La guerre contre l'Ennemi invisible

Avec l’accord de T. M., qui m’a fait parvenir les Discours parlementaires sur la grippe ovine en mai dernier, je reprends les idées qui sont développées sur le terrorisme et la grippe ovine afin de leur donner une certaine autonomie, pour les rendre accessibles au lecteur qui ne voudrait pas lire la totalité de ces textes. Je m’efforcerai de m’éloigner le moins possible de ces discours – quitte à les paraphraser et même à reproduire de longs passages presque intégralement – afin de ne pas leur enlever toute leur vivacité, même si le texte qui suit – qui tient de l’essai – reprend des mouvements de pensée faits dans des discours qui se répondent. J’espère ne pas les dénaturer en essayant de les adapter plus directement à la situation actuelle, et ne pas aplatir les différents points de vue en les insérant dans un fil de pensée continu. J’y ajouterai aussi quelques rares idées de mon cru, c’est-à-dire presque rien, tant ces discours me semblent toujours s’appliquer presque intégralement à notre situation.

Je conseille néanmoins au lecteur dont la curiosité aura été piquée par cette pâle imitation, d’aller lire les discours originaux. Il y trouvera des idées que je n’ai pas transposées ici, et pourra constater à quel point les discours de nos députés à l’Assemblée nationale sont d’une grande platitude et d’une grande inutilité quand on les compare à ceux de ces orateurs. On en vient presque à se demander à quoi servent nos élus, si ce n’est à suivre la ligne de parti et à faire de la surenchère morale.

 

La peur de la mort

Même si l’influence de la morale chrétienne et de la morale du travail joue certainement un rôle déterminant dans notre manière de réagir à la venue du Virus, une autre force détermine peut-être encore plus notre réaction. Cette force, c’est la peur de la mort, laquelle fait partie de la nature humaine ; ou, si l’on préfère, le désir de sécurité. Bien entendu, on ne saurait affirmer que cette peur est nécessairement mauvaise. Si nous ne craignions aucunement la mort, les individus, les sociétés, les civilisations et l’humanité elle-même auraient cessé d’exister depuis longtemps.

Seulement, la force de cette crainte peut varier grandement en fonction des personnes, des classes sociales, des milieux sociaux et des sociétés. Les membres d’une société ou d’une classe guerrière, même s’ils ne sont pas insensibles à la peur de la mort, ont été éduqués à affronter la mort, à ne pas la fuir et, dans certaines circonstances, à la désirer. Inversement, les membres des sociétés occidentales où l’on jouit généralement d’une grande tranquillité, et où les accidents et les crimes violents sont rares (sauf dans les milieux les plus pauvres), considèrent souvent la mort comme une anomalie, comme quelque chose de scandaleux, même chez des personnes qui ont déjà dépassé la soixantaine, voire davantage. C’est principalement cette crainte excessive de la mort, cette aversion pour la mort, et l’obsession de la sécurité qui en découle, qui ont permis aux autorités des pays occidentaux d’obtenir une forte adhésion – chez les parlementaires, chez les journalistes et les célébrités et chez le peuple – aux mesures de confinement et de distanciation sociale ordonnées par les gouvernements, même si celles-ci restreignent considérablement les libertés individuelles, entravent fortement la vie sociale, constituent un déni de démocratie et ont des effets catastrophiques sur l’économie de ces pays.

Pour la plupart, nous n’avons jamais connu la guerre et n’avons jamais eu à nous battre pour nos droits, nos libertés individuelles et nos institutions démocratiques. L’idée ne nous vient même pas à l’esprit que ces biens précieux méritent que nous mettions notre vie en jeu pour être acquis ou conservés, tant ils sont pris pour acquis. Nous sommes tellement ramollis que nous sommes prêts à nous en départir – temporairement ou de manière plus durable, car il est bien connu que l’on ne récupère pas toujours ce que l’on cède – sous prétexte de ne pas nous exposer au risque de mourir, aussi faible soit-il. Et c’est là un danger plus grave que le Virus.

