Couverture vaccinale, balance bénéfices/risques et passeport sanitaire

Voici une courte conférence donnée par la Dre Carole Cassagne à l’Institut hospitalier universitaire de Marseille. On y montre qu’il n’est pas possible d’établir une corrélation entre le taux de vaccination des populations et l’évolution de la situation épidémique. Après quoi on constate qu’il n’est pas établi, avec les données dont on dispose, que les bénéfices de la vaccination l’emportent globalement sur les risques. Et pour pouvoir vraiment en juger en connaissance de cause, des données nous manquent, comme les données des cas et des décès COVID ventilées par âge, par statut vaccinal et par variant, en faisant la distinction entre les patients morts de la COVID et morts avec la COVID ; et comme les données des effets indésirables des vaccins ventilées par âge.

Ces interrogations sur l’efficacité et la sécurité des vaccins n’ont pas empêché le président français d’annoncer aujourd’hui, en plein mois de juillet, en plein creux épidémique, l’extension du « pass sanitaire » à tous les lieux de loisirs et de culture de plus de 50 personnes (à partir du 21 juillet) et aux cafés, aux restaurants, aux centres commerciaux, aux hôpitaux, aux maisons de retraite, aux établissements médico-sociaux, ainsi qu’aux voyages en avion, en train et en autobus pour les trajets de longue distance. Et cela vaut pour les clients, les usagers et les employés, à partir d’août. Le « pass sanitaire » s’appliquera donc aux soins de santé, c’est-à-dire à ce qu’on ne saurait considérer comme des services non essentiels. Les Français non vaccinés pourront certes passer des tests de dépistage pour accéder à ces services et à ces lieux, mais on les leur fera payer pour encourager la vaccination. Tout ça pour rendre la vie impossible aux personnes non vaccinées, et les contraindre à recevoir les injections réglementaires.

Des mesures pour inciter les Français à se faire vacciner

 

Ne nous illusionnons pas : nous pouvons nous attendre à de semblables discours ici, au Québec, cet automne ou peut-être même cet été. Attendrons-nous d’avoir le dos au mur avant de commencer à résister sérieusement ? Nous laisserons-nous faire comme des moutons ?