L’analyse des eaux usées comme raccourci sanitaire et moyen de contrôle social

L’article de Sidney Fizzard sur le rôle de plus en plus important de l’analyse des eaux usées dans le système de surveillance de la « pandémie », au Canada et aussi dans d’autres pays, m’a fait comprendre qu’il est important de nous attarder à cette nouvelle pratique sanitaire. Je ne reprends pas ici les informations qu’il a trouvées sur l’implantation de l’analyse de nos excréments et l’usage précis qu’en font ou tentent d’en faire les « experts », les médias de masse et les autorités politiques et sanitaires dans d’autres provinces canadiennes. Ce que je veux faire dans ce billet, c’est de montrer que le recours à ces analyses étend et radicalise une certaine conception de la médecine, ainsi que le contrôle social qu’elle rend possible. Pour ce faire, je me référerai à un article publié il y a presque un an sur le blogue du gouvernement fédéral du Canada, en plus des changements de politiques de dépistage que nous avons pu observer directement depuis le début de l’année 2022, et des politiques dites sanitaires dont nous sommes l’objet depuis mars 2020.

Commençons par quelques remarques d’ordre général sur la manière dont nous avons été et continuons d’être traités par les autorités politiques et sanitaires, qui nous réduisent au statut d’agents de propagation du virus.

D’abord, nous sommes déclarés ou considérés atteints de la COVID quand nous recevons un résultat positif après avoir passé un test PCR ou un test antigénique rapide. Le fait de ne pas avoir de symptômes ou d’avoir des symptômes qui pourraient avoir pour cause un autre virus ou une bactérie (par exemple le virus de la grippe ou la bactérie de la pneumonie), pour lesquelles on ne nous fait généralement pas passer de tests de dépistage, ne change rien à l’affaire. Nous sommes considérés comme atteints de la COVID-19 dès que nous obtenons un résultat positif à un test de dépistage. Nul besoin d’un médecin pour faire ou confirmer ce diagnostic. La médecine, dans ce diagnostic, ce réduit donc au prélèvement d’un échantillon (par un travailleur de la santé ou par nous-mêmes) et de son analyse en laboratoire ou à l’aide d’un test rapide.

Ensuite, les mesures dites sanitaires s’appliquent à nous depuis le début de la « pandémie » indépendamment notre état de santé concrets, en tant qu’individus. Selon les mesures constantes ou en vigueur à tel moment, nous devons nous isoler à la maison quand nous sommes déclarés positifs à la COVID ou quand nous sommes considérés comme un « cas contact », et ce, peu importe si nous avons des symptômes ou non. Encore pire, si les autorités sanitaires jugent que le virus circule beaucoup, que le système hospitalier risque d’être débordé et que la population ne bénéficie pas d’une couverture vaccinale suffisante, on nous impose un confinement plus ou moins radical, qui s’applique à toute à la population indépendamment de leur statut vaccinal, ou seulement aux personnes « non adéquatement vaccinées », et ce, mêmes si nous n’avons pas été déclarées positives à la COVID, n’avons pas de symptômes ou n’appartenons pas à des catégories de personnes jugées à risque et susceptibles de contribuer à l’engorgement des hôpitaux. Même quand la situation est jugée sous contrôle, et même pour tous ceux d’entre nous qui sont en très bonne santé, on persiste à exiger la pratique de la distanciation sociale et le port du masque dans les lieux publics et au travail (comme c’est toujours le cas au Québec), et aussi à injecter de nouvelles doses de « vaccin » à l’ensemble de la population. La « pandémie » étant un mal collectif, les autorités politiques et sanitaires nous imposent un traitement qui est lui aussi collectif. Dans ce paradigme sanitaire, c’est la communauté qui est malade et c’est donc elle qu’il faut traiter, sans s’encombrer des particularités individuelles. La santé publique, qui mise sur une approche populationnelle, se substitue donc à la santé des individus.

