’instant, à certains services non essentiels et exclure les commerces de détail. Mais cela pourrait changer l’automne et l’hiver prochains, en fonction du nombre de « cas » dépistés. Ce qu’on trouve sur le site du gouvernement ne nous dit presque rien de plus : « Passeport vaccinal Le passeport vaccinal COVID-19 sera un document officiel et gratuit attestant qu’une personne est bien protégée contre la COVID-19. Le passeport vaccinal pourrait notamment permettre de voyager à l’étranger et d’accéder à des activités non essentielles aux personnes adéquatement protégées en cas de recrudescence des cas. Les travaux se poursuivent, mais il est envisagé d’utiliser le passeport vaccinal pour les activités non essentielles…

Continuer la lecture

Appui de la population et absence de débat public sur l’implantation du passeport vaccinal

Nos autorités politiques et sanitaires et les journalistes affirment qu’une large majorité de la population appuie le passeport vaccinal. C’est même cette forte adhésion de la population québécoise qui justifierait l’absence de débat public à ce sujet, à l’Assemblée nationale ou dans l’ensemble de la société. Le gouvernement bénéficiant déjà de cet appui, il ne serait pas utile de discuter. Qui plus est, notre premier ministre a dit franchement qu’il faut éviter de tels débats puisque certaines personnes – très méchantes ou très stupides – pourraient tromper la population grâce à des arguments fallacieux. Autrement dit, la prétendue adhésion de la population québécoise au passeport vaccinal dépendrait en grande partie de l’absence d’opposition aux vérités qui appuieraient ce fameux passeport et dont on saurait avec certitude qu’elles sont vraies parce que les idées qu’on pourrait leur opposer seraient forcément fausses. Ce qui est du dogmatisme, en science, mais aussi en politique et en morale. Il n’y a pas si longtemps, le clergé catholique censurait et persécutait les penseurs dissidents, libres ou athées en raisonnant de cette drôle de manière : « Ce qui n’est pas conforme aux Saintes Écritures et aux dogmes de l’Église, qui sont la vérité et le bien, est…

Continuer la lecture

Pour un calcul raisonné des avantages et des inconvénients

Le passeport vaccinal est à nos portes. Nous ne savons pas encore quelle forme il prendra quand il entrera en vigueur, et encore moins quelles autres formes il pourrait prendre plus tard, à l’automne et à l’hiver. Mais nous devons quand même nous demander jusqu’où nous sommes prêts à aller pour ne pas nous faire vacciner et – c’est peut-être là le plus important – ne pas nous plier à l’utilisation du passeport vaccinal. Je dirais même qu’il faut nous poser ces questions d’autant plus que nous ne savons pas à quoi nous en tenir avec ce passeport vaccinal. J’adopterai un point de vue que je crois partager avec la plupart des lecteurs de ce blog. Si nous étions convaincus de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins, si nous pensions gagner individuellement et collectivement quelque chose à nous faire vacciner, nous nous serions déjà précipités sur les doses de vaccin que notre gouvernement a généreusement mises à notre disposition. Or ce n’est pas le cas. La propagande gouvernementale et journalistique, bien qu’efficace pour beaucoup de nos concitoyens, nous inspire de la méfiance. Les médecins et les scientifiques qu’on appelle en renfort nous semblent être incompétents ou les laquais du gouvernement…

Continuer la lecture

Mécanique du foisonnement juridique et des difficultés d’application

1. Moyens et fins de la législation Ceux qui décident des règles selon lesquelles nous vivons se trompent lourdement s’ils ne font pas de l’applicabilité de ces règles un critère important devant les guider dans leur travail. Ou encore ils montrent par là qu’ils ne se soucient pas le moins du monde de l’application régulière et constante des lois, des règlements et des autres dispositions légales (décrets, arrêtés, etc.), ou qu’ils s’efforcent même d’en tirer profit. En effet, on ne saurait légiférer en pensant de manière procédurale, c’est-à-dire en séparant les fins et des moyens, comme si on pouvait fixer les fins de la législation sans examiner d’abord les moyens de les atteindre, pour le faire seulement après. Comme si la raison d’être de la législation n’était pas l’atteinte de ces fins, et comme si cet objectif ne dépendait pas de ces moyens. Une fin sans moyens efficaces de l’atteindre n’existe que dans l’esprit de ceux qui légifèrent et qui surestiment leur pouvoir au point de croire que l’ordre de la nature, auquel appartient aussi le monde des hommes, se soumettra à leur volonté. Outre le fait que les moyens efficaces peuvent venir à manquer et que les lois (ou…

Continuer la lecture

Sortes d’empoisonneurs et d’hypocrites

Les contempteurs de la vie : « La vie est une vallée de larmes. Nous sommes en ce monde pour souffrir. Dieu a condamné l’homme à travailler à la sueur de son front et la femme à enfanter dans la douleur. Vous dites que la vie n’est pas que souffrance et qu’il existe aussi des plaisirs. Mais ce sont là des plaisirs de la chair, des plaisirs matérialistes et sensibles, des plaisirs vils et trompeurs, des plaisirs qui vous dégradent et qui vous avilissent, des plaisirs qui vous détournent du rachat du péché originel et qui sont de nouveaux péchés pour lesquels il vous faudra payer, des plaisirs qui sont des pièges et qui vous rendront indignes de la félicité éternelle. Il n’y a qu’un remède à tous ces maux, qu’une manière pour vous d’être sauvés : placer votre destin dans nos mains, nous les prêtres, et obéissez-nous au doigt et à l’œil. Ne vous contentez pas seulement de rendre vos actes conformes à notre volonté : rendez-y aussi conformes vos pensées et vos sentiments. Faites pénitence. Mortifiez votre chair, votre esprit et votre orgueil. Portez le cilice. Flageolez-vous. Ne forniquez pas. N’ayez pas de pensées impures. Pratiquez le jeûne. Mangez…

Continuer la lecture

Réflexion éthique sur le passeport vaccinal ou simple vernissage moral ?

J’analyse ici un article de Jocelyn Maclure, professeur de philosophie à l’Université Laval, qu’on considère comme un spécialiste de l’éthique, de la philosophie politique et de la philosophie du droit. Il est actuellement président de la Commission de l’éthique en science et en technologie. Il a été l’un des rédacteurs de du rapport de la Commission Bouchard-Taylor sur la laïcité dite ouverte et les accommodements dits raisonnables. Il a obtenu à quelques reprises du financement de CRSH et FQRSC. La crème de la crème en matière éthique, pensera-t-on. On verra qu’il en est autrement. Ce billet n’a donc pas pour seul objectif de montrer que les raisons invoquées pour justifier l’utilisation de passeport vaccinal sont pour le moins dire superficielles et rudimentaires. Il s’agit aussi de mettre en évidence le piètre état de la pensée supposément rationnelle et éthique, lequel joue certainement un rôle important dans la crise actuelle. L’article en question (« Le passeport vaccinal est-il juste ? Oui selon cet éthicien… mais temporairement ») a d’abord été publié sur The Conversation le 17 mai 2021 et ensuite dans le Le Soleil le 24 mai 2021. Il a donc été écrit presque deux mois avant que le ministre de la Santé et des Services…

Continuer la lecture

Contre l’élimination du groupe témoin et pour la liberté vaccinale

L’objectif de vacciner, au Québec et dans de nombreux pays occidentaux, presque toute la population a pour effet d’éliminer tout groupe témoin digne de ce nom, sous prétexte d’urgence sanitaire. Pourtant les études post-commercialisation des vaccins se poursuivront ou devraient se poursuivre encore quelques années. Comment les scientifiques pourront-ils, sans l’existence d’un tel groupe, avoir une idée juste de l’efficacité et de la sécurité des vaccins à plus long terme et sur le terrain ? Car pour en juger, il faut un point de comparaison, c’est-à-dire un groupe de personnes non vaccinées. Certes, il existera toujours un certain nombre de Québécois non vaccinés. Mais, après toutes les pressions qu’on exercera vraisemblablement sur eux l’automne et l’hiver prochains et qui reviennent à imposer indirectement la vaccination, combien en restera-t-il en mai 2022 ? Seront-ils assez nombreux pour qu’on puisse faire une comparaison rigoureuse entre le groupe des personnes vaccinées et le groupe des personnes non vaccinées ? Disposera-t-on d’assez de personnes dans ce deuxième groupe pour faire une comparaison entre des sous-groupes, en fonction de l’âge, du sexe, de l’état de santé et du revenu des personnes, par exemple ? Car il faudrait beaucoup de personnes dans chaque sous-groupe (mettons quelques…

