La vaccination de masse contre la malnutrition

Vraiment, les médecins et les scientifiques se surpassent depuis 2020 par leurs inventions absurdes et aberrantes. Certains d’entre eux, comme Peter J. Hotez, en sont rendus à proposer la vaccination de masse comme solution à la crise alimentaire mondiale qui nous menace. Que cela s’explique par le fanatisme vaccinal ou l’attitude parasitique de l’industrie pharmaceutique, cette crise est vue comme une raison de pratiquer la vaccination de masse, encore une fois pour sauver des vies. Nous connaissons la chanson.

Dans son article publié dans Trends in Pharmalogical Sciences en septembre 2022 (Malnutrition vaccines for an imminent global food catastrophe), le Dr. Hotez propose une solution pharmaceutique à une crise alimentaire qui, selon lui, a des causes qui dépassent largement le champ d’application habituel de la médecine et de la pharmacologie :

« Together with climate change, both the geopolitical events in Ukraine and social disruptions in supply chains from the COVID-19 pandemic could produce global food shortages or even mass starvation events. Promising new interventions include vaccines to prevent infectious causes of malnutrition or infections disproportionately causing death among the malnourished. »

Je laisse de côté ici la question de la réalité des changements climatiques et de leurs causes prétendument humaines, pour mettre l’accent sur les conséquences de la guerre en Ukraine et de la « pandémie » sur la production alimentaire et les chaînes d’approvisionnement. Il est assez révélateur que l’auteur laisse entendre que la crise alimentaire est simplement causée par la guerre en Ukraine, ou plus précisément par l’invasion russe de l’Ukraine, et non par les sanctions économiques occidentales contre la Russie, lesquelles ont entraîné une augmentation du coût de l’essence utilisé par les machines agricoles et pour le transport des denrées alimentaires, ainsi que des problèmes d’exportation de l’engrais et de la nourriture produits en Russie. Il est aussi révélateur que l’auteur écrive que c’est la « pandémie » qui est à l’origine de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, et non les confinements imposés par les gouvernements occidentaux et plusieurs de leurs vassaux. Ainsi, la crise alimentaire serait causée par les méchants russes et le méchant coronavirus, et aucune solution politique ne serait possible et ne permettrait à ces gouvernements de s’attaquer aux causes du problème. Cela est bien commode pour ces gouvernements, qui ne seraient pas responsables de cette crise. Tout comme cela est très avantageux pour l’industrie pharmaceutique qui, par sa nature même, propose des « solutions » incapables de résoudre les problèmes politiques et économiques qui engendrent cette crise alimentaire, mais qui sont tout à fait capables de lui faire engranger d’importants profits, justement parce qu’elles ne s’attaquent pas aux causes de cette crise :

« Universal immunization programs have been shown in India and elsewhere to produce positive nutritional benefits for child growth. In addition, there are at least 20 promising malnutrition vaccine candidates in mid- or late-stage development that could be accelerated to help avert an imminent food catastrophe or even potential mass starvation events. Such vaccines could be prioritized, just as the global policymakers accelerated COVID-19 vaccines starting in 2020. Such actions would be consistent with UN Decade of Action on Nutrition commitments launched in 2016 (and extending until 2025) to strengthen national health and food systems around nutritional needs and emergencies. Until now, vaccines and vaccine development activities have not featured prominently in food system security strengthening, but this approach offers promise. While averting an imminent food catastrophe may not be possible, there are options for accelerating malnutrition vaccines to reduce its impact. Given the unanticipated time lags and inequality gaps that we witnessed with COVID-19 vaccines during the pandemic, we must begin this process imminently. Otherwise, we risk similar vaccine access and inequity gaps, and all-too-familiar yet unnecessary losses in human life. »

Le fait que le Dr. Hotez, comme on le prétend dans un article publié dans FranceSoir, s’oppose au brevetage des vaccins ne change rien à la situation. Les principaux acteurs de l’industrie pharmaceutique sont tout à fait capables de promouvoir la vaccination de masse contre la malnutrition sans abandonner le brevetage de leurs vaccins.

VoICE (The Value of Immunization Compendium of Evidence), une organisation de défense de la vaccination de masse perpétuelle, prétend montrer comment on pourrait ainsi sortir du cycle d’auto-renforcement la malnutrition et des maladies infectieuses dans un article intitulé « Le cercle vicieux entre dénutrition et maladies infectieuses : comment fonctionne-t-il et quel rôle jouent les vaccins ? » :

« Lien étroit entre la dénutrition et les maladies infectieuses, dans un cycle d’auto-renforcement. Les épisodes de diarrhée, de pneumonie et de rougeole chez les enfants sont exacerbés par la dénutrition, qui contribue de manière significative au nombre de décès causés par ces infections. Dans cette rubrique, l’équipe de VoICE décrit le cycle d’auto-renforcement entre la malnutrition et les maladies infectieuses, et vous apporte des données probantes montrant comment les vaccins interrompent ce cycle et contribuent à la protection de la santé globale, de la croissance et du développement physique des enfants vulnérables. »

Les auteurs anonymes de l’article représentent ce cercle vicieux grâce à cette figure :

Bref, le système immunitaire des enfants sous-alimentés étant affaibli, le risque d’attraper des maladies infectieuses serait alors plus grand, lesquelles pourraient entraîner des dépenses d’énergie supplémentaires et aggraver la dénutrition et l’affaiblissement du système immunitaire.

