Sur le prétendu consensus scientifique et médical

À moins d’avoir une conception dogmatique de la science – comme celles que cultivent dans la population québécoise notre gouvernement, les journalistes et les experts et les médecins interviewés à répétition dans les médias –, nous savons que les consensus en science sont rares, qu’ils sont souvent partiels et que leur existence est souvent précaire, des nouvelles recherches pouvant les ébranler.

La situation la plus courante, en science, ce sont des théories divergentes qui s’affrontent, qui se transforment par cet affrontement, ou qui donnent naissance à de nouvelles théories, qui comme les précédentes doivent être mises à l’épreuve et évaluées en fonction de leur puissance explicative et de leur capacité à dégager des régularités dans l’ordre de la nature, à prévoir les événements et à exercer une certaine maîtrise sur eux grâce à la connaissance de ces régularités. Par conséquent, un consensus scientifique qui serait absolu, indiscutable et inébranlable doit nous apparaître comme suspect : soit une petite clique de scientifiques, par le contrôle des positions de pouvoir et d’influence dans les institutions scientifiques, a réussi à imposer ses dogmes ; soit des puissances étrangères, politiques ou économiques, par le contrôle des mêmes institutions et des pressions exercées de l’extérieur, par exemple grâce aux médias, ont réussi à imposer des dogmes qui servent leurs intérêts. Dans les deux cas, qui ne s’excluent pas l’un l’autre, les scientifiques qui n’adhèrent pas à ces dogmes sont repoussés dans les marges de la communauté scientifique, sont ignorés, ont de la peine à se faire entendre du grand public et à obtenir des autorités politiques qu’elles tiennent compte de leurs recherches, et s’exposent même aux représailles des autorités politiques et universitaires et des journalistes. Beaucoup en viennent à s’autocensurer.

Quant aux médecins, leur ordre professionnel les somme, sous peine de sanctions disciplinaires, d’exercer leur profession en se conformant au prétendu consensus scientifique imposé par ceux qui sont à la tête de la plupart des institutions scientifiques, par les autorités politiques, les experts de service, l’industrie pharmaceutique et les journalistes, et exige d’eux qu’ils n’expriment pas publiquement des opinions non conformes à ce consensus, ce qui donne à la population l’illusion d’un consensus chez les médecins, qui renforce le consensus soi-disant scientifique.

Heureusement des scientifiques et des médecins américains, britanniques, français et allemands prennent publiquement position contre les dogmes covidiens :

  1. La COVID-19 est une maladie très dangereuse.

  2. Le confinement et les mesures de distanciation sociale ont permis d’éviter de nombreuses hospitalisations et de nombreux décès.

  3. Il n’existe pas de traitements pour prévenir et guérir la COVID-19.

  4. L’immunité que développent les personnes infectées n’est pas forte et durable.

  5. La seule manière de venir à bout de la COVID-19 ou de la garder sous contrôle, c’est la vaccination massive de toute la population.

  6. Les vaccins sont sécuritaires et efficaces.

Malheureusement il est plus difficile de trouver des médecins et des scientifiques québécois qui en font autant. Je ne dis pas qu’ils adhèrent tous à ces dogmes. Seulement ils n’osent pas dire publiquement qu’ils n’adhèrent pas à ces dogmes. On peut comprendre pourquoi, compte tenu de la violence des attaques journalistes et des sanctions disciplinaires dont le Collège des médecins menacent ses membres. Il n’empêche que c’est décevant et très nuisible. La répression n’est pas moindre en France qu’ici, et pourtant il y a plusieurs scientifiques et plusieurs médecins qui critiquent ouvertement les dogmes officiels et qui s’efforcent de montrer qu’ils sont sans fondement scientifique, malgré des campagnes de dénigrement médiatique très violentes. Pourquoi la Fondation pour la défense des droits et libertés du peuple a-t-elle dû trouver en Europe tous les experts qui appuient ses démarches juridiques contre le gouvernement du Québec ? Pourquoi le collectif Réinfo Covid Québec, censé regrouper une trentaine de médecins, a été représenté jusqu’à maintenant par un seul médecin à la retraite, les autres préférant rester dans l’ombre et ne s’étant même pas donné la peine de mettre en ligne sur leur site des articles portant spécifiquement sur la situation québécoise, en gardant l’anonymat ?

