Audiences de la Commission d’enquête nationale citoyenne au Canada

La Commission d’enquête nationale citoyenne a commencé ses audiences, où elle entend les témoignages d’experts et de citoyens de la gestion de la crise soi-disant sanitaire :

« Les mesures qu’ont prises les gouvernements fédéral et provinciaux face à la COVID-19 au Canada sont sans précédent. Les interventions des instances publiques dans la vie des Canadiens, dans nos familles, nos entreprises et nos collectivités ont été considérables, et le demeurent encore pour une large part. En effet, les mesures en question ont affecté la santé physique et mentale, les libertés civiles et fondamentales, l’emploi et les moyens de subsistance, et le bien-être social et économique général de presque tous les Canadiens.

Il y a donc lieu, en l’occurrence, d’exiger une enquête nationale exhaustive, transparente et objective dans l’optique de déterminer l’utilité et l’efficacité de ces mesures, et de tirer les leçons nécessaires pour l’avenir. Pareille enquête ne saurait être lancée ou menée de manière impartiale par nos gouvernements, puisque ce sont les mesures et interventions qu’ils ont prises face à la COVID-19 qui en constitueraient l’objet même.

La Commission d’enquête nationale citoyenne (CeNC) est une initiative entièrement indépendante du gouvernement, dirigée et financée par des citoyens. Au début de 2023, la CeNC entendra le témoignage de Canadiens et d’experts, et examinera les politiques des gouvernements face à la COVID-19 de manière juste et impartiale.

La CeNC a pour objet d’écouter, d’apprendre et de proposer des recommandations ; elle se propose en outre d’établir ce qui a bien fonctionné et ce qui n’a pas bien fonctionné, et de voir comment les Canadiens et nos gouvernements peuvent mieux faire en cas de crise nationale, et ce d’une façon qui tienne compte des intérêts de tous les membres de notre société. »

Bien entendu, cette commission d’enquête, qui est une initiative citoyenne, n’a pas le pouvoir d’obliger les dirigeants politiques et bureaucratiques à comparaître, et encore moins celui de prononcer un verdict et de punir ceux qui ont suspendu nos droits et nos libertés, qui ont nui à nos intérêts, qui ont abusé de leur pouvoir et qui ont servi les intérêts de puissances étrangères, notamment l’industrie pharmaceutique. Les tribunaux canadiens semblant avoir pour principale fonction de reconnaître la légitimité, la légalité et la constitutionnalité de tout ce qu’ont fait et pourraient faire les autorités politiques et bureaucratiques, un véritable procès contre elles n’est pas près de se produire chez nous, à moins qu’un juge pas complètement pourri finisse par se manifester et se dise que le temps est venu, étant donné ce qui se passe dans d’autres pays. Quant à la possible formation d’une commission d’enquête à la demande du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux, du parlement fédéral ou des parlements provinciaux, il est probable qu’elle aurait pour raison d’être de dire encore une fois aux Canadiens que nos bons dirigeants politiques et bureaucratiques avaient raison de faire ce qu’ils ont fait pour protéger leur santé et sauver des vies.

Dans l’état avancé de pourriture de nos institutions politiques, bureaucratiques et juridiques, nous ne pouvons pas raisonnablement espéré mieux qu’une Commission d’enquête citoyenne. Espérons que les commissaires auront du cœur au ventre, qu’ils ne feront pas des audiences une sorte de grande thérapie collective, et qu’ils n’adopteront pas dans leurs recommandations finales une position modérée ou même molle, afin de ne pas trop s’éloigner du consensus et de canaliser de manière inoffensive la colère et la souffrance de beaucoup de Canadiens, avec pour but ultime de préparer une grande réconciliation de la société canadienne.

Des audiences ont déjà eu lieu à Truro (du 16 au 18 mars 2023), à Montréal (du 22 au 24 mars 2023), à Toronto (du 30 mars au 1er avril 2023), et d’autres audiences auront lieu à Winnipeg, à Saskatoon, à Red Deer, à Vancouver, à Québec et à Ottawa, tel qu’indiqué dans ce calendrier. L’entrée semble gratuite, bien qu’il soit nécessaire d’obtenir des billets, probablement parce que le nombre de places disponibles dans les salles louées est limité. Il n'est pas encore possible d’obtenir des billets pour les audiences de Québec (du 11 au 13 mai) et d’Ottawa (du 17 au 19 mai), pour ceux de mes lecteurs qui seraient plus près de la frontière ontarienne ou qui aimeraient aller voir ce qui se passe chez nos concitoyens anglophones. Les enregistrements vidéos des audiences sont mis en ligne sur le site de Commission au fur et à mesure que ces audiences ont lieu.

Il vous est aussi possible de témoigner, si vous détenez une expertise scientifique ou une expertise d’une autre sorte. Pour l’instant, il y a seulement deux témoins experts pour l’audience de Québec et trois pour l’audience d’Ottawa. D’après la liste disponible sur le site de la Commission, il y a beaucoup de médecins, de pharmaciens, de scientifiques et de juristes qui témoignent, mais il n’y a pas de sociologues, de philosophes, d’anthropologues, de politologues et d’économistes. Le manque de courage et d’intérêt de ces catégories d’intellectuels est décevant, pour le moins dire. La crise sanitaire n’étant pas seulement sanitaire ou scientifique, mais aussi sociale, morale, politique et économique, il serait intéressant d’entendre des témoins qui pratiquent d’autres disciplines intellectuelles, et aussi des témoins qui ont vu des choses exceptionnelles, en raison de leur profession, comme c’est le cas de cette thanatopractrice, Laura Jeffrey, qui a témoigné à Toronto et qui a décrit ce qu’elle a vu en embaumant des personnes décédées, ce qui est important en raison de la diminution du nombre d’autopsies réalisées quand la soi-disant pandémie battait son plein.