Les « vaccins » efficaces contre les tests de dépistage

Malgré l’accalmie sanitaire estivale qui se poursuit dans les pays occidentaux, Pierre Chaillot (chaîne Décoder l’éco) continue ses analyses statistiques sur la « gestion de la pandémie », car il ne faut pas faire comme s’il ne s’était rien passé et comme si cela ne pouvait pas recommencer du jour au lendemain. Cette fois-ci, ces analyses portent sur l’efficacité présumée des « vaccins ».

Il met d’abord en évidence un grave défaut méthodologique des essais cliniques faits par Pfizer et Moderna. Les participants savaient s’ils avaient reçu le « vaccin » ou le placebo. En l’absence de protocole de dépistage uniforme s’appliquant au groupe test et au groupe témoin, les participants étaient libres d’aller passer des tests de dépistage quand bon leur semblait. Les participants « vaccinés » se croyant protégés et les participants « non vaccinés » se croyant vulnérables, les derniers sont allés passés plus souvent des tests de dépistage que les premiers (qu’on aurait aussi dissuadés d’aller passer des tests, d’après les déclarations d’une chercheuse qui a participé aux essais), ce qui veut dire qu’ils ont forcément obtenu plus souvent des résultats positifs, et ce, même dans le cas où le taux de positivité aurait été le même dans les deux groupes. Puisque c’est là ce à partir de quoi les laboratoires pharmaceutiques ont calculé l’efficacité de leurs « vaccins », il en a résulté une efficacité imaginaire ou du moins très exagérée.

Après avoir pris pour argent comptant les résultats des essais faits par les laboratoires pharmaceutiques et approuver l’utilisation d’urgence des « vaccins », les agences nationales de santé ont fait des études sur les infections, les hospitalisations et les décès en fonction du statut vaccinal, en y introduisant un biais semblable puisque les passeports sanitaires en vigueur en Europe obligeaient les personnes « non vaccinées » à passer des tests de dépistage plus souvent, en milieu hospitalier ou dans le vie de tous les jours, que les personnes « vaccinées ». C’est ce qui a permis aux autorités sanitaires d’affirmer péremptoirement que les « vaccins » sont efficaces à 90 % pour protéger contre l’infection, les complications et les décès. Mais dès qu’on a cessé d’exiger l’utilisation du passeport sanitaire, l’efficacité des « vaccins » a bien entendu piqué du nez.

Bref, s’il faut absolument dire que les « vaccins » sont efficaces, voici ce qu’il faut comprendre par là : les « vaccins » ont protégé contre les tests de dépistage, les personnes « vaccinées » ayant eu moins souvent besoin d’en passer que les personnes « non vaccinées » à cause des passeports sanitaires entrés en vigueur en Europe à compter de l’été 2021.

Puisqu’au Québec nous avons eu seulement un passeport vaccinal et pas de passeport sanitaire qui permettait aux personnes « non vaccinées » de passer des tests de dépistage pour aller dans les endroits à accès contrôlés, il serait intéressant de faire une analyse statistique semblable à partir des données, malheureusement assez limitées et peut-être peu fiables, que le gouvernement québécois a rendu publiques. Une telle étude pourrait permettre de confirmer, d’infirmer ou de poursuivre les analyses de Pierre Lecot.