Mesures sanitaires et dressage - partie 2 : idée fixe et pensée unique

Nous n’avons certainement pas fait le tour de la question que nous nous sommes posée dans la première partie de notre réflexion sur le dressage, à savoir de quelles manières les mesures sanitaires adoptées pour combattre la propagation du Virus peuvent contribuer à nous dresser, indépendamment des intentions et des objectifs véritables ou prétendus de nos autorités politiques et sanitaires. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas suffisamment tenu compte du fait que nous, en tant qu’êtres humains, sommes capables d’une pensée plus complexe que celles des animaux, et du rôle important que jouent les opinions et les idées dans notre existence individuelle et collective. D’un côté, le fait d’être capables, par la réflexion, de comprendre dans une certaine mesure ce qui nous arrive, peut nous rendre moins vulnérables que les autres animaux aux effets des actions qu’on nous impose constamment et à répétition. D’un autre côté, cette plus grande complexité de nos sentiments, de nos idées et de notre langage nous rend vulnérables aux pratiques – volontaires ou involontaires, réfléchies ou spontanées – des autorités et des puissances qui manient justement les sentiments, les idées et le langage. Peu importe qu’elles aient des objectifs louables ou blâmables, car les effets nuisibles des pratiques humaines – comme nous l’avons déjà dit – peuvent se produire dans un cas comme dans l’autre.

 

Complément à la définition du dressage

Je fais donc l’ajout suivant à ce que j’entends par dressage. On peut parler de dressage quand, en raison des sentiments et des idées qu’on nous inculque sur nos comportements, nous nous retrouvons enfermés dans un univers mental qui exclut la possibilité d’autres idées, d’autres sentiments et d’autres comportements. C’est pourquoi il n’est pas juste de parler de dressage quand il s’agit de comportements dont les raisons et les effets peuvent être librement discutés et examinés, et qui sont largement partagés par une collectivité justement parce qu’ils sont régulièrement soumis à la critique et lui résistent. Les employés dont l’employeur prend vraiment en considération ce qu’ils pensent de la manière dont on leur demande d’accomplir leur travail, et qui en viennent à se rendre à l’avis de leur employeur après en avoir discuté avec lui et même après avoir mis sans succès à l’essai leurs idées, ne sont pas dressés pour si peu, contrairement aux employés qui en viennent à adhérer, presque sans discussion et réflexion, aux idées qui circulent, ouvertement ou sournoisement, dans leur milieu du travail et, plus largement, sur le marché du travail, et qui semblent justifier la manière dont ils doivent travailler ou, de manière plus générale, le respect dont ils doivent faire preuve pour la hiérarchie et l’autorité.

 

L’idée fixe

Nous avons peut-être passé toute la journée au travail, à nous conformer à répétition à toutes sortes de règles auxquelles les différentes autorités ont décidé de nous soumettre pour protéger notre santé ou celle des plus vulnérables. Ou nous avons passé toute la journée à faire du télétravail, assis devant notre écran d’ordinateur, parce que les mêmes autorités ont jugé bon, pour les mêmes raisons, de nous enfermer à la maison. Ou, sans emploi, nous avons passé la journée seuls chez nous, en mettant à peine le nez dehors, afin de réduire autant que possible nos contacts, ou simplement parce qu’il n’y a rien d’intéressant à faire, compte tenu des mesures sanitaires en vigueur en zone rouge.

Peu importe notre situation précise, le principal contact que nous avons avec le monde extérieur, hors du milieu de travail et de la cellule familiale dans lesquels nous sommes confinés, c’est par l’intermédiaire des grands médias.

Voilà des mois que nous suivons l’évolution de la situation au Québec. Quotidiennement nous lisons les journaux, nous regardons le téléjournal, nous écoutons la radio, nous regardons les points de presse des autorités. Le Virus est au cœur de l’actualité. Pas moyen de ne pas entendre parler de lui, à moins de couper les communications avec le monde extérieur et de nous confiner encore plus, de notre propre initiative. Tous les regards sont dirigés sur lui. C’est, pour ainsi dire, la personnalité de l’année.

