Jeter de l’huile sur le feu

Alors que nos regards sont dirigés vers ce qui se passe en Ukraine, notre cher gouvernement québécois nous annonce une sixième « vague ». Du même coup, il reporte la levée de certaines mesures dites sanitaires, comme le port obligatoire du masque et la distanciation sociale. Et peut-être nous réimposera-t-il bientôt des mesures sanitaires qu’il a suspendues en février et en mars. Des politiciens s’isolent parce qu’ils auraient été infectés, et des experts réclament l’injection de la troisième dose à une plus grande partie de la population, et le début de l’injection de la quatrième dose aux personnes âgées et vulnérables. Bref, nous avons l’impression de revivre la même chose qu’au printemps 2021, quand on nous a reconfiné et quand on a maintenu certaines des mesures sanitaires imposées à cause des nouveaux variants jusqu’à la fin du mois de juin. Si les données gouvernementales ne sont pas trafiquées et si les fameux « vaccins » étaient aussi efficaces qu’on nous l’a dit, pourquoi y aurait-il beaucoup plus de personnes actuellement à l’hôpital à cause de la COVID ou avec la COVID cette année (1115 hospitalisations en cours le 27 mars 2022 contre 480 hospitalisations en cours le 27 mars 2021) ? Et pourquoi y aurait-il présentement beaucoup plus de nouveaux cas positifs par jour qu’à la même date l’an dernier (moyenne mobile de 1898 nouveaux « cas » par jour le 23 mars 2022 contre 837 le 23 mars 2021), le tout alors qu’on ne cesse de nous répéter qu’en raison de la décision de ne plus rendre les tests PCR accessibles à la population générale à partir du début du mois de janvier 2022 et de ne pas comptabiliser les résultats des tests rapides, le nombre de cas serait sous-estimé ? Quant aux décès attribués à tort ou à raison à la COVID-19, ils sont à peu près en même quantité cette année et l’année dernière (moyenne mobile de 5 décès le 23 mars 2022 contre 7 décès le 23 mars 2021).

 20222021
Hospitalisations en cours (27 mars)1115480
Nouveaux « cas » (23 mars)1898 (moyenne mobile de 7 jours)837 (moyenne mobile de 7 jours)
Décès (23 mars)5 (moyenne mobile de 7 jours)7 (moyenne mobile de 7 jours)

(Source : Données COVID-19 au Québec, INSPQ, consulté le 28 mars 2022.)

On objectera peut-être que c’est la faute d’Omicron et de son frère cadet, qui seraient plus contagieux, bien que moins virulents. Et d’ajouter que ce serait bien pire si la couverture vaccinale de la population québécoise n’était pas aussi forte. Ce serait en partie grâce à elle que les hôpitaux ne seraient pas encore plus surchargés et qu’il n’y aurait pas plus de décès, malgré le grand nombre de nouveaux « cas » dépistés quotidiennement.

Malheureusement, le gouvernement a décidé de ne pas publier les données sur les décès en fonction du statut vaccinal (nombre de doses). Pourtant les décès sont les données les plus importantes pendant une pandémie. Il nous faudrait donc croire sur parole ce que nous disent le gouvernement et les journalistes.

Mais Réinfo Covid Québec a réussi à obtenir, grâce à une demande d’accès à l’information des données sur les décès selon le statut vaccinal pour la journée du 19 janvier 2022. Je me demande pourquoi cette demande a seulement été faite pour une journée, et pas pour un mois ou pour l’ensemble des données. Peut-être a-t-on voulu d’abord faire une demande modeste pour avoir plus de chances d’obtenir une réponse positive et pour établir un précédent sur lequel il serait possible de s’appuyer pour obtenir l’ensemble des données. Le collectif a fait une demande autre demande à cet effet, et est en attente d’une réponse.

