George W. Bush ciblé par des farceurs russes

Lexus et Vovan, deux humoristes russes, ont téléphoné à George W. Bush en se faisant passer pour Volodymyr Zelensky. Le duo, peu connu dans les pays occidentaux, n’en est pas à sa première farce. Macron a déjà reçu un appel de Pseudo-Zelensky après son élection en 2019. Trudeau a pour sa part reçu un faux appel de Greta Thunberg il y a quelques années. Boris Johnson a déjà été ciblé quand il était secrétaire d’État aux Affaires étrangères, de même que la sénateur américain John McCain et Nikki Hayley quand elle était Ambassadrice auprès des Nations unies. Plus récemment, en mars 2022, ce sont Priti Patel (secrétaire d’État à l’Intérieur britannique) et Ben Wallace (secrétaire d’État à la Défense britannique) qui ont été pris pour cibles. Ce dernier aurait tellement marché et manqué de discrétion que les deux humoristes auraient décidé de ne pas diffuser une partie de la conversation, sous prétexte que cela pourrait constituer une menace pour la sécurité du Royaume-Uni. Après quoi, on a fini par les bannir de YouTube.

En plus de se payer la tête de Bush (surtout à la fin), Lexus et Vovan lui font reconnaître que la parole des diplomates américains ne vaut rien, qu’il ne s’agit pas d’une guerre entre l’Ukraine et la Russie, mais d’une guerre de l’Occident contre les Russes, que les organismes non gouvernementaux américains sont utilisés pour essayer de transformer subrepticement le système politique en Russie, et qu’il y a en Ukraine et dans d’autres pays anciennement soviétiques des centres de recherche biologique financés par le Pentagone.

Il est amusant de voir Bush, pourtant responsable de l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak par l’armée américaine, prendre fermement position contre l’intervention militaire russe en Ukraine. Comme si la dévastation que provoque généralement une intervention militaire américaine n’était pas bien pire ! Qu’importe : les Américains sont du bon côté et les Russes sont du mauvais côté. Mais Bush lui-même a montré dernièrement, par un heureux lapsus, que ce qu’il dit de la Russie et de l’intervention militaire russe en Ukraine s’applique encore mieux aux États-Unis et à l’intervention militaire américaine en Irak.

L’administration américaine actuelle étant au moins aussi belliqueuse que l’administration Bush (bien que plus hypocrite), ne tolérant pas davantage l’opposition à l’étranger ainsi qu’aux États-Unis, et ayant une attitude encore plus agressive vis-à-vis de la Russie, elle représente un danger pour la sécurité des États-Unis et de ses vassaux, et même pour le monde entier. On ne saurait donc blâmer seulement Bush et innocenter Biden et ceux qui l’utilisent comme homme de paille. En fait, ce sont presque tous les membres de la classe politique (Démocrates ou Républicains) et tous les chefs de la bureaucratie américaine, avec la complicité des grands médias et des géants de la technologie, qui sont responsables de la situation actuelle et qui contribuent à l’aggraver.