Université Laval : pour la science ou pour la pureté de la foi ?

Patrick Provost, professeur au Département de microbiologie, d’infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval, est un des rares scientifiques québécois à s’être prononcés publiquement contre l’administration des injections expérimentales aux enfants, pour la simple raison qu’elles représentent pour eux un danger plus grand que le virus, dont on sait bien qu’il ne rend pas gravement malades les enfants. L’un de ses collègues, qui n’est pas d’accord avec lui, a porté plainte et M. Provost a dû comparaître devant le comité de discipline de l’Université Laval et a été condamné à une suspension de huit semaines sans paie. Car c’est bien d’une comparution et d’une condamnation qu’il s’agit, aucun débat n’ayant été organisé entre lui et son collègue en désaccord. Ainsi l’Université Laval est-elle retournée à ses racines de défenderesse de la pureté de la foi, au détriment de la science, de la connaissance et de la vérité, même si cette fois-ci il ne s’agit plus des dogmes du christianisme, mais plutôt du covidisme, le virus ayant remplacé le Diable, et les injections expérimentales s’étant substituées au Messie. Gare à vous si vous ne croyez pas à cette nouvelle superstition et si vous êtes professeur, chargé de cours, chercheur ou étudiant à l’Université Laval ! Mal pourrait vous en prendre !

M. Provost se dit choqué d’avoir été suspendu par son employeur précisément pour avoir fait son travail. J’ajoute que son employeur lui a infligé, sous la forme d’une mesure disciplinaire, une amende de plusieurs milliers dollars, à la suite d’un jugement sommaire, pour quelque chose qui n’est pas interdit par la loi, à savoir remettre en question la pertinence d’administrer des injections expérimentales à des enfants. Et M. Provost, s’il persiste, pourrait faire l’objet d’une autre suspension, cette fois-ci plus longue, pour avoir récidivé.

Enfin, ce qui montre qu’on ne soucie pas le moins du monde de la science et de la recherche de la vérité à l’Université Laval, c’est que le comité de discipline qui a suspendu M. Provost a agi de manière très semblable à la rédaction de ce torchon qu’est Le Journal de Québec. À la fin du mois de juin 2022, M. Provost a réussi à faire publier dans ce quotidien un article dans lequel il remet en question le portrait que les autorités politiques et sanitaires nous ont fait de la situation depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, et invite ensuite ses lecteurs à évaluer la pertinence des mesures exceptionnelles prises par le gouvernement pour combattre le virus. L’article a été retiré peu après, sous prétexte qu’il contiendrait des inexactitudes susceptibles d’induire le public en erreur, de manière fort semblable aux autorités religieuses qui décidaient d’interdire des livres sous prétexte qu’ils contiendraient des erreurs qui pourraient détourner les croyants du droit chemin. N’aurait-il pas été plus intéressant et plus utile de donner l’occasion à une personne en désaccord de critiquer l’article de M. Provost, lequel aurait pu ensuite répondre à ces critiques ? Le débat qui en aurait résulté, loin d’induire en erreur le public, lui aurait permis de savoir qu’il n’y a pas de consensus scientifique à ce sujet, et que différents points de vue s’affrontent. Bien au contraire, c’est en censurant M. Provost et en présentant seulement aux lecteurs le point de vue des autorités politiques et sanitaires qu’on peut les induire en erreur, volontairement ou involontairement. Il serait encore plus important de faire preuve d’ouverture d’esprit maintenant, puisque la campagne électorale provinciale commencera bientôt, et qu’il faudrait avoir un débat public libre sur ce que le gouvernement caquiste nous a fait supporter depuis plus de deux ans, et sur ce à quoi ont consenti les partis politiques soi-disant d’opposition, qui sont parfois allés jusqu’à demander des mesures encore plus dures que celles imposées par le gouvernement.

Voici l’article en question, republié sur le site de Libre Média :

Le véritable portrait de la Covid-19 au Québec

 

Quelques jours plus tard, Alexa Lavoie de Rebel News a interviewé M. Provost. J’attire votre attention sur ce qu’il dit du consensus scientifique : quand on empêche de s’exprimer les scientifiques qui sont en désaccord, non seulement cela montre qu’il n’y a pas de consensus scientifique, mais on se prive aussi des moyens d’atteindre peut-être un tel consensus, c’est-à-dire par le débat libre et ouvert.