On nous répète presque toujours la même chose, à quelques nuances près. Les médias traditionnels, qui reprennent les bilans quotidiens du Gouvernement, donnent une place de choix à l’évolution du nombre de cas de contamination, d’hospitalisations et de décès, à l’échelle provinciale et régionale. On ne cesse de nous dire que la situation est alarmante. Quand la situation s’améliore, on nous dit qu’elle demeure quand même inquiétante, qu’il ne faut pas nous réjouir trop vite, qu’il faut déconfiner avec beaucoup de prudence, et on évoque une éventuelle reprise de la propagation du Virus durant le printemps et l’été, puis à l’automne. Voilà, ça finit par reprendre : on vous l’avait bien dit ! Et on appuie de plus bel sur le nombre de cas de contamination, d’hospitalisations et de décès, sur l’importance de protéger la santé de la population, sur la vulnérabilité des personnes vulnérables, sur les éclosions dans les écoles et les CHSLD, sur le manque d’obéissance des jeunes et leur mépris pour la santé des aînés, et sur la nécessité des sacrifices exigés de nous tous. Il ne faut pas baisser la garde ! Il ne faut pas nous relâcher ! Il faut relever le défi ! Il faut « casser la deuxième vague » comme nous avons « aplati la courbe » il y a quelques mois !

Cela dure depuis mars, et nous ne savons pas quand nous ne serons plus exposés à de semblables discours. Souvent nous ne nous posons même pas la question, tant ces discours en sont venus à nous sembler tout naturels, tant nous en sommes même venus à nous les approprier. Pour plusieurs d’entre nous, la vie et la réalité sont presque entièrement subordonnées au Virus, directement ou indirectement. Alors ce n’est pas seulement le monde extérieur qui est façonné par la menace du Virus, mais aussi notre univers intérieur : ce que nous sentons et pensons, ce que nous pouvons sentir et penser. Et si nous pouvons certainement fuir le monde du Virus en nous évadant quelques heures dans le monde imaginaire d’un film, d’une série télévisée ou d’un roman, c’est seulement pour y revenir plus tard. Car après le retour à la réalité, l’essentiel des interrogations de notre existence se résume ainsi : « Est-ce que la situation épidémiologique permet que nous fassions ou que nous voulions vraiment faire telle chose ? » Le plus souvent la réponse est : « Non ! » Et peu à peu le désir qui suscite cette question s’estompe, et la question en vient à être posée de moins en moins souvent et avec de moins en moins d’insistance.

 

La pensée unique

Mais il y a plus. Les journalistes que nous lisons, écoutons et regardons relayent les affirmations de nos autorités politiques et sanitaires, s’efforcent de justifier et de renforcer leurs positions, et partagent en grande partie le même point de vue qu’elles. Quand ils critiquent ou diffusent des critiques formulées par d’autres, c’est généralement pour demander le durcissement des mesures ; c’est pour réclamer qu’on protège davantage la santé de nos aînés, du personnel médical, des enseignants et des travailleurs en général ; c’est pour exiger que l’on ne nous déconfine pas trop rapidement, ou pour récriminer parce qu’on nous aurait déconfinés trop rapidement, ou pour demander qu’on nous reconfine ; c’est pour demander qu’on se soucie davantage des violences dont sont victimes les aînés, les femmes et les enfants dans cette période difficile ; c’est pour critiquer le nombre insuffisant de tests de dépistage et la lenteur des analyses ; c’est pour remettre en question les modalités des programmes d’aide aux entreprises en difficulté et le plan de relance économique ; c’est pour déplorer les faiblesses du plan de réouverture des écoles ; c’est pour prétendre que l’on n’a pas identifié assez vite la deuxième vague et réagi assez rapidement ; c’est pour réclamer qu’on châtie les récalcitrants, vis-à-vis desquels les autorités se montrent trop tolérantes et même molles ; etc.

