Fin de la majorité des mesures sanitaires en Angleterre (modifié)

Je ne développe pas longuement sur ce point. Je diffuse seulement cette vidéo parce que je suis content de cette annonce, pour les Anglais et aussi pour nous, Canadiens, car cela mettra peut-être un frein à l'enthousiasme sanitaire et vaccinal de nos gouvernements fédéral et provinciaux. À moins qu’ils ne décident plutôt de baisser la tête et d’y aller à fond.

Donc plus d’obligation de faire du télétravail et de porter un masque en Angleterre, et plus d’obligation pour les commerces d’exiger le passeport vaccinal (ils peuvent le faire s’ils le désirent, mais ce n’est pas avantageux si leurs concurrents ne le font pas), alors que la fin de l’isolement préventif a été plus tard annoncée pour le mois de mars.

Mais méfions-nous tout de même. Boris Johnson a déjà mis fin à presque toutes les mesures sanitaires, l’été dernier, pour recommencer à les remettre en place au retour de l’hiver, sous prétexte de nouveau variant. Mais nous sommes en janvier et il peut difficilement s’agir d’un simple allègement saisonnier. Puis Johnson a pris cette décision parce qu’il était en très mauvaise position politique. Pas moyen de conserver autrement un soutien suffisant au Parlement et dans la population pour rester premier ministre, ce qui devrait le dissuader de faire marche arrière. Certes il n’a pas pris cette décision pour les bonnes raisons, mais c’est dans son intérêt de ne pas changer d’idée. Voilà qui me donne plus confiance que de simples promesses de politicien.

Mais il ne faut pas conclure du rôle important qu’a pu jouer ce calcul politicien dans cette annonce, que cela ne montre pas que Boris Johnson et son gouvernement savent très bien que la COVID en général et le variant Omicron en particulier ne sont pas aussi dangereux qu’on le dit, que la situation n’est pas aussi critique qu’il ne semble dans les hôpitaux, et que les mesures sanitaires révoquées ne sont pas ce qui empêche le système hospitalier de s’effondrer, contrairement à ce que prétendent généralement des journalistes. Sinon Boris Johnson n’aurait probablement pas pu faire volte-face aussi rapidement, par calcul politique. Il aurait hésité à faire cette annonce s’il avait agi seulement par calcul politique, en allant à l’encontre de ce qu’il sait de la situation, et en sachant qu’elle aurait tôt fait de se dégrader et qu’il aurait alors en assumer les conséquences politiques. Bref, si Johnson a pu faire cette manœuvre politicienne aussi facilement, c’est qu’il sait que la COVID et le variant Omicron ne sont pas aussi dangereux qu’on le fait croire et que les mesures sanitaires imposées aux Anglais et révoquées par lui sont inutiles ou ont tout au plus un effet négligeable. Ce que confirme le fait qu’il a participé à une fête en plein confinement, en allant à l’encontre de ses propres règlements, ce qui a fait scandale en Angleterre.

Ce n’est pas dans notre parlement provincial ou fédéral que nous entendrions des applaudissements et des exclamations de joie à l’annonce d’une telle décision. J’imagine les partis d’opposition s’indigner de tant d’imprudence. Quant à la couverture médiatique de cette annonce par les médias du Québec, elle n’est évidemment pas favorable, une journaliste employant par exemple l’expression « allègement draconien », alors que ce sont plutôt les mesures sanitaires qui sont draconiennes. Nous ne sommes donc pas sortis du bois, d’autant plus que le parti au pouvoir au Québec détient la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, que nos chaînes d’approvisionnement sont fragilisées par l’obligation vaccinale imposée aux camionneurs en provenance des États-Unis, que le passeport vaccinal sera bientôt étendu à tous les commerces de plus de 1500 m2 et qu’une amende pour les non-vaccinés déguisée en contribution santé sera discutée lors de la réouverture de la session parlementaire en février. La lutte continue donc pour nous si nous voulons recommencer à vivre normalement comme les Anglais. Essayons de profiter de cette brèche ouverte par le premier ministre anglais.