La Russie est-elle la véritable cible des sanctions économiques occidentales ?
Depuis l’arrivée du virus, notre cher gouvernement québécois a pris toutes sortes de mesures dites sanitaires dont on nous a dit et continue de nous dire qu’elles sont très efficaces : distanciation sociale, fermeture de plusieurs secteurs de l’économie, port obligatoire du masque, couvre-feu, injections expérimentales, passeport vaccinal, amendes, surveillance par hélicoptère et par drone, etc. Plus de deux ans après l’imposition continue ou saisonnière de ces mesures, les mêmes autorités politiques, experts politiques et journalistes nous annoncent que la sixième vague commence, que le nombre de personnes infectées augmente dangereusement, que les hôpitaux continuent de se remplir (sans avoir eu le temps de se vider après la cinquième vague), et que beaucoup de professionnels de la santé sont en isolement forcé après avoir contracté le virus, et ce, sans même douter de l’efficacité des fameuses mesures.
Il est donc justifié de nous poser des questions. Tout ce beau monde est-il assez bête pour avoir recours à répétition aux mêmes moyens pour sortir ou contrôler la « pandémie », alors qu’il prétend lui-même qu’elle se poursuit pour continuer à avoir recours à ces moyens ? Ou bien s’entête-t-il dans la même direction tout simplement pour ne avoir à reconnaître qu’il erre depuis le début, jusqu’à ce qu’il trouve comment s’en tirer sans perdre la face et s’exposer à toutes sortes d’accusations et de poursuites ? Ou bien devons-nous nous dire que ces mesures dites sanitaires sont trop manifestement inefficaces pour avoir vraiment pour cible le virus ? Et si le virus n’est pas la réelle cible de ces mesures, quelle est cette cible ? Nous, peut-être. Si tel est bien le cas, ces mesures s’avèrent être en fait très efficaces. Elles nous ont mis, collectivement et individuellement, dans une situation économique précaire. Elles ont dévasté notre économie. Elles ont érodé nos droits et nos libertés, de même que notre attachement à eux. Elles ont permis de substituer à notre démocratie, déjà mal en point, une gouvernance par décrets, sous prétexte d’urgence sanitaire. Etc.
Venons-en maintenant aux sanctions économiques imposées par les gouvernements occidentaux contre la Russie. Les sanctions visant les importations de pétrole et de gaz naturels russes, de même que les importations de nourriture, nuisent beaucoup plus à l’économie des pays occidentaux qu’à l'économie de la Russie, laquelle ne semble pas sur le point de s’effondrer, contrairement à ce qu’ont annoncé les promoteurs de ces sanctions. La Russie peut très bien exporter son pétrole, son gaz naturel et son blé en Asie. Mais dans les pays occidentaux nous assistons déjà à une aggravation de l’inflation causée par les mesures dites sanitaires et les plans de relance économique peu judicieux. Et la situation pourrait s’aggraver encore étant donné les problèmes d’approvisionnement en pétrole, en gaz naturel, en blé, en engrais, en métaux rares. Il est fort vraisemblable que notre pouvoir d’achat diminue dangereusement au cours des prochains mois, surtout si nos gouvernements persistent dans cette guerre économique contre la Russie.
Il est justifié de nous poser à propos des sanctions économiques contre la Russie les même questions qu’à propos des mesures dites sanitaires prises pour lutter contre le virus. Les gouvernements occidentaux sont-ils assez stupides pour maintenir et radicaliser des sanctions économiques dont les effets néfastes sont plus grands pour nous que pour la Russie ? S’entêtent-ils pour ne pas avoir à faire marche arrière et ne pas se discréditer, sur la scène nationale et internationale ? Ou faut-il nous dire que ces sanctions sont trop inefficaces contre la Russie et trop nuisibles pour nous pour avoir vraiment pour cible la Russie ? Et si la Russie n’est pas la vraie cible de ces sanctions économiques, se pourrait-il que ce soient nous ? N’auraient-elles pas alors pour but d’aggraver les effets des mesures dites sanitaires, c’est-à-dire de nous appauvrir et de nous mettre dans un position de dépendance encore plus grande, grâce à laquelle il serait encore plus facile de nous priver de nos droits et de nos libertés et de nous gouverner comme des sujets et des serfs ?
Pour une analyse du caractère contre-productif des sanctions économiques contre la Russie, je vous renvoie à un article du OffGuardian, que je vous invite à lire froidement, indépendamment de ce que vous pensez de Poutine et de Zelensky, des Russes et des Ukrainiens et de la manière dont cette guerre est menée, de part et d’autre. Ce qui importe ici, ce sont les effets des sanctions économiques imposées par les gouvernements occidentaux :
« You should always be wary of anybody – individual or institution – whose actions accidentally achieve the exact opposite of their stated aim. That’s a simple rule to live by. »