L’envers de la médaille : les volontaires étrangers qui combattent du côté du Donbass

Nous avons été tellement endoctrinés depuis dix ans, voire davantage, que beaucoup d’entre nous ne pensent même plus à écouter ce que les deux parties impliquées dans une guerre disent avant de prendre position. C’est le contraire qui se produit alors : ils font leur la position qu’on réclame d’eux, ce qui les dispense d’examiner la position adverse qu’on qualifie de propagande et dont on cherche à empêcher la diffusion. Ces gens se posent en juges, et pourtant ils n’usent pas de leur jugement. Tout ce qu’ils font, c’est de condamner.

Ce reportage de RT nous permet de voir de deux manières l’envers de la médaille à propos de la guerre en Ukraine. D’abord, nous y voyons quelques volontaires étrangers qui sont partis pour le Donbass pour combattre les bataillons ultranationalistes (un euphémisme pour néo-nazis) dans le contexte de la guerre civile qui a commencé en 2014, ainsi que la manière dont ils s’intègrent à la population locale. Ensuite, nous voyons que le travail des journalistes de ce média financé par le gouvernement russe n’a rien à envier au travail des journalistes la SRC et la BBC.

Avant de vous laisser regarder ce reportage, je veux faire une brève remarque sur les allusions répétées à Pâques qu’on y trouve. S’il est certainement vrai que la résurrection du Christ a plus d’importance pour les Russes et les habitants russophones de l’Ukraine que pour nous, je crois qu’il faut aussi y voir une image qui illustre la renaissance prochaine des régions libérées des exactions des bataillons ultranationalistes. Puissent ces régions connaître un nouveau printemps et renaître de leurs cendres ! Puissent-elles connaître la paix, la prospérité et la vigueur !

Mais pour nous c’est le déclin, rendu plus rapide à cause de l’hypocrisie, de l’incompétence, de l’autoritarisme, de l’entêtement, de la vanité, de la malveillance, de la perversité, de la bêtise et de la folie de nos gouvernements. L’hiver arrive et il s’annonce très rude. Et ce n’est certainement pas en maintenant la ligne dure vis-à-vis de la Russie et en envoyant des armes en Ukraine pour alimenter le conflit que nous allons nous protéger contre les rigueurs de l’hiver qui vient. Bien au contraire !