Big Pharma, labos tout-puissants

Je me doute bien que la plupart des lecteurs de ce blog sont au courant des pratiques qui sont monnaie courante pour l’industrie pharmaceutique. Ce n’est donc pas tant à eux que je recommande le visionnement de ce reportage de la chaîne de télévision européenne ARTE, qu’à leur entourage qui pourrait ne pas être au fait de ces pratiques crapuleuses. En effet, on y montre les manœuvres auxquelles les sociétés pharmaceutiques ont recours pour s’enrichir démesurément, par exemple pour faire augmenter de manière indécente le prix de médicaments initialement abordables, pour saigner les assurances médicales publiques, pour se séparer le marché, pour dissimuler ou atténuer les effets secondaires parfois graves de leurs produits, pour corrompre les agences du médicament chargées d’approuver leurs produits et pour corrompre les chercheurs et les médecins afin qu’ils fassent la promotion de ces produits dans le cadre de congrès ou afin qu’ils les prescrivent à leurs patients. Et ça a commencé bien avant l’arrivée du virus. Il n’est donc pas raisonnable de croire que les laboratoires pharmaceutiques – dont la puissance est comparée à celle d’un État dans ce reportage – se réformeront moralement pour si peu, alors que la crise actuelle leur est justement très profitable.

Ce reportage semblant avoir été principalement tourné en 2019 et ayant été achevé en 2020, on parle assez peu des soi-disant « vaccins » contre la COVID-19. Cependant le reportage se conclut par l’obtention, aux États-Unis, du statut de médicament utilisé pour une maladie orpheline (censée être rare alors qu’on nous rebat pourtant les oreilles avec la fameuse pandémie) pour le remdesivir du laboratoire Gilead, et l’autorisation de mise en marché en urgence, à un coût très élevé, alors que l’efficacité et l’innocuité du médicament sont contestées. Ce n’est pas donc pas du complotisme de nous dire que les mêmes problèmes peuvent se poser avec les vaccins commercialisés en vitesse et administrés massivement et de nous demander si l’industrie pharmaceutique n’a pas usé de son influence considérable auprès des chercheurs, des agences du gouvernement et des ministères de la Santé des États occidentaux pour écarter des traitements abordables et efficaces et nous imposer ses produits. C’est plutôt du réalisme que de comprendre que l’industrie pharmaceutique – comme presque toutes les industries – n’a que faire de notre santé, et ne se soucie que de ses profits et de sa cote sur les marchés boursiers. Alors qu’on commence à administrer à la population une troisième dose (peut-être bientôt nécessaire pour être considéré comme « adéquatement vacciné » et continuer à bénéficier des privilèges associés à ce statut) et qu’on vaccine désormais les jeunes enfants, alors qu’on vient de nous annoncer l’arrivée de l’affreux variant Omicron (qu’on dit plus contagieux et peut-être plus dangereux que le variant Delta), alors qu’on commence à nous parler d’un vaccin spécialement contre ce variant, alors qu’on resserrera peut-être bientôt les mesures sanitaires, alors que les pressions dont sont la cible les non-vaccinés pourraient s’intensifier (comme en Autriche), ce sont des questions qu’il faut nous poser et dont il faut même discuter publiquement, quoi qu’en pensent les journalistes et le gouvernement.

Merci de diffuser ce reportage.