Nouvelles attaques contre nos libertés, les démocraties occidentales et notre économie

Mise en contexte

De la même manière qu’ils ont fait de la surenchère quant aux restrictions imposées aux populations occidentales sous prétexte de guerre contre le virus, les gouvernements occidentaux prennent toutes sortes de mesures contre la Russie. Dans les deux cas, les mesures prises ont et continueront d’avoir de graves conséquences sur nos libertés, sur notre démocratie et sur notre économie. Comme avec l’urgence sanitaire, on nous dit que ce sont des maux que nous devons supporter avec patience et même enthousiasme, en exprimant notre solidarité pour les Ukrainiens et notre indignation pour les atrocités que commettrait l’envahisseur russe. C’est que les maux qui résulteraient de la prise de contrôle de l’Ukraine par les méchants russes seraient tellement catastrophiques – comme ceux qui auraient inévitablement résulté de la propagation du virus diabolique si on ne nous avait pas enfermés à domicile à répétition, si on n’avait pas mis l’économie sur pause à quelques reprises et si on ne nous avait pas presque tous inoculés deux ou trois fois –, que les maux qu’on nous demande de supporter devraient être nécessairement considérés comme insignifiants en comparaison.

Les résultats qu’on cherche à obtenir grâce à toutes ces sanctions et à tous les maux qu’on veut nous faire endurer ne sont pas clairement définis, pas plus que la manière dont ces sanctions et tous ces maux devraient permettre d’atteindre ces objectifs, comme quand il s’agissait de faire la guerre au virus. Certes, nos gouvernements disent vouloir punir la Russie de son invasion de l’Ukraine, faire échouer cette invasion, ou du moins empêcher la Russie de contrôler l’Ukraine. Mais le gouvernement russe, s’il a décidé de déclencher cette offensive, n’a probablement rien à faire de l’avalanche de sanctions économiques et symboliques des gouvernements occidentaux. Ce n’est pas ça qui va empêcher l’armée russe de vaincre l’armée ukrainienne et les groupes paramilitaires d’extrême-droite et de contrôler l’est et le centre de l’Ukraine, et peut-être ensuite s’attaquer aux régions de l’Ouest. Les sanctions qui visent les membres du gouvernement et les oligarques russes sont très peu efficaces, et tiennent même de la farce, compte tenu que ces personnes n’ont presque pas ou plus d’avoirs en Occident, justement en raison des tensions croissantes entre l’Occident et la Russie. Quant aux grandes compagnies russes qu’on empêche d’opérer dans les pays occidentaux et dont on ne veut plus importer les produits, elles s’adapteront et feront plutôt des affaires avec la Chine et l’Inde (cette réorientation des exportations russes a commencé il y a déjà plusieurs années), lesquels pourront en retour fournir à la Russie des produits jusqu’à présent importés des pays occidentaux. En ce qui concerne les effets des sanctions économiques contre la population russe, ils ne seront vraisemblablement pas aussi grands qu’on le croit (la Russie est en bien meilleure position qu’en 2014 pour se protéger contre ces sanctions), et ils pourraient renforcer l’unité des Russes contre les affronts et les attaques de l’Occident, au lieu de déstabiliser le gouvernement russe. Alors à quoi bon toutes ces sanctions contre la Russie, à la fois inefficaces et nuisibles pour nous ?