L’idée de remettre en question l’état d’urgence sanitaire et les mesures qu’on nous impose, ou de diffuser une telle remise de question, ne vient donc presque jamais aux journalistes des médias traditionnels, qui ne voudraient pour rien au monde affaiblir l’adhésion de la population aux décisions prises par les autorités qui gouvernent nos vies depuis le mois de mars.

Quand des médecins québécois remettent en question l’efficacité et la pertinence des mesures prises par le Gouvernement et se font rappeler à l’ordre par le Collège des médecins et même menacer de sanctions disciplinaires, ou se font rabrouer par les autorités politiques et sanitaires ou leurs confrères, ces journalistes parlent à peine de cette forme de censure, qu’ils présentent de manière neutre, quand ils ne vont pas jusqu’à la considérer comme légitime compte tenu de la crise actuelle, sans même donner la parole à certains de ceux qui ne partagent pas l’avis de ces autorités, sans essayer de présenter et d’examiner avec rigueur leurs idées. Quant aux médecins ou scientifiques dissidents qui ne sont pas Québécois, nos journalistes les ignorent autant que possible. Et quand ce n’est pas possible, ils invoquent l’avis contraire d’autres médecins et scientifiques, lequel il considère comme décisif, et s’efforcent de faire passer les premiers pour des énergumènes peu dignes de confiance et dont les idées sont dangereuses et mêmes criminelles, malgré tout leur prestige au sein de la communauté scientifique. Dans tous ces cas, on ne se donne pas même la peine d’examiner les raisons de ces médecins et de ces scientifiques, on écarte du revers de la main les études sur lesquelles ils s’appuient ou qu’ils ont eux-mêmes réalisées. Ce qui nous donne l’impression qu’il y a un consensus favorable, parmi les médecins et les scientifiques, aux mesures prises par le Gouvernement. Bien drôle de consensus que voilà, qui repose uniquement sur le fait qu’on ignore, censure, intimide, menace ou ridiculise ceux dont l’avis diverge !

C’est ainsi que, sans débats et examens des différentes positions défendues par les médecins et les scientifiques, les affirmations suivantes en sont venues à passer à nos yeux pour des évidences capables de justifier les mesures que les autorités nous imposent, et auxquelles beaucoup d’entre nous en viennent à adhérer aveuglément :

  • la dangerosité du Virus, qui ne saurait être comparé à une forte grippe saisonnière et contre lequel des produits pharmaceutiques courants ne sauraient par conséquent être efficaces ;

  • la contagiosité des personnes asymptomatiques, et plus particulièrement des enfants et des adolescents ;

  • le fait de considérer les personnes qui seraient simplement porteuses du virus, et qui n’ont pas de symptômes, comme des personnes atteintes de la COVID ;

  • l’efficacité du confinement, de la distanciation sociale et du cache-binette pour ralentir la propagation du Virus et réduire le nombre de décès .

Et quand une personne qui ne peut pas prétendre à une quelconque expertise médicale ou scientifique exprime publiquement des doutes à propos de ces affirmations qui sont devenues paroles d’évangile, et qui en plus ne croit pas que la liberté devrait être sacrifiée sur l’autel de la santé érigée en absolu, nos journalistes refusent de l’entendre ou se scandalisent même. Quand un silence méprisant ne leur semble pas suffisant comme réponse, les journalistes l’affublent de toutes sortes de qualitatifs pour exprimer leur noble indignation et ternir sa réputation : c’est un récalcitrant stupide, un conspirationniste immoral dont les idées sont criminelles en ce qu’elles peuvent entraver l’effort de guerre contre le Virus et provoquer des décès ! Voilà qui dispense de discuter avec elle et même de l’écouter. Voilà qui justifie même qu’on la lynche, symboliquement, bien entendu.

