Interview d’un médecin censuré par La Presse en raison de sa position sur la vaccination des enfants

Avant de vous présenter l’interview en question, je reviens sur la polémique qu’a suscitée le Dr René Lavigueur en osant publier une lettre ouverte dans La Presse (fin octobre 2021) où il exprime des réserves sur la vaccination des enfants, de même qu’une critique de la pensée unique qui sévit depuis l’arrivée du virus et des insuffisances de la pharmacovigilance. Ce qui lui a valu d’être accusé par des journalistes et des experts de répandre des faussetés et des demi-vérités, de faire de la désinformation et d’alarmer inutilement le public. Ce qui est presque comique venant de ceux mêmes qui ont pour profession de faire exactement ce qu’ils reprochent au Dr Lavigueur.

La Presse a donc retiré son texte, tout en publiant une réplique à ce même texte dont la lecture est devenue impossible pour tous les lecteurs du journal qui ne se donnent pas la peine de chercher. Pourtant ce texte est très modéré, comme le lecteur peut le constater grâce à la republication qui en a été faite ici :

Les dilemmes d’un médecin de famille en temps de COVID

Mais c’était malgré tout beaucoup trop pour tout ce beau monde qui ne tolère pas d’être contredit, qui n’accepte la diversité des opinions que dans les limites assez étroites de ce qu’il considère acceptable, et qui prétende être l’arbitre du vrai et du bon à notre place. Stéphanie Grammond, éditorialiste en chef à La Presse, a eu le culot d’agrémenter cette acte de censure - qu’on soit d’accord ou non avec le Dr Lavigueur, cela ne change rien à l’affaire - de ces paroles édifiantes sur la noble mission de La Presse :

« Chers lecteurs,

Permettez-moi de revenir sur la publication d’une lettre dans notre section Débats, mardi. Un médecin qui abordait l’enjeu de la vaccination des enfants a glissé dans son texte de nombreuses informations qui ne tiennent pas la route sur le plan scientifique et qui alarmaient inutilement le public.

Pour remettre les pendules à l’heure, nous publions aujourd’hui une réplique signée par Alex Carignan, médecin microbiologiste-infectiologue et épidémiologiste, professeur titulaire et chercheur à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Cinq autres cosignataires réputés se joignent d’ailleurs à sa voix pour envoyer un message clair et sans équivoque à la population. Un message fondé sur la science.

La désinformation n’a pas sa place dans La Presse. Notre rôle est de faire un tri judicieux à travers les quelque 140 000 lettres et commentaires que nous recevons de la part des lecteurs chaque année. Nous avons à cœur de donner la parole à des gens de tous les horizons, de tous les points de vue, afin d’alimenter le débat public.

Si chacun a droit à son opinion, nos pratiques journalistiques nous imposent toutefois de nous fonder sur des faits. Et cela s’applique aussi aux lettres que nous publions. C’est ce qui différencie le forum d’échange d’idées que constitue notre section Débats d’autres médias sociaux où circulent des théories non fondées que nous combattons dans nos pages.

Nos excuses pour cette lettre qui ne respectait pas les standards de qualité et de rigueur de La Presse et qui n’aurait donc pas dû être publiée. »

(Stéphanie Grammond, « La science d’abord », La Presse, 28 octobre 2021.)

Et Nicholas de Rosa, journaliste pour Radio-Canada, a réuni une petite armée d’experts pour régler son compte à ce médecin de famille qui ne sait pas rester à sa place :

La désinformation d’un médecin de famille, au-delà d’une lettre ouverte

Il a même contacté le Collège des médecins pour savoir si une enquête avait été ouverte, sous prétexte de non-respect de l’article 89 du Code de déontologie des médecins, selon lequel « le médecin exposant des opinions médicales par la voie de quelque média d'information doit donner des opinions conformes aux données actuelles de la science médicale ». Ce que le Collège a refusé de confirmer ou d’infirmer.

Le Dr Lavigueur, qui ne se laisse pas intimider, a écrit une réplique où il répond point par point à ses détracteurs :

Réplique du Dr Lavigueur à Nicholas de Rosa et à ses acolytes

Mais Radio-Canada et les autres grands médias n’ont pas accepté de la publier. Voilà une manière certainement efficace de sortir vainqueur d’une polémique et de faire connaître la soi-disant vérité à la population.

Ce qui nous mène à l’interview faite par une journaliste de Rebel News. Rassurez-vous : seulement l’introduction est en mauvais anglais, l’interview lui-même étant en français.