Ce que la « pandémie » de COVID-19 a d’exceptionnel

La « pandémie » de COVID-19 est exceptionnellement grave – n’a-t-on cessé de nous répéter pendant deux ans –, même pour une « pandémie », étant donné que le virus serait exceptionnellement contagieux et mortel. C’est pourquoi il a fallu prendre, qu’il faut continuer de prendre et qu’il faut, au besoin, se préparer à prendre à nouveau des mesures exceptionnelles pour lutter contre un ennemi exceptionnel, dans une situation tout à fait exceptionnelle. Ce serait du jamais vu depuis au moins la grippe espagnole, et peut-être même depuis les épidémies de choléra et de peste des siècles précédents. Mais n’allons surtout pas nous croire tirés d’affaire, en nous disant qu’un événement semblable ne devrait pas se produire avant au moins un siècle. « Oh que non ! », nous disent les « experts », les sociétés pharmaceutiques, les journalistes, les politiciens et les bonzes de l’Organisation mondiale de la santé. Bien au contraire, nous ne perdrions rien pour attendre. En raison des changements climatiques, des espèces animales vivant séparément depuis des millions d’années pourraient se rencontrer et des virus dont elles sont porteuses pourraient passer d’une espèce à l’autre, muter pour s’adapter à ces nouveaux organismes, jusqu’à ce qu’ils fassent le grand saut et passent à l’espèce humaine. Voilà qui augmenterait de manière exponentielle les risques de « pandémie », au point de rendre presque communs ces événements exceptionnels. Voilà qui serait encore plus exceptionnel, si c’était vrai.

Cependant la « pandémie » ne s’est jamais réduite aux ravages faits par le seul virus. J’ignore combien de fois on nous a dit que le moindre de nos petits gestes pouvait aggraver la pandémie et la faire durer. Par exemple, ce serait la faute des « anti-masques » si le virus s’est propagé autant et si les malades ont saturé les hôpitaux. À l’inverse, ce serait parce que les bons citoyens sont restés à la maison quand on leur a demandé, ont porté pendant deux années le masque, et se sont fait injecter les merveilleux sérums quand leur tour est venu, que la situation semble être maintenant sous contrôle, même si le virus continue de rôder. Ce ne serait donc pas pour rien que les « experts » considèrent que l’adhésion aux mesures sanitaires et la « couverture vaccinale » sont des facteurs aussi importants, sinon plus, que la contagiosité et la virulence du nouveau variant du jour quand il s’agit d’évaluer la « l’évolution de la situation épidémiologique ». Les comportements humains feraient donc partie de la « pandémie », et ce ne serait pas aller à l’encontre de la conception dominante et englobante de la « pandémie » que de nous demander si ce qui rend la « pandémie » si exceptionnelle, ce n’est pas tant les caractéristiques exceptionnelles du virus, que les décisions et les comportements exceptionnels des humains en réaction à l’apparition de ce virus. Et si jamais l’envie prenait à des personnes orthodoxes de dire que nous nous éloignons du droit chemin, ce serait probablement parce que nous nous serions aventurés plus loin qu’elles, de manière plus conséquente et avec plus de radicalité, sur le chemin de cette conception englobante de la « pandémie ».

Mais assez disserté. Faisons le point. Pour ce faire, voici une liste non exhaustive des anomalies que nous avons pu observer depuis l’arrivée du virus et la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. S’il n’est pas ici question d’apprendre à mes lecteurs des choses qu’ils ignoreraient, je crois utile de revenir sur ces anomalies après ces 26 mois de « pandémie », afin de constater le rôle cumulatif important qu’elles ont pu jouer dans cette « pandémie » ou la représentation d’elle qu’on a cherché à propager et à imposer.

  1. Les décès – de la COVID-19 ou avec la COVID-19 – attribués au virus sont cumulés depuis mars 2020, c’est-à-dire depuis trois saisons froides, ou deux et demie, et six « vagues » épidémiques. L’usage est pourtant, pour les autres maladies respiratoires infectieuses, de recommencer à compter au début de chaque automne, c’est-à-dire quand la saison froide commence. Étant donné le traitement exceptionnel réservé à la COVID-19, on ne sait pas quand on arrêtera ou recommencera ce décompte. On ne sait pas quels critères devraient être satisfaits pour que ça se produise. En fait, ce n’est même pas discuté, du moins pas publiquement. Si bien que le nombre de décès attribués à tort ou à raison au virus pourrait continuer d’augmenter indéfiniment, ce qui est tout à fait exceptionnel pour une « pandémie » ou n’importe quelle épidémie.

