La « vaccination » soi-disant massive, notre seul espoir ?

Laissons de côté la question de savoir si les fameux « vaccins » qu’on a commencés à injecter à la population québécoise en décembre sont efficaces et parfaitement sécuritaires, comme le prétendent les sociétés pharmaceutiques, les experts gouvernementaux, les chefs politiques et les journalistes. Laissons aussi de côté la question de savoir si les campagnes de marketing des sociétés pharmaceutiques, les résultats rendus publics et les articles scientifiques sont convaincants. Faisons comme si tout ce qu’on nous dit à ce sujet était la « vérité vraie », conformément à ce qu’on attend ou exige même de nous. Supposons que la « vaccination » massive de la population québécoise est ce sur quoi il faut parier pour sortir de cette « pandémie ». Il y aurait donc une lueur d’espoir…

Mais en y regardant de plus près, peut-être pas. 239 023 personnes ont été vaccinées en date du 1er février. Ce qui revient au même nombre de doses, puisque nos autorités ont décidé de reporter l’injection de la deuxième dose. Ce qui veut dire que 2,8 % de la population a été « vaccinée » au sens où elle a reçu une première dose de vaccin, contrairement à ce que recommandent les sociétés pharmaceutiques pour que l’immunité soit plus grande et plus durable, c’est-à-dire l’injection d’une deuxième dose après trois ou quatre semaines.

(Portail du gouvernement du Québec, Données sur la vaccination contre la COVID-19.)

Même si la « vaccination » a commencé en décembre, faisons-en abstraction compte tenu que la campagne commençait et a été ralentie par la période des fêtes. Faisons comme si toutes ces doses avaient été administrées en janvier, pour une moyenne de 7710 doses par jour.

Supposons qu’on veut « vacciner » presque toute la population québécoise, à part des personnes pour qui les « vaccins » ne seraient pas recommandés, et peut être les jeunes enfants. Disons 70 % de la population du Québec (estimée à 8 574 571 personnes en 2020), c’est-à-dire 6 002 200 personnes, ce qui devrait permettre d’obtenir l’immunité collective tant souhaitée. Si l’on croit les instructions des sociétés pharmaceutiques (de quel droit nos autorités remettraient-elles cette affirmation, elles qui nous demandent de faire confiance à tout ce qu’affirment ces sociétés ?), il faut deux doses par personne pour que le vaccin soit vraiment efficace. Il faut donc administrer 12 004 400 doses. Au rythme actuel, cela exigerait 1557 jours, c’est-à-dire 4,26 ans. Et c’est sans compter les problèmes d’importation des doses de vaccin, car il n’existe pas d’usines capables de les produire au Canada. Si bien que la moyenne pour la dernière semaine du mois de janvier 2021 est seulement de 2867 doses administrées par jour.

(Portail du gouvernement du Québec, Données sur la COVID-19 au Québec.)

À ce rythme, il faudrait 4187 jours pour vacciner 70 % de la population québécoise, soit 11,47 ans. Il est vrai que 56 725 doses sont attendues durant la semaine du 1er février 2021.

(Portail du gouvernement du Québec, Données sur la vaccination contre la COVID-19.)

Ce qui devrait suffire pour environ sept jours, au rythme moyen de janvier. Après quoi, nous ne savons pas si la « vaccination » devra à nouveau être ralentie. Nous ignorons combien de temps durera cette campagne de « vaccination » massive. Même en tenant compte du fait que de nouveaux « vaccins » seront autorisés et que des pays plus avancés dans leur « vaccination » augmenteront peut-être leurs exportations, il semble bien que nous en ayons au moins pour quelques années. Voilà qui donne un peu d’air à ceux qui, comme moi, craignent d’être « vaccinés » de force, ou d’être pénalisés s’ils refusent de l’être.

Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Si nos autorités ont déjà décidé de ne pas mettre fin à l’état d’urgence sanitaire aussi longtemps que 70 % de la population n’est pas « vaccinée », il y a de quoi nous demander si nous tiendrons le coup jusque-là, car les risques d’effondrement économique et aussi politique sont bien réels si les mesures actuelles sont prolongées jusqu’à la fin de cette campagne. Nous pouvons même nous demander si le mal n’est pas déjà fait, et si tout ne va pas s’écrouler comme un château de cartes d’ici peu, au Québec et ailleurs. Enfin, si cet écroulement ne se produit pas, nous pouvons nous demander si l’état d’urgence sanitaire prendra fin un jour. On nous a dit que les « vaccins » procureraient une immunité d’au moins six mois aux personnes auxquelles on a administré deux doses. Mais qu’en est-il après un an, deux ans ou trois ans, par exemple ? Faudra-t-il « vacciner » à nouveau les premières personnes à l’avoir été pour qu’elles conservent leur immunité ? Même chose si apparaissent de nouveaux variants du Virus contre lesquels les « vaccins » ne seraient pas efficaces ou pas assez efficaces. Alors la campagne de « vaccination massive » serait là pour rester, peut-être avec l’état d’urgence sanitaire et tout son cortège de mesures pour ralentir la propagation du Virus. À supposer, comme je disais, que cela n’entraîne pas l’écroulement ou la dissolution de nos sociétés assez rapidement.

Ainsi nous devons nous poser cette question : la campagne de « vaccination » soi-disant massive, dont on nous dit qu’elle serait la seule manière de sortir de la crise sanitaire actuelle, ne pourrait-elle pas être au contraire une manière de prolonger indéfiniment cette crise et de nous enfermer dans la réalité qui découlerait inéluctablement d’elle, si bien sûr tout ne dégringole pas ? Autrement dit, le fait d’opter pour cette « solution », si cela ne s’avérait pas être un suicide collectif, consisterait à pérenniser la situation dont il s’agit justement de sortir.

Maintenant posons-nous encore quelques autres questions.

Pourquoi nos chefs, qui disent pourtant tenir à nous « vacciner » tous et rapidement, n’ont-ils pas mis en place les infrastructures pour produire les doses de « vaccin » au Canada, au lieu de nous faire dépendre des importations ? Depuis qu’on nous parle des fameux « vaccins », comment croire qu’ils n’auraient pas eu le temps d’essayer de remédier à ce problème, comme cela a été fait aux États-Unis ? Serait-ce un signe de duplicité ? Ou bien sont-ils trop bêtes pour organiser convenablement la campagne de « vaccination » massive sur laquelle ils ont pourtant tout misé ?

Pourquoi les sociétés pharmaceutiques, qui ont si bien su faire le marketing de leurs vaccins auprès des bureaucraties sanitaires de tous les États occidentaux, n’ont-elles pas réussi ou essayé de leur faire comprendre qu’il est important d’avoir des usines de production sur leur territoire, ou d’en augmenter le nombre ? N’aurait-il pas été dans leur intérêt que la production soit capable de répondre à la demande et de vendre le rapidement le plus de doses de vaccin possible, alors que les vaccins de leurs compétiteurs sont en développement ou sur le point d’être autorisés ? Ou bien l’intérêt de ces sociétés pharmaceutiques ou de leurs dirigeants serait-il ailleurs ?

Tout cela est fort étrange.