 

L’effet de dressage

Exposés quotidiennement à ces pratiques journalistiques qui nous enferment dans un monde mental simplifié et simpliste soumis à l’idée fixe du Virus et à une forme de pensée unique qui ne saurait tolérer aucune concurrente, il va sans dire que ces pratiques déterminent considérablement ce que nous sommes capables de penser et de vouloir et ce que nous sommes prêts à considérer, ainsi que notre manière de réagir aux idées divergentes et aux personnes qui osent les formuler.

Souvent, il nous est difficile de prendre en considération, quand il s’agit de nos actions individuelles ou des décisions des autorités, autre chose que les effets réels, possibles ou présumés de la propagation du Virus.

Que nous importent, par exemple, les effets nuisibles de la vidéoconférence sur l’éducation reçue par les étudiants collégiaux et universitaires ! Même les professeurs et les étudiants s’accommodent assez bien de ne pas avoir à donner ou à recevoir des cours en présentiel, soit qu’ils craignent le Virus, soit qu’ils veulent faire leur part pour protéger les plus vulnérables, soit qu’ils trouvent plus commode de rester à la maison et de ne pas avoir à se déplacer sur les campus. Ou s’il en va autrement, nous ne les entendons guère protester.

Que nous importe, par exemple, l’anéantissement presque total de notre vie sociale ! Nous trouvons difficile, disons-nous, de ne pas voir nos proches et nos amis régulièrement, et comme avant. Mais, en fait, nous respectons le plus souvent les consignes de la Santé publique sans ronchonner, tant la lutte contre le Virus nous semble incommensurablement plus importante que nos relations sociales. La plupart du temps, nous n’avons pas l’idée d’examiner l’efficacité, la pertinence et la cohérence des mesures qui entravent nos relations sociales au nom de la guerre contre le Virus. La vie sociale, c’est important. Mais la santé, c’est encore plus important. Et il est encore plus important de protéger la santé des plus vulnérables.

Que nous importe, par exemple, l’effondrement à venir de notre économie ! En fait, nous ne sommes même pas capables, pour la plupart, d’envisager cette possibilité et de saisir même approximativement ce que cela veut dire. Alors nous dirons simplement que c’est navrant de voir tous ces commerces en difficulté et menacés de faillite, que c’est désolant de voir le déficit de l’État s’accroître. Mais en pensant qu’il faut ce qu’il faut pour lutter contre le Virus, en venir à bout et protéger la santé des plus vulnérables. Car c’est là le plus important. Car c’est là la seule chose qui compte vraiment.

Le monde dans lequel nous vivons se trouve donc subordonné à la menace du Virus, aux mesures prises par la Santé publique pour lutter contre lui, et à l’idée fixe qu’elles suscitent chez nous. Il serait mal venu, et même égoïste, méchant et criminel, de soumettre ces mesures à la critique et de prendre sérieusement en considération d’autres facteurs que la lutte contre le Virus, de relativiser son importance, et même d’envisager de subordonner cette lutte à ces autres facteurs.

Ce que nous ne nous permettons pas à nous-mêmes, nous ne le permettons pas davantage aux autres. Les journalistes nous ont déjà montré, et même inculqué, ce qu’il faut faire en pareil cas. D’abord, faire comme si nous n’avions rien entendu et comme si rien n’avait été dit. Si la personne en question n’a pas su profiter de l’occasion que nous lui laissions généreusement de mettre fin pacifiquement à cette fâcheuse conversation, lui laisser entendre que nous n’avons rien à faire de ses idées délirantes et immorales (que nous savons telles avant même d’en avoir pris connaissance). Si malgré tout elle persiste, la qualifier de récalcitrante et de conspirationniste, et prétendre que les idées qu’elle soutient sont criminelles, par exemple. Voilà qui devrait lui clouer le bec, comme on dit.