  2. Les décès de personnes ayant dépassé l’espérance de vie, ou ayant plusieurs comorbidités, ou les deux à la fois, sont simplement comptés comme des décès dus à la COVID-19, même si ces personnes étaient souvent déjà très malades et n’avaient que peu de temps à vivre avant d’être diagnostiquées de la COVID-19 à la suite d’un test de dépistage. S’il est vrai qu’on a des statistiques sur l’âge moyen et le nombre de comorbidités des personnes décédées, les autorités politiques et sanitaires, les « experts » et les journalistes omettent presque toujours d’en parler, se contentant de balancer à la figure de la population un nombre total de décès qui, comme on l’a vu, ne peut qu’augmenter. Bien qu’on puisse déplorer qu’il en soit ainsi, il est anormal de considérer anormal que les personnes très vieilles ou qui sont en très mauvaise santé finissent par mourir. Il n’y a rien d’exceptionnel à ce qu’une maladie respiratoire d’origine virale comme la COVID-19 vienne à bout des dernières forces de ces personnes.

  3. Avant l’arrivée du virus, jamais les populations auxquelles nous appartenons n’ont été soumises à des opérations de dépistage massif et récurrent, qu’il s’agisse d’aller dans des centres de dépistage, de s’auto-administrer des tests, ou de passer des tests dans les milieux de travail, de manière régulière ou seulement en cas de symptômes ou de traçage des contacts. Sauf dans le cas de la COVID-19, le diagnostic d’une maladie est une prérogative de la profession médicale. Si des tests de dépistage demandant des analyses de laboratoire sont couramment utilisés, c’est en conjonction avec une consultation médicale où les symptômes et l’état général de santé des personnes sont examinés. Il en résulte alors qu’il n’est pas possible, ou qu’il est moins probable, qu’on diagnostique une maladie infectieuse à de nombreuses personnes sans symptômes simplement parce que le résultat d’un test de dépistage est positif ; ou, quand les personnes sont symptomatiques, sans faire des tests de dépistage et des examens médicaux pour d’autres maladies, par exemple d’autres infections respiratoires. Plus brièvement : jamais, dans l’histoire de la médecine moderne, on a déclaré comme des cas d’une maladie des centaines de millions de personnes, voire plus d’un milliard, simplement parce qu’elles ont obtenu un résultat positif à la suite d’une opération de dépistage massif et récurrent de la population.

  4. Depuis un siècle, c’est-à-dire depuis la fameuse grippe dite espagnole, jamais on a imposé des mesures non pharmaceutiques aux populations occidentales pour arrêter ou ralentir une « pandémie », et ce, durant deux ans. Les bénéfices de ces mesures sont fort douteux puisqu’ils dépendent de ce qui, selon certains « experts », se serait inévitablement produit si on n’avait pas imposé ces mesures à l’ensemble de ces populations, le tout à partir de modèles mathématiques assistés par ordinateur qui ne s’appuient pas sur des études observationnelles et dont la validité et l’utilité n’ont donc pas été établies. Quand on fait la comparaison avec des endroits où ces mesures n’ont pas été imposées ou l’ont été avec moins de radicalité, ou avec des endroits où elles ont été levées depuis longtemps déjà, l’hécatombe annoncée ne s’est pas produite, et les effets bénéfiques sur la situation épidémiologique sont quasiment nuls, ou du moins insignifiants en comparaison des effets néfastes sur la santé physique et psychologique des populations confinées, sédentarisées, isolées socialement, appauvries, subissant la surveillance des autorités politiques, sanitaires et policières et de leurs concitoyens, et jusqu’à un certain point terrorisées. Voilà bien des facteurs qui, résultant des mesures « sanitaires » exceptionnelles, ont vraisemblablement contribué à une dégradation généralisée de la santé, et plus particulièrement à un affaiblissement du système immunitaire et à l’apparition ou à l’aggravation de conditions sous-jacentes, parfois non traitées ou négligées en raison de la peur de certains d’aller dans les hôpitaux et de l’allongement des listes d’attente dû à l’isolement préventif des professionnels de la santé et à la désorganisation ou réorganisation du système hospitalier pour lutter contre le virus.