 

Analogie avec la prévention des attentats terroristes

La situation dans laquelle nous nous trouvons s’apparente à ce qui s’est produit après les attentats terroristes de 2001, partout en Occident, mais plus particulièrement aux États-Unis ; et après les attentats de 2015 et de 2016, partout en Occident, mais plus particulièrement en Europe. Les gouvernements, sous prétexte de protéger la population et d’éviter que d’autres attentats ne se produisent, déclarèrent l’état d’urgence et ordonnèrent de multiplier les contrôles dans les lieux jugés stratégiques (édifices publics, institutions scolaires, aéroports et gares, etc.), d’autoriser l’arrestation et la détention de suspects sans chefs d’accusation et sans procès, de permettre aux forces policières et aux services de renseignement de surveiller et d’espionner toute la population pour repérer ceux qui pourraient avoir des rapports avec les organisations considérées comme responsables de ces attentats, sans compter les pouvoirs accrus qui sont accordés aux gouvernements et qui les dispensent parfois d’obtenir l’aval de la chambre des représentants pour décréter des mesures devant assurer la sécurité nationale et la défense de la liberté. Ce qui revient à se départir de la liberté sous prétexte de la protéger, tout ça avec l’adhésion d’une partie importante de la population, à laquelle on peut faire accepter presque n’importe quoi en se servant de sa peur de la mort.

Des années et même des décennies après ces attentats, plusieurs des mesures prises pour lutter contre le terrorisme sont toujours en vigueur, alors que les autres peuvent être réactivées rapidement au moindre soubresaut d’activité terroriste. Et il y a tout lieu de croire qu’il est en sera ainsi indéfiniment, le terrorisme n’étant pas près d’être éradiqué définitivement et, malgré des périodes de relative accalmie, tendant à se reformer ailleurs et autrement quand une organisation est vaincue ou démantelée par les puissances qui la parrainent et la financent. Les mesures prises pour prévenir les attentats terroristes sont donc là pour rester, comme on dit présentement que sont là pour rester les mesures préventives contre la propagation du Virus, qui n’est pas près d’être éradiqué. Dans les deux cas, on peut donc parler de l’établissement d’une nouvelle normalité, et du renoncement à la normalité d’avant.

 

Quand apprendrons-nous de nos erreurs ?

Ne voyez-vous pas qu’en adhérant aux mesures prises pour lutter contre la propagation du Virus, nous répétons les erreurs commises en adhérant aux mesures devant prévenir les attentats terroristes ? Il serait grand temps que nous nous montrions plus avisés et que nous apprenions de nos erreurs. Céder à la peur de la mort maintenant, même si elle prend la forme d’un virus et non celle du terrorisme, revient à abandonner lâchement notre liberté pour un peu de sécurité, laquelle pourrait d’ailleurs s’avérer illusoire, puisqu’il est douteux que la stratégie sanitaire adoptée presque à l’unanimité par les autorités occidentales réussisse vraiment à protéger la santé et la vie des populations qui sont sous leur joug, puisqu’il se peut qu’elle constitue plutôt un aveu de défaite ou même de corruption des systèmes de santé publics, qui renoncent dans une grande mesure à soigner les malades et qui optent plutôt pour le confinement généralisé, le tout pour lutter contre un virus qui, selon plusieurs épidémiologistes et virologues, n’est pas particulièrement létal !

Il est plus que temps que nous résistions aux autorités politiques et sanitaires, qui profitent de l’occasion pour s’ingérer dans notre vie, en invoquant hypocritement de grands principes humanitaires dont elles n’ont que faire, si on en juge d’après la manière dont beaucoup d’entre nous sont quotidiennement exploités ! Cessons d’adhérer à notre propre emprisonnement et à celui de nos concitoyens ! Ne collaborons plus sottement avec les fossoyeurs de notre propre liberté ! Refusons catégoriquement de nous faire interdire la fréquentation de beaucoup de lieux publics, et de nous faire imposer des conditions pour entrer dans ceux qui sont encore accessibles ! Refusons de permettre aux forces de l’ordre de contrôler nos fréquentations, nos déplacements et même de nous surveiller grâce à des technologies de dernière pointe ! Refusons qu’on incite nos concitoyens à nous dénoncer si nous ne respectons pas rigoureusement le confinement, la distanciation sociale et le port du masque dans les lieux publics ! Refusons la transformation de nos sociétés en grande prison, même si c’est temporaire, d’après ce qu’on raconte ! Prenons nos précautions pour qu’à force de dérives, nos États ne deviennent pas des États policiers en règle !

