Arrêt de la mise à jour du jeu de données sur les nouveaux cas et les nouvelles hospitalisations en fonction du statut vaccinal

Le seul jeu de données que le gouvernement du Québec qui pouvait, dans une certaine mesure, permettre aux chercheurs indépendants et à la population de se faire une idée de l’efficacité réelle des « vaccins » contre la COVID-19 n’est plus mis à jour :

« Note importante - Arrêt de la mise à jour. À partir du 6 juillet 2022, le présent jeu de données ne sera plus mis à jour puisque les statuts vaccinaux présentés ne sont plus représentatifs selon les derniers avis du Comité d’immunisation du Québec sur la vaccination contre la COVID-19. Les fichiers de la dernière mise à jour restent disponibles pour le moment. Ce jeu présentait le portrait quotidien du statut vaccinal des nouveaux cas et nouvelles hospitalisations de Covid-19 au Québec. La donnée présentée la plus à jour est celle de l’avant-veille. »

(COVID-19 - Portrait quotidien du statut vaccinal des nouveaux cas et des nouvelles hospitalisations. C’est moi qui souligne.)

Ce n’était déjà pas la grande affaire, puisque le nombre de nouveaux décès en fonction du « statut vaccinal » n’a jamais été disponible dans ce jeu de données. Puis il aurait été plus utile d’avoir des données sur les hospitalisations en cours en fonction du statut vaccinal, et non sur les nouvelles hospitalisations, ce qui nous aurait permis de savoir qui occupent les lits hospitaliers à tel moment. Sans compter que l’absence de distinction entre les personnes admises dans les hôpitaux avec la COVID-19 et à cause de la COVID-19 ne permettait pas d’avoir un portrait fidèle de la situation, lequel était encore plus faussé par le fait qu’on continue à compter les personnes déclarées guéries de la COVID-19 parmi les hospitalisations COVID-19 quand elles continuent d’avoir besoin de soins, tel que précisé dans les notes méthodologiques :

« Le nombre d’usagers actuellement hospitalisés ayant un diagnostic de COVID-19 confirmé inclut les usagers déclarés guéris de la COVID-19 à la suite d’un jugement médical et requérant toujours des soins ou des services. »

(C’est moi qui souligne.)

Ainsi le gouvernement du Québec, en rendant disponibles ces données, cherchait vraisemblablement plus à donner une impression de transparence, qu’à être vraiment transparent. Il n’empêche qu’avec ces données, il nous était possible de remettre en question certaines des déclarations dogmatiques et même gratuites des autorités politiques et sanitaires sur l’efficacité prétendue des « vaccins » et sur l’engorgement des hôpitaux par les personnes non « vaccinées ». Mais avec l’arrêt de cette mise à jour, le gouvernement décide de se passer de cette impression de transparence, en invoquant des avis du Comité d’immunisation du Québec (CIQ) selon lequels les « statuts vaccinaux présentés ne sont plus représentatifs ». Pourquoi ne pas avoir donné les références de ces avis et s’être expliqué davantage sur la décision de ne plus mettre à jour ce jeu de données ? Non seulement le gouvernement manque de transparence à cause de sa décision de ne plus mettre à jour ce jeu de données, mais aussi à cause de son refus de donner et d’expliquer les raisons de cette décision.

Les quelques mots qu’on a écrit, en guise de justification, ne parlent pas d’eux-mêmes. Que nous faut-il comprendre par le fait que les « statuts vaccinaux présentés ne sont plus représentatifs » ? Faut-il en conclure que le fait d’avoir reçu une dose, deux doses ou trois doses ne procure plus une protection significative contre la COVID-19, étant donné la diminution progressive de cette prétendue protection et la capacité des nouveaux variants prétendument plus contagieux à la « déjouer » ? Ce qui reviendrait à dire qu’il n’y a plus vraiment de différence entre les personnes « vaccinées » et les personnes non « vaccinées », les premières n’étant plus « adéquatement protégées » après quelques mois ou quand il y aurait des nouveaux variants, et devant être considérées comme des personnes qui ne seraient plus « vaccinées ». Ce qui reviendrait à dire que les « vaccins » ne sont pas efficaces ou qu’ils cessent de l’être rapidement. Si c’est ce qu’il faut comprendre, pourquoi ne pas avoir dit la chose franchement ? Justement parce qu’on ne veut pas être transparent, alors qu’on continue d’inciter les Québécois à recevoir des doses de rappel dont l’efficacité est fort douteuse.

