La « vaccination » comme indicateur de crédulité et de docilité

La chose de la Santé publique : voilà ce que nous sommes. Les récentes déclarations du ministre Dubé et du Dr Boileau ont pour fonction de nous le rappeler, même si c’est l’été et même si on nous laisse respirer plus librement depuis quelques semaines. C’est que le virus, lui, ne prendrait pas de vacances. Ou, pour parler plus justement, c’est la Santé publique qui n’en prend pas. De toute évidence, elle ne nous lâchera pas. Et pourquoi le ferait-elle, puisque c’est là sa raison d’exister ? Nous ne perdons rien pour attendre !

Ces deux messieurs nous ont annoncé la semaine dernière qu’une septième vague serait commencée au Québec. Les voilà qui recommencent à nous recommander de porter un masque dans les endroits clos et même à l’extérieur, quand il y a beaucoup de personnes entassées les unes sur les autres. Et ils en profitent pour nous recommander d’aller nous faire injecter des doses de rappel, car le virus continuerait de circuler et d’être dangereux, car la pandémie ne serait pas terminée. Voici les nouvelles indications en matière de « vaccination ».

Pourtant, il semblerait que plus on « vaccine » les Québécois, plus les vagues se succèdent rapidement et plus le nombre des hospitalisations liées à la COVID-19 augmenterait. Ça va de pire en pire d’après les critères mêmes de la Santé publique, mais les « vaccins » n’en seraient pas moins très efficaces et l’unique voie du salut. Car s’il n’y avait pas de « vaccins », ça serait bien pire, ça serait l’effondrement du système de santé, ça serait l’hécatombe ! Cela serait prouvé scientifiquement ! Sornettes que tout cela !

Comme plusieurs scientifiques et médecins le pensent, il se peut que les « vaccins », au lieu de protéger, affaiblissent temporairement ou de manière plus durable le système immunitaire. Mais ce n’est pas cette explication qui m’intéresse ici. Étant donné la propagande sanitaire à laquelle nous sommes exposés depuis le printemps 2020, le rapport qui semble exister entre le fort taux de « vaccination » et la succession rapide des « vagues » d’hospitalisations et l’incapacité d’en finir une fois pour toutes avec les mesures dites sanitaires peut s’expliquer autrement. Les données à partir desquelles le gouvernement juge de l’évolution de la situation sont collectées par le gouvernement et ne sont que rarement et partiellement accessibles au public et aux chercheurs sur la forme de données brutes. Le plus souvent, nous avons seulement accès à des données colligées qui peuvent facilement avoir été manipulées pour donner l’impression que l’on désire donner. Par exemple, nous ne savons toujours pas combien de personnes, parmi celles que le gouvernement dit être actuellement hospitalisées à cause de la COVID-19, sont vraiment malades de la COVID-19 et combien ont seulement obtenu un résultat positif après avoir passé un test PCR qui peut détecter des débris de virus, surtout quand le nombre de cycles d’amplification est trop élevé. Même si ce manque de précision dans les données sur les hospitalisations a provoqué un petit scandale au début de l’année 2022, beaucoup de nos concitoyens ne se posent pas de questions et croient simplement ce que les autorités politiques et sanitaires, les « experts » et les journalistes leur disent. À mon avis, cette crédulité et la docilité qui l’accompagne déterminent l’attitude des autorités politiques et sanitaires à l’égard des Québécois. Plus ils sont crédules et dociles, plus ces autorités se sentent en position de se faire succéder rapidement les « vagues », de les amplifier et de les faire durer, et de profiter de l’occasion pour imposer ou pour maintenir toutes sortes de mesures dites sanitaires, et pour pousser les Québécois à se faire injecter une x-ième dose de « vaccin ». Ce n’est probablement pas un hasard si plusieurs mesures sanitaires sont restées en vigueur au Québec quelques mois de plus que dans les autres provinces canadiennes où le soutien au Freedom Convoy était plus fort et où les manifestations réunissaient plus de personnes et avaient lieu plus souvent, par exemple en Alberta.

