La COVID pour les poulets

Depuis plusieurs jours, nous entendons parler de plus en plus souvent de la grippe aviaire. Au Canada, on a annoncé cette semaine que quelques bernaches – on leur fait passer des tests de dépistage – seraient atteintes de ce nouveau fléau. Et maintenant on nous dit qu’au Canada, qu’aux États-Unis, qu’en Amérique du Sud, qu’en Europe et qu’en Asie, on tue préventivement des poulets par millions pour protéger les poulets de la grippe aviaire. Partout dans le monde, les administrations gouvernementales disent surveiller attentivement la situation, ce qui rappelle la manière dont on a commencé, en décembre 2019 et en janvier 2020, à préparer le terrain pour l’arrivée du virus et le grand confinement printanier. Se pourrait-il qu’on soit en train d’orchestrer une nouvelle « pandémie », laquelle viserait cette fois-ci les poulets, même s’il ne faut pas exclure un saut inter-espèce vers l’être humain ?

On dira que c’est tirer par les cheveux et que c’est même du délire. Mais avant d’écarter cette idée en se frappant le front de l’index, considérons les choses suivantes.

Selon le OffGuardian, on utiliserait des tests PCR pour détecter le virus de la grippe aviaire chez la volaille. Se pourrait-il qu’on produise artificiellement une « pandémie » de grippe aviaire en considérant comme des « cas » des poulets asymptomatiques qui ont obtenu un résultat positif ? Par mesure de précaution, nos administrations pourraient alors décider de tuer les poulets identifiés comme des « cas », et aussi les « cas contacts », exactement de la même manière qu’on a imposé une quarantaine stricte aux « cas » asymptomatiques de COVID et aux « cas contacts ». Une fois les poulets massacrés et enterrés dans des fosses pour éviter la propagation de la grippe aviaire, les mêmes administrations pourraient dire que ces poulets sont « morts de la grippe aviaire », et non « morts en étant porteur du virus de la grippe aviaire », un peu comme les soi-disant « morts de la COVID », sur lesquels on ne pratique pas d’autopsie et qu’on a même incinérés sous prétexte sanitaire.

Rappelons-nous que la « pandémie » de COVID a été à quelques reprises une occasion de tuer de nombreux poulets ou poussins en raison du grand nombre de travailleurs du secteur agro-alimentaire en isolement préventif, ce qui empêchait les usines à viande et à œufs de fonctionner normalement. Pourquoi les mêmes administrations ne seraient-elles pas capables d’« isoler » préventivement et définitivement des poulets positifs à la grippe aviaire, mais asymptomatiques ?

Ensuite, la fermeture répétée et prolongée de plusieurs secteurs de l’économie et les plans de relance économique (« imprimer » de l’argent), à l’échelle nationale et mondiale, ont entraîné la perte de nombreux emplois, l’endettement et la fermeture de nombreuses petites et moyennes entreprises, la fragilisation des chaînes d’approvisionnement, une forte inflation et la diminution du pouvoir d’achat de la majorité de la population. La situation a ensuite été aggravée par le refus du gouvernement américain et des autres gouvernements occidentaux de prendre en considération les exigences de la Russie à l’égard de l’Ukraine, notamment quant à sa neutralité militaire, ce qui a été l’une des principales causes de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, en plus de l’offensive que l’armée ukrainienne, soutenue par les gouvernements occidentaux et l’OTAN, préparait contre le Donbass. Et voilà que depuis une cinquantaine de jours, les gouvernements occidentaux adoptent des sanctions contre la Russie sous prétexte de la punir, alors qu’en fait c’est surtout nous, les populations occidentales, qui faisons et ferons les frais de ces sanctions, comme le montre déjà l’inflation de l’essence, du gaz naturel, de l’engrais et de la nourriture. Comme si les difficultés croissantes d’approvisionnement et la hausse des prix provoqués par le conflit lui-même ne suffisaient pas ! Il est donc vraisemblable qu’en plus d’une hausse des prix de la nourriture due à l’augmentation des coûts de production et de transport, et à la rareté croissante de certaines denrées, par exemple le blé (la Russie, en réponse aux sanctions occidentales, aurait interdit les exportations de blé), nous subirons aussi une hausse du prix du poulet et des œufs.

Enfin, la vaccination des animaux domestiques et des animaux d’élevage est une industrie lucrative au même titre que la vaccination des êtres humains. Nos administrations nous ont bien confinés à répétition, ce qui leur a permis de nous présenter la vaccination comme le moyen par excellence de revenir à une certaine normalité. Par conséquent, est-il envisageable qu’après la perte de millions et de millions de poulets et de poules pondeuses sous prétexte de grippe aviaire, on impose la vaccination obligatoire pour tous ces volatiles, avec des doses de rappel régulièrement, pour maintenir l’immunité collective et la couverture vaccinale parmi les populations aviaires ? Nous retrouverions alors dans notre assiette de la viande et des œufs à la protéine de pointe, ou quelque chose comme ça, en plus de toutes les saletés qui se trouvent déjà dans notre nourriture à cause des pratiques de production de l’industrie agro-alimentaire et de la complicité de nos gouvernements.