Certains d’entre nous – heureusement peu nombreux – vont plus loin. Quand ils rencontrent ou entendent une personne comme celle-ci, ils formulent le souhait qu’elle attrape le Virus et qu’elle se retrouve aux soins intensifs : alors elle comprendra ! D’autres vont jusqu’à proposer – une simple plaisanterie sans conséquence, dira-t-on – de déporter de tels personnages dans un coin perdu du Québec, pour qu’ils ne contaminent plus leurs concitoyens et qu’ils crèvent tous ensemble du Virus, puisque telle serait la conséquence inévitable des erreurs qu’ils colportent, de leur bêtise et de leur manque de moralité ! Un peu comme des fanatiques religieux qui vouent à l’enfer quiconque ne partage pas leurs croyances, lesquelles ils refusent catégoriquement d’examiner, tant ils sont convaincus d’être dans le vrai et le juste, tant on leur a répété qu’ils l’étaient, tant il est gravé dans leur tête et dans leur cœur que ceux qui ne partagent pas leur foi sont des hérétiques et des infidèles.

Et tout cela se fait si vite, par automatisme, que nous n’y pensons pas. Ou si nous y pensons, c’est généralement après coup.

 

En guise de conclusion

Concluons provisoirement ainsi : l’exposition quotidienne aux discours journalistiques contribue à réduire notre ouverture d’esprit, à nous rendre bornés et intolérants, et à nous faire adopter les comportements que ces traits de caractère impliquent. Ce qui est une forme de dressage intellectuel et émotionnel, lequel nous dispose à nous soumettre presque sans examen aux mesures sanitaires qui, par leur omniprésence et leur répétition, contribuent elles aussi à nous priver de notre autonomie, comme nous l’avons déjà vu. Sans compter que les comportements intolérants qui découlent de ce dressage dissuadent nos concitoyens d’examiner ouvertement les décisions prises par les autorités et les raisons qu’elles donnent pour les justifier, et ont pour effet de nous priver d’une partie de notre autonomie, qui dépend justement de ce libre examen et des débats publics qu’il rend possibles. Et la chose s’aggrave encore : le fait de ne pas user de notre jugement en examinant les positions adverses ne nous privera pas de notre autonomie seulement en ce qui concerne les mesures sanitaires auxquelles nous devons nous conformer, mais en viendra à nous rendre, de manière générale, de plus en plus obéissants aux autorités qui nous gouvernent, et qui pourtant devraient tenir leur pouvoir de nous, citoyens, et donc être soumises à notre jugement.

N’oublions pas que les motivations réelles de nos autorités politiques et sanitaires, et des journalistes des grands médias traditionnels, ne changent rien à l’affaire. Que nous importe qu’ils veuillent vraiment bien faire en faisant de la propagation du Virus une idée fixe, et en mettant de l’avant une forme de pensée unique qui devrait tous nous unir dans notre guerre contre notre ennemi commun, le Virus ! Les effets de cette idée fixe et de cette pensée unique sur nos idées, nos sentiments et nos comportements se produisent indépendamment des motivations réelles ou présumées des êtres humains, de même que des effets bénéfiques réels ou présumés des mesures sanitaires pour la santé de la population, et plus particulièrement pour celle des personnes vulnérables. Par conséquent il faudrait nous poser collectivement cette question : dans quelle mesure les effets bénéfiques escomptés des mesures prises pour lutter contre la propagation du Virus compensent-ils les effets nuisibles de ce dressage incompatible avec le rôle de citoyen et nos institutions démocratiques ; et dans quelle mesure les pratiques journalistiques qui contribuent à mettre à l’abri de la critique les autorités qui nous gouvernent, ainsi que les décisions qu’elles prennent, devraient être transformées pour au contraire favoriser le libre examen et le débat public ?

Et pour répondre intelligemment à cette question, ne faudrait-il pas essayer de contrecarrer le dressage intellectuel et émotionnel dont sont responsables les journalistes, et qui nous prive d’une part importante de notre autonomie intellectuelle, individuellement et collectivement ?

À suivre.