L’indicateur le plus fiable de la crédulité et de la docilité de la population pour nos autorités politiques et sanitaires, c’est le succès continu de la « campagne de vaccination » qui ne semble pas devoir se terminer. Aussi longtemps que nous continuerons, à la demande des autorités, de nous faire injecter des doses supplémentaires, celles-ci sauront par là que nous continuons à croire les balivernes qu’elles nous racontent et que nous sommes disposés à leur obéir sur tant d’autres choses et à supporter avec patience et résignation les mauvais traitements qu’elles nous infligent. Ainsi les doses de rappel qu’il faudrait nous faire injecter périodiquement ne servent pas seulement à augmenter les profits des grandes sociétés pharmaceutiques. Elles sont pour les autorités une manière de sonder l’opinion de ceux qu’elles gouvernent, laquelle est plus fiable que les sondages de satisfaction à l’égard de ces autorités. En effet, c’est toute la population qui peut et devrait être vaccinée, alors que sondage d’opinion classique a seulement pour objet, dans le meilleur des cas, une petite proportion de la population. Ensuite, qui va se faire « vacciner » ou fait « vacciner » ses enfants ne fait pas seulement de répondre à une question, ce qu’il peut faire avec plus ou moins de sincérité. Il prend une décision à la suite de laquelle un acte médical est accompli sur sa propre personne ou sur celle de ses enfants. Nous pouvons dire que, dans la nouvelle religion sanitaire qu’on cherche à nous imposer et à laquelle beaucoup adhèrent, c’est là un rite saisonner ou cyclique grâce auquel on confirme sa foi et son obéissance aux autorités politiques et sanitaires. Ce n’est pas pour rien que le ministre fédéral de la Santé a déclaré cette semaine que les Canadiens devaient se faire « vacciner » tous les neuf mois pour que leur « vaccination » soit à jour.

Revenons plus précisément à la question de l’injection des doses de rappel dans le contexte de cette septième « vague » estivale. J’y vois une sorte de test ultime de crédulité et docilité que les autorités politiques et sanitaires font passer aux Québécois. Ce test doit leur permettre de savoir si nous sommes assez bêtes pour croire à la réalité et à la gravité de cette « vague » dont le début vient d’être déclaré, en juillet, et assez soumis pour aller nous faire piquer une troisième, une quatrième ou une cinquième fois, et aussi pour recommencer à porter un masque dans les lieux publics intérieurs et même dans les rassemblements extérieurs (c’est ce qu’on nous conseille maintenant dans des points de presse et dans les journaux, en nous disant que c’est une « bonne idée »). Bref, si les Québécois recommencent, au cours des prochaines semaines, à se précipiter dans les centres de « vaccination », et à porter un masque dans les transports en commun et dans les lieux publics seulement un mois ou deux après la levée de ces obligations, nous ne devons pas nous attendre à une amélioration de la situation, mais plutôt à une intensification de la propagande sanitaire et des mesures dites sanitaires au cours des prochains mois, le gouvernement ayant constaté que les Québécois en redemandent, et qu’ils sont disposés à croire n’importe quoi et à obéir aux ordres les plus absurdes.

La Santé publique se croirait alors en position de continuer à nous traiter comme sa chose et d’aller plus loin. L’automne et l’hiver prochains promettraient, surtout que la Santé publique commence à discuter le retour du port du masque dans certains endroits, mais sans aller de l’avant pour l’instant. Pourtant l’état d’urgence sanitaire a été levé et il n’est pas plus possible, en principe, pour le gouvernement d’imposer de manière arbitraire de nouvelles mesures sanitaires ou d’imposer à nouveau les mesures qui ont été abolies. La loi qui a mis fin à l’état d’urgence est, sauf erreur, très claire à ce sujet. Alors à quoi pense la Santé publique ? À redéclarer l’état d’urgence sanitaire pour rendre à nouveau obligatoire le port du masque ? À trouver une manière d’imposer cette obligation sans déclarer à nouveau l’état d’urgence, à partir des pouvoirs normaux dont dispose le gouvernement ? Qu’importe ! Si les Québécois se montrent encore une fois très mous, ne réagissent pas vivement à ces déclarations et devancent plutôt le retour des mesures sanitaires en se conformant servilement aux recommandations de la Santé publique, le gouvernement – actuel ou à venir – se sentira en position d’imposer et de renforcer les mesures dites sanitaires d’ici la fin de l’année et peut-être beaucoup plus rapidement, et nous traitera comme le troupeau de moutons que nous sommes. Nous en verrions alors de belles !

Les « vagues » et les campagnes d’injection des doses de rappel se succéderaient alors au moins jusqu’au printemps 2023. Le gouvernement pourrait continuer, grâce à ce rite saisonnier, à s’assurer de la crédulité et de la docilité des Québécois, à les alimenter et à les utiliser contre eux quand la crise alimentaire, énergétique et économique se fera pleinement sentir, par exemple en imposant un autre confinement partiel ou complet. Ce confinement aggraverait certainement la crise, mais permettrait au gouvernement de tenir fermement les rênes du pouvoir. Ou plutôt : ce confinement aggraverait certainement la crise, notamment parce qu’il permettrait au gouvernement de continuer à tenir fermement les rênes du pouvoir.