Certaines personnes – sous l’influence des gouvernements occidentaux et des médias de masse – diront que toutes ces sanctions doivent être absolument prises pour des raisons humanitaires (comme on disait que les restrictions sanitaires devaient nous être imposées pour des raisons sanitaires quand il s’agissait du virus), peu importe les conséquences pour nous. De la manière que la protection de notre santé devait être une priorité absolue, ce serait maintenant la protection du peuple ukrainien qui serait devenue la nouvelle priorité absolue. Mais nous pouvons nous demander pourquoi nos gouvernements et nos grands médias ont, pendant les huit ans qu’a duré la guerre civile ukrainienne, ignoré les exactions de l’armée ukrainienne et des groupes paramilitaires contre les civils des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, et aussi contre les civils des zones sous contrôle ukrainien ? Et pourquoi les gouvernements occidentaux n’ont-ils pas imposé des sanctions à l’Arabie Saoudite pour les quelque 377 000 personnes mortes au Yémen (and still counting), au lieu d’autoriser la vente de blindés aux Saoudiens, comme l’a fait le gouvernement canadien il y a quelques années ? Et pourquoi les pays de l’OTAN ne se sont jamais souciés des graves crises humanitaires qu’ils ont provoquées dans les pays qu’ils ont envahis (c’est-à-dire détruits) sous prétexte humanitaire, quoi qu’on pense des régimes qu’ils ont voulu renverser ? Serait-ce qu’aux yeux de nos gouvernements humanitaristes, la vie des Ukrainiens russophones, des Afghans, des Irakiens, des Lybiens, des Syriens et des Yéménites a moins de valeur que celle des Ukrainiens ukrainophones ? Pourquoi, cette fois-ci, les gouvernements occidentaux auraient-ils vraiment à cœur le bien des Ukrainiens, qu’ils encouragent à se battre jusqu’à la dernière goutte de sang contre une armée beaucoup plus puissante, dans une guerre qu’ils ne peuvent pas remporter ? Loin d’être une manière d’empêcher une crise humanitaire, c’est là tout faire pour en provoquer une.

À moins d’être des naïfs, nous ne pouvons pas croire à l’humanitarisme de nos gouvernements, aussi bien vis-à-vis des Ukrainiens que de nous-mêmes. Surtout pas après deux longues années de politiques de confinement. Surtout pas après la répression du Freedom Convoy par le gouvernement fédéral canadien et le gouvernement ontarien, pour nous qui sommes Canadiens. Il faut donc chercher d’autres raisons pour expliquer pourquoi nos gouvernements font preuve de tant de zèle pour imposer à la Russie des sanctions peu efficaces et très nuisibles pour nous.

Il se peut que certains membres des gouvernements occidentaux, emportés par leur hystérie antirusse, ne réfléchissent plus correctement et délirent même. Il se peut que certains de ces gouvernements (surtout le gouvernement américain) aient intérêt ou croient avoir intérêt à isoler la Russie de l’Occident pour accroître leur emprise, déjà considérable, sur les autres pays occidentaux, et qu’ils désirent atteindre cet objectif coûte que coûte. Il se peut aussi qu’ils cherchent, grâce à ces sanctions, à continuer la guerre qu’ils ont commencé à mener contre nous avec cette histoire farfelue de virus démesurément dangereux, qui a commencé à perdre du crédit depuis quelques mois et à susciter des mouvements de résistance, notamment au Canada. En d’autres termes, nos gouvernements ont enfourché un autre cheval de bataille qu’ils gardaient en réserve (au cas où le premier serait grièvement blessé ou s’épuisait) pour continuer à nous faire la guerre. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne remonteront pas sur leur premier cheval de guerre quand il aura guéri ses blessures et repris son souffle, ou qu’ils ne chevaucheront pas leurs deux chevaux de bataille à la fois, pour nous attaquer simultanément de deux côtés. Voilà qui expliquerait pourquoi nos gouvernements ont reculé si facilement sur les restrictions en place quand ils ont rencontré une certaine opposition, avec les manifestations qui durent depuis des mois en Europe, et les convois pour la liberté qui se sont organisés dans des nombreux pays occidentaux, à l’exemple de ce qui s’est fait au Canada. Nos gouvernements avaient une carte dans leur manche, dont ils préparaient l’utilisation depuis le début de l’année 2021, et surtout depuis l’automne 2021. Ainsi les fins visées demeurent les mêmes, ou du moins elles convergent. Seuls changent les moyens et les raisons servant à les justifier. La guerre intérieure continue.

