Bidouillage des données des autorités politiques et sanitaires du Québec

Plusieurs scientifiques et médecins du collectif Réinfo Covid Québec ont publié la semaine dernière un article dans lequel les données des autorités sont mises à mal. En effet leurs observations et leurs analyses permettent de remarquer bien des choses.

  1. Il existe un écart non négligeable entre ce que dit le gouvernement dans les conférences de presse à propos du taux d’occupation des lits dans les unités de soins intensifs et ce qui est inscrit dans son tableau de bord quotidien.

  2. La consultation des jeux de données sur les nouvelles hospitalisations selon le statut vaccinal permet de remarquer que d’importants ajustements sont faits au cours des semaines suivantes, si bien que dans le tableau de bord il y a plus de 500 non-vaccinés en trop, et plus de 500 vaccinés qui manquent sur une période de 4 semaines.

  3. Si l’on tient compte du fait qu’environ 50 % des personnes supposément hospitalisées pour la COVID sont en fait des personnes hospitalisées pour d’autres raisons, mais qui ont reçu un résultat positif à la suite d’un test, les non-vaccinés hospitalisés à cause de la COVID représentent environ 0,9 % des nouvelles hospitalisations toutes causes confondues. Difficile de croire que c’est à cause d’eux que le système de santé serait saturé.

  4. Sur une période de 4 semaines, 70,4 % des personnes décédés de la COVID étaient vaccinés, alors que le taux officiel de vaccination était de 76,3 %. La différence relative est donc très faible entre les groupes vacciné et non vacciné, et la différence absolue, si on se donnait la peine de la calculer pour chaque groupe d’âge, serait insignifiante compte tenu que le virus est peu mortel.

  5. Le risque d’infection est de 30 % inférieur pour les non-vaccinés, comparativement aux personnes qui ont reçu deux doses.

  6. Les personnes vaccinées avec deux doses depuis plus de six mois sont vraisemblablement reclassées dans le groupe non vacciné, et passent dans le groupe vacciné avec trois doses quand elles reçoivent la dose de rappel. Il en résulte que les cas, les hospitalisations et les décès touchant ces personnes sont faussement attribués aux non-vaccinés.

  7. Les personnes vaccinées qui se présentent à l’hôpital avec des symptômes de la COVID sont souvent renvoyées à la maison, sous prétexte qu’elles seraient protégées, contrairement aux personnes non vaccinées. Voilà qui entraîne forcément une surreprésentation de ces dernières dans les hôpitaux.

  8. Le taux d’infection des non-vaccinés est vraisemblablement gonflé par le fait qu’on classe les cas des personnes vaccinées depuis moins de 14 jours dans le groupe vacciné sous prétexte que le vaccin a besoin de ce temps pour produire son effet. Puisque la première dose de vaccin tend à déclencher des symptômes durant cette période, cela peut fausser de manière significative les données que le gouvernement utilise pour justifier les mesures dites sanitaires qui visent spécialement les non-vaccinés.

  9. Le nombre de nouvelles hospitalisations pour les non-vaccinés connaît une hausse anormale du jour au lendemain, alors que le même nombre pour les vaccinés connaît une baisse anormale. Et ce, juste avant que Legault participe à un talk-show. Comme c’est commode !

Pour lire l’article :

0,9 % de « non adéquatement vaccinés » hospitalisés : peut-on se fier aux données des autorités ?