Si nos administrations sanitaires continuent à aller de l’avant quant aux massacres des poulets, et prennent toutes sortes de mesures soi-disant sanitaires pour contrôler la « pandémie » de grippe aviaire et protéger notre sécurité alimentaire, voire notre santé (si on nous dit que la grippe aviaire se transmet aux êtres humains), deux questions s’imposent donc :

  • Est-ce que ce sont les poulets qu’on s’apprête à traiter comme nous, ou est-ce que c’est nous qu’on traite comme des poulets d’élevage ?

  • Continuerons-nous encore longtemps à agir comme des poules-pas-de-tête et des poules mouillées, ou bien nous battrons-nous bec et ongles ?

Encore une fois, je sais que ces conjectures paraissent folles. Mais la convergence de ce qui pourrait découler d’une « pandémie » de grippe aviaire avec les décisions aberrantes et néfastes prises par nos autorités depuis maintenant deux ans devrait nous rendre très méfiants. Car ce pourrait bien être là une autre manière de nous faire la guerre, en nous appauvrissant et en sabotant notre santé.

N’oublions pas que tout ce qui est arrivé depuis nous semblait impossible en 2019. Ne nous faisons pas encore une fois rouler dans la farine !

Pour plus de détails, je vous renvoie à l’article de Kit Knightly publié dans le OffGuardian, et dont je me suis beaucoup inspiré dans ce billet :

Bird Flu: Another phony “pandemic”…this time for chickens

 

Pour terminer, je cite un passage d’Oliver Twist sur l’usage de la faim pour diminuer les capacités d’opposition :

« La situation ne s’était pas améliorée. M. Sowerberry n’était pas rentré, et Olivier continuait à donner de vigoureux coups de pied dans la porte du cellier. Mme Sowerberry et Charlotte firent une si étrange peinture de la férocité de l’enfant, que M. Bumble crut prudent de parlementer avant d’ouvrir la porte. Il commença par y donner un coup de pied, en manière d’exorde ; puis, appliquant sa bouche sur la serrure, il dit d’une voix forte et imposante :

« Olivier !

Allons, ouvrez-moi la porte ! répondit l’enfant.

Reconnais-tu la voix qui te parle, Olivier ? dit M. Bumble.

Oui, répondit-il.

Et vous n’êtes pas épouvanté, monsieur ? Vous ne tremblez pas à ma voix, monsieur ? dit M. Bumble.

Non ! » répondit courageusement Olivier.

Une réponse si différente de celle qu’il attendait et à laquelle il était accoutumé fit hésiter M. Bumble. Il quitta le trou de la serrure, se redressa de toute sa hauteur, et considéra l’un après l’autre les trois témoins de cette scène, sans prononcer une parole.

« Voyez-vous, monsieur Bumble, dit Mme Sowerberry, il faut qu’il soit devenu fou. Un enfant, ne fût-il qu’à demi raisonnable, ne se hasarderait jamais à vous parler ainsi.

Ce n’est pas de la folie, répondit M. Bumble, après quelques instants de profonde réflexion ; c’est la viande.

Comment ? s’écria Mme Sowerberry.

Oui, madame, la viande, la viande, reprit Bumble d’un ton magistral ; vous l’avez nourri outre mesure, madame. Vous avez fait naître en lui une âme et un esprit artificiels, déplacés chez quelqu’un de sa condition. Messieurs du Conseil d’administration, qui sont des philosophes pratiques, vous le diront, madame Sowerberry. Qu’ont à faire les pauvres d’une âme et d’un esprit ? C’est bien assez pour nous d’entretenir la vie dans leur corps. Si vous n’aviez donné que du gruau à ce garçon, jamais pareille chose ne fût advenue.

Mon Dieu ! dit Mme Sowerberry en levant pieusement les yeux vers le plafond de la cuisine ; voilà ce que c’est que d’être généreux ! »

La générosité de Mme Sowerberry pour Olivier avait consisté à lui prodiguer les restes dont personne n’eût voulu. Aussi y avait-il de sa part une grande abnégation à rester sous le coup de l’accusation portée contre elle par Bumble, et dont elle était absolument innocente, de pensée, de parole et d’action.

« Tenez, dit M. Bumble à la dame qui tenait ses yeux baissés vers la terre ; la seule chose à faire maintenant, à mon sens, c’est de le laisser dans le cellier pendant un jour ou deux, jusqu’à ce que la faim l’affaiblisse, et ensuite de le mettre en liberté et de le nourrir de gruau pendant tout son apprentissage ; il sort d’une mauvaise famille, de gens irritables, madame Sowerberry ; la nourrice et le médecin m’ont dit que sa mère était arrivée ici après des difficultés et des fatigues qui auraient tué depuis longtemps une femme bien portante. »

(Charles Dickens, Oliver Twist, chapitre 7.)