Continuer la lecture

La convergence bionumérique

Je suis tombé la semaine dernière sur le site d’Horizons de politiques Canada, organisme qu’on décrit comme suit sur ce même site : « Horizons de politiques Canada, également connu sous le nom d’Horizons de politiques, est une organisation au sein de la fonction publique fédérale qui mène des activités de prospectives stratégiques sur des enjeux transectoriels qui informent les fonctionnaires sur les conséquences des politiques publiques possibles au cours des 10 à 15 prochaines années. » Sa directrice générale, Kristel Van der Elst, est pour le moins dire très bien réseautée : « Kristel Van der Elst is CEO of The Global Foresight Group, Director General at Policy Horizons Canada, Special Advisor to European Commission Vice-President Maroš Šefčovič, and a fellow at the Center for Strategic Foresight of the U.S. Government Accountability Office. She is a visiting professor at the College of Europe, and the former Head of Strategic Foresight at the World Economic Forum. Kristel has about 20 years of experience in forward-looking strategy and policy advisory roles. She works with senior executives and policy makers, providing the insights, resources and processes to help them turn long-term strategic thinking into actions and impacts. Kristel holds an MBA from the Yale School of Management,…

Continuer la lecture

Ne pas prendre notre liberté pour acquise

Nous n’avons jamais eu à lutter collectivement pour notre liberté. La plupart d’entre nous ne sont pas capables de concevoir que nous, Québécois, puissions avoir à le faire. Nous sommes libres, voilà tout, et ils ne voient pas pourquoi et comment cela changerait. Même les deux référendums sur l’indépendance du Québec n’ont pas été l’occasion d’une lutte pour accroître la liberté des individus, car il s’agissait essentiellement de rendre notre gouvernement indépendant ou plus indépendant du gouvernement fédéral, sans changer de manière significative notre mode de vie, notre organisation sociale et nos institutions politiques. Ce qui explique peut-être en partie l’échec du projet souverainiste et la perte d’intérêt dont il est l’objet depuis 25 ans. Beaucoup de Québécois, non sans bonnes raisons, se disent que le fait de nous séparer du Canada ne changerait presque rien à notre vie et préfèrent donc le statu quo. Quant à ceux qui disent encore s’intéresser au projet souverainiste, il est souvent pour eux une affaire d’identité (les Québécois sont un peuple distinct, donc il leur faut un État indépendant du reste du Canada). Et pour ceux d’entre eux qui voudraient par la même occasion apporter des changements sociaux et politiques, la défense et l’accroissement…

Continuer la lecture

Fierté nationale et souveraineté

C’est aujourd’hui la fête nationale du Québec. Raison pour laquelle notre premier ministre nous adresse ce message : « Cette année, on a encore une fête nationale un peu différente, la pandémie nous a enlevé des moments précieux, fêter le Québec avec notre famille, avec tous nos amis, mais en même temps, ça ne nous a pas enlevé nos raisons de célébrer avec fierté. Qu’est-ce qu’on fête dans le fond ? On fête notre nation, on fête un peuple fort, un peuple fier, un peuple qui a résisté à tellement d’épreuves depuis 400 ans, un peuple qui a été capable de rester tissés serrés, même dans les moments les plus difficiles. Avec la pandémie, le Québec a été confronté à une autre grande épreuve et on a réagi comme on sait le faire : on s’est serré les coudes, on s’est battus, on a pas perdu espoir. Cette année on ne pourra pas se rassembler par milliers, mais on va sentir que l’été s’en vient et que la liberté approche. « Cette année on va pouvoir célébrer notre liberté, nos retrouvailles, notre libération et on va avoir de quoi être fiers parce qu’on sait qu’on est capables, tous ensemble, de résister. On sait que le…

Continuer la lecture

La liberté des autres comme condition de notre liberté

On dit souvent que notre liberté se termine où celle des autres commence. Selon cette maxime, la liberté de contraindre quelqu’un d’autre à faire quelque chose qu’il ne veut pas faire ne m’est pas reconnue, et vice versa. La vie en société consisterait donc à harmoniser les libertés de chacun, en lui accordant le plus de liberté possible sans empiéter sur la liberté des autres. Dans cette perspective, la principale chose qui menacerait la liberté des uns serait un excès de liberté dont se rendraient coupables les autres. C’est pourquoi il faudrait imposer des limites aux libertés individuelles, qu’il s’agisse de celles des personnes égoïstes qui empiètent sur les libertés de leur entourage, ou de celles des propriétaires et des gestionnaires des grandes entreprises qui portent atteintes à la liberté de leurs employés par les conditions de travail qu’ils leur imposent, et à celle de leurs concurrents de taille plus modeste par les stratagèmes utilisés pour entraver leurs affaires. Même en précisant qu’il faut établir une hiérarchie des libertés pour que cette maxime fonctionne – car les travailleurs qui luttent pour obtenir de meilleures conditions de travail restreignent certainement la liberté de leurs riches patrons de s’enrichir grâce à leur…

Continuer la lecture

Tendances expansionnistes des organismes bureaucratiques

Faisons comme si le ministère de la Santé et des Services sociaux et les autres organismes bureaucratiques qui sont impliquées dans la « gestion de la crise sanitaire » n’étaient pas corrompus par l’industrie pharmaceutique, et comme si ce qui s’y fait et ce qui s’y dit n’était pas déterminé par de cyniques calculs politiciens. Même dans ce cas, il y aurait tout lieu de craindre pour la suite de cette histoire, puisque ces organismes bureaucratiques, de par leur nature même, pourraient très bien ne pas vouloir nous lâcher. Voyons pourquoi il pourrait en être ainsi, et quelles pourraient en être les implications pour nous tous. Raisons des tendances expansionnistes bureaucratiques Il n’est pas nécessaire d’être un complotiste pour penser que les organismes bureaucratiques tendent naturellement à s’étendre et à accroître leur influence et leur puissance, aussi bien sur les personnes qui font partie d’eux que sur le reste de la société. Du moins en est-il ainsi si on ne fait rien pour entraver ou contrôler ces tendances expansionnistes. Et c’est encore pire si le pouvoir politique encourage ces tendances en cédant une partie de son pouvoir aux organismes bureaucratiques et en les finançant généreusement. Les chefs de service, les directeurs, les…

Continuer la lecture

Effets moraux de la campagne de vaccination massive – partie 2

Je continue ici la réflexion commencée dans un billet précédent à propos des effets moraux de la vaccination massive. Je rappelle qu’il s’agit d’analyser des effets moraux de la campagne de vaccination massive, qui sont favorisés par des sentiments déjà présents avant la « crise sanitaire » et cette campagne, qui renforcent ces sentiments ou qui se combinent avec eux. Et contrairement à ce que laissent entendre les discours moralisateurs grâce auxquels on fait la promotion de la vaccination de toute la population, les changements moraux que produit cette campagne ne sont pas bénéfiques pour les individus et pour la société Altruisme non réfléchi et culpabilisation de bas étage L’une des manières d’obtenir que les jeunes adultes et les adolescents consentent à être vaccinés consiste à faire la promotion de la vaccination dite altruiste. Il ne s’agit pas, pour toutes ces personnes, de se faire vacciner pour se protéger contre le virus. Ou du moins ce n’est pas la principale raison puisqu’elles sont peu à risque d’avoir des complications et de mourir en cas d’infection. Non, il s’agit de se faire vacciner pour protéger les personnes à risque, même si elles sont vaccinées dans une forte proportion et même si on dit…