Le dépistage massif de la population à l’aide de tests PCR a joué un rôle important dans l’imposition de cette conception de la santé et de la pratique médicale qu’elle implique, où des consultations médicales ne sont plus nécessaires et sont même découragées pour faire des diagnostics, et où il s’agit pas tant de soigner des individus véritablement malades (c’est-à-dire qui ont des symptômes relativement forts) que de traiter collectivement des masses de personnes qui pourraient être porteuses du virus et le propager. Mais en décembre 2021, il s’est avéré que la « stratégie de dépistage » mise en place en 2020 par les autorités politiques et sanitaires était devenue insuffisante – malgré la campagne de vaccination de toute la population censée diminuer la propagation du virus – en raison de la forte circulation du virus attribuée à la forte contagiosité du nouveau variant Omicron. Au lieu d’abandonner l’idée chimérique de suivre la propagation du virus dans une population de 8 millions grâce à des tests de dépistage, et de mettre l’accent sur le traitement des vrais malades et non sur les porteurs asymptomatiques ou peu symptomatiques, les autorités politiques et sanitaires du Québec ont décidé, à partir du 5 janvier 2022, de rendre les tests PCR accessibles seulement aux personnes plus exposées (par exemple les travailleurs de la santé) et de distribuer au reste de la population des millions de tests antigéniques (ou tests rapides) par semaine au reste de la population. À partir de ce moment, même plus besoin de se rendre dans un centre de dépistage : en s’auto-administrant les tests rapides disponibles gratuitement dans les pharmacies ou dans les milieux de travail, les Québécois peuvent s’auto-diagnostiquer de la COVID et s’auto-isoler. Bien qu’il ne faille certainement pas sous-estimer l’obéissance des « bons citoyens » et des hypocondriaques, les autorités politiques et sanitaires ne sont pas dupes : elles savent que beaucoup d’entre nous en ont assez de toutes ces mesures de contrôle social et contestent leur efficacité et même la gravité ou l’existence de la « pandémie ». Malgré la plateforme d’auto-déclaration des résultats des tests antigéniques, elles comprennent que toutes ces personnes ne passeront probablement pas des tests antigéniques si elles ont des symptômes et que, si elles doivent le faire (par exemple si leur employeur l’exige d’eux), elles mentiront souvent en cas de résultat positif et se donneront encore moins la peine de déclarer le résultat sur la plate-forme. C’est pourquoi les autorités politiques et sanitaires, les « experts » et les journalistes nous rappellent constamment que l’accès réduit aux tests PCR résulterait en la sous-estimation des nouveaux « cas » et de la propagation du virus. Peu s’en faut que nous n’entendions un profond soupir de déception, quoiqu’ils puissent aussi tirer profit de la situation, par exemple en prétendant assez arbitrairement que le nombre de « cas » est de 10 à 15 fois plus élevé que les données officielles afin de conserver l’obéissance de la majorité de la population et de lui faire accepter le maintien de plusieurs mesures dites sanitaires.

C’est dans ce contexte que l’importance accrue de l’analyse des eaux usées dans le système de surveillance sanitaire et de contrôle social peut prend tout son sens. Le consentement et la collaboration des individus ne sont plus requis. Même les récalcitrants contribuent malgré eux, en utilisant les égouts sanitaires, à la surveillance sanitaire qui permet aux autorités politiques sanitaires de faire des déclarations publiques sur l’état présumé de santé des communautés et de justifier des mesures de contrôle social générales ou ciblées à certaines catégories de la population, par exemple les non-vaccinés. Et il n’est pas nécessaire de mobiliser d’importantes ressources humaines et financières pour faire passer, de manière récurrente, plusieurs dizaines de milliers de tests PCR par jour à la population québécoise, et plusieurs centaines de milliers de tests PCR par jour à la population canadienne.