La figure 3 représente ce qui arriverait à un enfant qui tomberait malade parce qu’il est sous-alimenté :

Et la figure 4 illustre ce qui arriverait à un enfant qui tomberait malade sans être sous-alimenté, mais qui le deviendrait à cause de cette maladie :

Selon cet organe publicitaire de l’industrie pharmaceutique, la vaccination de masse des enfants les empêcherait d’attraper des maladies infectieuses, de développer des carences alimentaires de plus en plus graves, d’avoir un système immunitaire de plus en plus faible, et finalement d’en mourir. C’est dans ce sens qu’on pourrait parler de vaccins contre la malnutrition.

De la même manière que l’industrie militaire profite des guerres perpétuelles sur la planète, l’industrie pharmaceutique profite non seulement de la sous-alimentation d’une partie considérable de la population mondiale, mais aussi des guerres provoquées ou alimentées par les gouvernements occidentaux, et des mesures de guerre prises contre les populations, dans les pays en développement et aussi en Occident. À supposer que les fameux vaccins qu’on veut inoculer en masse soient jusqu’à un certain point efficaces et qu’ils ne soient pas plus dangereux pour la santé que les maladies dont ils sont censés protéger, la sous-alimentation ne disparaîtrait pas pour autant, pas plus que la pauvreté et la misère qui la causent. De tels vaccins auraient vraisemblablement pour effets de prolonger des vies misérables et les souffrances qui les caractérisent, et dispenseraient même les bonnes âmes de réclamer que des moyens politiques efficaces soient pris pour lutter contre la pauvreté et la misère, la « solution » mise en place leur paraissant suffisante et même satisfaisante.

Dans les deux articles cités plus haut, il est seulement question d’avoir recours à la vaccination contre la malnutrition dans les pays en développement, par exemple en Afrique et en Asie. Mais les pays occidentaux étant en régression rapide à cause des politiques aberrantes et malveillantes de leurs gouvernements, l’industrie pharmaceutique et les autorités politiques et sanitaires pourraient très bien décider d’appliquer cette politique vaccinale aussi en Occident, quand la crise économique à laquelle ils ont contribué s’aggravera, quand de nombreuses entreprises fermeront leurs portes, quand des millions de personnes se retrouveront sans emplois, quand l’électricité et la nourriture deviendront encore plus inabordables ou en viendront à manquer, quand les taxes et le taux d’imposition augmenteront, et quand la situation sera peut-être aggravée par un important afflux de migrants ukrainiens en Europe.

Et pourquoi s’arrêter avec des vaccins contre la malnutrition et ne pas médicaliser d’autres problèmes économiques et politiques ? La dégradation de la situation économique et des conditions de vie, surtout durant l’hiver (voir le billet du 16 novembre 2022), rendant certainement plus vulnérables aux maladies infectieuses, des cervelles détraquées ou l’industrie pharmaceutique ne pourraient-elles pas proposer de vacciner massivement la population occidentale pour lutter contre l’engorgement des hôpitaux, contre la pauvreté (plus on est malade, moins on est apte à gagner sa vie), et contre les confinements et l’aggravation de la crise économique qui résulterait d’eux (plus il y a de malades et plus le système hospitalier est débordé, plus il faudrait confiner et se résoudre à faire d’autres sacrifices économiques) ?

En fait, cela ressemble beaucoup à ce que les autorités politiques et sanitaires occidentales ont fait en 2021 et en 2022, avec les résultats qu’on connaît. Ce qui montre que cette histoire de vaccination de masse contre la malnutrition est en continuité avec les politiques vaccinales occidentales des dernières années et les autres mesures soi-disant sanitaires. À la rigueur, nos autorités politiques et sanitaires pourraient étendre cette idée au port obligatoire du masque dans les lieux publics, afin d’offrir non seulement une protection contre les méchants virus, mais contre la pauvreté et la malnutrition. Et pourquoi ne pas y aller à fond et faire de la vaccination de masse et du port obligatoire du masque des substituts à la nourriture en quantité suffisante et au chauffage suffisant des logements pendant l’hiver, car étant immunisés, nous n’aurions pas besoin de manger autant et de nous chauffer autant pour ne pas tomber malades et survivre ? Voilà qui devrait permettre de réduire les émissions de gaz à effets de serre, l’ampleur des changements climatiques et leurs effets nuisibles sur la production agricole, et de sauver des vies et même l’humanité toute entière ! Voilà qui serait conforme à l’approche « une seule santé » défendue par l’Organisation mondiale de la santé, laquelle consiste à appliquer des protocoles médicaux et pharmaceutiques pour résoudre des problèmes qui ne relèvent pas de la médecine et des traitements pharmaceutiques, et qui peuvent très bien être inventés, provoqués ou aggravés pour justifier la mise en place de ces protocoles et justifier l’ingérence généralisée des autorités sanitaires nationales et internationales dans nos vies !