Continuer la lecture

Sur l’usurpation

Sauf quand on parle d’usurpation d’identité, on n’aurait pas idée d’accuser quelqu’un chez nous – au Québec, au Canada ou en Occident – d’usurpation. Ce mot nous semble sortir tout droit du Moyen Âge. Un usurpateur, ce serait simplement quelqu’un qui s’approprie un titre – disons celui de roi – qui ne lui revient pas d’après les lois d’un pays, que ce soit par la force, par la ruse ou par la tromperie. Ce peut être le chef d’une puissante famille noble qui chasse du trône le roi légitime. Ce peut être un fils cadet ou un oncle qui prend la place du fils aîné, l’héritier légitime, à la mort du roi. Ce peut être un personnage important de la cour qui fait assassiner le roi pour le remplacer. Ce peut être un imposteur qui se fait passer pour un prince présumé mort et qui a l’appui d’une puissance étrangère pour monter sur le trône. À la rigueur, nous pourrions considérer comme des usurpateurs ceux qui, à l’étranger, prennent le pouvoir grâce à un coup d’État. Que ce coup d’État serve la politique étrangère occidentale ou non, cela n’a rien à voir. C’est une question de légitimité. S’il y a…

Continuer la lecture

Docilité et mépris de la loi comme effets de l’autoritarisme et de l’arbitraire

Il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué que les mesures autoritaires et arbitraires que nous impose notre gouvernement depuis quinze mois ont changé notre rapport à la loi, d’une manière ou d’une autre. Docilité Le changement le plus répandu et le plus visible, c’est une plus grande docilité. Bien sûr, plusieurs d’entre nous sont dociles de longue date. La docilité – qu’il nomme simplement obéissance – a toujours été pour eux une vertu, même s’ils ne pouvaient pas le dire trop ouvertement avant l’arrivée du virus, sauf quand ils étaient entre eux. Mais maintenant que le virus est ici et qu’il semble avoir décidé de rester, ils peuvent montrer au grand jour leur docilité et l’exiger de leurs concitoyens, qui viennent grandir leurs rangs. Ce glissement dans la docilité se fait assez naturellement compte tenu de l’omniprésence, de la mobilité et de l’incohérence de toutes les recommandations, obligations et interdictions que formule ou promulgue le gouvernement, et qui sont reprises par les médias et dans tous les lieux que nous fréquentons, ad nauseam. Puis il y a la manière dont on les décide et fait respecter, c’est-à-dire de manière autoritaire, arbitraire et même invasive et agressive. Du jour…

Continuer la lecture

Effets moraux de la campagne de vaccination massive – partie 1

On a certes raison de s’inquiéter des effets physiologiques indésirables de la campagne de vaccination massive, surtout pour les groupes d’âge qui ne sont pas à risque et qui n’ont aucun bénéfice à retirer de la vaccination. Cependant, l’importance qu’on leur accorde a tendance à détourner l’attention des effets moraux de cette campagne. Et quand on s’intéresse à ces effets, souvent ce n’est pas en tant qu’effets en eux-mêmes nuisibles, mais en tant que moyens d’inciter la population à se faire vacciner. Il est important de se soucier de ces effets moraux pour trois raisons : Même s’il est vrai que la manipulation de l’opinion et des sentiments a certainement pour but d’obtenir la vaccination du plus grand nombre de personnes possible, les transformations sentimentales qu’on réalise ne disparaissent pas quand on se fait vacciner. Elles continuent d’exister, elles continuent de produire des effets et elles peuvent être canalisées, renforcées et transformées pour servir à d’autres fins. Les idées et les sentiments sur lesquels on agit pour produire ces transformations et atteindre ces objectifs existaient avant le début de la « crise sanitaire » et ont même leurs racines dans « l’ancienne normalité ». Autrement, le passage d’une situation à l’autre…

Continuer la lecture

Pour l’indépendance des députés et l’autonomie de l’Assemblée nationale

L’état d’urgence sanitaire n’en finit plus d’être prolongé. Son renouvellement est devenu une simple formalité dans la nouvelle normalité qu’on nous a imposée grâce à lui. Depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, nous nous trouvons dans une situation absurde qui montre non seulement les failles qu’il y a dans la Loi sur la santé publique, mais aussi les défaillances de nos institutions politiques elles-mêmes. La situation se résume comme suit : le gouvernement a déclaré l’état d’urgence sanitaire pour s’accorder à lui-même des pouvoirs exceptionnels et il en reporte indéfiniment la fin pour ne pas avoir à se départir de ces pouvoirs ; la Loi sur la santé publique stipule que l’Assemblée nationale peut révoquer l’état d’urgence sanitaire afin d’éviter que le gouvernement ne l’instrumentalise, ce qui est une précaution illusoire quand le parti gouvernemental détient la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, comme c’est actuellement le cas. Le gouvernement prétend qu’il examinera s’il est possible de mettre fin à l’état d’urgence sanitaire à la fin du mois d’août 2021, quand les deuxièmes doses de vaccin auront été administrées. Mais rien ne nous assure qu’à ce moment, il ne reportera pas la fin de l’état d’urgence sanitaire sous prétexte d’être prudent,…

Continuer la lecture

Contre l’arbitraire

Pour ne pas donner l’impression que j’érige un épouvantail pour ensuite lutter contre lui, il importe de montrer que l’arbitraire a bien des partisans, quoiqu’aucun d’entre eux ne se proclame défenseur de l’arbitraire. Puisque la plume aiguisée de Benjamin Constant s’est déjà intéressée à cette question, et que je ne saurais raisonnablement espérer faire mieux, je reprends le début de son essai sur l’arbitraire : « Avant de combattre les partisans de l’arbitraire, il faut que je prouve que l’arbitraire a des partisans : car telle est sa nature que ceux mêmes qu’il séduit par les facilités qu’il leur offre sont effrayés de son nom, lorsqu’il est prononcé ; et cette inconséquence est plus souvent un malentendu qu’un artifice. L’arbitraire, qui a des effets très positifs, est pourtant une chose négative : c’est l’absence des règles, des limites, des définitions, en un mot, l’absence de tout ce qui est précis. Or, comme les règles, les limites, les définitions sont des choses incommodes et fatigantes, on peut fort bien vouloir secouer le joug, et tomber ainsi dans l’arbitraire, sans s’en douter. Si je ne définissais donc pas l’arbitraire, je prouverais vainement qu’il a les effets les plus funestes. Tout le monde en conviendrait ; mais tout…

Continuer la lecture

Loi transitoire pour mettre fin à l’état d’urgence sanitaire

Bien que la question ait déjà fait l’objet de déclarations à l’Assemblée nationale, les partis d’opposition se sont mis à réclamer avec plus d’insistance la fin de l’état d’urgence sanitaire à la fin du mois de mai. Notre premier ministre dit devoir prolonger jusqu’à la fin du mois d’août pour permettre aux policiers d’empêcher les rassemblements illégaux et pour assurer la poursuite de la campagne de vaccination. Le Parti québécois réclame du gouvernement un plan de sortie de l’état d’urgence d’ici la fin de la session parlementaire, à la mi-juin. Son chef dit s’inquiéter de voir la province privée de « démocratie puis des contrepoids qui sont normaux dans une société démocratique », pour déclarer : « L'urgence sanitaire, c'est lorsqu’il y a une urgence, une situation qui est hors de contrôle, qui menace la sécurité des gens. Donc, on va tenter de s'entendre avec le gouvernement sur ces critères objectifs là cette semaine, parce que ce n'est pas à la discrétion du gouvernement [de la renouveler ou non]. » (« Lever l’urgence sanitaire est impossible avant la fin août, dit Legault », Journal de Québec, 25 mai) Et la cheffe du Parti libéral d’abonder dans le sens, en affirmant que le gouvernement n’a pas fait la démonstration…

Continuer la lecture

Autres raisons pour les personnes vaccinées d’être contre le passeport vaccinal

Alors qu’Israël a suspendu l’utilisation de « passeport vert » depuis le 1er juin et que l’idée d’un tel dispositif n’est pas bien accueillie dans certains États américains, il en va autrement en Europe, au Canada et au Québec, où on semble décidé à aller de l’avant, ou du moins des signes laissent présager que l’idée n’a pas été écartée et qu’elle pourrait bien refaire surface. Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec a dit cette semaine qu’on nous annoncera la semaine prochaine ce que l’on fera des codes QR que le gouvernement a envoyés aux personnes vaccinées, en guise de preuve numérique de vaccination. Notre gouvernement semble décidé à nous mettre devant le fait accompli. Car ce qu’on va nous annoncer la semaine prochaine pourrait nous être annoncé maintenant, et même aurait pu l’être il y a au moins quelques semaines ou quelques mois, même si la décision du gouvernement n’était pas encore arrêtée. La transparence, ce n’est pas annoncer aux citoyens une décision quand elle est prise afin qu’ils se conforment à elle. C’est plutôt les tenir au courant de ce qui est envisagé avec assez de précision et à temps pour qu’un débat public puisse…