Car ne serait-ce pas là un grand mal ? Car qui sait combien de temps cela pourrait durer ? Car qui sait si, une fois qu’on aura créé un précédent, on n’éprouvera pas le désir d’en faire autant lors d’une hypothétique troisième vague de COVID-19, à l’occasion d’une autre « pandémie », ou sous n’importe quel autre prétexte ? Car qui sait si nous ne nous habituerons pas peu à peu à faire ce type de concessions, et si nous ne deviendrions pas de moins en moins jaloux de notre liberté ? Car qui sait si, accoutumés à être dirigés, surveillés et contrôlés dans toutes ces situations dites d’urgence, nous ne deviendrons pas inaptes à exercer nos droits politiques, même dans les situations dites normales ? Car qui sait si nous n’en viendrons pas au point où nous ne désirerons plus nous gouverner nous-mêmes, et préférerons être gouvernés par d’autres, qui décideront ce qui est bon pour nous, individuellement et collectivement, comme cela arrive déjà sur une foule de points ?

En une phrase : ne manquons plus de prudence, sous prétexte de sécurité !

 

Obstacles au refus intégral de l’état d’urgence sanitaire

Mais toutes les comparaisons ont leurs limites, et la comparaison des mesures prises pour lutter contre la propagation du Virus et de celles prises pour prévenir les attentats terroristes ne fait pas exception à la règle. C’est pourquoi il faut maintenant mettre l’emphase sur les différences entre les situations qu’elles créent, et qui peuvent nous éclairer tout autant que leurs ressemblances, notamment sur la question de l’adhésion aux mesures prises. Car notre appel à la résistance pourrait bien rester à peu près sans réponse si nous ne comprenons pas les obstacles auxquels il se heurte, et si nous ne trouvons pas une manière de les contourner, de les écarter ou de sauter par-dessus eux.

L’expérience que nous avons de l’état d’urgence sanitaire nous permet de constater que les mesures prises pour lutter contre la propagation du Virus, même si elles sont très contraignantes pour l’ensemble de la population, sont plus largement acceptées que des mesures prises pour lutter contre le terrorisme, qui affectent généralement moins la vie de toute une population, bien que les conséquences puissent être très graves pour les personnes arrêtées et emprisonnées arbitrairement, sur la base d’un simple soupçon. On aurait pu s’attendre au contraire.

 

Mesures non discriminatoires et confiance inspirée par les autorités sanitaires

Mais cela s’explique. Les attentats terroristes des dernières décennies ayant été souvent commis par des personnes qui se réclament d’une version particulièrement fanatique de l’islam, les nombreux fidèles de cette religion (et aussi ceux qui pourraient passer pour tels, même s’ils ont pris leurs distances vis-à-vis de cette religion) se méfient à juste titre des mesures d’exception visant à prévenir les attentats terroristes, puisque ce sont surtout eux qu’on surveillera. Cette forme de profilage leur attire des sympathies dans d’autres parties de la population, qui se montrent plus ou moins critiques à l’égard de ces mesures et de la manière dont on les applique. Enfin, il y a ceux qui doutent que les forces policières et les agences de renseignement chargées de surveiller, de contrôler, d’enquêter, d’espionner et de mettre en état d’arrestation les suspects, servent vraiment leurs intérêts et ceux du reste de la population, et voient même en elles une force de répression susceptible de se retourner contre eux. Et si on en juge d’après les actes des forces de l’ordre et des agences de renseignement partout dans les pays où les autorités politiques ont adopté des décrets qui augmentent leur pouvoir à la suite d’attentats terroristes, cette méfiance est tout à fait légitime.