 

Attaques contre nos libertés et contre nos démocraties

Demandons quels effets sur les affrontements armés ayant lieu en Ukraine il est raisonnable d’attendre des sanctions qui visent les médias financés par le gouvernement russe. Je pense à la fermeture forcée de RT France, à l’interdiction de diffusion de RT et de Sputnik sur YouTube dans les pays de l’Union européenne, et à l’obligation pour les câblodistributeurs canadiens de bloquer l’accès à ces chaînes. Est-ce que cela va atteindre le gouvernement russe dans ses finances ? Pas le moins du monde. Est-ce cela va empêcher l’armée russe de vaincre l’armée ukrainienne, ou ralentir sa progression en Ukraine ? Encore une fois, pas le moins du monde. Alors à quoi ça sert ? On dira que ça sert à nous protéger contre la désinformation et la propagande russes, notamment pour que nous approuvions les sanctions contre la Russie que prennent nos gouvernements, et pour que nous soutenions le peuple ukrainien. Ce qui revient à reconnaître que ces sanctions ne visent pas la Russie, mais qu’elles visent plutôt les citoyens des démocraties occidentales ou, pour être encore plus précis, qu’elles visent les droits et les libertés nécessaires à l’existence effective de ces démocraties.

En effet, ces atteintes à la liberté de presse constituent aussi des atteintes à la liberté d’opinion et à la liberté de discussion, lesquelles sont toutes étroitement liées. Pour que les citoyens des démocraties occidentales puissent se faire une idée de ce qui se passe vraiment en Ukraine et sur les causes de cette invasion, et puissent porter un jugement éclairé sur les raisons et les actions des deux parties impliquées dans ce conflit armé, ils doivent avoir librement accès aux médias liés aux gouvernements ukrainien et russe, à tous les autres médias où on s’intéresse à ce conflit, et à tout ce que disent les reporters et les analystes indépendants à ce sujet. Certes, comme cela arrive toujours en temps de guerre, on fait des erreurs, on omet des informations, on ment et on pratique la propagande. Ce qui s’applique généralement à ce que disent les gouvernements et les médias des États belligérants, mais aussi ceux des autres États, en fonction de leurs intérêts, aussi bien en politique intérieure qu’en politique étrangère. Comme le disent les anglophones, « The first casuality of war is the truth ». C’est pourquoi il est important pour les citoyens de pouvoir prendre connaissances des informations et des opinions concurrentes, de pouvoir librement assister ou participer au débat public, et de pouvoir juger des décisions que prennent ou que veulent prendre les membres des gouvernements. Même si tout ce que diffusent les chaînes d’information financées par le gouvernement russe était pure propagande, comme plusieurs le prétendent, il se peut aussi que ce que nous racontent les médias occidentaux soient aussi de la propagande. Le fait d’entendre la propagande russe tend alors à contrecarrer les effets de la propagande occidentale, et à permettre un recul critique vis-à-vis des propagandes concurrentes. Même dans le cas où ce que disent les gouvernements et les médias occidentaux était strictement vrai, alors que ce que disent le gouvernement et les médias russes serait faux, nous devrions avoir la possibilité d’en juger nous-mêmes. Nous ne pouvons tout de même pas croire nos gouvernements et nos médias sur parole, surtout quand il s’agit de sanctions qui peuvent nous nuire beaucoup, qui risquent de dégrader encore plus nos relations avec la Russie et qui pourraient nous entraîner dans une guerre dévastatrice. C’est pourquoi les sanctions qu’on dit prendre contre les médias financés par le gouvernement russe ne sont pas tant des sanctions contre la Russie, que des sanctions contre les citoyens des démocraties occidentales et, ce faisant, contre ces démocraties. En tant que forme de censure, elles impliquent une conception autoritaire de la vérité et de la politique, elles réduisent les citoyens au statut d’enfants et de sujets, et elles sont par conséquent incompatibles avec la démocratie et même dangereuses pour elles, bien qu’on prétende défendre la démocratie grâce à elles. Il n’est pas exagéré de dire que les gouvernements occidentaux prennent alors des sanctions contre les citoyens et la démocratie, et qu’en quelque sorte, ils leur font la guerre.

Il est à craindre que la censure dont sont l’objet les médias financés par le gouvernement russe ne soit qu’un début. Comme cela tend à arriver quand la propagande de guerre bat son plein, les médias et les citoyens des démocraties occidentales deviennent l’objet de censure et même de persécution. Ceux qui ne sont pas d’accord sont des traîtres qu’il faut faire taire et punir. C’est ce qui est arrivé avec la propagande de guerre contre le virus, les ordres professionnels des médecins ayant intimé à leurs membres de ne pas exprimer publiquement des opinions non conformes à la « Science » et ayant imposé à plusieurs des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la radiation. Et c’est ce qui commence déjà à arriver. En Tchéquie, le procureur général a menacé les personnes qui soutiendraient publiquement l’invasion russe de l’Ukraine d’une peine d’emprisonnement maximale de trois ans grâce à une loi punissant le soutien à des crimes contre l’humanité et les génocides. Deux manifestants ont été arrêtés pour cette raison. J’imagine que le gouvernement et les médias tchèques doivent peindre l’invasion de l’Ukraine par la Russie sous les mêmes couleurs que l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’URSS en 1968, après le Printemps de Prague. Comme si la situation géopolitique était la même maintenant.