Continuer la lecture

Lobbyisme des marchands de vaccins au Québec et au Canada

Ce n’est pas un secret que les activités de lobbyisme ont une influence considérable sur les politiques de nos gouvernements. Et le secteur de la santé ne fait pas exception. Où il y a beaucoup d’argent à faire, il y a forcément des lobbyistes. Pour plus de transparence, les lobbyistes doivent s’inscrire aux registres fédéral et provincial quand ils prennent l’initiative de communiquer avec des décideurs publics pour influencer, en autres, les orientations ou obtenir des contrats. Mais avec la restriction suivante, au Québec, sans doute renforcée à la suite de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, qui excuse toutes sortes de pratiques qui seraient jugées illégales ou non conformes à l’éthique dans un autre contexte : « Précisons d’entrée de jeu que le fait, pour un représentant d’entreprise ou d’organisation, de répondre à la demande d’un décideur public (élu, fonctionnaire ou personne nommée à un organisme du gouvernement au sens de la Loi sur le vérificateur général) n’est pas une activité de lobbyisme au sens de la Loi. Bref, lorsqu’un décideur public initie la communication, il ne s’agit pas de lobbyisme. Par exemple, dans le but d’assurer les services essentiels, les ministères et organismes sollicitent quotidiennement des interlocuteurs des organismes à…

Continuer la lecture

Le scientisme, une menace pour la démocratie, la science et la médecine

Il ne s’agit pas de faire un procès à la science et aux scientifiques qui pratiquent leur discipline avec rigueur, prudence et probité, sans tomber dans le dogmatisme et sans avoir des visées expansionnistes. Ce dont il s’agit ici, c’est de faire la critique du scientisme, qui certes préexistait à la présente « crise sanitaire », mais qui a fait des pas de géant depuis son début. Beaucoup de ceux qui, avant, ne s’intéressaient pas le moins du monde à la science, ou qui étaient méfiants à son égard, ne jurent maintenant que par la science, ou plutôt par l’idée qu’ils s’en font, sans avoir fait d’études dans le domaine, sans avoir lu un seul article scientifique, sans avoir fait d’épistémologie, et sans même avoir une idée vague de ce que pourrait être une démarche scientifique rigoureuse. Ainsi suffit-il de leur dire que telle ou telle chose sur le virus, la « pandémie » ou les mesures a fait l’objet d’une étude et a été prouvée scientifiquement, et d’y joindre quelques données éloquentes et quelques graphiques hauts en couleur, pour qu’ils y voient une vérité indiscutable. Ce billet a pour objet les effets nuisibles du scientisme sur la démocratie et sur la pratique de…

Continuer la lecture

Remarques sur le plan de déconfinement du Québec - partie 2

Dans mon billet précédent sur le plan de déconfinement du Québec, j’ai fait une analyse détaillée des assouplissements que nous offre le gouvernement en échange de notre vaccination. En tant que tel, c’est déjà un drôle de marché. À ma connaissance, on n’a jamais vacciné massivement une population majoritairement saine et peu à risque de tomber gravement malade en lui promettant des bénéfices qui n’ont rien à voir avec sa santé. Je sais bien que c’est sous prétexte d’améliorer la situation épidémiologique qu’on vaccine la population : ce serait seulement après cette amélioration qu’il serait possible d’accorder des assouplissements. Seulement le discours et la pensée ont pris un raccourci : il s’agit de nous faire vacciner pour retrouver une part de notre « liberté » et de revenir à une sorte de « normalité », en passant par-dessus l’amélioration de la situation épidémiologique et la diminution des risques pour des personnes de toute façon majoritairement très peu à risque de tomber gravement malade. Cela fait donc à plusieurs d’entre nous l’effet d’une demande de rançon : « si vous ne vous faites pas vacciner en grand nombre, nous continuons à vous priver d’une grande partie de votre liberté et vous pouvez faire une croix sur un…

Continuer la lecture

Mise à jour de « Contre le passeport vaccinal » - ajout de la section 3

La section 3 a été ajoutée au texte intitulé « Contre le passeport vaccinal ». On y combat l’idée d’imposer ce dispositif pour empêcher les personnes non vaccinées de participer à des activités jugées à risque et d’accéder à des lieux jugés à risque, sous prétexte de protéger la santé des principaux intéressés et d’éviter un engorgement du système de santé préjudiciable à toute la collectivité, ainsi que des dépenses inutiles que les contribuables devraient assumer. Contre le passeport vaccinal

Continuer la lecture

Avant-goût de vaccination obligatoire

Comme vous le savez peut-être, le gouvernement du Québec a rendu obligatoire la vaccination contre la COVID-19 pour une grande partie du personnel des établissements de santé (arrêté numéro 2021-024, 9 avril 2021), sous prétexte de protéger la santé de la population et plus particulièrement celles des personnes plus vulnérables. Cette mesure exclut les personnes qui accomplissent des tâches administratives et s’applique aux milieux de travail suivants : les urgences, à l’exception des urgences psychiatriques ; les unités de soins intensifs, à l’exception des soins intensifs psychiatriques ; les cliniques dédiées à la COVID-19, dont celles de dépistage, d’évaluation et de vaccination ; les unités identifiées par un établissement afin d’y regrouper la clientèle présentant un diagnostic positif à la COVID-19 ; les centres d’hébergement et de soins de longue durée ; les autres unités d’hébergement ; les unités de pneumologie. Notons que le gouvernement a adopté cette mesure alors qu’il est toujours écrit sur la page gouvernementale d’information sur les vaccins ceci (en date du 1er mai 2021) : « Les études sont en cours pour savoir si les personnes vaccinées ne transmettent plus l’infection et si les mesures de protection habituelles (distanciation physique, port du masque et lavage des mains) peuvent être assouplies. » Et pourtant l’une des…

Continuer la lecture

Refus de la discussion et dogmatisme à propos du passeport vaccinal 

Le ministre de la Santé et des Services sociaux a déclaré récemment, dans une entrevue radiophonique (10:33), que le processus pour rendre disponible une preuve numérique de vaccination contre la COVID-19 devrait aboutir d’ici la fin du mois d’avril. Selon lui, il faudrait pouvoir disposer de cette preuve numérique avant d’entreprendre le débat éthique sur ce fameux passeport que d’autres pays ont déjà commencé à implanter. Et ce débat doit avoir lieu rapidement, toujours selon le ministre Dubé. En effet, il y a lieu de croire que ce débat ne durera pas longtemps (peut-être s’agira-t-il d’un débat d’experts entre des portes closes dont on nous annoncera les résultats sans nous avoir consulté), puisqu’on se sera déjà doté d’une partie des outils nécessaires à l’implantation de ce dispositif. C’est un peu comme si le gouvernement attendait la fin des travaux de la phase 1 d’un grand projet routier avant de discuter publiquement de sa pertinence. On se dirait alors que tout a déjà été décidé, et que ce débat n’a lieu que pour la forme ou que pour régler des points de détail. Les journalistes, eux, prennent néanmoins les devants, dont Patrick Lagacé qui a publié un article favorable au passeport…

Continuer la lecture

Jeunesse sacrifiée et vie d’une étudiante depuis 2020

Décidément la situation des jeunes ne s’améliore pas. C’est comme s’ils n’existaient pas aux yeux de nos autorités et de leurs concitoyens, sauf quand ces derniers ont besoin d’un bouc émissaire. Car c’est toujours la faute des jeunes. S’il y a une augmentation des cas de contamination, c’est qu’ils ne suivent pas les consignes sanitaires. Si les personnes âgées tombent malades, sont hospitalisées et décèdent, c’est qu’ils ne suivent pas les consignes sanitaires. S’il faut fermer les commerces non essentiels sous prétexte de garder la situation sous contrôle, c’est qu’ils ne suivent pas les consignes sanitaires. Pas étonnant qu’on se soucie assez peu de ce qu’ils vivent. Pas étonnant qu’on cherche même à les faire payer pour les péchés qu’ils auraient commis. Pas étonnant que certains de leurs aînés, à l’annonce d’une troisième vague qui ferait des ravages chez les jeunes (nous attendons toujours) aient éprouvé un plaisir pervers à l’idée que les jeunes allaient enfin payer le prix pour leur négligence, leur insouciance et leur manque de compassion. Assurément notre gouvernement n’a rien à faire des jeunes. Tout comme les journalistes, leurs parents, leurs grands-parents et le reste de leurs concitoyens plus âgés, à ce qu’il semble. Certes certains…

