Les professionnels de la santé pourraient se brûler

Les médecins de l’ONG Réinfo Santé Suisse ont adressé récemment une lettre ouverte aux médecins cantonaux et aux sociétés médicales de leur pays. On y trouvera de nombreuses questions que nous aurions ici, au Québec, intérêt à nous poser publiquement. Et à plus forte raison ceux de nos concitoyens qui sont médecins! Ah ! que nous n’avons ici de médecins qui ont le courage de prendre la parole ! Il est vrai que le Collège des Médecins, il y a déjà de cela plusieurs mois, leur a intimé de ne pas faire de déclarations publiques qui contrediraient les connaissances scientifiques du moment. Mais ça joue dur ailleurs aussi, par exemple en France. Pour ses déclarations jugées controversées sur la COVID-19, Christian Perronne a été démis de ses fonctions de chef des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches et l’Ordre des médecins a déposé une plainte juridique contre lui. Et pourtant cela n’empêche pas des médecins français de s’organiser et de former le collectif Reinfocovid.

Outre d’importants rappels quant à ce que nous savons et ne savons pas sur l’efficacité et l’innocuité des vaccins dont nous attendons notre salut, cette lettre ouverte insiste sur le fait qu’il est fort problématique, pour des médecins, de recommander ou d’accomplir un acte médical (la vaccination) dont ils ignorent eux-mêmes quels sont exactement les bénéfices et les risques pour les vaccinés. Il va sans dire que le libre consentement des vaccinés est dans ce contexte une mauvaise farce. Il va sans dire aussi que les médecins qui collaborent, participent ou consentent à la campagne de vaccination massive contre la COVID-19, individuellement ou collectivement, s’exposent peut-être à des poursuites judiciaires si, à moyen ou à long terme, il s’avérait clair que les effets secondaires surpassent les bénéfices pour les personnes vaccinées, surtout pour celles qui font partie de groupes d’âge peu susceptibles d’avoir de graves complications et d’en mourir.

Assurément on ne s’attend pas à ce que des médecins – qui constituent une sorte d’élite intellectuelle aux yeux du grand public – se contentent de suivre les consignes du gouvernement ou même de la Santé publique. Ils n’ont pas passé des années à l’université, et on les paie trop cher, pour qu’ils soient de simples exécutants, individuellement ou collectivement, en tant que corps médical ou corporation professionnelle. Ils ont le monopole de l’exercice de la médecine : cela vient avec son lot de responsabilités. Des excuses comme « nous ne savions pas » ou « nous avons seulement obéi aux consignes » ne sont pas des défenses valables. Car il n’est pas nécessaire d’être un microbiologiste émérite ou un expert des vaccins pour comprendre que des essais cliniques de quelques mois, qui portent sur des vaccins dont la technologie est utilisée à grande échelle pour la première fois sur des êtres humains, ne permettent pas de juger de l’efficacité et de l’innocuité de ces produits pharmaceutiques. Surtout quand les données qui sont rendues publiques nous sont fournies par les sociétés pharmaceutiques qui engrangent des sommes astronomiques grâce à cette opération planétaire de vaccination. Il faut seulement un peu de jugement et un peu d’honnêteté pour voir qu’il en est ainsi.

Il en résulte que les médecins qui collaborent à l’effort de guerre contre le virus en participant à la vaccination ou en en faisant la promotion ne sont certainement pas à l’abri de poursuites judiciaires s’il s’avère que, d’ici quelques années, les vaccinés ont d’importants problèmes de santé, anormaux pour les groupes d’âge auxquels ils appartiennent. Les médecins (retraités ou non) qui se sont transformés en bons petits soldats et qui ont prêté main-forte à l’effort de vaccination pourraient s’en mordre les doigts. À plus forte raison ceux qui ont formulé des avis médicaux pour le gouvernement ou qui ont lancé des cris du cœur dans les médias pour inciter la population à se faire vacciner massivement et pour ridiculiser ceux qui sont réticents parce qu’ils doutent de l’efficacité des vaccins et craignent les effets secondaires. Sans compter que le Collège des médecins, en tant que corporation professionnelle, pourrait être pris à partie pour avoir collaboré à cette expérience médicale à grande échelle, ou à y avoir consenti par le silence qu’il a imposé à ses membres. C’est alors toute la profession médicale qui pourrait tomber dans le discrédit, voire pire. Les sociétés pharmaceutiques, elles, ont protégé leurs arrières en introduisant des clauses de non-responsabilité dans les contrats signés avec les États acheteurs des vaccins. Et notre ministre de la Santé et des Services sociaux et notre directeur nationale de la Santé publique sont, en vertu d’un article de la Loi sur la santé publique, à l’abri de poursuites concernant les mesures prises pour lutter contre la pandémie, si celles-ci ont été adoptées de bonne foi. Ce sont rarement les grands personnages qui font les frais des scandales. Les membres du gouvernement pourraient même se faire l’instrument de la vindicte populaire et faire des médecins des boucs-émissaires, en prétextant qu’ils ne sont pas des médecins et qu’ils ont été mal conseillés et induits en erreur par ces derniers. La chute serait d’autant plus rude pour les médecins qu’ils tomberaient de haut. Après avoir été des sauveurs qu’on portait aux nues, ils deviendraient des traîtres qu’on poursuivrait avec la plus extrême rigueur.

Ce qui vient d’être dit des médecins s’appliquent aussi aux autres professions qui sont engagées dans la grande campagne de vaccination massive, les infirmières et les pharmaciens, mais peut-être aussi des dentistes, des médecins vétérinaires, des acupuncteurs, des ergothérapeutes, des physiothérapeutes, des diététistes-nutritionnistes, etc., conformément à l’arrêté promulgué par le gouvernement. Sans compter des étudiants dans quelques-unes de ces professions. Toutes ces personnes, qui se laissent enrôler dans l’effort de vaccination sans nécessairement comprendre ce qu’il en retourne, pourraient malgré tout être tenues responsables de leurs actes, individuellement ou en tant que corps professionnel. On leur dira alors que personne ne les obligeait à participer à une vaste opération médicale dont elles ignoraient les effets et les implications. Si elles ont décidé inconsidérément d’y prêter leur concours, elles n’auront qu’à assumer les conséquences de leur décision.

Pour le bien de la population ainsi que le leur, il serait grand temps que les professionnels de la santé expriment publiquement des réserves et formulent des critiques à propos de la poursuite de la campagne de vaccination contre la COVID-19. C’est maintenant le tour des jeunes adultes. Bientôt viendra celui des adolescents et des enfants. Pour ces personnes qui sont très peu susceptibles d’avoir de graves complications si elles attrapent la COVID-19, il est loin d’être certain que les bénéfices de la vaccination l’emportent sur les risques. Que nos médecins, que nos infirmières, que nos pharmaciens, que nos autres professionnels de la santé aient enfin le courage de dire que ça suffit, et qu’il est inutile et risqué de vacciner des personnes jeunes et en santé avec des vaccins expérimentaux, sous prétexte de les protéger contre une maladie qui ne constitue pas un risque significatif pour eux.

Ceci dit, voici la lettre ouverte (reproduite sur le blog de Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé) de ces médecins suisses qui, espérons-le, saura inspirer les professionnels de la santé du Québec.

« Vaccin » Covid : baguette magique ou roulette russe ?! Lettre ouverte de médecins aux Médecins cantonaux et à la FMH