Je ne vois pas pourquoi le fait de déclarer que « les statuts vaccinaux présentés ne sont plus représentatifs » devrait constituer une justification redevable pour arrêter de mettre fin à ce jeu de données. Bien au contraire, il serait important de continuer de rendre accessibles des données qui montrent que les « vaccins » sont bien loin d’être aussi efficaces qu’on le dit, et que les « statuts vaccinaux » sont des fictions bureaucratiques qui n’entretiennent pas de liens forts avec une protection réelle et significative contre la COVID-19. En ne procédant pas de cette manière, le gouvernement du Québec montre qu’il rend publiques les données sur l’efficacité de la « vaccination » aussi longtemps que celles-ci semblent pouvoir servir à montrer ce qu’il désire montrer, après quoi il cesse de mettre à jour ces données.

Nous pouvons aussi nous demander pourquoi, « les statuts vaccinaux présentés n’étant plus représentatifs », le gouvernement ne crée pas un nouveau jeu de données dans lequel seraient utilisés des « statuts vaccinaux qui seraient représentatifs ». Les autorités politiques et sanitaires doivent bien savoir ce que seraient des « statuts vaccinaux » représentatifs si elles qualifient de non représentatifs ceux utilisés dans le jeu de données qu’on ne met plus à jour. Serait-ce que toutes les personnes qui n’ont pas reçu une dose de rappel depuis 9 mois devraient être considérées comme « non vaccinées », leur « vaccination » n’étant plus à jour, conformément à la déclaration faite par le ministre de la Santé du Québec ? Ou si de tels « statuts représentatifs » n’existaient pas, ou si les soi-disant experts du gouvernement n’étaient pas en mesure de les concevoir, pourquoi continuer la campagne de vaccination, pour ne pas y mettre fin ?

Quoi qu’il en soit, le gouvernement du Québec se rend coupable d’un grave manque de transparence, lequel est incompatible avec le libre examen des hypothèses et des conclusions scientifiques, et avec la science elle-même, qui exige la mise en commun des données utilisées ou obtenues. Autrement, nous quittons le domaine de la rationalité pour tomber dans celui de la crédulité. Car c’est la foi qu’on réclame de nous quand on exige que nous croyions en la science, que nous fassions confiance à la science et que nous allions recevoir des doses de rappel simplement parce qu’on nous dit de le faire.

Toutefois nous pouvons nous demander s’il n’y a pas du bon à ne plus publier ce jeu de données et à exclure du tableau de bord quotidien des données sur les hospitalisations en fonction du « statut vaccinal » grâce auxquelles le gouvernement du Québec a essayé de justifier la ségrégation des personnes « non vaccinées ». En effet, il est vrai qu’on laisse respirer celles-ci cet été et en cette période pré-électorale. Mais il serait naïf de croire que le gouvernement du Québec a simplement abandonné ce projet ségrégationniste, et qu’il n’y aura pas des efforts qui seront faits, l’automne et l’hiver prochain, pour imposer l’usage des passeports vaccinaux et des obligations vaccinales. Peut-être verra-t-on apparaître, comme par magie et au moment opportun, de nouvelles données sur les hospitalisations en fonction de nouveaux « statuts vaccinaux » redéfinis pour être « représentatifs », c’est-à-dire pour servir les projets du gouvernement. Par exemple, on pourrait décider de créer deux grands « statuts vaccinaux » : « vaccination à jour » (au moins trois ou quatre doses, pour l’instant, ou une dose tous les neuf mois) et « vaccination périmée, inadéquate ou inexistante » (statut qui s’appliquerait à toutes les personnes qui n’auraient pas l’autre statut).

Hélas ! nous ne perdons vraisemblablement rien pour attendre ! Ce qui vaut pour ceux d’entre nous qui n’ont reçu aucune dose de « vaccin », et aussi pour ceux qui n’en auront pas reçu assez aux yeux du gouvernement et qui refuseront d’en recevoir davantage.