Continuer la lecture

Brouillard de l’après-vaccination

Notre gouvernement, les experts autorisés et les journalistes nous chantent en chœur le même refrain : « Allez vite vous faire vacciner pour qu’on en finisse avec cette pandémie et qu’un retour à la normale soit bientôt envisageable ! » Mais jamais on nous dit, avec quelque précision, comment se fera et ce que sera ce fameux « retour à la normale ». Et presque personne ne s’embarrasse de poser des questions à notre gouvernement à ce sujet. Comme si la levée des mesures sanitaires allait se faire toute seule une fois que nous serons dans une forte proportion « vaccinés ». Comme si ce qui va se produire ensuite était une conséquence naturelle de la « vaccination » et était simplement un effet désirable des « vaccins ». Notre gouvernement se montre par contre très précis quant à ses exigences « vaccinales » : il s’est fixé pour objectif la « vaccination » de 75 % (pour l’instant) des adultes de tous les groupes d’âge. (Source : site de notre gouvernement.) Tant que cet objectif n’aura pas été atteint, il se peut qu’il ne desserre pas l’étau de manière significative, qu’il exerce des pressions croissantes sur les groupes d’âge plus jeunes…

Continuer la lecture

Relation abusive

Je reprends presque textuellement le petit texte de Manon Joyal publié sur le blog de Jean-Dominique Michel, en changeant seulement quelques mots. « J’ai une question… Si mon « conjoint » m’empêche de sortir, s’il m’empêche de respirer ou de m’exprimer librement, s’il me menace si j’ose respirer ou m’exprimer, s’il vérifie mes déplacements et avec qui je discute et m’oblige à ne pas voir mes proches ami(e)s et ma famille, s’il m’impose une heure pour rentrer à la maison et s’il m’accuse en me disant que c’est à cause de mon comportement qu’il réagit ainsi… Suis-je dans une relation abusive ? Ai-je affaire à une personne narcissique ou toxique ? Est-ce qu’il y a une loi pour me protéger de lui ? Est-ce que des organismes existent pour me protéger ? C’est parce que je m’inquiète vraiment pour mes droits et ma liberté dans ma relation avec lui. Je suis confuse. Il n’arrête pas de me répéter que c’est pour mon bien qu’il fait ce qu’il fait. * Le mot « conjoint » est fictif. Remplacez-le par gouvernement. » Pourquoi ce qui est jugé à juste titre inadmissible quand il s’agit d’une femme serait-il acceptable et même louable quand…

Continuer la lecture

Analyse de l’avis sur les passeports immunitaires du Comité d’éthique de santé publique

« Those who would give up essential liberty, to purchase a little temporary safety, deserve neither liberty nor safety and will lose both. » Benjamin Franklin Le Comité d’éthique de santé publique (CESP) a publié un avis sur les passeports immunitaires (1er avril 2021). Puisqu’il relève de l’Institut national de santé publique, dont la mission est de soutenir le ministre de la Santé et des Services sociaux, cela suffit déjà pour douter de l’indépendance de ce comité et de la valeur de cet avis. Sans aller jusqu’à prétendre que les rédacteurs de cet avis sont dans l’obligation d’être en parfait accord avec le ministre Dubé, il serait certainement très mal vu de prendre ouvertement et radicalement position contre l’avis favorable aux passeports immunitaires que ledit ministre a exprimé publiquement à l’occasion d’un point de presse. Ce ne serait certainement pas là soutenir le ministre et encore moins lui fournir les justifications éthiques dont il pourrait avoir besoin. Il n’y a donc pas lieu de nous étonner que l’avis du CESP soit favorable à l’usage des passeports vaccinaux : « Le CESP estime que, dans la balance, les bénéfices escomptés en termes de bienfaisance, de liberté et de solidarité sont légèrement plus importants que les…

Continuer la lecture

Changement dans la manière d’imposer des mesures sanitaires

Je n’ai pas été étonné que le port du masque médical en continu (même quand on est assis bien sagement à son bureau, quand la distanciation sociale est respectée et quand il n’y a personne à dix ou vingt mètres à la ronde, en raison du télétravail qui est à prioriser) devienne obligatoire dans tous les milieux de travail après la recommandation faite par l’Institut national de santé publique (INSPQ) et relayée par les médias traditionnels en mars. Ce qui m’a au contraire surpris, c’est la manière dont cette nouvelle mesure sanitaire nous a été imposée. Je m’attendais à ce qu’un décret ou un arrêté soit promulgué, comme ça c’est produit pour la plupart des autres mesures sanitaires, notamment le port obligatoire du masque dans tous les lieux publics fermés, décrété en juillet 2020. Mais non : c’est la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui a décidé d’exiger le port du masque médical en continu dans tous les milieux de travail, en plus de la distanciation physique et de la présence de barrières physiques, supposément pour limiter la prolongation du virus et des affreux variants dans le contexte de la troisième…

Continuer la lecture

« Vaccination » et orchestration

Voilà, c’est à peu près décidé : nous en avons encore pour au moins deux mois avant d’avoir un peu de répit et un semblant de retour à la « normale ». Notre premier ministre – lui-même qui nous a proposé un pacte moral pour la période des Fêtes et qui l’a résilié juste après, lui-même qui nous a déconfiné pour nous reconfiner juste après – sait déjà comment évoluera la situation épidémiologique jusqu’à l’été. C’est que le Virus ou plutôt les variants lui ont soufflé à l’oreille ce qu’il en sera. Ou bien les experts qu’il consulte ont leurs entrées chez lui. Quoi qu’il en soit, ce qui se passera d’ici la fin du mois de juin m’a tout l’air d’être planifié ou orchestré, peut-être de longue date. Cela aura au moins la vertu de rendre la situation encore plus claire : les mesures sanitaires qu’on nous impose ne découlent pas de la situation épidémiologique. Celle-ci n’en est que le prétexte. Bien que j’ignore ce qui se passe dans les cercles du pouvoir, on peut difficilement voir une preuve de rigueur et de bienveillance à notre égard dans le fait de nous imposer des mesures qui anéantissent notre liberté en s’appuyant sur…

Continuer la lecture

Dictionnaire des idées reçues sur la pandémie

Notre existence est tellement devenue glauque que nous sommes sur le point d’oublier comment rire, sauf quand nos amuseurs nous chatouillent. Voici un texte qui entend tirer profit de la vertu thérapeutique du rire pour l’esprit et pour le corps. J’espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire. Veuillez faire circuler ce texte. Dictionnaire des idées reçues sur la pandémie

Continuer la lecture

Des dangers d’une idéologie sanitaire 

Voici un article où Ariane Bilheran, docteur en psychopathologie, établit un rapprochement intéressant, mais surtout inquiétant, entre l’idéologie sanitaire actuelle et l’idéologie sanitaire nazie. En s’appuyant sur l’article de l’historien Johann Chapoutot, plusieurs points analogues à ce qui se passe actuellement sont abordés : l’utilisation d’une idéologie sanitaire à des fins politiques ; la médicalisation du discours politique, dans lequel l’aseptisation de la société est très importante ; la psychose de la contamination qui en résulte, alimentée par le fait que l’adversaire serait sournois et invisible ; les mesures sanitaires (couvre-feux, horaires de sortie, mises en quarantaines) applicables aux ghettos juifs, dont certaines provoquent ou aggravent les épidémies de typhus qu’il s’agirait de combattre ; la fusion du rôle du policier et du rôle du médecin, le policier ayant une mission sanitaire et le médecin ayant un tour d’esprit policier. Après la lecture de ces deux articles, on en vient presque à se demander si ce n’est pas les vecteurs de contamination que nous sommes tous qui sont – au lieu du Virus et des méchants variants – la cible des mesures sanitaires de notre gouvernement. À voir la manière dont il nous traite depuis un an, malgré les beaux discours qu’il nous tient, il…