  5. Malgré une forte tendance à la bureaucratisation de la médecine, jamais les autorités politiques et sanitaires, à l’échelle nationale et internationale, ne se sont autant ingérées dans la pratique professionnelle des médecins. Dès l’arrivée du virus, il a été décrété qu’il n’existait pas de traitements efficaces et sécuritaires contre la COVID-19. Ce qui revient à dire aux médecins qu’ils ne peuvent pas et ne doivent pas essayer de soigner la COVID-19. Les personnes véritablement atteintes de la COVID-19 (c’est-à-dire qui ont des symptômes) ont donc été renvoyées systématiquement à la maison, et ont été seulement prise en charge si elles ne se remettaient pas et si leur état s’aggravait, par exemple en les hospitalisant et les mettant sur des respirateurs. Dans plusieurs cas il était trop tard pour leur éviter de graves complications et les sauver. Et pas question d’essayer de remédier à ce déni de soins en utilisant des médicaments peu coûteux et accessibles, car les autorités politiques et sanitaires ont dit qu’il n’existait pas de traitements contre la COVID-19, à part les « vaccins » auxquels les grandes sociétés pharmaceutiques, grassement financées par les États, travaillaient. Gare aux médecins qui osaient essayer de soigner leurs patients en utilisant de tels médicaments abordables et facilement accessibles, ou de défendre publiquement de tels traitements. Qu’importent les bons résultats obtenus et le les effets secondaires des médicaments très rares et bien connus en raison de décennies d’utilisation. Ces médecins, qui ne se conforment pas aux protocoles médicaux imposés par les autorités et qui ne respectent pas le soi-disant consensus scientifique et médical sur la COVID-19, doivent être sanctionnés. Après tout, ils seraient de dangereux charlatans dont la pratique de la médecine et les opinions seraient criminelles.

  6. Jamais au grand jamais on a injecté à l’ensemble de la population adulte, indépendamment de son état de santé, trois ou quatre doses de « vaccin » contre une même maladie, sous prétexte qu’il faut deux doses pour être « adéquatement protégé » et des doses de rappel pour maintenir l’immunité artificiellement acquise et protéger contre les nouveaux variants plus contagieux. Jamais, au cours des dernières décennies, on a autorisé et forcé l’injection de « vaccins » à toutes les populations occidentales, alors qu’ils ont fait l’objet d’essais cliniques d’à peine quelques mois. Jamais on ne nous a autant répété, pour obtenir notre consentement ou justifier les obligations « vaccinales », que ces « vaccins » sont efficaces et sécuritaires. Jamais avant on a considéré comme efficaces des « vaccins » quand les personnes qui en ont reçu deux ou trois doses continuent d’être infectées, d’être contagieuses, d’avoir des symptômes et de graves complications, et même de mourir régulièrement. Jamais, en pareilles circonstances, on a considéré la vaccination récurrente de toute la population comme la seule manière de mettre fin à une « pandémie ». Jamais on a injecté à la majorité de la population au moins deux doses d’un « vaccin » contre un coronavirus, en raison de la production d’anticorps facilitants qui a été observée lors des essais précédents, alors que les « experts » autorisés omettent presque toujours de parler de ce problème, comme s’il n’existait pas. Jamais on a eu, à grande échelle, recours à la technologie de l’ADN messager dans des « vaccins », pour faire produire à l’organisme l’antigène devant provoquer la réponse immunitaire à l’origine de l’immunité ou de la protection escomptée. Jamais on a attendu de « vaccins » une immunité ou une protection aussi grande alors que l’antigène en question (la protéine de pointe) ne constitue qu’une petite partie du virus ou des variants, et qu’il est sujet à de fréquentes mutations. Jamais on a assisté à une telle campagne publicitaire, par les autorités politiques et sanitaires et les journalistes, pour quelques produits pharmaceutiques. Et jamais l’industrie pharmaceutique n’a réalisé des profits aussi importants dans un laps de temps aussi court grâce à quelques produits pharmaceutiques seulement, et ne s’est promis d’en faire autant au cours des prochaines années, si ce n’est davantage, par la vaccination récurrente d’environ 70 % de la population mondiale.