Le jugement des médecins devient alors complètement superflu pour faire des diagnostics, puisque c’est l’ensemble de la population d’un pays, d’une province, d’une région, d’une ville, d’un arrondissement ou d’un quartier qu’il s’agit de diagnostiquer, et non des individus concrets que les médecins pourraient examiner et soigner. Advenant une généralisation de cette conception collectiviste de la santé, la profession de médecin, telle que nous la connaissons ou l’avons connue, serait appelée à disparaître pour de bon, l’objet de la médecine devenant, sous l’influence de la santé publique, les collectivités. Quant aux médecins qui continueraient de soigner des personnes malades ou prétendument malades, leur pratique médicale serait subordonnée à la santé publique en ce qu’elle devrait être conforme à ses objectifs, à ses standards et à ses procédures. Ce qui contribuerait encore plus à faire d’eux de simples exécutants devant appliquer machinalement les normes de la bureaucratie sanitaire.

Mais mettons de côté ces projections et revenons à la situation actuelle. Le Québec, heureusement, semble être « en retard » sur les autres provinces canadiennes et sur le gouvernement fédéral à propos de l’analyse des eaux usées pour lutter contre la COVID. En décembre 2021, les derniers échantillons ont été analysés dans le cadre d’un projet pilote réalisée grâce à une subvention gouvernementale. Sauf erreur, ces analyses n’ont pas repris depuis. À la fin du mois de mars 2022, l’INSPQ était à la recherche d’un conseiller scientifique responsable de « l’indicateur de vigie de la COVID-19 à l’aide des eaux usées », après la publication d’une revue de la littérature scientifique sur l’analyse des eaux usées publiée janvier 2022. Ce qui montre qu’on n’est pas encore prêt, au Québec, à opter pour cette politique de dépistage à grande échelle. C’est pourquoi j’analyserai quelques passages d’un texte publié sur un blogue du gouvernement fédéral (« Tirer parti de l’analyse des eaux usées pour la détection d’éclosions de COVID-19 », 20 mai 2021), afin de voir quelle manière on veut ou peut utiliser ces analyses.

Voici ce qu’on dit dans la première section de cet article :

« Eaux usées – une fenêtre sur la collectivité.

Selon M. Mangat, les eaux usées ouvrent une fenêtre sur la collectivité, car elles donnent aux responsables de la santé publique un aperçu des types de maladies infectieuses qui circulent localement. La surveillance des eaux usées est également efficace parce qu’elle fournit les mêmes renseignements que la collecte et l’analyse d’échantillons individuels.

« Les échantillons d’eaux usées sont beaucoup plus informatifs qu’on ne l’aurait cru au début », affirme Mme Landgraff. « L’un des principaux avantages de l’analyse des eaux usées pour la COVID‑19 est qu’elle peut servir de système d’alerte précoce. »

Les personnes infectées par le virus peuvent commencer à présenter des symptômes jusqu’à 14 jours après l’exposition, ou elles peuvent être asymptomatiques ou légèrement symptomatiques. De nombreuses personnes infectées ne vont donc pas nécessairement se faire tester et ne savent pas qu’elles peuvent transmettre le virus à d’autres. Quoi qu’il en soit, elles excrètent quand même le virus dans leur urine et leurs selles. L’analyse des eaux usées permet de déceler des cas positifs au moins une semaine avant que les personnes présentent des symptômes et permet aussi d’encourager l’augmentation des tests et des interventions en santé publique pour arrêter la propagation. »