Continuer la lecture

Une sortie de crise qui n’en est pas une

Dans son article « On s’en va dans le mur » (La Presse, 7 avril 2021), Isabelle Hachey fait un nouveau pas dans la promotion de la solution « vaccinale ». Je ne saurais dire si son article a été écrit de bonne foi, ou si elle suit simplement la ligne éditoriale de son employeur, résolument en faveur de la « vaccination » de toute la population, ou si elle suit la ligne éditoriale de son employeur en croyant de bonne foi servir la vérité et les intérêts de l’humanité. Mais je n’ai pas la prétention de sonder les cœurs. Je m’intéresserai seulement aux affirmations péremptoires faites ou rapportées par cette journaliste qui travaille depuis 23 ans à La Presse, et qui devrait bien connaître son métier. Après s’être un peu défoulée contre le propriétaire de gym qui serait responsable de 193 cas de COVID-19 qui devrait être l’objet de tout notre mépris et de toute notre exaspération (comme l’ont fait aussi plusieurs membres de la grande confrérie des journalistes), et s’être plainte du peu d’enthousiasme des Québécois à se faire « vacciner » pendant le congé de Pâques (assurément parce qu’ils étaient trop occupés à manger du jambon, selon elle),…

Continuer la lecture

Socle pour une alliance : ce que nous ne désirons pas comme société

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, nous sommes à un point tournant pour notre société et notre civilisation. L’invasion du Virus n’en est que le prétexte, n’en est que le moyen. Nos maîtres seraient bien fâchés de voir le Virus disparaître soudainement, comme des prêtres qu’on priverait du péché comme instrument de contrôle mental et moral. Il est impératif que nous décidions ce que nous désirons comme société, et encore plus ce que nous ne désirons pas. Ce n’est pas à notre premier ministre, à notre ministre de la Santé et des Services sociaux, à notre directeur national de la Santé publique et à la cellule de crise qui l’entoure, aux experts autorisés en santé publique, aux médecins intensivistes, aux sociétés pharmaceutiques et aux élites économiques internationales à qui profitent assurément la crise « sanitaire » et qui tirent peut-être les ficelles, de décider de notre avenir en tant qu’individus, en tant que société, en tant que civilisation. De telles prétentions – qu’on se donne de moins en moins la peine de cacher – sont incompatibles avec le principe de base de la démocratie, à savoir le droit des peuples à l’autodétermination. Ainsi c’est nous faire les défenseurs de la…

Continuer la lecture

Sanctions économiques « auto-imposées » et guerre humanitaire contre le Virus

C’est du jamais vu : voilà plus d’un an que les gouvernements de presque tous les pays occidentaux adoptent des mesures qui détruisent leur économie, qui appauvrissent la population et lui rendent la vie invivable, et qui ébranlent toutes ses institutions. Et nous voilà repartis, presque partout, non pas tant pour la troisième vague de la « pandémie », que pour le troisième accès d’automutilation collective de l’Occident unanimement piloté pour nos dirigeants. Et qui sait quand viendra la prochaine trêve, et combien de semaines ou de jours elle durera ? Et qui sait si la situation ne pourrait pas bientôt culminer par une sorte de suicide de l’Occident tel que nous le connaissons ? Et qui sait quelle vie il pourrait y avoir après cette mort ? Cependant je ne crois pas à la génération spontanée, pas même à celle des événements étonnants que nous sommes en train de vivre. Ne nous laissons pas paralyser par l’étonnement et efforçons-nous de comprendre la genèse de ces événements, ou du moins une partie de cette genèse. Car des événements d’une telle ampleur sont nécessairement multifactoriels. Les gouvernements occidentaux ont souvent recours, sous des prétextes faussement humanitaires ou démocratiques, à des sanctions économiques pour déstabiliser, affaiblir, mettre au…

Continuer la lecture

Malheur aux vaincus !

« Dans un état de choses également fâcheux pour les deux partis, il se fit d’abord quelques propositions d’accommodement, par le moyen des gardes avancées, qui conféraient ensemble. Ensuite, sur une décision des principaux citoyens, Sulpicius, l’un des tribuns militaires de Rome, alla parlementer avec Brennus. Il fut convenu que les Romains payeraient mille livres pesant d’or, et que les ennemis, dès qu’ils les auraient reçues, sortiraient de la ville et du territoire. Les conditions étaient acceptées de part et d’autre, les serments prononcés, l’or apporté ; mais les Celtes trompèrent à la pesée : d’abord secrètement, en se servant de faux poids ; ensuite ouvertement, en faisant pencher un des bassins de la balance. Les Romains ne purent alors retenir leur indignation. Mais Brennus, comme pour ajouter à cette infidélité l’insulte et la raillerie, détache son épée, et il la met par-dessus les poids avec le baudrier. « Que signifie cela ? demanda Sulpicius. — Eh ! répondit Brennus, quelle autre chose, sinon : Malheur aux vaincus ! » Ce mot a passé depuis en proverbe. » (Plutarque, Vies des hommes illustres, Camille.) La manière dont les autorités politiques et sanitaires et la population québécoise (et aussi canadiennes et…

Continuer la lecture

La santé mentale de nos autorités

C’est l’usage, depuis que l’état d’urgence sanitaire a été déclaré, de nous inquiéter de la santé mentale des enfants, des jeunes, des parents, des professionnels de la santé et des personnes qui habitent seules, qui éprouvent des difficultés économiques ou qui sont âgées ou vulnérables. Certains de nos concitoyens ou de nos proches, pour qui nous sommes des complotistes, se soucient aussi de notre santé mentale. Mais les grandes oubliées, dans toute cette histoire, ce sont nos autorités politiques et sanitaires. On en vient presque à oublier qu’elles aussi, elles sont des êtres humains. Puisqu’elles s’investissent entièrement dans la lutte contre le Virus et qu’elles donnent sans compter pour protéger la santé de toute la population, elles tendent à s’oublier. C’est donc notre devoir, en tant que citoyens, de faire preuve de la même bienveillance envers nos autorités. Ne soyons pas ingrats. Montrons-leur toute notre reconnaissance en nous souciant de leur bien-être mental. C’est d’ailleurs dans notre intérêt de le faire, tout comme c’est dans leur intérêt de se soucier de notre bien-être mental. Nous n’avons pas plus envie d’être gouvernés par des autorités qui souffrent de troubles psychologiques, qu’elles ont envie de gouverner une population qui est instable psychologiquement.

Continuer la lecture

Sélection sociale des individus les plus bornés et les plus dociles (ou la domestication)

En croyant s’inspirer de la théorie de l’évolution, une certaine idéologie sociale et économique prétend que ceux qui ont du succès sur le marché du travail ou qui réussissent à faire leur chemin dans notre société (pour beaucoup, c’est tout un) sont supérieurs à ceux qui stagnent ou qui échouent sur le marché du travail et qui restent toute leur vie au bas de l’échelle sociale. Pourtant personne ne penserait à dire, dans le contexte d’une dégradation importante d’un écosystème, que les vers de terre qui survivraient en se nourrissant des débris organiques seraient supérieurs aux animaux herbivores et carnivores qui périraient. Les lombrics sont seulement mieux adaptés à ce contexte en ce qu’il leur en faut moins pour survivre, par opposition aux animaux plus complexes, pour la survie desquels plus de conditions doivent être réunies. Personne n’aurait non plus l’idée de dire que les chiens de compagnie, domestiqués depuis des générations, sont supérieurs à leurs cousins les loups parce qu’ils réussissent à vivre en harmonie avec leurs maîtres les humains, en passant le plus clair de leur temps à l’intérieur des maisons et des appartements de ces derniers, alors que les loups sont voués à ne pas pouvoir exister…