  7. Jamais on a considéré les variants issus des mutations fréquentes et successives des virus en général, et des coronavirus en particulier, comme pouvant être malgré tout un même virus à l’origine d’une même « pandémie » qui en est rendue déjà à sa sixième « vague », et dont les autorités politiques et sanitaires envisagent déjà la possibilité d’une septième « vague », en laissant entendre qu’elles pourraient nous imposer à nouveau l’obligation de porter un masque dans les lieux publics. Jamais, après plus de deux ans, les autorités politiques et sanitaires n’ont persisté à prétendre qu’une « pandémie » continue, sans même préciser de manière approximative quelle diminution des taux de mortalité, d’hospitalisation et d’infection il faut obtenir pour qu’on considère la « pandémie » enfin terminée.

Étant donné toutes ces anomalies dans la « gestion de la pandémie », en plus de plusieurs autres dont j’ai certainement omis de parler dans ce billet, est-il raisonnable de considérer comme anormal le fait d’obtenir comme résultat une pandémie qu’on dit anormale ou exceptionnelle ? En fait, c’est l’inverse qui serait étonnant, s’il venait à se produire. Car comment les effets de mesures de santé publique exceptionnelles pourraient-ils ne pas être exceptionnels ? Il est vrai que les autorités politiques et sanitaires prétendent que ces mesures exceptionnelles ont été imposées en raison d’une « pandémie » qui serait en elle-même exceptionnelle. Mais ne serait-ce pas là prendre les effets pour les causes, et les causes pour les effets ?

Demandons-nous maintenant ce que nous réservent les années à venir. Si nos autorités politiques et sanitaires réagissent de manière semblable à de futures « vagues » épidémiques de COVID-19, ou à d’autres urgences sanitaires, auxquelles l’OMS et les « experts » nationaux disent qu’il faut déjà se préparer, il est vraisemblable que ces autorités politiques et sanitaires nous imposeront à nouveau des mesures exceptionnelles qui seront suivies de « pandémies » elles aussi exceptionnelles. Ou plutôt : étant donné que ces mesures exceptionnelles deviendraient de plus en plus courantes et normales, les « pandémies » exceptionnelles pourraient elles aussi devenir de plus en plus courantes et normales. Le « traité pandémie » en préparation n’a-t-il pas justement pour objectif, à l’échelle internationale, de faciliter la normalisation et l’imposition de ces mesures exceptionnelles, sous la gouverne de l’OMS ? C’est dans l’ordre des choses, puisque l’influence, la puissance et le financement de l’OMS et des organismes nationaux de santé publique dépendent de la fréquence des urgences sanitaires dites exceptionnelles, ainsi que de la crainte provoquée par la possibilité de telles urgences ; puisque les intérêts de tout ce beau monde convergent avec les intérêts des sociétés pharmaceutiques, avec lesquelles le copinage est avéré de longue date et ne semble pas devoir prendre fin prochainement, comme le montrent bien le partenariat de Moderna avec l’Université de Toronto et l’annonce en grande pompe de la construction d’une usine de Moderna à Montréal, afin de produire annuellement quelque 100 millions de doses de « vaccin ».

Ainsi le raisonnement selon lequel l’OTAN, le complexe militaro-industriel et toutes les organisations et personnes qui profitent de conflits armés effectifs ou de la menace de nouveaux conflits armés ont intérêt à la dégradation des relations diplomatiques, à l’aggravation des tensions entre pays ou groupes de pays et à la guerre elle-même, ce raisonnement, dis-je, s’applique en grande partie à l’OMS, à l’industrie pharmaceutique, à la Santé publique des différents pays et à de nombreux « experts », commissions et comités qui vivent des urgences sanitaires qui se prolongent et se multiplient. Et cette comparaison est d’autant plus adéquate que, dans les deux cas, il en résulte une propagande très agressive, la suspension du débat public ou de ce qu’il en restait, et l’appauvrissement et l’assujettissement croissants de la population.