L’analyse des eaux usées fournit les mêmes renseignements que l’analyse des échantillons individuels seulement parce qu’on se limite à cette dernière pour faire des diagnostics, sans tenir compte des symptômes ressentis par les individus, ce qui nécessiterait, en plus des tests PCR ou des tests antigéniques, une consultation avec un médecin. Le principal avantage de l’analyse des eaux usées, c’est qu’elle exige beaucoup moins de ressources que la multiplication des centres de dépistage sur tout le territoire du Canada et l’analyse de centaines de milliers d’échantillons par jour. Sans compter que les personnes qui ne vont pas passer des tests de dépistage même si elles ont des symptômes n’échappent pas à l’analyse des eaux usées. Bref, cette analyse permettrait à la Santé publique d’avoir plus facilement une idée globale de la circulation du virus dans une communauté donnée. Ce qui lui permettrait par conséquent de détecter aussi la présence d’autres micro-organismes dans les eaux usées, d’étendre la surveillance sanitaire à une foule de maladies et d’imposer plus souvent aux communautés touchées des mesures dites sanitaires semblables à celles que nous subissons depuis 2020, et dont l’inefficacité est telle que nous en sommes encore, deux ans plus tard, à devoir porter un masque dans les lieux publics.

En ce qui concerne la COVID-19, on prétend même faire mieux que ce qu’on fait avec le dépistage chez les individus. On pourrait détecter la propagation du virus avant qu’on constate une montée des personnes malades ou symptomatiques, ou alors qu’il y a surtout des personnes asymptomatiques ou peu symptomatiques. Si bien que les « experts » de la santé publique pourraient lancer une alerte précoce et imposer des mesures sanitaires préventives alors que la population, de manière générale, se porte très bien et continuerait de se porter très bien. La possibilité de faire du zèle sanitaire est bien réelle puisqu’on continuerait à utiliser les tests PCR (dont on peut augmenter le nombre de cycles d’amplification pour détecter la moindre petite trace de virus) et à faire du séquençage génétique pour détecter l’apparition de quelque variant supposément plus contagieux ou plus dangereux que les précédents.

Le rapport précité de l’INSPQ confirme mes craintes, l’une des limites de l’analyse des eaux usées étant la suivante :

« La surveillance des eaux usées peut être un indicateur plutôt retardé de la baisse du taux d’infection dans la population, en raison d’une excrétion virale prolongée dans les selles. »

Conditions de faisabilité et utilité de la surveillance de la COVID-19 à l’aide du monitorage du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées », section 4.1.2, p. 30.)

De la même manière que l’analyse des eaux usées, plus sensible que les tests de dépistage individuels, permettrait de détecter précocement la propagation du virus, elle continuerait à détecter la présence du virus dans les excréments des personnes infectées après leur rémission, si bien que cela fournirait un prétexte aux « experts », aux journalistes et aux autorités politiques et sanitaires pour maintenir les mesures dites sanitaires qu’ils s’empressent de réclamer ou d’imposer, et qu’ils sont si réticents à lever, le maintien du port obligatoire de masque dans les lieux publics et dans les milieux de travail au Québec en témoignant.

Les essais de Chrystal Landgraff, de l’Agence de santé publique du Canada, rendent la situation encore plus inquiétante :

« Mme Landgraff se concentre sur la métagénomique, une forme avancée de séquençage génétique. La métagénomique diffère du séquençage génomique classique en ce sens qu’elle permet d’extraire toute l’information génétique et ainsi de détecter toutes les maladies infectieuses possibles – comme une soupe où les scientifiques sont capables de déterminer tous les ingrédients, y compris les épices. Le séquençage génomique classique est axé sur la détection d’un virus ou d’une bactérie en particulier, c’est-à-dire un seul ingrédient précis. »

Ce que l’ASPC est en train de faire, c’est de développer un système de surveillance sanitaire permanent et généralisé des maladies infectieuses, lequel pourrait rester en place quand on aura déclaré la fin de la « pandémie » actuelle, afin de détecter précocement une nouvelle « vague » ou une nouvelle « pandémie » et d’imposer des mesures dites sanitaires préventives à l’ensemble des populations concernées, indépendamment de leur état de santé réel et des effets de ces mesures sur leur santé. C’est comme si l’ASPC se préparait déjà à répondre aux exigences du « traité pandémie » de l’Organisation mondiale de la santé dont l’entrée en vigueur est prévue en mai 2024, et qui a pour raison d’être la déclaration précoce des « pandémies » véritables ou potentielles et, sous l’égide de l’OMS, l’adoption de mesures de « santé publique » concertées pour endiguer ces prétendus fléaux.