Il est à craindre que les autres démocraties occidentales, peu soucieuses des conditions d’existence de la démocratie pour défendre la soi-disant démocratie ukrainienne contre la Russie autoritaire, profitent de l’occasion pour prendre mettre en place une certaine forme de censure, que ces dispositions s’appliquent seulement à l’invasion russe de l’Ukraine ou qu’elles aient une portée plus large. Et le fait qu’on adopterait en Russie des lois semblables ou pires que la censure qui existe dans les pays occidentaux, en réaction contre les mesures prises contre les médias financés par l’État russe, n’est pas une raison pour nous d’en faire autant et de faire de la surenchère sur ce point avec les Russes. Car ce serait nos droits et nos libertés qui s’en verraient réduits, et nos démocraties qui s’en trouveraient gravement ébranlées.

 

Attaques contre notre économie et notre niveau de vie

Compte tenu qu’il est difficile pour la plupart de nos concitoyens d’obtenir des informations équilibrées sur ce qui se passe en Ukraine et sur le contexte qui explique les événements qui sont en train de se produire, compte tenu de l’uniformité des informations et des opinions diffusées par les médias occidentaux autorisés par nos gouvernements, compte tenu des dispositifs de censure qui sont en train de se mettre en place (voir la déclaration faite par le Canada au nom de la Freedom Online Coalition, signée par 34 pays), compte tenu de l’efficacité de la propagande pro-ukrainienne et anti-russe, compte tenu de l’hystérie anti-russe qu’on alimente, il est difficile de défendre et de discuter publiquement l’idée selon laquelle nous pourrions être les principales cibles des sanctions et des mesures prises pour contrer ou pour punir l’opération militaire russe en Ukraine. Les mesures soi-disant sanitaires, qui sont en fait des sanctions économiques nous visant sous prétexte de combattre le virus, nous ont disposés à accepter toutes sortes de sanctions ou de mesures inefficaces, nuisibles et aberrantes. Au Canada, des commerces ont retiré des étagères des bouteilles de vodka russe, évidemment déjà payées. Comme si cela allait empêcher l’armée russe d’avancer en Ukraine et allait affecter le gouvernement et l’économie russe. Les seules personnes qui sont pénalisées, ce sont les commerçants et les consommateurs canadiens. Je sais que c’est assez anecdotique, et que ces commerçants et consommateurs devraient survivre. Mais ce comportement est symptomatique de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Beaucoup d’entre nous veulent seulement faire n’importe quoi contre les Russes, l’important étant de faire quelque chose, peu importe les effets véritables de ce qui est fait. Ou encore, de la même manière qu’avec le virus, ils s’imaginent qu’en vertu de l’ordre moral qui devrait régir l’univers, ils parviendront à obtenir les effets voulus en échange des sacrifices auxquels ils ont consentis, sans tenir compte de la manière dont s’enchaînent les causes et les effets.

Voyons quels sont les effets que nous pouvons raisonnablement attendre des sanctions économiques décrétées ou susceptibles de l’être par les gouvernements occidentaux et les dépenses consenties pour venir en aide à l’Ukraine.