Continuer la lecture

La prévention de la radicalisation

Après avoir lu un article de journal affirmant que le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) s’intéressait maintenant aux théories du complot liées au Virus pour prévenir la radicalisation des personnes qui adhèrent à ces théories, j’ai pu constater que cet organisme à but non lucratif, créé par la Ville de Montréal avec l’appui du gouvernement du Québec, offre des webinaires sur le sujet. Ce qui a pour effet d’assimiler les idées qui s’éloignent du narratif officiel sur la « pandémie », véhiculé ad nauseam par nos autorités politiques et sanitaires et les médias traditionnels depuis environ un an, à une forme de désinformation dangereuse pour le vivre-ensemble, et de les associer avec des discours haineux, racistes et xénophobes susceptibles de mener à des actes de violence. Bien que le CPRMV prétende refuser toute stigmatisation, le fait de se faire affubler du sobriquet de « complotistes » (on a eu la délicatesse de parler d'une « personne qui adhère aux théories du complot », mais ça revient au même puisque c’est précisément ce qu’on entend par « complotiste »), en tant que dissidents, constitue en quelque sorte une marque d’infamie, au même titre que des termes comme…

Continuer la lecture

Principes pour une rénovation de la santé publique – II. Décentralisation, diversité, expérimentation et faillibilité

(Table des matières) Faisons comme si la corruption des institutions de santé publique, à l’échelle régionale, provinciale, nationale et internationale, n’était pas une réalité. Les puissances politiques et économiques – qui certainement ne nous veulent pas toujours du bien – auraient été trop bêtes ou pas assez rapaces (pour l’instant) pour profiter de la situation et de la corruptibilité de ces institutions. S’il en était ainsi, nous pourrions nous demander à quoi il serait bon de décentraliser ces institutions. Ne serait-ce pas compliquer inutilement les choses, qui sont déjà assez compliquées sans de telles réformes ? Mais c’est là supposer que le seul mal qui menace les institutions de santé publique, c’est la corruption. Pourtant l’erreur, si elle est répétée avec entêtement ou même acharnement, sans jamais être reconnue pour ce qu’elle est, peut être aussi nuisible que la corruption. Dans le contexte de l’actuelle « pandémie », ses effets pourraient être dévastateurs. Les bureaucrates et les experts de la santé publique, qui gouvernent nos vies depuis bientôt un an, reconnaissent eux-mêmes qu’ils peuvent se tromper. Le Grand Pontife de la Santé publique du Québec a lui-même reconnu publiquement sa faillibilité, pour faire accepter à la population qu’il pouvait dire une chose un…

Continuer la lecture

Principes pour une rénovation de la santé publique - I. Décentralisation, indépendance et prévention de la corruption

(Table des matières) Prévenir vaut mieux que guérir, entend-on souvent dire. C’est pourquoi, dans le domaine de la santé publique, on s’efforce de lutter contre le tabagisme, l’alcoolisme, la mauvaise alimentation et la sédentarité, au lieu de se contenter de soigner les maladies que ces mauvaises habitudes vies entraînent. C’est aussi pourquoi, dans un tout autre domaine, on s’efforce de lutter contre la corruption grâce à des formations en éthique, qui doivent faire connaître les principes moraux qu’il faut avoir pour se protéger de la corruption, au lieu de se contenter d’attraper et de punir les personnes crapuleuses. Du moins est-ce ainsi à première vue. Car rien n’est moins certain que l’efficacité de ces formations en éthique sur les personnes crapuleuses, surtout si elles ont l’impression, à tort ou à raison, qu’elles peuvent s’en tirer en raison de leur position hiérarchique. J’en viens même à me demander si ces formations éthiques ne visent pas surtout les personnes qui occupent les paliers inférieurs de la hiérarchie, dont la corruption est moins susceptible d’avoir des effets nuisibles à grande échelle, qui ont le moins à gagner et le plus à perdre si elles sont corrompues, et qui ne peuvent pas raisonnablement espérer…

Continuer la lecture

Principes pour une rénovation de la santé publique - Introduction

(Table des matières) Il ne faut pas être grand clerc pour savoir que la santé publique se porte très mal. Il suffit de voir presque tous les chercheurs, tous les professeurs et tous les bureaucrates qui œuvrent dans le domaine nous chanter la même chanson pour nous dire qu’il y a quelque chose qui cloche. Et quelle chanson ! Il nous faut suivre sans brocher les consignes de la Santé publique – élaborées à partir de leurs recommandations et s’appuyant sur les études que les autorités leur commandent – pour ne pas chopper une maladie dont nous pourrions être atteints sans avoir de symptômes et ne pas succomber individuellement et collectivement à cet ennemi invisible, féroce et diabolique que serait le Virus. Voilà presque un an que la population québécoise vit selon les diktats des experts patentés en santé publique et nous pouvons nous demander comment nous pourrons sortir un jour de cette « crise sanitaire » qui est en train de devenir la nouvelle réalité, si ce n’est par notre effondrement économique et social. Même quand la situation s’améliore, il ne faut pas nous relâcher : il y a les variants et la menace d’une troisième vague qu’ils pourraient…

Continuer la lecture

Vecteurs de contagion

Une chose est devenue parfaitement évidente, onze mois après la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, et même bien avant : nous sommes avant tout considérés et traités comme des vecteurs de contagion. Nous nous considérons même mutuellement comme des vecteurs de contagion, comme le montrent très bien nos nouvelles mœurs et la disparition presque complète des rapports sociaux en chair et en os, sauf dans la famille et au travail, en prenant une foule de précautions dans le dernier cas et parfois aussi dans le premier. Certes, nos autorités politiques et sanitaires, nos journalistes et nos concitoyens prétendent que c’est pour protéger les victimes potentielles du Virus que nous sommes tous qu’on nous considère et traite comme des vecteurs de contagion. De ce point de vue, les mesures sanitaires – qui impliquent que nous soyons considérés et traités avant tout comme des vecteurs de contagion – seraient seulement un moyen de nous protéger, en tant que victimes possibles du Virus. Cependant, compte tenu du zèle sanitaire qu’a autorisé l’objectif supposé des mesures sanitaires, les moyens pris pour l’atteindre se sont rapidement substitués à cet objectif. L’objectif premier supposé, c’est de ralentir la propagation et d’y mettre fin un jour, si possible.

Continuer la lecture

Penser la dictature

On nous répète depuis que nous sommes tout petits que nous vivons dans une démocratie. Ça nous semble tellement naturel que nous pouvons difficilement concevoir que ça change et encore moins que nous allons vers la dictature, lentement ou rapidement, sur certains points seulement ou de manière générale. Beaucoup d’entre nous, habitués à dire aux autres et à se dire à eux-mêmes qu’ils vivent dans une démocratie, auraient de la peine à dire ce qu’ils entendent par là, tout comme ils auraient de la difficulté à dire ce qu’est une dictature. La démocratie, c’est nous, et la dictature, c’est les autres, voilà tout ! Même pour nous, qui sommes prêts à envisager cette possibilité, le problème n’est pas facile. Et la difficulté est peut-être plus morale qu’intellectuelle, tant il est déplaisant de nous demander si nous ne vivons pas dans une dictature ou, du moins, si les tendances dictatoriales ne gagnent pas du terrain tellement rapidement (ce qui est déjà un mal) que le passage à une dictature à proprement parler semble possible. Il faut néanmoins avoir le courage de nous poser ces questions. Mais il faut aussi savoir garder notre sang-froid et ne pas simplement crier à qui veut…

Continuer la lecture

La Loi, c'est moi !