Quels que soient les résultats de ces démarches, nous devons pour l’instant nous contenter des données du 19 janvier 2022. Réinfo Covid Québec montre, dans un court article publié le 24 mars 2022, que pour ce jour 81 % des personnes décédées étaient vaccinées, alors qu’elles représentaient 82,7 % de la population québécoise. Ce qui veut dire que l’efficacité des vaccins serait insignifiante ou même nulle. Et les choses sont pires pour les personnes qui ont reçu la troisième dose, car elles sont surreprésentés de 11,2 %, ce qui voudrait dire que la troisième dose aurait une efficacité négative, du moins pour le 19 janvier 2022. Mais pour en avoir le cœur net, il faudrait comparer les décès à l’intérieur d’un même groupe d’âge en fonction du nombre de doses reçues. Espérons que le collectif réussira à obtenir ces données et que nous aurons bientôt des nouvelles de lui à ce sujet. En attendant, cela devrait suffire pour considérer avec beaucoup de méfiance l’administration de la troisième et de la quatrième doses, et pour tenter de dissuader ceux de notre entourage qui pourraient avoir envie de répondre à l’appel vaccinal du gouvernement, des experts et des journalistes.

La troisième dose est-elle « sure et efficace » ?

 

Dans un autre article publié le 27 mars 2022, Réinfo Covid Québec analyse de tableau de bord de Santé Québec en date du 24 mars. On constate que sur les 2203 nouveaux « cas », 1498 sont des personnes qui ont reçu trois doses, alors qu’il y a seulement 92 personnes non vaccinées. Ce qui fait 68 % des nouveaux « cas » pour les personnes qui ont reçu trois doses, et 4,2 % pour les personnes non vaccinées. Il est vrai que le premier groupe de personnes représente une proportion plus importante de la population que le deuxième groupe : 48,6 % contre 8,3 %. Les personnes inoculées à trois reprises sont donc surreprésentées, alors que les non-vaccinés sont sous-représentés. Après quelques calculs que je ne reprends pas ici, le collectif en arrive à la conclusion que, pour la journée du 24 mars, les non-vaccinés ont presque quatre fois moins de chances d’être infectés ou d’obtenir un résultat positif à un test de dépistage que les personnes qui ont reçu trois doses. Il semblerait non seulement que les injections expérimentales ne procurent pas de protection contre l’infection, mais qu’elles affaiblissent le système immunitaire, disposant les personnes qui ont reçu trois doses à être plus souvent infectées par le virus, et peut-être aussi par d’autres pathogènes.

Le risque des vaccinés triple doses de contracter la COVID-19 est près de quatre fois supérieur à celui des non-vaccinés

(Juste avant de publier ce billet, j’ai constaté que Réinfo Covid Québec a retiré cet article de son site. Puisque j’ignore si c’est définitif ou si c’est pour y faire des corrections, je ne retire pas le lien qui y mène.)

J’en viens donc à me demander si, en continuant à injecter la troisième dose et en commençant à injecter la quatrième dose aux Québécois, on ne va pas aggraver la situation et même jeter de l’huile sur le feu. Ce que le gouvernement pourrait utiliser pour nous montrer que le retour à une certaine normalité est impossible, et pour reporter la levée de l’état d’urgence sanitaire ou se garder plus de pouvoirs après sa levée. (Il serait intéressant de comparer cette attitude avec celle de l’OTAN et des gouvernements des pays occidentaux qui contribuent à aggraver, par leurs mesures, la situation humanitaire en Ukraine, la situation économique en Occident et les tensions militaires en Europe et même dans le monde entier).

Toutefois il est dommage que les analyses faites par Réinfo Covid Québec portent sur des périodes de temps aussi courtes. C’est pourquoi j’essaierai de faire bientôt des analyses qui portent sur une période plus longue, à partir des jeux de données gouvernementaux sur les « cas » et les hospitalisations en fonction du statut vaccinal, auxquels on a ajouté dernièrement des données spécifiquement sur les personnes qui ont reçu la troisième dose.