La rupture partielle ou presque totale des relations économiques entre la Russie et les pays occidentaux vers laquelle nos gouvernements nous entraînent aura des effets beaucoup plus graves pour les pays occidentaux que pour la Russie. Les pays occidentaux, et surtout les pays européens, dépendent de la Russie pour le gaz naturel et le pétrole. Comme il s’agit, sauf erreur, du plus grand exportateur d’hydrocarbures, il ne serait pas possible de remplacer le gaz naturel et le pétrole russes en important simplement d’autres pays. Il en résulterait une importante hausse du prix des hydrocarbures, et même des problèmes d’approvisionnement, lesquels pourraient avoir des graves effets sur d’autres secteurs de l’économie. Les réserves de gaz naturel sont presque vides en Europe et les États-Unis importent beaucoup de pétrole de la Russie. Même les pays occidentaux qui ne dépendent pas grandement de la Russie sur le plan énergétique seraient affectés dans la mesure où on pourrait observer une forte hausse du coût des hydrocarbures, peu importe leur provenance, en raison de l’incapacité des autres producteurs de pétrole de répondre à la demande des pays occidentaux. Les populations occidentales devraient payer plus pour se déplacer et pour se chauffer, et aussi pour se nourrir et pour acheter toutes sortes d’autres produits, en raison de l’augmentation des coûts de transport des marchandises. Cette augmentation des coûts de transport pourrait menacer la rentabilité de certains secteurs de l’économie, et provoquer des mises à pied ou des fermetures. La situation serait encore aggravée par le fait que la Russie est aussi un important exportateur de blé, d’engrais (ou de ce qui sert à en produire) et de métaux utilisés pour la fabrication de composantes électroniques. Une rupture durable des relations économiques avec la Russie affecterait donc gravement le pouvoir d’achat des populations occidentales, pourrait empêcher la relance dans certains secteurs économiques importants et même achever ces secteurs économiques, en raison de l’augmentation des coûts d’achat et de transport de certaines marchandises, et des difficultés d’approvisionnement et de production pouvant aller jusqu’à des interruptions. Quant à la Russie, elle pourrait se tourner encore plus vers l’Asie pour exporter ce qu’elle exportait dans les pays occidentaux. Elle trouverait dans la Chine et dans l’Inde des partenaires commerciaux plus fiables et plus respectueux que les pays occidentaux, qui pourront en retour lui fournir ce qu’elle exportait des pays occidentaux.

En ce qui concerne la déconnexion des banques russes du système de paiement SWIFT, je vous dis franchement que je ne comprends pas bien ce que ça implique pour les pays occidentaux et la Russie. Je vous invite donc à faire vos propres recherches sur ce point, et à ne pas croire simplement ce qu’on en dit les médias de masse occidentaux et aussi ce que j’écris à ce sujet. Disons seulement pour l’instant qu’un système de paiement alternatif existe déjà et que des banques de Russie, d’Inde et de Chine y sont déjà connectées. De plus en plus d’échanges internationaux seront conclus en utilisant ce système et d’autres devises, par exemple le rouble ou le yuan, ce qui – si je comprends bien – entraînera une diminution de la demande pour le dollar américain (jusqu’ici principalement utilisé dans les échanges internationaux, même si d’autres pays ont commencé à s’en départir depuis plusieurs années) et donc sa dévaluation. Ce qui pourrait accélérer le déclin économique des États-Unis et des pays occidentaux dont l’économie est étroitement liée à celle des États-Unis, et même précipiter la crise économique dans laquelle nous nous trouvons en raison des sanctions économiques que les gouvernements ont imposées à leur économie respective sous prétexte de guerre contre le virus. Comme cela se produit toujours lors des récessions ou des crises économiques, c’est nous, simples citoyens, qui auront principalement à en faire les frais.