Voilà ce que doivent se dire intérieurement nos autorités politiques et sanitaires depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. Et non sans raison. En effet, leur parole fait loi depuis dix mois. Je n’exagère pas. Ce que nous devons faire et ne pas faire est dicté par ce qu’elles disent dans les points de presse et ce qu’en rapportent et expliquent les journalistes. Vous me direz que ce sont les décrets et les arrêtés promulgués par le gouvernement qui donnent force de loi aux déclarations et aux décisions des autorités politiques et sanitaires. S’il n’y avait pas de tels décrets et arrêtés, les paroles de nos autorités demeureraient sans effets d’un point de vue juridique. Nous ne vivons quand même pas dans une dictature. Mettons. Mais nombreux sont ceux qui savent à peine ou qui ne savent pas que ces décrets et ces arrêtés existent. S’ils se conforment aux consignes de la Santé publique, c’est qu’ils ont entendu le premier ministre, le ministre de la Santé et des Services sociaux et le directeur national de la Santé publique dire qu’il faut le faire, c’est qu’ils ont lu ou entendu la même chose dans les journaux ou aux « nouvelles ». Donc, pour…

Continuer la lecture

Réclusion préventive généralisée

Quelle surprise ! Nous revoilà confinés presque totalement pour trois ou quatre semaines. Ce qui veut dire, dans le langage de nos autorités politiques et sanitaires, probablement pour trois ou quatre mois, et peut-être davantage. Et en plus nous avons droit, cette fois-ci, à un couvre-feu de 20 heures à 5 heures du matin. C’est que nous avons la chance de vivre dans un pays où nos chefs, d’une bienveillance sans limites, ont pour priorité absolue de protéger notre santé et de nous sauver du Virus – tout comme les citoyens français, anglais, allemands, belges, italiens, espagnols, suisses et australiens, qui ont eux aussi tous la chance d’être gouvernés par des politiciens qui ont pour seule préoccupation leur santé ! Et quand on est persuadé d’agir comme une maman ou un papa qui doit prendre soin de quelques millions de grands enfants qui ne sauraient pas ce qui est bon pour eux, et qui seraient trop souvent égoïstes, désobéissants, indisciplinés et même récalcitrants, il faut être prêt à prendre les moyens qui s’imposent, pense-t-on. Car maman ou papa sait ce qui est bon pour ses ados : ils doivent être rentrés à la maison avant 20 heures, sans quoi ils…

Continuer la lecture

La guerre contre l'Ennemi invisible

Avec l’accord de T. M., qui m’a fait parvenir les Discours parlementaires sur la grippe ovine en mai dernier, je reprends les idées qui sont développées sur le terrorisme et la grippe ovine afin de leur donner une certaine autonomie, pour les rendre accessibles au lecteur qui ne voudrait pas lire la totalité de ces textes. Je m’efforcerai de m’éloigner le moins possible de ces discours – quitte à les paraphraser et même à reproduire de longs passages presque intégralement – afin de ne pas leur enlever toute leur vivacité, même si le texte qui suit – qui tient de l’essai – reprend des mouvements de pensée faits dans des discours qui se répondent. J’espère ne pas les dénaturer en essayant de les adapter plus directement à la situation actuelle, et ne pas aplatir les différents points de vue en les insérant dans un fil de pensée continu. J’y ajouterai aussi quelques rares idées de mon cru, c’est-à-dire presque rien, tant ces discours me semblent toujours s’appliquer presque intégralement à notre situation. Je conseille néanmoins au lecteur dont la curiosité aura été piquée par cette pâle imitation, d’aller lire les discours originaux. Il y trouvera des idées que je n’ai…

Continuer la lecture

Politique et religion sanitaire

Ce que l’on appelle la Grande Noirceur est certainement l’une des périodes les plus sombres de l’histoire du Québec. Le gouvernement et le clergé entretenaient des rapports étroits et se soutenaient l’un l’autre. Le gouvernement, qui finançait les œuvres du clergé et maintenait sa prépondérance dans les domaines de la santé et de l’éducation, bénéficiait en retour d’un puissant réseau d’influence, que ce soit pendant les campagnes électorales, ou pour inculquer aux Canadiens-Français une docilité et un respect de l’autorité les rendant plus faciles à manier. Dans les écoles, on enseignait le catéchisme aux enfants. Une forte censure était exercée en matière de religion et de politique, ce qui se manifestait dans les journaux, mais aussi dans les collèges classiques administrés par le clergé – ce qui a sans doute entravé la formation de milieux culturels, artistiques et intellectuelles libres, tant l’atmosphère devait être suffocante pour qui n’entendaient pas se satisfaire des vérités et des valeurs enseignées par le clergé. Les curés exerçaient une influence considérable sur les mœurs, surtout dans les campagnes. Les filles-mères, comme on les appelait alors, étaient envoyées dans des couvents pour accoucher et y restaient parfois, et leurs enfants étaient élevés dans des orphelinats administrés…

Continuer la lecture

Pourquoi faire confiance à la classe politique ?

La confiance est quelque chose qui se mérite. Qui d’entre nous accepterait de prendre pour associé un fraudeur notoire, ou simplement quelqu’un qui se défile quand on lui demande des garanties ? Qui accepterait de s’assurer auprès d’un assureur réputé pour trouver des échappatoires quand on lui présente des réclamations, ou qui demande de se contenter d’une entente verbale ? Qui accepterait d’acheter une maison sans même l’avoir visitée, inspectée et s’assurer qu’elle existe vraiment et qu’elle n’est pas une pure invention de son vendeur ? Le naïf qui ne serait pas capable de faire preuve de la prudence la plus élémentaire, ne devrait pas espérer de nous la moindre pitié quand il se ferait arnaquer, mais devrait plutôt s’attendre à ce que nous disions de lui : « Quel imbécile ! Bien fait pour lui ! Il n’a eu que ce qu’il mérite ! » Quand on est bête à ce point, on ne devrait pas pouvoir disposer soi-même de ses biens. Et si on n’est pas sous la tutelle de quelqu’un d’autre, le problème tend à se régler par lui-même, puisqu’on finit par se faire plumer comme un canard. Pourquoi ne pas faire preuve de la même prudence…

Continuer la lecture

Pourquoi sommes-nous si obéissants? - partie 2 : la politique

L’obéissance aux autorités politiques n’est pas chose nouvelle. Nous avons beau dire que nous vivons dans une démocratie, nous n’avons un véritable pouvoir politique qu’à l’occasion des élections. Et quel pouvoir est-ce là ? Celui de choisir nos représentants parmi les candidats que les partis politiques ont choisi – sans nous consulter – comme chefs ou comme candidats pour les représenter dans nos circonscriptions. Celui de choisir parmi les programmes politiques des partis, conçus en vase clos principalement par leurs membres les plus influents. Après quoi, plus le moindre pouvoir politique digne de ce nom jusqu’aux prochaines élections. Ce qui veut dire que même si les autorités politiques obtiennent leur pouvoir grâce à nos votes, c’est nous qui leur sommes subordonnés, et non le contraire. Une fois élues, ces autorités exercent leur pouvoir de manière d’autant plus autoritaire – sans nous consulter ou même nous écouter – qu’elles disent justement le tenir de nous, et gouverner en notre nom. Tout d’abord, le chef du parti politique qui a obtenu le plus de sièges à l’Assemblée nationale est déclaré premier ministre. Que son parti détienne ou non la majorité parlementaire, c’est lui qui nomme tous les ministres, en les choisissant seulement parmi…

Continuer la lecture

Nous sommes tous vulnérables

Les autorités politiques et sanitaires, et aussi les médias, nous répètent ad nauseam que nous, qui sommes bien portants, jeunes ou un peu moins jeunes, devons penser à nos aînés ainsi qu’aux autres personnes vulnérables, et appliquer rigoureusement les mesures en vigueur pour ralentir la propagation du Virus et protéger la santé des plus vulnérables. Et les mêmes autorités enchaînent, après une courte pause : « Mais même si vous êtes jeunes et en santé, vous êtes vous aussi vulnérables. Vous pouvez attraper le Virus, avoir des symptômes, être malades, vous retrouver à l’hôpital, peut-être aux soins intensifs, et même mourir. Vous avez tort de vous penser invulnérables, de vous croire invincibles. Vous êtes tous et nous sommes tous vulnérables. » Sans doute a-t-on raison de ne pas vouloir insister seulement sur la vulnérabilité des personnes âgées. Sans doute a-t-on raison de dire que nous sommes tous vulnérables, même les plus jeunes et les plus en santé d’entre nous. Mais sans doute a-t-on tort de parler surtout de la vulnérabilité au Virus, alors qu’il y a tant d’autres maladies qui non seulement continuent à faire des ravages depuis l’apparition du Virus, mais qui en font de plus bel parce que nos forces sont…

Continuer la lecture

Discours parlementaires sur la grippe ovine

Un lecteur m’a envoyé ces discours parlementaires qui, même s’ils ne concernent pas la crise sanitaire actuelle, abordent à partir de points de vue inhabituels les problèmes auxquels nous sommes confrontés. J’ai bien eu quelques doutes quant à l’authenticité desdits discours. Mais les références données par ce lecteur m’ont permis de faire mes propres recherches et de conclure que, de toute évidence, ces discours sont authentiques. Discours parlementaires sur la grippe ovine

Continuer la lecture