Par opposition, les mesures adoptées pour ralentir la propagation du Virus concernent l’ensemble de la population, et aucun groupe en particulier n’est visé. N’importe qui peut attraper et transmettre le Virus. On ne saurait donc s’opposer à ces mesures parce qu’elles seraient discriminatoires. Ensuite, les populations soumises à elles font généralement plus confiance aux autorités sanitaires qu’aux forces policières et aux agences de renseignement quand elles prétendent vouloir leur bien et sauver des vies.

Pour toutes ces raisons, les mesures contraignantes adoptées ici et dans la majorité des pays occidentaux, sous prétexte de lutter contre la propagation du Virus, représentent un plus grand danger pour la liberté des populations concernées, en raison de leur plus grande adhésion à celles-ci.

 

Le Virus fait toujours sentir sa présence

Les attentats terroristes, heureusement, ne se produisent pas tous les jours. Il peut se passer quelques mois ou même quelques années sans qu’il ne se produise d’attentats dignes de mention. Il s’agit souvent d’attentats-suicides dont le coût humain, s’ils devenaient beaucoup plus fréquents, serait trop important pour des organisations dont les membres et les sympathisants, dans un pays occidental, se comptent par centaines, par milliers ou tout au plus par dizaines de milliers, et dont tous ne sont pas prêts à passer eux-mêmes à l’acte. Nous en aurions probablement fini rapidement avec le terrorisme s’il y avait tous les jours des attentats-suicides à l’occasion desquels mourraient quelques terroristes : il manquerait rapidement de terroristes pour faire d’autres attentats. (Mais il ne faut pas exclure que les organisations terroristes, jalouses du virus qui occupe presque tout seul les devants de la scène depuis un an, adaptent leurs méthodes pour le déloger.) Sans compter que, même si le terrorisme lui-même est invisible, les membres des organisations terroristes ne le sont pas, peuvent être arrêtés avant d’avoir accompli l’attentat qu’ils préparent ou après celui-ci, s’ils ont seulement participé à sa préparation, sans mettre eux-mêmes la main à la pâte.

Il en va autrement du Virus. Il peut se multiplier facilement et indéfiniment. Même pas besoin de recruter et d’endoctriner. Et surtout il est parfaitement invisible pour le commun des mortels, et il se mettrait en embuscade partout, attendant l’occasion propice pour entrer dans notre organisme par le nez, les yeux et la bouche. Même les billets de banque, les enveloppes, les colis et les livres ne sont pas sûrs. Il peut donc agir avec régularité et manifester sa présence tous les jours, sans épuiser ses effectifs et sans manquer de cachettes. Nos autorités politiques et sanitaires, aidées de nos médias, s’assurent que nous ne l’oublions pas : on nous présente quotidiennement des décomptes des décès et des hospitalisations attribués au Virus. Il a par ailleurs l’avantage de pouvoir compter parmi ces victimes les personnes qu’il contaminerait, mais qu’il ne rendrait pas malades ou presque pas. On voit donc que le Virus a là un grand avantage sur toutes les organisations terroristes, mêmes les plus dangereuses, auxquelles on n’aurait jamais idée (du moins je l’espère) de faire une fleur en comptant parmi leurs victimes les personnes qui survivent à leurs attentats sans être même blessées.

Nous vivons donc avec l’impression et même la conviction d’être toujours assiégés par le Virus, qui n’a pas besoin de nous rappeler sa présence par un coup d’éclat. Cela explique pourquoi beaucoup d’entre nous adhèrent fortement aux mesures prises pour prévenir la propagation du Virus, et pourquoi cette adhésion dure.