Parlons franchement : advenant la généralisation de l’analyse des eaux usées et son application à l’ensemble des maladies infectieuses, les autorités politiques et sanitaires disposeraient alors d’un moyen de contrôle social qui pourrait facilement servir d’excuses à la déclaration précoce et répétée d’urgences sanitaires imaginaires et aux mesures sanitaires supposément préventives. C’est donc la surveillance sanitaire permanente et généralisée qui est recherchée par nos autorités. Ce que confirme la dernière section de cet article du gouvernement fédéral :

« La surveillance des eaux usées a des applications qui vont bien au-delà du dépistage de la COVID‑19. Ce n’est que le début d’un système de surveillance qui peut être utilisé pour protéger la santé des Canadiens contre diverses maladies infectieuses. Cette méthode peut être utilisée pour détecter des « superbactéries » résistantes aux antimicrobiens et des micro-organismes d’origine alimentaire, comme E. coli ou Listeria. »

Même si, d’après l’ASPC, l’analyse des eaux usées est plus avantageuse dans les petites communautés, étant donné la faible taille de la population, des essais ont été déjà été faits dans 13 villes du Québec. (Ce qui fait dire à Peter Vanrolleghem, professeur en génie des eaux à l’Université Laval, que si François Legault avait disposé des résultats de ces analyses, il n’aurait peut-être pas « autorisé 20 invités à Noël » en 2021. Il nous aurait probablement tous confinés comme en 2020.) Et l’analyse des eaux usées est déjà en vigueur à Toronto et à Ottawa, et probablement dans d’autres grandes villes canadiennes.

Du point de vue du contrôle social, l’analyse des eaux usées comporte néanmoins un désavantage : elle développe moins l’obéissance que l’obligation de passer un test PCR et de se faire entrer un écouvillon jusque dans le fond de la fosse nasale. C’est là une intervention médicale intrusive qui est plus apte à convaincre la population de l’existence d’une « pandémie » et qui la prépare à une autre intervention médicale intrusive, à savoir l’injection d’une énième dose de « vaccin ». Cependant l’analyse des eaux usées n’exclut pas le retour du dépistage massif de la population générale à l’aide de tests PCR, car elle peut servir à justifier cette politique de dépistage à la suite de la déclaration préventive d’une nouvelle urgence sanitaire, dans le but d’identifier et de mettre en quarantaine les personnes infectées.

Pour terminer, je vous laisse imaginer de quelle manière on pourra utiliser ces dispositifs de surveillance sanitaire et de contrôle social si nos autorités politiques et sanitaires prêtent foi aux résultats de cette étude environnementale (comme il en existe tant d’autres) à laquelle a participé un « disease ecologist », ou instrumentalisent ces résultats, selon lesquels le risque de « pandémies » causées par des zoonoses serait accru à cause des changements climatiques :

« Il y aura 15 000 passages d’un virus d’une espèce animale à l’autre d’ici 2070, estime une nouvelle étude. Or, de telles transmissions virales mènent parfois à une adaptation du virus à l’humain. Cela signifie qu’il y aura probablement davantage de nouvelles épidémies, voire de pandémies. »

(« Risque accru de nouvelles pandémies », La Presse, 29 avril 2022.)

Le tout fait grâce à une modélisation mathématique qui doit avoir aussi peu de rapport avec la réalité que les prédictions apocalyptiques de Neil Ferguson, lesquelles ont servi de prétexte aux gouvernements occidentaux pour nous imposer des confinements plus ou moins radicaux, dont nous n’avons pas fini de supporter les conséquences.