La vaccination à l’épreuve des faits. 1ère partie : les chiffres de l’épidémie 

Quelques jours après l’annonce du président français sur le passeport sanitaire, Laurent Mucchielli, sociologue et directeur de recherches au CNRS, a publié un article où il examine l’évolution des épidémies en fonction du taux de vaccination de la population dans une quinzaine de pays. Il en arrive à des conclusions très différentes de ce qu’affirment péremptoirement les autorités politiques et sanitaires de nombreux pays occidentaux, à savoir que la vaccination ne semble pas avoir d’impact sur la dynamique des épidémies, aussi bien en ce qui concerne les cas positifs que la mortalité.

En voici un avant-goût. Je vous renvoie à son blog pour lire la suite.

« A en croire le discours politico-médiatique, seule la vaccination protégerait de l’épidémie et permettrait de « retrouver une vie normale ». Or les campagnes vaccinales ont débuté depuis plus de 6 mois dans le monde. Délai trop court pour évaluer pleinement l’impact de la vaccination sur les formes sévères, mais qui suffit déjà à montrer que le « passe sanitaire » n’a pas de fondement épidémiologique.

Alors qu’ils avaient explicitement promis aux Français qu’ils ne le feraient jamais, le président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Santé et tout le gouvernement ne cessent d’appeler par tous les moyens à la vaccination intégrale de la population et ne cachent plus leur intention d’essayer de rendre cette vaccination obligatoire. Dans cette vaste opération, le pouvoir exécutif déploie toutes les ficelles du marketing et de la propagande. Il s’agit notamment 1) d’effrayer la population avec la circulation d’un nouveau « variant delta » semblant pourtant assez inoffensif (surtout en été), 2) de prétendre que la vaccination protège presque totalement (« 95% ») tant du risque d’infection que du risque de formes sévères de la maladie (et donc, au final, du risque de décès), 3) de faire accepter à la population les termes d’un chantage : vaccination ou reconfinement. Dans le même temps, la question des effets secondaires de la vaccination, quelle que soit leur gravité, semble tabou. L’ensemble de ces questions vont être abordées dans une mini-série que nous inaugurons sur les enjeux de la nouvelle vaccination.

Comment évolue l’épidémie dans les pays qui ont déjà le plus vacciné ?

Dans cette première partie, nous nous demandons ce qui se passe dans les pays du monde qui, depuis le démarrage des campagnes de vaccination (de décembre 2020 à février 2021 selon les pays), ont déjà vacciné la grande majorité de leur population. On utilise pour cela les données qui sont agrégées par le site usuel « Our world in Data ». On y constate que, avec la Pologne, la Tchéquie, la Grèce et la Suisse, la France est effectivement « en retard » sur sa campagne de vaccination par rapport à d’autres pays européens. Inversement, les 15 pays ayant le plus vacciné leur population à la mi-juillet sont Gibraltar, Malte, les Émirats Arabes Unis, les Seychelles, l’Uruguay, le Canada, le Chili, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, Israël, le Qatar, Bahreïn et la Mongolie. Dans tous les cas, on observera l’évolution de la mortalité et celle des contaminations (indicateur fragile toutefois puisqu’il dépend du nombre de tests effectués ainsi que des flux touristiques dans certaines régions). On fera aussi à plusieurs reprises des comparaisons supplémentaires entre pays voisins pour observer ressemblances et différences, la comparaison étant souvent instructive. »

Pour lire la suite :

La vaccination à l’épreuve des faits. 1ère partie : les chiffres de l’épidémie