Rapport de situation sur l’intervention russe en Ukraine (26 février 2022)

Nous n’avons pas seulement été confinés intellectuellement grâce à un tissu de mensonges de nos autorités et des journalistes à propos de la fameuse pandémie. Ceux mêmes qui nous ont menti sur la pandémie nous ont aussi menti sur la guerre civile qui a dure depuis huit ans en Ukraine, en omettant les crimes de guerre commis par l’armée ukrainienne et les bataillons néo-nazis contre la population russophone des Républiques populaires de Donetsk et Lougansk, et en décrivant plutôt ce conflit comme une invasion russe où les combattants ukrainiens défendrait la souveraineté de leur pays. La preuve qu’il ne s’agissait pas alors d’une guerre entre l’Ukraine et la Russie, comme on a essayé de nous le faire croire pendant des années, c’est que l’armée russe, quand elle a véritablement reçu l’ordre d’attaquer l’Ukraine, a encerclé Kiev en trois jours. Si la Russie avait été partie prenante dans ce conflit depuis 2014, les choses se seraient terminées beaucoup plus rapidement.

Et maintenant les mêmes personnes continuent de nous mentir sur l’intervention militaire russe en Ukraine, en l’expliquant par les visées impérialistes de Poutine, sans même prendre en considération les efforts faits par les autorités russes pour résoudre la crise par la diplomatie, les intérêts de la Russie et les avertissements réitérés du président russe, et en réclamant la prise de sanctions économiques contre la Russie et aussi contre les deux Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. En fait, c’est contre l’Ukraine qu’il aurait fallu prendre des sanctions économiques, au lieu de la soutenir en lui fournissant de l’argent, des armes et des instructeurs militaires, et en se proposant même de l’intégrer à l’OTAN, ce que la Russie ne pouvait voir que d’un mauvais œil, compte tenu de la position anti-russe des gouvernements qui se succèdent depuis la révolution ou le coup d’état pro-occidental de 2014, ainsi que de l’OTAN elle-même.

C’est pourquoi il est important d’écouter d’autres personnes que le gouvernement et les médias canadiens, américains ou européens à propos de ce qui se passe actuellement en Ukraine. L’une des sources les plus intéressantes en français est Christelle Néant qui a décidé de s’installer à Donetsk en 2016 pour devenir reporter de guerre. Elle est donc très au fait de ce qui se passe en Ukraine depuis le début de la guerre civile, et beaucoup plus apte que nos journalistes à nous présenter le point de vue des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et de la Russie. Nous avons intérêt à tenir compte de ce qu’elle nous dit, et plus particulièrement des critiques qu’elle adresse aux gouvernements occidentaux, si nous ne voulons pas nous laisser entraîner dans un autre épisode d’hystérie antirusse, lequel pourrait conduire à l’adoption de sanctions beaucoup plus nuisibles pour les pays occidentaux que pour la Russie, à une rupture complète avec la Russie (et peut-être aussi la Chine), et peut-être même à l’adoption de mesures d’exception pour se protéger contre la menace russe (et chinoise), et dont la population canadienne pourrait faire les frais, surtout les opposants. N’oublions pas que Chrystia Freeland est notoirement russophobe, et qu’elle n’hésite pas à avoir recours à des mesures extraordinaires pour écraser les Canadiens qui s’opposent au gouvernement dont elle fait partie. Dans les circonstances actuelles, c’est un très mauvais mélange.