Enfin nos gouvernements dépensent d’importantes sommes d’argent pour déployer des soldats dans les pays voisins de l’Ukraine, et pour envoyer d’imposantes cargaisons d’armes en Ukraine. Outre le fait que ces dépenses militaires mettent à mal les finances publiques déjà mises à dure épreuve en raison de toutes les mesures dites sanitaires, outre le fait aussi que c’est l’industrie militaire qui profitera de ces dépenses (comme l’industrie pharmaceutique a profité des campagnes de vaccination massive, et comme les fabricants de masques et de produits désinfectants ont profité du musellement de la population et de la désinfection compulsive), ces interventions militaires jetteront de l’huile sur le feu. Du point de vue des Russes, elles constituent un accroissement de la menace que représentent les pays de l’OTAN, auquel ils réagissent ou réagiront par la mise en alerte de leur armement nucléaire et le déploiement de troupes supplémentaires en Ukraine ou près de l’Ukraine. Quant aux gouvernements occidentaux, ils verront dans ce renforcement militaire une menace supplémentaire, et ils se scandaliseront des civils qu’ils auront eux-mêmes armés et, qui faute d’un entraînement militaire adéquat, seront souvent tués par les soldats russes, lesquels ne les considéreront plus, avec raison, comme des civils puisqu’ils ont été armés. C’est peut-être même préparer une guerre de partisans qui pourrait se poursuivre après la victoire, à mon avis inévitable, de l’armée russe sur l’armée ukrainienne. Il en résulte que ces dépenses militaires faites avec les taxes et les impôts que nous payons pourraient intensifier et prolonger le conflit armé, et du même coup intensifier et prolonger les sanctions économiques dont j’ai montré plus haut qu’elles sont surtout nuisibles pour nous, et qu’elles constituent même de véritables attaques contre les économies occidentales, notre pouvoir d’achat et notre niveau de vie. Sans compter que l’enlisement de la guerre pourrait, indépendamment des sanctions et contre-sanctions économiques qui pourraient être adoptées ou maintenues, suffit à provoquer une forte hausse du prix de l’essence, du gaz naturel, de la nourriture et de certains métaux rares. Bref, nous pourrions nous retrouver, collectivement et individuellement, dans une situation économique encore plus précaire, voire dans une crise économique en comparaison de laquelle la crise qui a commencé en 2007 semblera avoir été une partie de plaisir.

Les gouvernements occidentaux ne se soucient pas ou presque pas des effets très néfastes qu’ont sur l’économie et sur nos conditions de vie les sanctions économiques qu’ils prennent contre la Russie et les dépenses qu’ils font pour armer les Ukrainiens contre l’armée russe. Pas plus qu’ils ne se sont souciés des effets nuisibles des mesures dites sanitaires sur notre situation économique collective et individuelle. Dans les deux cas, ces sanctions et les dépenses indécentes des fonds publics qui les accompagnent constituent des attaques contre nous. Ce n’est pas seulement contre le virus et la Russie que nos gouvernements luttent grâce à ces mesures économiques, mais c’est aussi contre nous, mais c’est aussi contre les Ukrainiens, qu’ils arment et utilisent comme de la chair à canon, et dont ils contribuent à détruire le pays en cherchant à intensifier et à prolonger le conflit, au lieu d’essayer d’en arriver au plus vite à une solution diplomatique, par exemple en s’entendant pour remplacer Zelensky et le gouvernement actuel par un gouvernement par intérim neutre, à la fois soucieux des intérêts du peuple russe, du peuple ukrainien et des peuples occidentaux.


Certains diront que j’y vais fort. Quel est exactement le plan des gouvernements occidentaux pour aggraver le conflit armé qui a lieu en Ukraine, pour attaquer nos droits et nos libertés, pour détruire notre économie et pour dégrader nos conditions de vie ? Qu’est-ce qui les motive ? Tant de questions auxquelles il n’est pas possible de répondre avec certitude, dira-t-on, puisque je n’ai pas de preuves.

À cela je réponds qu’il nous suffit de constater que les mesures dites sanitaires et les sanctions contre la Russie qu’ont adoptées nos gouvernements contribuent à nous priver de nos libertés et de nos droits, à accroître le pouvoir de nos dirigeants sur nous, à affaiblir dangereusement nos démocraties, à nous appauvrir, voire à nous réduire à la misère. Si quelqu’un essaie de nous mettre des fers aux pieds et aux mains, avons-nous besoin de savoir avec certitude le pourquoi du comment pour constater qu’il veut nous asservir et pour essayer de nous libérer ? Si quelqu’un nous empoigne fermement la gorge, avons-nous besoin de savoir exactement quels sont ses motifs pour constater qu’il essaie de nous étrangler et pour nous défendre ?

Ne nous laissons pas entraîner plus longtemps dans cette hystérie belliqueuse antirusse, si préjudiciable pour nous tous et pour ceux auxquels nous croyons venir en aide, comme nous nous sommes laissés entraînés presque deux ans dans le délire sanitaire et sécuritaire qui semble connaître une pause pour l’instant ! Combien de fois faudra-t-il nous faire le coup pour que nous finissions enfin par comprendre ? Quand cesserons-nous d’être les alliés ou les complices de nos ennemis ?