Incohérences des gouvernements occidentaux sur la possession des armes à feu

Les mêmes gouvernements qui nous ont imposé des confinements et des mesures sanitaires, et qui veulent que nous nous fassions injecter des « vaccins » expérimentaux, sous prétexte de nous protéger du virus, cherchent à réglementer toujours plus le commerce et la possession des armes à feu. Des événements comme le massacre qui a eu lieu dans une école au Texas il y a quelques jours, ou comme les fusillades qui se produisent à Montréal depuis le début de l’année 2022, sont autant d’occasions pour ces politiciens et les journalistes de se scandaliser et de travailler au désarmement progressif de la population, les seules personnes devant, à terme, avoir le droit porter des armes étant les policiers et les soldats, à part peut-être pour les fusils de chasse qu’il faut enregistrer.

Cependant ces politiciens et ces journalistes adoptent une toute autre attitude à l’égard des armes de guerre, légères ou lourdes, qu’il faut envoyer en Ukraine en si grandes quantités que les pays occidentaux sont en train de vider leurs arsenaux et doivent passer de nouvelles commandes aux fabriquant d’armes pour se réapprovisionner ou pour tenir leurs promesses de fourniture d’armes à l’Ukraine. N’a-t-il pas lieu de craindre que toutes ces armes que les pays occidentaux déversent en Ukraine fassent l’objet d’un trafic illégal, à l’intérieur de l’Ukraine, dans les pays frontaliers, dans les autres pays européens et au Moyen-Orient, ce qui contribuerait à déstabiliser ces régions.

Certains diront que ce n’est pas la même chose qu’avec les armes qui sont utilisées, aux États-Unis, au Canada et en Europe pour commettre des attentats et accomplir des actes criminels. Ce serait dans l’ordre des choses de livrer ces armes à feu très meurtrières à l’armée ukrainienne alors qu’elle est en train de se battre contre l’armée russe. Comme si toutes ces armes allaient se retrouver dans les mains de soldats héroïques prêts à se battre jusqu’à la dernière goutte de sang pour protéger le peuple ukrainien et vaincre l’armée russe !

Pour peu qu’on s’intéresse à la question, il est bien connu que l’Ukraine est, depuis la dissolution de l’URSS, une plaque tournante du trafic d’armes en Europe, en commençant par les arsenaux soviétiques dont elle a hérités quand elle est devenue un État indépendant. La situation ne s’est certainement pas améliorée depuis le début de la guerre civile ukrainienne en 2014, les activités criminelles étant facilitées par l’instabilité résultant de cette guerre. Des soldats et des officiers de l’armée régulière, qui ont accès aux stocks d’armes, ont participé à ce trafic, ainsi que les membres de groupes paramilitaires néo-nazis. Ce ne sont pas seulement les médias russes, comme Sputnik (2016) qui le disent. Plusieurs journaux occidentaux ont attiré l’attention du public occidental sur ce trafic. Cet article du Seattle Times (2016) n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres, comme on pourra le constater en faisant une recherche rapide sur internet. Même le Washington Post (mai 2022) exprime maintenant des inquiétudes quant au trafic qui pourrait être fait des armes fournies à l’Ukraine par les États-Unis, y compris les armes lourdes (par exemple, les missiles Stinger, avec lesquelles on peut abattre des avions de ligne), et qui pourraient être achetées par des organisations terroristes, à supposer que les groupes militaires néo-nazis ne doivent pas être déjà considérés comme des organisations terroristes.

On aura beau conclure des accords avec les unités militaires ukrainiennes pour qu’elles ne revendent pas sur le marché noir les armes que les gouvernements occidentaux leur ont données, de tels accords sont très difficiles à faire respecter. Une fois que les militaires ukrainiens ont pris possession de ces armes, il leur est assez facile d’en faire ce qu’ils désirent, surtout quand les officiers sont dans le coup et s’enrichissent grâce à ce trafic. Il suffit de tirer profit des affrontements pour expliquer la disparition des armes revendues : ces armes se seraient trouvées dans un entrepôt ou un cache maintenant sous contrôle russe ou détruite par un bombardement. Au besoin, il est possible de détruire soi-même un entrepôt ou une cache pour faire croire que les armes qui s’y trouvaient ont été détruites et n’ont pas été revendues.

Et qu’arrivera-t-il quand la guerre en Ukraine se terminera, quelle qu’en soit l’issue ? Où iront toutes les armes que les pays occidentaux ont livrées en Ukraine ? Sur le marché noir, pour se retrouver entre les mains d’organisations criminelles, extrémistes ou terroristes, comme cela tend à arriver en pareille situation. C’est ce que craint Catherine De Bolle d’Europol :

« Europol warns of weapons falling into the wrong hands after the war

The European police agency Europol is planning to launch an international working group to prevent criminals from getting hold of the masses of weapons that have been sent to Ukraine, once the war is over.

"At some point the war will be over. We want to avoid a situation like the one that followed the war in the Balkans 30 years ago," Europol Director Catherine De Bolle told the German newspaper Welt am Sonntag, referencing the wars that broke out after the collapse of Yugoslavia.

"The weapons from this war are still being used by criminal groups today," she added.

Europol aims to keep track of journeys made by terrorist and violent extremist groups to and from Ukraine.

"The situation is highly dynamic and fragmented and we're receiving different figures from our European partners," De Bolle said. People traveling to Ukraine have different experiences and ideologies. But she said that even those who become disillusioned by the violence they witness there will be under observation. »

(DW, 28 mai 2022.)

Étant donné la défaite prochaine de l’armée ukrainienne et l’idéologie des bataillons néo-nazis ukrainiens qu’on a armés, il y a effectivement de quoi s’inquiéter. Et c’est encore pire quand on prend en considération que ces bataillons ont sans doute des relations avec des organisations terroristes et des groupes néo-nazis d’autres pays européens et nord-américains, déstabilisés économiquement en raison des mesures dites sanitaires et des sanctions prises contre la Russie, et peut-être bientôt instables politiquement aussi. Qui sait quels troubles se préparent et quel rôle pourraient y jouer ces groupes extrémistes et les armes livrées par les pays occidentaux en Ukraine ?

Pour ces raisons, je trouve que les gouvernements occidentaux n’ont pas la moindre crédibilité quand, d’un côté, ils prétendent renforcer la réglementation concernant la possession d’armes à feu sous prétexte de nous protéger ; et quand, de l’autre, ils livrent de nombreuses armes de guerre en Ukraine, lesquelles ne peuvent que se retrouver tôt ou tard sur le marché noir et en de mauvaises mains. Il est donc douteux qu’ils cherchent la stabilité et la sécurité, et il se peut même qu’ils profitent de l’instabilité et de l’insécurité, aussi longtemps que celles-ci ne menacent pas leur pouvoir, et que la crainte qui en résulte leur permet de nous priver de certains de nos droits et de nos libertés et de nous imposer un resserrement de la surveillance à laquelle nous sommes déjà soumis.

Autrement dit, nos gouvernements ne feraient-ils pas beaucoup plus pour notre sécurité en arrêtant d’envoyer des cargaisons d’armes de guerre en Ukraine et en rapatriant ces dernières (dans la mesure du possible), qu’en réglementant davantage la possession des fusils de chasse, des armes de poing et des armes semi-automatiques ? Pourquoi s’entêter à faire l’un et à ne pas faire l’autre ? N’y a-t-il pas là de quoi inspirer de la méfiance ? Ne faut-il pas y voir beaucoup d’hypocrisie ?