 

L’Ennemi invisible par excellence

Mais il y a plus. Comme celui qui n’est pas un terroriste le sait avec certitude et croit savoir la même chose des personnes qu’il fréquente régulièrement, il ne peut pas s’empêcher de penser, dans une certaine mesure ou par moments, qu’il n’est pas pertinent de les surveiller et de les soumettre à des contrôles, lui et ces personnes qu’il fréquente, même s’il peut « comprendre » que les agences de renseignement et les forces policières, pour leur part, ignorent ce qu’il sait et ne font que faire leur travail, car le terrorisme est un mal souvent caché et insaisissable, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Le Virus serait lui aussi caché et insaisissable, si on en croit ce qu’affirment péremptoirement les autorités politiques et sanitaires étrangères quand elles s’efforcent de sensibiliser les populations qui leur sont assujetties au danger qu’il représenterait. Cependant il y a une différence importante : personne ne peut être certain de ne pas être infecté par le Virus, et donc contagieux, puisqu’il serait possible de le transmettre avant que les symptômes ne se manifestent, ce qui peut prendre une douzaine de jours, sans compter que le Virus pourrait aussi être transmis par les nombreuses personnes qui sont asymptomatiques, qui n’ont pas et n’auront pas de symptômes, c’est-à-dire qui ne tombent pas malades, ce que les médias, les chefs politiques et même les autorités sanitaires, étrangement, considèrent comme une circonstance aggravante qui exigerait la prise de mesures encore plus musclées pour limiter la propagation du virus. Dans ce contexte, celui qui prête foi au discours dominant en vient à se demander constamment s’il n’est pas infecté et contagieux, et si les personnes qu’il fréquente ne le sont pas. Non seulement il accepte sans réserve une foule de recommandations, de consignes, d’obligations et d’interdictions, mais il s’approprie aussi l’attitude des autorités sanitaires et des forces policières, respectivement responsables d’élaborer ces mesures et de veiller à leur application.

Alors que, de manière générale, les agences de renseignement agissent dans l’ombre, alors que les forces policières ne demandent pas la collaboration du grand public pour lutter contre le terrorisme, les autorités politiques et sanitaires réclament ouvertement la participation et la collaboration de la population pour « vaincre » l’Ennemi invisible qu’est le Virus. C’est ainsi que beaucoup en viendront à suivre docilement les consignes données par des autorités, à surveiller leur entourage et à exercer des pressions morales sur lui, à dénoncer ceux qui ne respectent pas à la lettre le confinement et les mesures de distanciation sociale, à innover dans le domaine et à essayer d’imposer ces inventions à leur entourage, à ne plus voir la différence entre une recommandation et une obligation, et à réclamer la prolongation et la radicalisation de ces mesures, en se disant qu’on ne peut jamais en faire trop pour sauver des vies et pour contraindre les récalcitrants à faire preuve de civisme, et en se consolant facilement de leur liberté perdue grâce à la conviction d’être de bonnes personnes qui font preuve de solidarité. Autrement dit, toutes ces personnes se retrouvent à prendre une part active à cette grande opération d’emprisonnement et de surveillance, et cessent d’agir comme des individus autonomes (à supposer qu’elles aient jamais été autonomes), pour se transformer en garde-chiourmes.

Je n’ai pas besoin de vous expliquer à quel point la transmission de ce tour d’esprit policier, qui semble devoir accompagner les mesures décrétées pour lutter contre la propagation du Virus, est incompatible avec la liberté sans laquelle nous ne saurions véritablement vivre dans une société démocratique. Et il est bien sûr aussi incompatible avec toute opposition sérieuse à l’état d’urgence sanitaire.

 

Comment sortir de l’impasse ?

Pour répondre brièvement : je n’en ai pas la moindre idée. Nous sommes dans un cul-de-sac. Même si nous pouvons observer un certain mécontentement, nous sommes bien loin d’une résistance en bonne et due forme pour mettre fin à l’état d’urgence sanitaire. Les autorités politiques et sanitaires, avec la collaboration des médias, entretiennent la peur et l’obéissance de la majorité de nos concitoyens en leur jetant au visage les dernières données sur les supposés ravages du Virus, ou en leur laissant entendre que la « vaccination » massive nous fera sortir de cette « crise sanitaire », alors qu’on évite soigneusement de prendre des engagements à ce sujet, que la « vaccination » produise ou non les effets attendus. Il n’en faut pas davantage pour que presque tous rentrent dans les rangs ou n’en sortent pas.

Alors que faire ? Y a-t-il même une issue ?