Propagande sanitaire canadienne pour la période des Fêtes

Les gouvernements occidentaux s’imitent les uns les autres et profitent de la période des Fêtes pour nous infliger leur propagande sanitaire. Ce n’est pas nouveau. Après les citoyens anglais qui ont été infantilisés par la Santé publique britannique (billet du 17 décembre 2022), les citoyens canadiens ont eu tout récemment droit à un appel vidéo entre Theresa Tam, chef de la Santé publique canadienne, et la Mère Noël, dans lequel on nous rappelle, comme à des enfants, que nous devons nous faire vacciner, rester à la maison quand nous avons des symptômes et porter un masque dans les lieux publics achalandés si nous voulons passer un bon temps des Fêtes.

Je vois cette propagande de manière différente que nos concitoyens dissidents qui sont croyants ou conservateurs, ou qui aiment la fête de Noël en tant qu’événement familial. Pour eux, elle est une perversion de l’esprit Noël. Pour moi, cette propagande est justement possible parce qu’elle reprend et adapte certains aspects de cet esprit. Selon la tradition, les parents ne disent-ils pas à leurs enfants qu’il leur faut pas être gentils pour que le Père Noël (ou la Mère Noël) leur apporte les cadeaux qu’ils demandent ? N’est-ce pas une forme rudimentaire de manipulation morale que les parents utilisent pour manier leurs enfants ? Le gouvernement canadien, dans cette publicité, fait comme s’il était notre papa et notre maman, qui nous disent que nous passerons un bon temps des Fêtes si nous sommes sages et faisons ce qu’ils nous demandent. Cela serait difficilement possible si Noël n’était pas une fête à l’occasion de laquelle les grands enfants ne retombent pas en enfance en traitant de manière infantilisante les petits enfants et les autres grands enfants. Ce n’est donc pas impunément que des personnes qui sont en principe des adultes agissent comme de grands enfants et maintiennent dans l’enfance prolongée leur progéniture. Voilà qui les rend plus vulnérables à la propagande sanitaire en particulier, et à la propagande en générale, où les récompenses, les punitions et les sacrifices jouent un rôle important.

Ceci dit, je me réjouis qu’il n’y ait pas, pour l’instant, un autre épisode de délire sanitaire sous prétexte de nouveau variant plus contagieux et plus mortel, comme cela est arrivé l’année dernière. Festoyons donc, mais comme des adultes ! Et ne profitons pas de Noël pour revivre par procuration notre enfance en faisant des gaga-gougou aux enfants et en leur inculquant une morale rudimentaire et servile de la récompense et de la punition. Car il se peut que les autorités politiques et sanitaires consentent seulement à nous accorder une trêve de Noël pour mieux nous attaquer et nous punir par la suite, sous prétexte qu’une nouvelle vague ou une nouvelle pandémie résulterait des festivités auxquelles nous avons participé sans prendre assez de précautions. Ou bien on y ira à fond, sous prétexte de crise climatique, énergétique, alimentaire ou économique, ou de la guerre en Ukraine. Ainsi, gardons-nous bien de dégrader nos capacités de résistance.