Comment utiliser la COVID contre nos gouvernements

Le ton du gouvernement canadien et du gouvernement ontarien se durcit à l’égard des camionneurs qui manifestent à Ottawa et bloquent les postes et les ponts frontaliers. Bien qu’il dise que nous n’en sommes pas là, bien que l’armée ait dit qu’elle ne veut pas faire le sale travail du gouvernement, Justin Trudeau fait planer sur les manifestants la possibilité d’une intervention policière, voire militaire, qui pourrait avoir de graves conséquences pour les manifestants. Quant à Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, il a déclaré l’état d’urgence à la grandeur de la province, et il menace les manifestants d’amendes pouvant aller jusqu’à 100 000 $, et de peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 1 an s’ils n’obtempèrent pas. Cependant, aucun décret ne semble avoir été promulgué pour l’instant si on en croit le site du gouvernement ontarien (1, 2). Donc, à moins que la seule parole du premier ministre ontarien ait force de loi, et que ses conférences de presse se substituent aux textes de loi, ce ne sont pour l’instant que des mots. Mais je peux me tromper, n’ayant pas l’habitude de consulter les sites gouvernementaux ontariens. Et il se peut aussi qu’il y ait un délai quant à la promulgation du décret en raison de la fin de semaine. Quoi qu’il en soit, les camionneurs et les autres manifestants semblent décidés à ne pas partir. Et c’est très bien comme ça. Leur fermeté est tout à fait admirable. Et je m’étonne même que nos gouvernements et les journalistes, qui ont prêché la résilience aux Canadiens depuis deux ans, n’admirent pas leur ténacité et la condamnent plutôt vivement. Il faudrait bien qu’ils se décident !

Compte tenu que nos gouvernements refusent catégoriquement de discuter avec les manifestants et qu’ils cherchent de plus en plus à leur couper les vivres et à les intimider pour obtenir leur départ, il est à craindre qu’on en vienne tôt ou tard à passer à l’acte, même si les démonstrations de force des policiers n’ont pour l’instant abouti à rien ou presque. Ce qui pourrait s’expliquer par le fait que des véhicules lourds, ça ne se déplace pas comme des personnes ou des voitures. Ce qui pourrait aussi s’expliquer par le fait que plusieurs policiers – je parle de ceux qui sont sur le terrain – n’ont pas envie de suivre les ordres qu’on leur donne.

L’inconvénient avec les policiers, c’est qu’ils doivent suivre les ordres de leurs supérieurs. Sinon ils s’exposent à des mesures disciplinaires plus ou moins graves. Ils ne peuvent donc pas simplement refuser de faire ce qu’on leur demande comme l’ont fait les compagnies de remorquage quand on les a contactées pour déplacer les camions. Mais la situation n’est pas sans espoir. Dans une vidéo, une manifestante plaisante en disant que tous les remorqueurs ont répondu qu’ils ont attrapé la COVID pour ne pas avoir à remorquer les camions. Qu’est-ce qui empêcherait les policiers qui ont de la sympathie pour les camionneurs, et qui pensent que les gouvernements canadien et ontarien abusent de leur pouvoir, d’avoir recours à cette excuse pour ne pas avoir à suivre les ordres qu’on leur donne ? Le gouvernement ontarien distribue justement 5,5 millions de tests rapides par semaine. Les policiers en question pourraient donc déclarer à leurs supérieurs qu’ayant des symptômes de la COVID, ils ont passé un test rapide et obtenu un résultat positif. Même si les policiers font partie des personnes qui ont toujours accès aux tests PCR, il se peut qu’on ne leur en demande pas d’en passer un s’ils ont des symptômes et s’ils ont déjà passé un test rapide qui est positif. Et même si on faisait passer à ces policiers un test PCR, le seul fait d’avoir des symptômes devrait leur permettre de s’isoler pendant 5 jours s’ils sont vaccinés et pendant 10 jours s’ils ne le sont pas.

(Source)

Voilà qui devrait permettre aux policiers de ne pas suivre les ordres des politiciens et de ne pas nuire à la population canadienne, qu’ils sont censés servir. Comment voulez-vous que leurs supérieurs vérifient s’ils ont vraiment un mal de tête, une perte d’odorat ou de goût, un mal de tête, de la fatigue extrême, des douleurs musculaires ou articulaires ou la diarrhée ?

Les policiers ne devraient pas user de ce stratagème avant qu’on leur demande de faire quelque chose de sérieux, parce qu’ils pourront difficilement y avoir recours plusieurs fois.

Merci de faire circuler cette idée, mais en évitant les réseaux sociaux qui sont activement surveillés par la police, par exemple Facebook.

It's time to give the government a taste of his own medecine!