Les médecins et les scientifiques des provinces anglophones, surtout en Ontario, font preuve d’une capacité de résistance et d’opposition plus grandes. Par exemple, huit scientifiques et médecins, principalement ontariens, ont participé à un séminaire en ligne pour informer le public canadien sur les risques que posent les vaccins expérimentaux pour la santé, sur l’existence de traitements préventifs ambulatoires très efficaces (un participant dit ouvertement les prescrire, malgré les pressions) et sur la nécessité d’arrêter immédiatement la vaccination massive de la population, et surtout celle des enfants et des adolescents, pour qui la COVID-19 ne représente pas un danger, et qui sont exposés à des effets secondaires sans en retirer un quelconque bénéfice.

Covid-19 Expert Panel: The Path Forward for Canadians – TrialSite Webinar

Plusieurs de ces personnes font aussi partie de la Canadian Covid Care Alliance, dont le site contient plus de contenu original que Réinfo Covid Québec, bien que moins que le site du collectif français du même nom.

Des médecins ontariens, avec des collègues d’autres provinces, se sont aussi organisés quand leur ordre professionnel les a menacés de sanctions s’ils s’expriment publiquement contre les mesures sanitaires et les dogmes des autorités politiques et sanitaires, colportés par les grands médias. Cette déclaration (« Canadian Physicians for Science and Truth »), accessible il y a quelques jours sur un site, ne l’est plus aujourd’hui. J’ignore si c’est temporaire ou permanent.

Enfin il y a les nombreuses interventions de Denis Rancourt, un ancien professeur de physique à l’université d’Ottawa, qu’on ne doit pas discréditer parce que sa spécialité n’est pas directement liée à la crise que nous connaissons. Outre le fait que la maîtrise des mathématiques qu’exige la pratique de la physique peut certainement habiliter à porter un jugement critique sur les études en épidémiologie et les résultats des essais cliniques sur les vaccins, les critiques que Rancourt fait sur la corruption du milieu scientifique ne sont pas une affaire de spécialisation scientifique, comme on peut le constater dans cette vidéo.

Je conclus en exhortant les membres du collectif Réinfo Covid Québec à sortir de l’ombre. Pour que les Québécois comprennent bien qu’il n’y a pas de consensus sur la COVID-19 parmi les médecins et les scientifiques, cette prise de parole ouverte est nécessaire, même si elle est certainement risquée. Autrement on pourra toujours dire qu’il n’y a pas moyen de savoir si les membres de ce collectif sont vraiment des médecins, et même s’ils existent vraiment. Réinfo Covid France ne serait jamais devenu ce qu’il est si les médecins et les scientifiques qui en font partie n’avaient pas pris position à visage découvert contre les mesures du gouvernement français.

Je conseille aussi aux membres de Réinfo Covid Québec de se rapprocher des mouvements semblables qui ont pris forme ou qui pourraient prendre forme dans les provinces canadiennes majoritairement anglophones. Il faut organiser la résistance à l’échelle nationale, une partie des décisions prises dépendant des autorités fédérales même si la santé est avant tout l’affaire des provinces, notamment à propos de l’autorisation des vaccins, de leur achat et de leur distribution aux provinces. Il ne faut pas que ce collectif se laisse arrêter par la barrière de la langue, surtout s’il n’est pas capable de voler de ses propres ailes, presque tous ses membres craignant visiblement de sortir de l’ombre. Car – je le répète – l’un des enjeux de la lutte actuelle, c’est de montrer aux Québécois et aux Canadiens que tous les médecins et tous les scientifiques québécois et canadiens n’adhèrent pas aux dogmes que s’efforcent de nous imposer les autorités politiques et sanitaires et les grands médias.

Pourquoi ne pas organiser des discussions avec Denis Rancourt, qui est francophone bien qu’établi en Ontario ? Pourquoi ne pas inviter Byram Bridle, qui a des choses très intéressantes à dire sur la diffusion de la protéine spike dans le corps humain après la vaccination, alors qu’elle pourrait être un agent pathogène susceptible de provoquer des effets secondaires inconnus pour l’instant ? S’il n’est pas possible de faire cette entrevue en français, pourquoi ne pas la traduire avec des sous-titres ? Pourquoi les membres du collectif Réinfo Covid Québec ne font-ils pas preuve de plus d’initiative, de plus de courage, de plus d’engagement ? Car jusqu’à maintenant on a l’impression que ce collectif, apparu très tard, n’existe que pour la forme… J’aimerais qu’on me détrompe.